lololabiscotte ça je le conçois et je ne pense pas qu'il faille faire un menu pour chacun. En ce qui me concerne par exemple, le blocage fut physique suite à un trauma, mais c'est pas le seul souci, l'autre souci c'est que bah personne s'en est jamais préoccupé, on m'a laissé manger mes pâtes et maintenant j'ai une culture alimentaire qu'il est très dur de modifier, d'autant plus qu'elle n'impacte pas ma santé ! Aujourd'hui c'est ma difficulté première, psychologique, de comprendre qu'un repas c'est pas forcément des pâtes? on était 7 donc ma mère faisait beaucoup à manger essentiellement des trucs que j'aimais (pommes de terre, pâtes?) et je faisais réchauffer les restes plus tard pour les repas déjà quand j'étais toute petite. J'ai commencé à ne plus manger de tout a 4 ans et demi et a même pas 6 ans je prenais la casserole et je faisais mes pâtes moi même. Donc j'ai jamais trop gêné ma mère
après c'est sur que si elles ont faim? ça devient problématique. Je ne sais pas trop quoi te conseiller si ce n'est la patience.
tawel ah tiens c'est " rigolo " qu'on soit deux ! Je me retrouve tellement pour la banane (mais ça va j'arrive à en toucher et en préparer maintenant. J'aime vraiment pas le faire mais je le fais
enfin c'est le maigre résultat d'une thérapie en hypnose? pouvoir peler une banane?). Je n'ai qu'un fils de 17 mois. J'ai tenté de faire la DME en même temps que lui et j'ai goûté pas mal de trucs à ce moment là (le fait de pouvoir me préparer littéralement des mois à l'avance me permet de pouvoir goûter, parfois). Mais ensuite j'en venais à craindre le moment du repas parce que je devais manger moi aussi des nouveaux trucs, du coup j'ai arrêté pour pas que les repas soient synonymes de tension. Ensuite j'ai démarré une thérapie en EMDR qui m'a énormément aidée. Depuis, selon mon niveau d'angoisse (car malheureusement l'EMDR en a fait ressurgir des pas très jolies) je suis tout à fait capable de goûter et manger des trucs que je ne mangeais pas avant. Mais je rencontre deux problèmes dont un que j'ai mentionné plus haut : pour moi, rien n'a de goût. En gros soit j'aime pas (et ça se compte sur les doigts de la main, là grosse blague en vrai je ne suis absolument pas difficile
) soit ok ça passe mais franchement j'en tire aucun plaisir, aucune sensation. Parfois c'est un peu agréable mais dans tous les cas, même un truc qui passe bien comme la clémentine ou les courgettes, j'arrive pas à avoir envie d'en manger, et je suis incapable de m'en contenter à la place de ce que je mange habituellement. Je vais manger des courgettes et après je vais manger mon repas de pâtes exactement comme d'habitude? j'ai pas l'impression d'avoir fait un repas sinon. C'est vraiment compliqué à gérer. Je pensais avoir fait une grosse avancée et c'est le cas mais finalement je suis toujours là avec mes pâtes? dès que ça va pas, dès que je suis angoissée, je m'essaye à rien d'autre, je suis incapable de sortir de ma zone de confort alimentaire.
Du coup le fiston, il mange de tout sauf en ce moment où il trie les légumes, sauf quand il mange que dalle, sauf quand?
tu vois l'idée. Mais il adore les fruits, il les mange quasiment tous, il aime beaucoup la viande, il aime aussi le poisson, il mange des barres de céréales, des omelettes (a la crevette il kiffe), des chaussons maison aux épinards. Donc oui il suit son père, ils ont souvent le même plat ! Mais pour l'instant du moins, ça lui est égal que moi je ne mange pas la même chose. Souvent papa ne mange pas, ou finit un reste quand moi j'ai fait du frais, donc il a toujours été habitué à ce que tout le monde n'ait pas forcément la même assiette. Et je suis vraiment intimement persuadée que, depuis tout petit étant au courant (on en parle librement devant lui) de la bataille que c'est pour moi, de comment j'essaie de régler le problème etc? il ne sera pas tenté (ou alors pas longtemps!) de manger comme moi. Son père se régale, veut toujours me faire goûter des trucs, il kiffe, on cuisine beaucoup, y a du plaisir, du partage dans les repas de son père. Dans les miens il n'y a même pas de plaisir, même quand je mange mes pâtes. Quand mon fils me tend des trucs pour me les donner à manger, souvent je fais l'effort de le faire. Je lui dis aussi les choses " non merci, je n'aime pas la banane, je sais que toi et papa vous adorez ça, mais moi je n'aime pas et j'ai pas envie d'en manger " et quand ce sont des choses que lui n'aime pas (c'est rare) je lui dis ok, très bien, ça tu n'aimes pas. Mais même moi je regoute régulièrement des trucs que je n'aime pas dans des préparations donc pareil, l'idée c'est qu'à la maison on a le droit de pas aimer mais les goûts changent, tous les plats ne sont pas les memes donc on représente et on regoute régulièrement. Bon évidemment on ne peut pas le forcer a goûter mais j'espère qu'avec l'âge c'est quelque chose qu'il fera volontairement. Je ne vois pas pourquoi ça n'arriverait pas