Donc. Que je vous explique.
Je voulais faire l'IEF pour Raphaël (école à la maison) pour plusieurs raisons. Enfant de décembre, pas encore propre, plus de sieste, et surtout école en travaux et donc préfabriqués pour l'année de petite section (avec les toilettes à l'extérieur dans les bâtiments de l'école qui accueille les prefa), puis changement l'année d'après, pas de visite de l'école et bcp plus pénible pour moi de faire les allers retours puisque je n'ai pas le droit de ne le mettre que le matin (et donc il faut que je le ramène après la sieste c'est à dire à 15h pour revenir le chercher à 16h30, pr qu il assiste à la récré + activités libres lol - avec 20 min de trajet à pied c'est à peine relou).
Il est tout petit, il n'a jamais été gardé que par nous, j'appréhende évidemment la separation.
Ma demande d'autorisation d'IEF a été refusée et j'ai envoyé un recours. Ce recours n'est pas suspensif c'est à dire que je devrai le mettre à l'école en attendant la réponse (ils ont 1 mois et 5 j pour me répondre à partir du moment où mon dossier passe " en instruction ").
Si ça ne passe pas, je peux faire un recours hiérarchique et / ou saisir le TA. D'après une amie juriste ces procédures seraient suspensives, or, apparemment non, il faut demander un référé en suspension (reprenez moi les pros

) qui n'est pas forcément accepté. Moi je m'étais dit cool, soit le recours passe, j ai l année d'IEF et je fais ce que je veux, soit ça passe pas mais je gratte grosso modo la maison jusqu'à janvier, il aura 3 ans c'est + cool déjà.
entre temps j'ai reçu le livret d'accueil de l'école, finalement ils arrivent à organiser une rentrée de PS classique (la directrice m'avait dit de ne pas compter dessus) avec 20 min qu'on passe avec lui en classe après une visite le vendredi puis rentrée échelonnée le lundi.
Le livret d'accueil m'a rassurée, ils ont l'air plutôt " tolérants " et de bien se rappeler que ce sont de tout petits enfants. Cela dit il manque certains détails notamment la continence etc. Mais globalement j'ai trouvé ça rassurant.
Avec mon mari on se questionne donc. Si on n'a pas la réponse au recours faudra le mettre à l'école. Ça se prépare un minimum notamment en termes de rythme. On a peur que si on ne le prépare pas et qu'on se retrouve à le mettre à l'école au dernier moment, ça se passe mal (évidemment).
Je me dis qu'en attendant que mon dossier passe en instruction, je vais me fixer une date (fin de l'avant dernière semaine de vacances) et à cette date là si pas de nouvelles on envisagera de se préparer à l'école. Inutile de toute façon de s'y prendre 1000 ans a l'avance. Il s'agira juste d'en parler, de lire à ce sujet, passer devant l'école? et décaler autant que faire se peut ses heures de dodo. Je ne ferai rien de plus concernant la continence.
L'école a ses avantages. Si y avait pas eu les travaux j'aurais fait avec les inconvénients de l'école (sieste proprete etc) sans sourciller. Ça me permettrait de souffler un peu, d'avoir du temps pour Gabriel tout seul. Et je n'ai pas vraiment de doute que Raphaël saura tirer profit de l'école et y trouver du plaisir. Il est curieux, il aime apprendre, il devrait aimer.
L'IEF de toute façon ne serait que pour la petite section. Est ce que je me prends la tête pour rien? Est ce que c'est parce que je suis zinzin et encore trop névrosée pour me rendre compte que c'est une façon de repousser la séparation ? L'école pour nous, ça change tout. Ça change notre rythme, notre quotidien, notre liberté, vraiment, c'est un gros, gros changement. Et j'appréhende que Raphaël vive mal cette séparation, je suis hyper mal et son père aussi, a l'idée de le laisser à l'école, sanglotant, le jour de la rentrée. Je me dis mince toutes ces années à le garder, à tout faire sur mesure pour lui, à tout préparer et adapter? pour que finalement a cause de l'école on ait, un beau jour, pas d'autre choix que de le laisser en détresse parce que l'école ne nous permettra pas d'aller à son rythme à ce sujet.
Bien sûr je sais que finalement " son rythme " on ne le connaît pas. Que si ça se trouve il ne pleurera pas. Qu'en le préparant correctement et en appréhendant cette séparation comme une autre, après tout, ça passera peut être tout seul.
Mais ce gros changement dans nos vies m'effraie tout de même et je m'étais projetée en IEF, je n'avais pas prévu de devoir peut être m'y préparer à la va vite.
Je suis zinzin? Faut que je coupe le cordon ? Qu'est ce que vous me conseillez ? C'était comment pour vous? Surtout si c'est vs qui avez gardé votre enfant depuis sa naissance mais je suis preneuse de tous les avis.