@lanamour je te rejoins sur cette vision de l'obéissance
Je trouve que assimiler obéissance et soumission c'est comme assimiler expliquer à l'enfant et complet laxisme, on mélange deux extrêmes. Je vois que plutôt ça comme gérer l'enfant en lui accordant de la confiance et de l'autonomie. On lui explique clairement ce qu'il peut ou ne peut pas faire et il est libre tant qu'il reste dans ce cadre.
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Je ne pense pas mélanger. Soumission est un synonyme d'obéissance. C'est dans sa définition. Obéissance c'est se soumettre à une autorité. C'est la langue française.
J'entends que tu ne mettes pas ce sens derrière quand tu parles d'obéissance mais dans la langue française c'est un synonyme.
J'oppose effectivement obéissance et coopération. Obéir à une règle c'est s'y soumettre, coopérer c'est adopter la règle, y trouver un intérêt pour soi ou pour la communauté.
C'est peut être subtile comme différence, car la finalité semble la même, c'est à dire la volonté de vivre en bonne intelligence dans sa famille ou dans la société, mais pour moi elle a une importance.
En tant que parent, je ne souhaite pas contrôler mon enfant. Derrière le contrôle, je mets une notion de pouvoir. Et quand elle est présente, il y a inévitablement lutte de pouvoir, conflit, crise....le contrôle est d'un côté ou de l'autre mais il n'y a pas d'équilibre.
Ce que je souhaite c'est que mes enfants aient envie de participer. Je souhaite leur montrer par l'exemple, les comportements que j'attends d'eux. Je ne veux surtout pas leur montrer que pour vivre en toute intelligence dans une société, il soit nécessaire de soumettre les autres, surtout quand ils sont plus faibles.
Je montre l'exemple (enfin j'essaie hein, j'ai déjà été me calmer dans ma chambre parceque j'étais crevée, et que je n'avais pas la patience. Heureusement qu'on est deux

), je fais avec eux, puis ils font seul.
J'essaie aussi de leur demander régulièrement de participer ou faire des tâches qui aident notre cellule familiale. Je me suis rendue compte qu'ensuite, ils la faisaient d'eux même, et prenaient même des initiatives sur d'autres tâches. Bien sûr les tâches sont adaptées à leur capacité et elles ne sont pas imposées. Ils conservent de ce fait leur envie de participer.
Par exemple, ce soir j'etendais le linge et on passait à table. J'ai demandé si ils pouvaient participer pour qu'on puisse tous manger en même temps. Et bien ma grande de 10 ans et mon fils de 3 ans sont venus m'aider, sans broncher. Il ne s'agissait pas d'un ordre, ils auraient pu refuser. Et régulièrement quand ils me voient étendre le linge ou voient la bassine, ils se mettent à étendre. Ils ont envie de coopérer. C'est pour le bien de tous. Ils participent à la cellule familiale.
Il n'y a pas d'ordre ou de règle concernant cette activité. c'est une participation nécessaire et ils apprennent à voir ce qui est nécessaire à faire ou ne pas faire.
Un autre exemple, ma fille s'est mise à aider son frère à s'habiller le matin. On ne lui avait rien demandé, elle a vu que c'était nécessaire, et elle participe.
Cela arrivent qu'ils ne répondent pas à l'appel de participation, on explique en quoi c'est pénalisant pour la cellule familiale et on passe à autre chose.
Il y a des loupés aussi, on est humain. Comme Elo, on explique alors pourquoi on a réagi comme ça et ce qu'on aurait dû faire.
Ça me fait penser à une citation que j'ai lu aujourd'hui. Je ne me souviens plus de la formulation exacte, mais c'était quelque chose de ce goût là : on n'élève pas des enfants, on s'élève en tant que parent.