Le post des supers mamans de ca...

lanamour Je ne comprends pas à quoi tu fais référence (ce que j'autorise et valorise ?)

Ah en écrivant je me rends compte que tu parles peut être de mettre la table / prendre une douche etc ? Au début je pensais que tu parlais de la guerre des couverts donc forte incompréhension lol.

Oulala vous avez tellement parlé mais du coup tous vos exemples de situation illustrent exactement ça.

Pour essayer de faire simple, avant, l'enfant faisait ce qu'on lui disait de faire il n'avait rien à dire. En quelque sorte, on pourrait le traduire comme "il s'oubliait lui pour accorder à l'autre d'imposer son souhait". C'est l'autre qui prévaut sur lui, je sais pas si c'est plus facilement compréhensible ? Donc à l'adolescence, il se défait de l'autre pour se concentrer sur lui.

Le côté autonomie, laisser faire ses choix, c'est lui donner une prévalence sur l'autre (l'adulte). C'est l'inverse en fait. C'est l'enfant qui choisit, c'est lui qui prend une décision, c'est lui qui "compte". C'est pas vraiment la notion de toute-puissance dans le sens il fait tout ce qu'il veut et c'est un tyran mais à l'adolescence, au lieu de laisser tomber l'autre pour se concentrer sur lui et se construire, il va devoir laisser tomber cette part de lui qui pouvait tout choisir pour laisser la place à l'autre de le faire.

Je sais pas si c'est plus clair ?

lutin01 Alors par contre pour moi il y a un gouffre entre laisser de l'autonomie et des choix possibles à un enfant d'une part, et penser qu'il prévaut sur les autres / les adultes d'autres part.

Je pense que bien au contraire l'idée c'est que personne ne prévaut sur personne (ni l'adulte sur l'enfant, ni l'enfant sur l'adulte), et d'apprendre à compiler avec les volontés de chaque membre de la famille à égalité.
Et pour moi c'est mille fois plus une ouverture sur les autres (par l'exemple que donnent les parents et parce que l'enfant apprend comme fonctionnement social) que la première idée où il la ferme et obéit. C'est bien plus altruiste.

looloutte Oui je comprends mais je pense que c'est plus dans la construction psychique, c'est même pas forcément conscient en fait. Du moins je l'ai compris comme ça

Tes propos se rapprochent beaucoup de ce que peut expliquer Didier Pleux (c'est un psycologue clinicien spé en thérapie cognitive qui écrit beaucoup sur l'éducation) sur le rôle des parents dans l'éducation: que c'est à nous parents de confronter dès le plus jeune âge au principe de réalité et donc à la frustration les enfants pour que leur construction psychique ne se fasse pas uniquement autour de leur égo et ne deviennent des adultes autocentrés et égoïstes; notamment par la survalorisation, la sur stimulation, la sur écoute (répondre immédiatement aux désirs)...
Des choses sont non négociables et n'ont pas a être discutées avec un petit enfant car il n'a pas encore la maturité pour comprendre d'une part et d'autre part n'a pas l'expérience de l'adulte pour faire ses propres choix éclairés.

edit: après c'est a nous parents de placer le curseur en fonction de nos valeurs familiales

nounoursbrun j'ai toujours du mal avec cette idée d'introduire la frustration EXPRES. Même en l'évitant au maximum, la vie fait que nos enfants sont frustrés dès le plus jeune âge par moments. C'est inévitable. Je ne vois pas l'intérêt d'en rajouter volontairement..

beabcr pareil. En fait je ne comprends pas ce concept d'ailleurs...

Mais quand je vois que ce cher M Pleux conseille de confronter un bébé dès ses premiers mois de vie à la frustration (je le cite) "en ne répondant pas toujours immédiatement à ses demandes de câlins et de jeux" , qu'il faut apprendre aux enfants la frustration "en faisant preuve d'autorité en amont", "les parents doivent parfois se montrer un peu conflictuels".

C'est tellement loin de ma vision de l'éducation et de la famille que ses propos me donnent la nausée.

Nous n'avons jamais confronté notre fille, de manière volontaire, à la frustration. On a toujours répondu à ses besoins avant les nôtres. Et pourtant ce n'est pas un monstre d'égoïsme, elle n'a jamais fait de crise et n'a jamais eu de comportement tyrannique. Elle est très altruiste, bienveillante envers les autres, loin d'être auto-centrée. Elle tolère très bien l'ennui qui, chez elle est source de créativité (je ne connais pas l'enfant qui vient me voir en me disant "maman je m'ennuie"). Elle sait exprimer ses besoins et comprend quand nous ne pouvons pas y répondre immédiatement, elle fait d'ailleurs bien la différence entre besoin et envie.
Alors certains vont dire qu'on a de la chance, qu'il y a une part de caractère, peut-être ou peut-être pas. D'autres penseront que je ne suis pas objective mais c'est ce qui en ressort de nos proches (certaines personnes ici la connaissent plutôt bien).

Dîtes, je vois bientôt une de mes meilleures amies que j'ai pas vu depuis plus d'un an et qui a un petit bout de chou de 2 ans bientôt. J'aimerais venir avec un petit cadeau mais j'avoue que j'ai pas trop d'idées.

lutin01 c'est quoi ton budget ?

elicendi Mmmm, je dirais que je peux y mettre une trentaine d'euros

Didier Pleux et Caroline Goldman sont un peu mes références perso!

Je ris parce que ça montre vraiment les divergences en matière d'éducation entre nous alors que je ne soupçonne personne ici (et je pense que personne ne me soupçonne) de ne pas faire au mieux pour nos enfants. Je trouve ça passionnant de voir ces divergences à l'oeuvre entre nous ici.

Petite parenthèse beabcr: à aucun moment Didier Pleux recommande de confronter exprès nos enfants à la frustration. En revanche, il préconise de ne pas répondre à ses désirs. Il préconise de différer (pas de refuser) certaines demandes relevant du désir (et non du besoin), en expliquant à l'enfant pourquoi (je suis occupée à... par exemple). Et il le met en opposition avec les parents qui répondent à la seconde même, confondant parfois désir/envie/besoin, parce que dans l'éducation positive à la sauce Filliozat et Guéguen ces notions ne sont pas très claires (et perso j'ai été assez embrouillée sur le sujet pendant longtemps).

L'autorité en amont, c'est ce que je cultive (ou en tout cas que j'essaye de cultiver). Ca signifie pour Pleux de faire respecter les petites règles de la famille dans le quotidien, de ne pas trop lâcher sur ces mini règles de vie de famille qui semblent totalement anodines, mais qui sont en réalité super importantes et évite bien souvent que les enfants viennent tester d'autres règles plus importantes. Ces mini règles anodines sont le socle de leur sentiment de sécurité et du cadre dont ils ont besoin.

Et je le disais dans un message préalable, à chaque fois que j'ai lâché sur ces règles à la con, celles qui me paraissaient genre subsidiaires, ça a toujours conduit à des périodes pas très cools avec Jeanne, notamment lors des endormissements/couché, et ça a vite pris des proportions reloues.

Comme quoi, Didier Pleux il ne prône pas du tout un truc totalement rétrograde hystéro, tout comme Caroline Goldman d'ailleurs. Ces deux auteurs proposent une éducation dans l'autorité avec une hierarchie entre les adultes et les enfants. On adhère ou pas après, c'est vraiment une question de positionnement. Moi j'y adhère. Mais je trouve raide de lire "gerber" (ça fait plusieurs fois que je le lis) dans les commentaires les concernant ici. Je ne dis pas que Filliozat me fait gerber, ni Guéguen. Je pense qu'il s'agit de deux visions de l'éducation qui sont même parfois très complémentaires. Et c'est pas déconnant de piocher dans leurs propositions à chacun, sans partir nécessairement sur un rejet massif...

Je ne connaissais pas ce monsieur mais quand on cherche et qu'il explique que l'éducation bienveillante c'est être dans un manque cruel de limites éducatives, que les enfants deviennent des tyrans et fait qu'une génération entière devient rétive à l'effort, ça donne une idée du personnage. Je me marre!
Justement quand je parle de coopération, de prise d'initiative pour le bien commun, c'est complètement opposé. L'altruisme, la confiance en soi sont favorisés.

Par contre effectivement, pour la majorité ils ne deviennent pas des adultes esclaves qui disent oui à tout. Ça bouscule la société et certains dogmes.

lanamour
J'ai vu ta citation. Je n'ai pas la même perception et ne suis pas en phase avec le concept d'autorité supérieure à laquelle on devrait obligatoirement se soumettre.
Je pense que nos réalités sont vraiment différentes.

Comme ma position envers les enfants, pour moi les citoyens et les écoliers doivent aussi adhérer. Si ils n'adhèrent pas je ne vois que 2 options. Soit ils se résignent, soit ils s'opposent ou en tout cas sont en colère jusqu'au moment où il va y avoir retour de boomerang.

C'est ce qui se passe pour la réforme des retraites. Les gens n'adhèrent pas et le montre. Ce n'est pas parce que le gouvernement utilise un 49.3 pour faire passer la loi ou qu'il envoie la police contre les manifestations, que les gens se soumettent. Il y a aussi des retraités dans les manifestants, donc qui ne sont pour défendre leurs intérêts mais pour défendre une vision de la société et pour le reste de la communauté.
Je pense que le gouvernement y aurait beaucoup gagné en terme d'adhésion à co-construire avec différents partenaires. Il aurait dû faire des compromis évidemment mais cela aurait été certainement plus pérenne.
C'est aussi le cas des grévistes dans les raffineries qui ont finalement eu l'augmentation qu'ils demandaient.

D'ailleurs j'avais eu cette discussion déjà ici pour l'école où je trouve plus pertinent de co-construire les règles.
Je le fais aussi dans le cadre de mon travail avec l'équipe que je manage. Ce sont en plus des personnes de différentes cultures. Nous écrivons les objectifs ensemble. Déjà, je pense que les meilleurs sachant c'est eux, et leur engagement est plus fort quand ils ont co-construit. Je les intègre dans les décisions. Nous décidons ensemble comment les décisions sont validés : à la majorité, un seul valideur final , à la dernière objection ect... C'est plus long mais c'est plus sain.

Dans ma réalité, je ne travaille pas pour une boîte qui n'est pas en phase avec mes valeurs.
Je suis actuellement en train de faire modifier toutes les méthodes de travail et la gouvernance d'une très grosse entité du groupe pour laquelle je travaille parce que pour moi ça a plus de sens. Ça fait 4 ans que je suis sur le sujet, j'ai influencé, trouvé des alliés. J'ai fait évolué jusqu'au comex. On me disait que c'était impossible, que les choses étaient immuables. Finalement Les gens adhérent à ces changements car je trouve les leviers pour les faire coopérer. Ils voient leur intérêt personnel et pour le groupe. Ça ne m'a pas été demandé, j'ai fait ce qui me semblait être pertinent pour le groupe et je change donc les règles. Si je n'adhère pas à des règles en entreprise, soient je pars, soit je les fais changer. Il n'y a aucune obligation de se soumettre.

Là où je te rejoins, c'est qu'on doit choisir ses combats, et qu'un seul individu n'a pas la capacité matériel, en temps, en charge mental, en influence pour changer tout ce qui ne lui convient pas.

J'ai le sentiment que ces "réalités différentes" sont peut être lié à une question d'éducation, ou de valeurs ou d'environnement dans lequel on évolue.
J'imagine que lorsqu'on travail dans le milieu judiciaire où les lois doivent être appliquées, ça semble tout à fait pertinent.
On ne met aussi peut être pas la même chose derrière soumission.

Pour moi derrière le terme soumission c'est qu'on impose sans avoir l''acceptation de l'autre. Et pour cette personne il y a peu d'option. Soit on a de la chance et elle adhére, accepte et donc coopère, soit elle n'est pas d'accord et dans ce cas là on a de la résignation ou de la colère/résistance.

Personnellement je ne souhaite pas que mes enfants se résignent ou soit en opposition ou en colère sur des règles qui me semblent importantes. Et j'espère qu'ils auront assez confiance en eux pour remettre en cause et trouver des compromis sur ce qu'il ne leur convient pas dans la société.

Je ne pourrai pas te répondre si tu réponds à ce message car à priori je ne reviendrai pas sur CA pendant quelques temps pour écrire. Je suis extrêmement fatiguée et je pars en vacances. J'ai mis ma dernière énergie pour te répondre avant de partir à la mer en famille.

lanamour Perso, je suis assez d'accord avec toi. Quand je vois le caractère de la petite de mon conjoint (5 ans), je me dis heureusement qu'il pose un cadre assez sévère depuis le début car elle pourrait très vite déborder très loin (et elle déborde déjà par moments, notamment avec sa mère qui est elle, à l'opposé mais un opposé défaillant, cette fameuse bienveillance poussée à l'extrême où il suffit qu'elle se mette à chouiner pour obtenir tout ce qu'elle veut..)

lanamour ce n'est pas ce que je comprends des propos de nounoursbrun mais surtout, si tu fais exprès attendre 5 min alors que t'es dispo tout de suite, j'appelle quand même ça créer la frustration. Et puis, distinguer besoin et envie dès le plus jeune âge, comment tu fais ? Avec un bebe qui ne parle pas, comment savoir si le fait de demander les bras n'est pas un besoin de réconfort (douleur légère aux dents par exemple)?

Je trouve que finalement toute méthode " d'éducation " s'adressant à de très jeune enfants n'a pas de sens et est une sorte de masturbation intellectuelle.
Spontanément, ton bébé pleure, t'as envie de le prendre. Et parfois spontanément, ton môme de 18 mois te gonfle et qu il te faut 5 min pour revêtir ton rôle de mère avant de le prendre dans tes bras, ben il a eu ses 5 min de frustration, la nature est plutôt bien faite je trouve pas besoin de se dire " mmh non la c'est peut être une envie et non un besoin "

Qu'on cherche des tendances éducatives quand l'enfant commence à avoir un libre arbitre et à être en mesure de l'appliquer (essayer en tout cas), pourquoi pas, mais avant, j'avoue que ça me dépasse! Alors quand je vois que cela est préconisé pour des bébés je m'interroge vraiment.

Après, il y a une hiérarchie indiscutable entre adultes et enfants selon moi. Tu as beau vouloir considérer l'enfant comme ton égal, c'est pas l'enfant qui conduit la bagnole, c'est pas l'enfant qui fait les courses ou qui paye la facture d'eau. L'enfant manque de connaissances et de compétences cognitives pour être l'égal de l'adulte sur certains points mais ça ne veut pas dire qu'il ne doit pas être traité avec le même respect qu'un adulte, à mon sens.

Mon fils est trop petit pour avoir du recul sur mes méthodes éducatives mais il a beau avoir un sacré caractère, j'ai pas l'impression d'en faire un monstre.


lutin01 c'est à cet âge là que mon fils a commencé à adorer la pâte à modeler, jouer avec des figurines, premiers jeux de société, et dessiner aussi. Gros succès en ce moment pour les feuilles à colorier avec de l'eau (par transparence). Mon fils a 2 ans et 4 mois si ça peut t'aider.

Je change un peu de sujet mais j'avais envie de partager avec vous que la visite de l'école s'est très bien passée !
Olivia et Zola sont contentes. Zola a pu jouer dans sa classe, prendre un peu ses repères. La maîtresse d'Olivia lui a expliqué tout le fonctionnement.
Hier j'ai vu une maman qui me disait que j'avais beaucoup de chance d'avoir une place dans cette école parce que c'est THE école du coin ! Et effectivement, les enseignantes sont très sympathiques, il y a beaucoup de projets et de sorties et chacune semble investie et épanouie dans son travail. L'école est mignonne, ça a le charme de l'ancien.

Olivia veut direct attaquer en grande journée avec la cantine (elle avait déjà découvert au centre de loisir). Par contre pour Zola le mardi de la rentrée c'est piscine alors on va lui épargner et elle ira seulement 1h le matin. Je pense qu'elle n'ira que le jeudi matin et le vendredi on est absent le matin et comme il y a sortie scolaire (contes en forêt) je ne les y mettrais pas. Ça fera une petite semaine d'adaptation (seulement 2 jours pour Olivia également).

La maîtresse des GS veut un sac pour y rentrer un 24x32 donc je vais acheter un beau cartable (j'ai repéré tann's et Kipling en bonne qualité et pas trop lourd, mais si jamais vous avez d'autres marques je prends). Et pour Zola juste un sac avec le change, elle prendra son trixie mais je vais lui prendre un joli sac pour la piscine aussi.
Bon faut qu'on se motive à les emmener à la piscine dès qu'on aura déménagé, Zola verra les locaux comme ça.
Rien d'autre a prévoir, ils ont oreillers/draps/gobelets !



Et les travaux ont bien avancés. Demain ma BM et son mec commencent le parquet ! J'ai réussi à passer un gros coup de propre partout mais je pense qu'on va manger de la poussière pendant encore un moment. On est vraiment supers contents de réussir à rénover cette maison quasi seuls et d'y arriver !