Je me retrouve dans beaucoup de vos propos au sujet des changements intenses que la maternité ont provoqué chez moi. Tous ces changements, ces modifications au plus profond de moi. Je ne suis clairement plus la même. Mais de mon côté, je garde une vision positive de cette période (pour le moment !).
Je vois bien la peur dont tu parles
mesnil-elevage mais je l'enterre dans un coin bien loin. Je n'ose y penser. Trop douloureux.
À côté de ça, depuis la fin de mon premier trimestre de grossesse, je suis très sereine. Et pourtant, moi qui était ultra angoissée par des tonnes de sujets avant... Eh bien depuis l'arrivée de ma fille je suis zen. Je me rappelle avoir répondu à ma généraliste, au sujet de l'accouchement : "tout ira bien, je ne sais pas comment ça se passera mais je sais que tout finira par bien se passer pour elle comme pour moi".
C'est très ambivalent à côté de la peur de la mort.
C'est un énorme cheminement que j'ai entrepris dès le début de ma grossesse. J'ai découvert des sujets que je ne soupçonnais même pas (bonjour la nana pleine d'à prioris) et de nouvelles passions (comment changer la couche d'une petite de 21 mois qui n'a PAS DU TOUT envie puisqu'elle est en pleine partie de jeu de poupée avec le chat et qui te répond le plus naturellement du monde "non"). J'ai découvert que je pouvais faire preuve d'une enoooorme patience (moi la nana qui ne l'étais pas). En fait, j'ai découvert des ressources insoupçonnées.
Alors certes il y a des moments où je suis crevée (eh oui, nuits toujours entrecoupées), où j'en ai marre, où j'aimerais telleeeeement changé cette saleté de couche avant qu'il y en ait plein partout. Mais ce n'est pas ça que je retiens au global.
J'ai profondément confiance en ma fille et en nous. Je sais que le chemin ne sera pas tout droit, qu'il y aura des hauts et des bas, des très hauts et des très bas. Mais tout au long de ce chemin, il y a tellement d'amour et de bonheur. C'est ça que je retiens. L'amour et le bonheur.
Voilà, c'était l'instant Bisounours