looloutte oui, forcément, je comprends pourquoi mon message a un peu fait écho pour toi. Je comprends ton message. Je n'ai pas la sensation de vivre les choses avec autant d'intensité (la partie souffrance surtout ! J'arrive à prendre pas mal de recul, je le laisse sans problème même si au bout d'un moment je m'ennuie de lui, mais surtout pour les émotions négatives ou difficultés qui ne font finalement que me traverser mais sans vraiment m'impacter je trouve).
Là où je peux tout à fait imaginer ton ressenti c'est dans le fait que ça te manque. Parfois j'imagine le futur et je me rends bien compte que quoiqu'il advienne, un jour, mon Raphael sera trop grand pour que cette maternité " intense " ait lieu d'être. Avec ou sans petit frère d'ailleurs.
Mais ceci dit, je trouve ça chouette et c'est ce que j'espère connaître si un jour on lui fait un petit frère ou une petite s?ur. Non, rectification : c'est en grande partie la raison pour laquelle je veux qu'il ait un petit frère ou une petite s?ur. Mon fils ne peut pas être mon monde entier éternellement. Pour l'instant, il est petit, il en a besoin, donc ça va. On y trouve tous les deux notre compte. Mais un jour ça risque d'être trop (est ce que je ne vais pas l'étouffer ? Le brider ? Le rendre anxieux ? Trop le couver au risque de le priver de certaines expériences? Je sens qu'à un moment donné ça sera malsain et je ne m'en rendrai peut être pas compte) et je sais que cet équilibre là sera obligatoirement instauré par la présence d'un second enfant justement parce qu'il sera tout autant aimé donc il faudra bien enlever le surplus de maternité chez l'aîné pour couvrir le second. Deux enfants, deux grands amours pour les parents et espérons un grand amour entre eux, et un équilibre familial probablement plus apaisé. J'ai aussi peur de me sentir frustrée de ne jamais revivre ce que j'ai vécu avec mon premier (par définition, toutes les premières fois en tant que maman) mais ce sera de nouvelles premières fois et je ne suis pas sure de m'en rendre compte puisque je vivrai tout à travers mon point de vue de maman d'un autre enfant déjà. C'est confus hein ?
Je vois en quoi cette fusion peut te manquer. C'est vrai que c'est une expérience enivrante. Je me sens incroyablement chanceuse (pas tout le temps, mais ça revient immédiatement après les envies de se pendre la nuit

).
Mais je crois que ce passage a une maternité plus... mesurée, on va dire, est inévitable. La descente n'est sans doute pas la même pour toutes les mamans et ça n'arrive pas aux mêmes âges, pour certaines ce sera aux 3 mois de bébé, au moment de reprendre le boulot peut être, et d'autres plus tard.
Dans tous les cas, mon avis est qu'il faut que ça se produise. Je le vois en observant ma mère. Elle qui dit qu'on est encore aujourd'hui toute sa vie (et notamment avec les petits enfants). Combien de fois ai je entendu que c'est pour nous qu'elle ne s'est pas suicidee quand elle en a eu envie. Qu'en gros si sa vie est nulle c'est pour nous, parce qu'on est là et qu'elle le referait 1000 fois parce que c'est aussi nous qui avons fait que sa vie valait d'être vécue. Bref, tu vois le topo c'est encore une maman qui ne vit que pour ses enfants au point de couver et materner encore des trentenaires (coucou mes frères!). Son bonheur, c'est nous. Et tu sais quoi? Elle se ment à elle même. Dans le processus, elle n'a absolument pas pu " tout faire pour ses enfants " comme elle le dit. Et on le paye tous, plus ou moins cher. Parce que certaines carences étaient plutôt graves en fin de compte. Et c'est logique.
Parce que cette maternité exacerbée n'est pas vivable sur le long terme. Elle présente des lacunes grandissantes au fur et à mesure que l'enfant grandit et devient indépendant naturellement, au fur et à mesure que la famille s'agrandit, aussi.
Et je trouve que justement, ça fait de toi une bonne maman d'avoir pris ce recul nécessaire. Tu le dis, tes enfants sont épanouis. Tu fais du bon travail, même quand tu as l'impression (et c est peut être, sûrement, vrai) de ne plus avoir la patience des débuts. Quant à la question de ton épanouissement en tant que maman.. mon fils n'a que 14 mois alors je n'en sais rien, mais j'y ai déjà réfléchi et je pense que dans la maternité, une maman ne trouve pas son compte à 100% dans toutes les périodes. Il y a des mamans qui sont faites pour s'éclater quand les enfants sont ados. D'autres pour quand ils sont bébés. J'imagine que certaines mamans ont plusieurs périodes d'épanouissement total. Mais je pense qu'on ne peut pas kiffer aussi intensément son rôle de maman à tous les instants de la vie de nos enfants et notamment en raison de l'âge. J'avoue que c'est quelque chose qui me fait un peu peur

même si bien sûr on aime toujours son enfant etc. Je pense qu'il y a des périodes plus " ingrates " que d'autres pour chaque parent.
Un peu comme tu kiffes être maîtresse sauf quand vient l'heure de remplir les LSU
En tout cas ton message me rassure sur le passage à deux enfants, alors merci !
Pour la recette, je n'avais même pas pensé à décliner en salé !!! Super idée ! Mais du coup tu gardes la même base banane flocons d'avoine ? C'est pas chelou?
Édit pour répondre à
ash31 ah la liberté de l'allaitement ! Clairement quand j'ai vu ma soeur devoir aller en pharmacie prendre une boîte de lait quand on a décidé de prolonger l'apéro en resto l'autre jour... ça m'a rappelé combien ça m'avait facilité la vie d'allaiter! Et manger comme nous c'est pratique aussi c'est vrai !