Le post des supers mamans de ca...

beabcr oui mais je ne sais pas si c'est l'école à proprement parler qui peut apporter ça.
J'ai été au lycée à Dreux. Pour la petite anecdote, Dreux ça a longtemps été la ville avec la plus grande mixité sociale en terme de nombre de nationalités différentes présentes dans une ville.
Pour autant le racisme était (est) bien présent.

Très personnellement c'est mon éducation qui m'a donné les bases du non racisme. Parce que mes parents ont voyagé, qu'ils ont vécu plusieurs années aux Emirats Arabes, en Chine, etc.

Pour autant je pense que j'ai eu longtemps la même vision que toi sur les pays d'Amérique du sud, Afrique et Asie de l'est. Mais je pense que ça c'est entièrement par les médias (et un peu l'école qui n'aborde pas du tout ces questions).

Finalement, en discutant avec toi, je pense qu'il ne faut pas occulter d'autres choses dans l'environnement. Ça ne se résume pas qu'à l'école. Tu pourras trouver des personnes qui vont à l'école avec une forte mixité sociale et qui vivront des expériences détestables qui leur feront rejeter en bloc la différence. Et c'est là que je pense que l'éducation parentale fait toute la différence.

lololabiscotte bien sur l'environnement familial joue, mais on ne peut pas nier l'influence de l'école

Quant à l'ouverture et à la tolérance, si ça n'est que de la théorie racontée par les parents mais jamais concrétisée je pense que ça n'a pas le même poids

lololabiscotte bien sûr, c'est clair, ça ne tient pas qu'à l'école et ça n'est pas obligé d'en passer par la (la preuve pour moi par exemple) mais le fait de passer par le vecteur école permet de s'y prendre plus tôt qu'en attendant.la fac, ou l'activité extrascolaire, ou les voyages comme dans ton cas, ou encore l'agrandissement de la famille (dans mon cas je ne peux nier que l'arrivée dans ma vie de ma meilleure amie et belle soeur d'origine congolaise m'a fait voir beaucoup de choses que je ne voyais pas! Mon neveu est donc métisse et je milite gentiment dans ma famille contre le racisme ordinaire car déjà d'ordinaire on évite, mais a présent, on a un petit bonhomme qui va grandir avec nos idées et nos représentations.

Il y a un tas de leviers qui peuvent s'activer et je pense que plus ils sont nombreux et plus ça va vite / c'est efficace.

TW : photo de blessure

Dans un autre registre. Vraiment la poisse. Je pense que nous avons un staphylocoque a la maison. Mon neveu en a un (c'est pas la première fois) a force de mettre ses doigts dans le nez. On a dit à mon fils attention ça sera pareil pour toi. Bon jusque là rien. Mon neveu avait eu ça vers 7 ans et la a 12 ans j'apprends en le prenant à dormir qu'il met de la crème a nouveau pour ça autour de son nez.

Moi j'ai déjà remarqué que depuis longtemps, a force que mon nez soit le doudou de mes enfants, j'y ai facilement des petits boutons, mais depuis 2 semaines ce sont des boutons plus douloureux même si moins visibles, sur les côtés du nez. Depuis ce WE je me dis donc que j'ai sûrement comme mon neveu et qu'il faudrait que je consulte. Et puis je me dis que l'initiateur peut être mon neveu ou mon fils. Et rappelez vous qui a vu TOUTES ses piqûres de moustique s'infecter et nécessiter une pommade antibiotique ? Je me disais cette nuit ben on verra comment sa coupure sur le front évolue, si c'est un staphylocoque ça va sûrement devenir moche. Devinez ce qui est moche ce matin ? J'ai montré a une maman préparatrice en pharmacie que je connais ce matin a l'école. Elle pense aussi que je devrais reconsulter.

Par ailleurs, mon otite n'évolue guère, j'ai moins mal mais toujours l'oreille complètement bouchee et des maux de tête s'ajoutent (sous antibiotiques depuis vendredi). Je me demande si ça a un lien et si l'infection de mon oreille ne nécessite pas un autre antibiotique. J'ai checké vite fait sur internet, ça pourrait nécessiter d'arrêter l'allaitement c'est peut être le coup de fouet qu'il nous faut

Le plus petit a une conjonctivite. Bref médecin pour nous tous a midi

Je suis assez surprise que tu ne comprennes pas de la notion de conviction dans le choix d'une école.

C'est finalement très politique cette question de l'école, du public (et des services publics en général), du privé et il y a derrière nécessairement, une histoire de convictions et de valeurs non ? Pas conscientisé par toutes et tous mais par une partie ?

La privatisation même de l'enseignement me pose problème. L'école est censée être obligatoire, gratuite et laïque. C'est pour moi un fondamental en fait. Une conviction personnelle en effet.
J'ai aussi du mal avec la religion globalement, ça ne me parle absolument pas. Je suis athée, non baptisée, je ne me vois vraiment pas ce que la religion (ou il faudrait que ce soit éventuellement des cours sur l'histoire de TOUTES les religions pourquoi pas, ce serait même intéressant surement) viendrait faire dans la journée d'école de mes filles. Mais vraiment, ça me hérisse le poil d'y songer (car oui j'ai été durant mes études sup' 3 ans en école d'ingé privée...vraiment ça m'exaspérait de recevoir des mails etc en rapport avec ça).

En fait, je n'arrive pas à voir l'école que sous le spectre individuel et en le pensant comme étant "je veux le meilleur pour mes filles".

Car perso, non, pour l'école, moi je ne veux pas le meilleur pour mes filles, ce n'est pas à ça que j'aspire. Moi je veux le meilleur pour la société dans laquelle elles vont grandir.

Et je ne pense pas que ce soit en séparant les populations, en séparant les pauvres, des riches (car soyons honnêtes deux minutes, on ne retrouve pas les mêmes populations dans le public que dans le privé). En fait tout le monde veut le meilleur pour ses enfants globalement mais tout le monde n'a pas les mêmes moyens pour y arriver.

Edit : j’avais commencé cette réponse que je n’ai pas eu le temp de terminer hier. Entre temps j’ai lu les messages notamment de beabcr et de elicendi je suis complètement d’accord avec elles.

C’est vraiment un problème qu’on intègre que le privé serait plus qualitatif que le public, d’autant que ça génère un cercle vicieux et qu’on en effet finir par tendre vers cela puisqu’on est en train de séparer les enfants selon leur classe sociale.
Alors évidemment d’une école à l’autre, qu’elle soit privée ou publique, il y a des différences importantes selon la ville/village, département, personnes la dirigeant, élus etc mais pour moi, c’est politiquement trop important cette question de l’éducation pour me dire « l’école privée d’à côté me semble mieux donc je la mets là-bas ». Là, j’ai été confrontée à ça récemment puisque ma grande est rentrée à l’école pour la 1ère fois cette année. Il y a juste à côté l’école publique et l’école privée, on est en REP+. Et bien malgré tout la question ne s’est pas posée, elle va dans le public.
Et moi , j’aime l’idée que Judith et Aliénor (qui notamment pour Aliénor sont des prénoms qui s’intégreraient parfaitement dans le privé haha) puissent être copines avec Joséphine, Sixtine, Louise mais aussi avec Brittany, Krystal, Amina etc. Qu’il y ait de la mixité, ça me semble essentiel. Et même dès cet âge-là ! Le problème c’est qu’il y a de moins en moins de mixité, dans les deux sens. Dans certains secteurs, on se retrouve avec effectivement des écoles publiques avec énormément de cas sociaux et des écoles privées de fils et filles de bourgeois catho. Et ça a été rendu possible par l’existence même des écoles privées, par l’instauration de l’idée que le privé serait plus compétent que le public et par un racisme et classisme insidieux, pas toujours conscientisé.
Alors évidemment, si il se trouvait que ma fille souffrait dans une école publique parce que harcelée ou je ne sais quoi, bref si elle se retrouvait à être attaquée dans son intégrité et que la mettre dans le privé permettait de la sortir d’une situation vraiment délétère pour elle, j’imagine que comme tous les parents, je le ferais. Mais hormis ce cas-là, vraiment même pour des questions pratiques et organisationnelles ou réputation d’école, je ne choisirais pas le privé. Je trouve ça trop important l’école publique, les services publics de manière général en fait.

elicendi Pour moi l'influence positive de l'école sur ces questions là est beaucoup moins efficiente mais j'ai un prisme biaisée parce que j'ai grandi en campagne (village de 250 habitants) et j'ai essentiellement travaillé dans des écoles de campagnes avec des petits budgets (les écoles en zones prioritaires en villes dans lesquelles j'ai travaillé à Dreux ont des budget plus élevé, des équipes globalement plus soudées), et c'est encore aujourd'hui ce que je vois avec notre petite école de campagne vs celles de la ville (on est sur un regroupement de commune de 5000 habitants).

Je comprends le point évoqué, mais je pense que le respect et l'ouverture d'esprit aux autres ne change pas grand chose en exposant petit à la mixité sociale. En tout cas, pas dans notre monde actuel, pas dans les milieux (parfois très défavorisé en campagne ou en ville) que j'ai fréquenté. Il y a trop de facteurs qui peuvent faire pencher la balance de l'expérience positive par rapport à tout ça dans le négatif (professeurs et contenu/orientation des discours, enfants avec une éducation violente, évènements internes/externes, etc.)

La qualité des fréquentations que tu évoques Béatrice est pour moi intimement lié à l'éducation personnelle. C'est une vraie question sociologique et psychologique (que je trouve passionnante) de comprendre comment on arrive à nouer des relations avec une personne plutôt qu'une autre. Et tu le dis toi même, tu viens d'un milieu plutôt ouvert pour une famille française des années 90/2000.



Je viens de lire ta réponse Mathilde, je rebondis dessus. Je te rejoins sur le fait que la privatisation de l'école soit problématique à tous les niveaux.
Par contre je pense vraiment (et pour avoir été dans le système) qu'on a le droit de vouloir mieux pour nos/tous les enfants. C'est vraiment important de pointer du doigt que le service public est défaillant. Et que non on ne fait pas des adultes en bonne santé mentale aujourd'hui juste à la force du système.

Je le répète j'ai probablement un regard hyper biaisé parce qu'en campagne il y a une grande mixité socio-professionnelle (un peu moins culturelle qu'en ville je vous l'accorde, encore que). Et que du coup le privé sert à récupérer les exclus du public. On est loin de la vision de l'école privé élitiste !
Du coup j'ai du mal à me représenter que la majeure partie des écoles soient comme vous le décrivez : séparatiste de population. Il y a l'opinion populaire oui, mais dans les faits, à part quelques écoles privées dans les grandes villes, ce n'est pas à ça que ressemble l'école en règle générale.

J'ai pas trop le temps de détailler aujourd'hui mais il y a plein de choses écrites à ce sujet


https://inegalites.fr/Enseignement-prive-un-separatisme-social-jamais-vraiment-nomme

par exemple (j'ai même pas lu l'article entier mais il y a l'air d'avoir plein d'articles très intéressants sur le sujet)

Et quant à la dégradation des services publics en général, malheureusement tu as raison, c'est pour cela que perso j'essaie de contribuer à améliorer cela en votant pour des programmes qui défendent le service public !

neonetmath

Comme toujours :

joual Haha, t'es trop mignonne toi




Sinon, vraiment lisez par exemple l'article que j'ai mis au-dessus de l'observatoire des inégalités. C'est intéressant, c'est chiffré et va dans le sens qu'en effet, le privé tend à renforcer les inégalités et détruire la mixité sociale ! (l'article date de mai 2023)

C'est à mon sens réellement un choix politique important le choix d'une école.

neonetmath je n'arrivais pas à formuler ma pensée mais c'est exactement ce que je pense également et j'ai été aussi surprise de la question de lanamour tellement c'est évident POUR MOI, mais comme quoi nous n'avons pas du tout toutes la même vision de l'école publique

lololabiscotte oui le système est défaillant mais est-ce qui répondre par une fuite dans le privé sous ou hors contrat va l'aider à se rétablir ?

kiki26 On est bien d'accord que non. D'ailleurs je n'ai jamais défendu le privé. Je rebondissais sur la question de la mixité uniquement et sur le fait de vouloir exposer ses enfants à la mixité pour leur apprendre tolérance et respect.

Et si tu as lu mes interventions, tu as sans doute lu que pour moi la question de l'école est liée à un autre point que celui soulevé par les autres interventions, que cette question dépasse totalement d'où peuvent venir les enfants qui sont avec les miennes.

Comme Mathilde, je m'acquitte de voter en fonction de mes convictions. Force est de constater que c'est plutôt de mal en pis sur ce sujet et que personnellement je me sens bien impuissante.
Mais je ne crois plus au système scolaire tel qu'il est proposé et c'est bien pour cela que nous avons fait 3 ans d'école à la maison.

lololabiscotte Je te rejoint l'expérience de la mixité peut etre a double tranchant comme toute chose qu'on impose. Cela peu permettre de se rapprocher ou au contraire de s'éloigner encore plus (conflit) et tout l'entre-deux.

Le problème c'est que lorsqu'on essayer de faire coexister 2 extrêmes, il y a souvent trop de différence et les 2 parties ne sont pas toujours aptes á faire des concessions. Par exemple a chaque fois que cela a été essayé pour des logement cela ne se passe pas bien. L'un ou l'autre fuit ou il y a des tensions.

Ce n'est pas forcement ceux "séparés dans leur bulle" qui sont les plus racistes.

J'ai grandit le debut de ma scolarité dans le village Olympic de Grenoble. L'expérience m'a donné un avis perplexe sur la mixité. J'ai des amies de toutes origines mais aller vivre dans certains quartiers non merci.

Quand au fait de vouloir l'égalité pour tous et bien cela reste utopique. On est tous différents. A moins d'être des robots, cela reste impossible. Et la sélection (de niveau ou milieu) se fait toujours á un moment ou un autre. non bien sans mal hélas.

Cela dit on a qu'en-meme de la chance en France de pouvoir faire des etudes sans avoir un credit sur le dos. Alors oui il sera difficile de faire les grandes ecoles comme les plus aisés sauf á avoir des notes ultra pour une bourse de merite. Mais en le voulant bien c'est possible de partir d'un milieu assez bas sans trop de support et finir avec une situation confortable (avec ou sans grandes etudes).

beabcr La mixité sociale à l'école sur le papier je trouve ça fantastique.

C'est une question qui est essentiellement citadine, parce que dans les communes rurales la mixité elle consubstantielle à la fois du public et du privé parce que le territoire est très mixe donc tu vas trouver un peu tout le monde dans toutes les écoles qu'elles soient privées ou publiques. Je viens d'un territoire très très attaché à l'école privée (sans pour autant y mettre ses enfants d'ailleurs), uniquement catholique, pour des raisons historiques (la terreur pendant la révolution qui laisse encore des traces au 21ème siècle). Tous les milieux sociaux fréquentent l'une ou l'autre des écoles, sans aucune distinction. Le choix se faisant plus sur la question religieuse et l'attachement à l'enseignement religieux et sur des habitudes familiales.

En ville, la question est très différente parce que liée à la carte scolaire.

Et l'entre-soi tu le retrouves dans le public, simplement pour des raisons de carte scolaire. Il y a plus de mixité sociale dans l'école privée de ma fille en centre ville que dans l'école publique d'à côté. Et tu n'as pas plus de mixité sociale dans les quartiers défavorisés pour les mêmes raisons qu'en centre ville: la carte scolaire.

Le racisme je le mets encore sur un autre plan que la mixité sociale. A mes yeux c'est un truc du fond des âges, du crépuscules de nos plus bas instinct. Personne ici, même les plus éduqués et les plus ouverts, ne peut dire que jamais il n'a eu un mouvement interne, à un instant t, avec un fond de racisme. Cet espèce de relan immonde qu'on a tous malheureusement en nous. Après, on a les clefs pour l'analyser et lutter contre, ou on ne les a pas et on se laisse emmener par la peur de l'autre.

Est-ce que la mixité, pas sociale cette fois mais éthnique/d'origines, à l'école peut éviter le racisme? Franchement je n'en suis pas certaine. Je doute que ça vienne de là. C'est tellement ancré socialement.

elicendi Ouvrir l'esprit des enfants à des modes de vie différents, leur faire découvrir d'autres cultures, c'est notre objectif à tous, même aux plus élitistes. Mais la tolérance et la découverte de l'autre dans toutes ses facettes, cultures, mode de vie, n'est pas que lié à la mixité sociale à l'école.

J'ai grandi dans une école supra élitiste, genre le Secrétaire d'Etat américain actuel a fréquenté mon école américaine, je n'étais entouré quasi que de gens du même milieu que moi. Pour autant, j'ai eu une vie à côté de l'école, je montais à cheval avec des gens de divers milieux sociaux, j'ai des amis venant de pays très divers, j'ai voyagé, je me suis intéressées.

Et l'école dans laquelle j'étais, son bilinguisme, ses qualités d'apprentissage (totalement hors du par coeur), et une bienveillance de dingue à l'égard des enfants (ma mère parle avec des trémolos dans la voix des rencontres parents profs) m'ont permis précisément de comprendre ces différences, d'accéder à un bon niveau d'analyse et de tolérance. Je dois mon ouverture d'esprit et ma curiosité face à l'autre à cette école, au delà de mes parents qui étaient également moteur de cela.

Alors oui c'était super élitiste parce qu'ultra cher (profs anglais ou américains, voyages scolaire à l'étranger, des infrastructure de malade) et qu'il fallait faire des pieds et des mains pour intégrer l'école. Mais la femme que je suis aujourd'hui doit énormément à cette école, au delà du bilinguisme.

L'entre-soi n'est pas l'objectif des écoles privées et ne produit pas que des trous du cul incapable de voir l'autre. On rappellera quand même que les écoles privées avaient vocation à compenser les défauts de la carte scolaire quant à la mixité sociale.

neonetmath Bah tu vois, je ne comprends les convictions dans le choix du public ou du privé parce que je n'ai perso aucune conviction en la matière. Le choix pour ma fille d'école ne s'est pas fait sur la moindre base de convictions, qu'elles soient religieuses ou politiques, mais uniquement sur son avenir et les possibilités que ce choix lui offrait à elle avec en parallèle de basses questions logistiques.

Notre différence manifestement c'est que tu mets une conviction politique dans les choix que tu fais pour ton enfant, et pas moi. Ma priorité à moi c'est très bassement que ma fille puisse accéder aux meilleures écoles pour qu'elle ait le choix de son avenir, sans limite pour elle. L'importance que j'accorde ou non à certaines convictions cède le pas devant l'intérêt que je considère comme supérieur de ma fille.

Elle aurait pu aller à l'école publique de ma ville, puis au collège public de la ville d'à côté, et enfin au lycée de la ville encore d'à côté. Soyons honnête, elle aurait rencontré des Kévin mais assez peu d'Amina (on reste dans la campagne angevine! lol). Je me serais un peu fait chier en terme de trajet (un peu plus qu'un peu d'ailleurs). Mais aura-t-elle les mêmes chances en terme d'orientation scolaire après? Accèdera-t-elle au même niveau de diplôme en post bac? Aux mêmes choix? Bah non. Force est de le constater. Le collège de secteur est très très très moyen.

On en parlait avec une copine hier qui a été dans un collège/lycée avec une belle réputation (méritée) dégueu sur le département. Elle me disait: regarde ma pote Machine est médecin et moi avocate. Super. Vous êtes combien sur vos potes de classe? Bah elles deux sur l'effectif de la classe. Quels efforts cela leur a demandé pour en arriver là? Bien plus important que si elles avaient suivi un parcours scolaire dans des établissements moins défavorisés.

Ceci dit, je lis l'article que tu as mis. On rappellera juste que l'observatoire des inégalités est une association qui défend des convictions, pas une organisation objective. C'est intéressant de pointer les chiffres sur les lacunes de l'enseignement privé, c'est important. Que l'enseignement privé, largement aidé par l'Etat, prenne sa part en matière de mixité sociale c'est une évidence. Après, les chiffres veulent tout et rien dire parce que précisément tu vas des différences territoriales immenses, comme cela a été rappelé. Et il faut souligner qu'il y a aussi une auto-censure des familles les moins favorisées qui vont naturellement moins se diriger vers ces écoles privées et suivre le parcours classique en allant vers les écoles publiques, parcours plus balisé. Et d'ailleurs l'écueil c'est que même les familles défavorisées dans le privé sont des familles un peu spécifique qui ont fait le choix de cette scolarité.

Perso je n'ai pas d'opinion et encore moins de conviction sur la question des écoles privées versus publiques. Je crois pas qu'on soit obligé d'avoir une opinion sur tout. En revanche j'ai une opinion sur l'avenir de ma fille: je veux qu'il soit le meilleur possible, j'aspire pour elle à ce qu'elle puisse accéder en terme de diplômes et de métier à absolument tout ce qu'elle veut. Et je veux qu'elle puisse rêver et réaliser ses rêves. Si elle se rêve astronaute, bah fonce Boby, et pas "ah merde, pas de prépa les gars pour l'école d'ingé parce que dossier pas solide".

Quand on veut on peut?
Euh bah non. Si c'était que ça, on serait tous millionnaire en fait.

Et la méritocratie et l'ascension sociale?
Toujours pas.
L'ascenseur est en panne.

lanamour je réponds à ta notification. Clairement, comme toi, on ne poursuit pas non plus la recherche de performance là-dedans (je ne cache pas avoir par contre certaines attentes en termes d'attitude, parce qu'elle est le vecteur de certaines valeurs).

Le seul truc qui pourrait me chagriner dans l'absence / le manque de performance, c'est le fait que ça puisse affecter sur le long terme (je ne parle pas d'une déception passagère) le moral du môme et ternir sa confiance en lui / l'image qu'il a de lui-même. Par contre, sur moi, zéro impact; je ne cherche aucune gloriole et je n'ai aucune attente (évidemment, je suis contente quand ils excellent dans une discipline extra-scolaire, mais je m'en fiche royalement si ce n'est pas le cas tant qu'ils sont heureux).

Je suis par exemple la première fan de mon fils sur un terrain de tennis (limite prête à dégainer le stylo pour obtenir l'autographe, ah ah :-p)! Néanmoins, je suis lucide: il me semble évident que je n'ai pas sous mon toit un Federer en devenir. :-D :-D Mais ça me passe 10 km au-dessus du citron; il adore ça au point qu'il a insisté pour convaincre son père de lui accorder un entraînement supplémentaire (moi, tu connais ma position, je n'ai pas sourcillé le moins du monde), il progresse tranquillement et il est heureux quand a une raquette dans les mains. Bah... go go go mon bonhomme! Eclate-toi!