lasnia je n'ai pas poussé non plus pour l'équitation et je ne faisais surtout rien pour que l'envie leur vienne (surtout parce que je trouve plus rassurant qu'ils jouent à la pétanque que d'avoir leurs fesses sur un quadrupède).
Ma fille a commencé à montrer de l'intérêt parce que des copines de l'école montaient à cheval. Mais jusque là, elle ne venait voir mon cheval que rarement (le nombre de fois par an se comptait sans difficulté sur les doigts d'une seule main), en gros quand je n'avais pas d'autre option. Petite, elle n'était d'ailleurs pas à l'aise à leur contact (ni au contact des animaux en général).
Finalement, elle a réclamé de commencer l'équitation, j'ai repoussé... Elle a confirmé son envie malgré tout pendant de nombreux mois alors on a fini par lui permettre d'essayer (au départ, une carte de 10 séances prise en charge comme cadeau par une grand-mère) et... Elle a accroché ! Bon, je savais que c'était possible en lui permettant d'essayer, j'ai accepté le deal.
J'admets que c'est chouette de partager ça avec elle, j'ai du plaisir à la voir à cheval mais ça reste de l'inquiétude aussi. Alors je continue de me dire que, si elle change d'avis, ce ne serait pas vraiment une mauvaise nouvelle.
Et niveau financier, c'est mon mari que ça crispe déjà à ce stade. Ça me fait doucement sourire au vu de nos revenus respectifs que ce soit lui que ça crispe... Mais au-delà de le pouvoir, il y a aussi ce qu'on veut transmettre et la façon de voir les loisirs qui entre en ligne de compte. Lui trouve que c'est excessif comme dépense, que c'est un loisir de luxe, qu'on "l'habitue mal", qu'elle pourrait se contenter de stages plutôt que d'une pratique régulière, etc. Et je ne parle pas des sueurs qu'il a quand il entend les projets de mon père pour sa jument.
Mais de mon côté, je trouve compliqué de lui refuser de pratiquer sa passion sans raison financière. Je ne me sens pas légitime pour cela. Étant moi-même propriétaire (mon cheval est mort cet été mais elle a connu ça), et ayant eu des parents qui ont embrayé dans ma passion à l'époque, je me trouve mal placée pour mettre un frein (d'autant qu'elle ne sollicite qu'une pratique loisirs en club jusqu'à présent). Je ne sais que trop bien que quand on a chopé le virus...
Par contre, elle n'a aucun souhait de compétition jusqu'à présent. Ça peut changer évidemment mais elle a l'air très sûre d'elle quand elle dit qu'elle ne veut pas faire de concours (c'est pareil dans les autres sports).
Pour le moment, en gros, c'est moi qui finance quasiment tout ce qui concerne l'équitation pour éviter que ça ne fasse trop grincer des dents mon mari. Mais je pense que je devrai sans doute poser des limites à notre fille un jour, a fortiori si on sort du cadre club. Ça me fera sans doute ressentir un peu de culpabilité par rapport à ce dont moi j'ai bénéficié. Mais mes moyens ne sont pas extensibles. Alors si mon mari n'est toujours pas plus emballé et que je dois assumer seule, bah... Y'a pas de miracle !
Je me suis déjà dit que si je dois faire un choix, je privilégierai sa pratique plutôt que la mienne (si un jour il y a un cheval pour elle, je ne pense pas qu'il y aura un nouveau cheval pour moi en même temps si je dois tout assumer seule). C'est un choix que je ferai de bon cœur mais il sera néanmoins contraint par mes moyens.
Mon fils, lui, n'est pas intéressé... Il aime bien "comme ça", mais n'a jamais eu réellement envie d'une pratique régulière. Si ça changeait, je commencerais à tirer la langue... :-p