lanamour je n'ai pas dit que les gens qui ne s'étaient pas douté des changements étaient teubés

bien sûr !
Comme je l'ai dit on n'est pas tous égaux face à ça. J'ai vu ma mère se sacrifier entièrement pour ses 5 enfants donc bien que je n'ai pas eu de petits frères et s?urs, j'ai vite eu conscience que faire des enfants ça impliquait des changements conséquents, dans la vie perso, la vie pro, dans le couple...
tout le monde n'a pas cet exemple parental, j'en ai conscience (abominable d'ailleurs, pour le coup on est dans l'extrême!) mais ce que je me dis c'est qu'entre les exemples proches, les gens qui essaient de te décourager d'avoir un enfant et puis ce qu'on peut retrouver comme représentations ou clichés dans des livres, films, séries, etc, la plupart du temps si on prête attention au sujet on a quand même de quoi être un minimum " mis en garde ". Mais peut être que parfois, inconsciemment, on ne veut pas forcément tenir compte de ces " avertissements " ? Ça doit aussi dépendre des tempéraments.
Après ce sont MES représentations. Tout comme quand on parlait ici sur ce post du fait d'être titillé par l'entourage avec la question des enfants ou bien du fait que tel âge soit jeune ou non pour avoir des enfants en fonction de la région dans laquelle on vit.
Moi dans mon entourage, il y a UNE personne qui m'a dit qu'avoir des enfants c'était génial. Que c'était un grand changement mais que ça se gérait et que c'était formidable (d'ailleurs c'est le parrain de mon fils!). Et une autre qui n'a jamais rien dit à ce sujet, en bien ou en mal. Absolument toutes les autres, qu'elles soient des personnes plus ou moins épanouies dans leur vie et / ou proches de leurs enfants, n'ont que les mots " ben bon courage hein " " profite, parce qu'après, tu oublies (barrer la mention inutile) les sorties, les amis, le temps libre, les voyages, etc... ".
J'ai même une ancienne copine qui accusait déjà son futur enfant de nuire à sa carrière alors qu'elle n'était même pas encore enceinte lol
Donc c'est peut être propre à mon entourage mais en ce qui me concerne il faudrait vraiment que j'aie fait l'autruche pour m'imaginer que la vie avec un bébé serait facile et merveilleuse et que tout se goupillerait à merveille dans le seul et unique but de mon épanouissement personnel
Ceci étant, même si tous ces gens autour de moi m'ont saoulée avec ce genre de remarques, quelque part je les en remercie parce que même si je n'en avais pas douté, ça m'a permis d'être agréablement surprise durant mes premiers jours de jeune maman. Oui un bébé ça prend du temps, oui y a des jours où je dois attendre que papa ait fini de bosser pour aller ne serait ce que me laver les dents, oui il nous réveille la nuit mais contrairement aux gens de mon entourage je ne le subis pas. J'avais vraiment peur de le subir autant qu'eux même si j'espérais et je me persuadais que ce ne serait pas le cas. Mais je pense que ça, ça se joue bien avant la naissance et peut être même avant la grossesse dans certains cas. C'est à dire que si mon frère qui ne supportait pas les enfants n'avait pas fait un bébé avec la première venue au bout de 6 mois parce qu'il avait 33 ans et qu'il fallait absolument rentrer dans le moule, il aurait sans doute pas trouvé aussi " horrible " le fait de ne plus faire de grasse matinée ", s'en plaignant déjà alors que son fils n'avait que quelques mois à peine!
Après, peut être que c'est un schéma aussi ? Les gens de mon entourage n'étaient pas préparés, du coup ils subissent, ils " alertent " autour d'eux, et les gens autour d'eux (dont moi) sont ainsi mieux préparés et vivent les mêmes épreuves avec moins de frustration et de déconvenue... et moi si une copine me demande, je lui dirai que oui je me réveille la nuit et j'ai mauvaise haleine jusqu'à 13h parfois mais ça reste épanouissant (pour l'instant

), et elle si ça se trouve vivra super mal le début de sa maternité parce qu'elle aura un bébé à besoins plus intenses que le mien, qu'elle aura des suites de couches plus difficiles ou qu'elle supportera moins le manque de sommeil ou autre... et elle tombera des nues parce que ça correspondra pas à ce que je lui ai dit et le schéma se reproduira !
Moralité en cette fin de message : j'adhère pas au podcast parce qu'il généralise le fait de tomber un peu des nues face aux changements liés à la maternité/parentalité, mais que je m'y retrouve ou pas je trouve ça bien que ce genre de podcast existe parce que c'est comme disait
badmonster sur le regret d'être mère, ça concerne des gens, en plus ou moins grand nombre, et c'est bien de savoir qu'on est pas seul(e) à ressentir quelque chose, surtout quand c'est quelque chose d'un peu tabou. Parce que même si on ne se sent pas concerné, ça permet de savoir que d'autres le sont peut être. Et c'est pas forcément comparable mais moi quand j'ai fait ma fausse couche, j'ai souffert des réactions des autres parfois parce que la fausse couche étant tabou, moi je n'avais pas de problème à en parler mais les gens en face de moi étaient mal à l'aise et c'est dans ce malaise qu'ils se sont montrés blessants malgré eux. C'est important je trouve de s'ouvrir à des choses qui ne nous concernent pas pour pouvoir les accueillir correctement auprès d'autrui si nécessaire.
Je me rappelle quand 1 ou 2 semaines après mon hospitalisation d'une nuit à cause de la fausse couche, mon père m'a demandé " c'est fini, ton truc? " c'était gentil, il voulait savoir comment j'allais physiquement, et ne voulait pas me blesser en utilisant les vrais mots. Mais dire " ton truc " c'était minimiser complètement les faits et c'était surtout me donner l'impression que c'était quelque chose à cacher, de honteux. Et je suis convaincue que s'il y avait moins de tabou autour de la fausse couche, les gens seraient moins maladroits à ce propos.