Éviter l’anthropomorphisme

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Bonbon17

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Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 11/09/2013 à 00h08

Bonsoir a tous !... un sujet qui me tien a coeur
Bonne lecture

Une des plus grandes difficultés que nous pouvons rencontrer pour comprendre le fonctionnement et les comportements du cheval réside dans notre façon de penser.

Nous pensons comme des humains, avec des notions typiquement « humaines », des critères propres à notre société occidentale actuelle et des valeurs issues d’un héritage judéo-chrétien européen qui a forgé notre manière de penser au cours des siècles.

Et très maladroitement, souvent nous avons tendance à attribuer au cheval un mode de fonctionnement qui ne lui correspond absolument pas et qui altère profondément la compréhension que nous avons de lui.

Chaque cheval est différent et les points d’observation sont innombrables et variables selon les individus et les situations.

Il est cependant primordial d’éviter tout anthropomorphisme dans cette étude du cheval que nous allons mener :

Pour que celle-ci soit juste et efficace, il faut éviter d’examiner les réactions et les attitudes du cheval en fonctions de nos critères humains car il y a des notions humaines qui n’ont pas d’équivalent chez le cheval.

Ainsi un cheval qui chasse un de ses congénères parce qu’il veut garder toute la nourriture pour lui n’est pas « méchant » : c’est une attitude normale dans le monde animal qui obéit à la loi du plus fort, la loi du chef.
Dans la nature, la survie est essentielle. Les individus faibles sont éliminés ou relégués en position subalterne.
En revanche, un tel cheval nous permettra d’observer son caractère dominant, élément intéressant pour nous qui souhaitons travailler avec lui : notre attitude face à lui devra tenir compte de cette information qui est importante dans la mesure où c’est nous qui allons occuper la place qui est la sienne avec ses congénères.

Prenons comme autre exemple la gentillesse au sens où nous l’entendons en tant qu’humain : un cheval avec lequel nous sommes « gentil » car nous lui donnons des friandises, et qui nous mord, n’est pas « méchant », il est cheval et fonctionne comme un cheval. Il ne nous considère d’ailleurs pas comme « gentil », mot qui n’a pas de sens réel pour un cheval, mais comme un distributeur de friandises qui ne lui impose aucune limite, donc sans aucun positionnement déterminé.
Dans ce cas, il va agir comme avec ses congénères, de manière très « égoîste » (encore une notion parfaitement humaine), et imposer sa volonté qu’il peut effectivement exprimer en mordant, comme il le ferait avec un autre cheval pour prendre sa place et accéder à la nourriture.

Dans ce cas-là, simplement frapper et chasser le cheval ne résout en rien le problème de fond qui est le positionnement que nous avons l’un par rapport à l’autre.

Si nous poursuivons notre vision humaine de la gentillesse, nous considérons que la gentillesse appelle la gentillesse en retour. Quelqu’un de gentil est inoffensif, ne fait de mal à personne et permet d’offrir une présence agréable et sécurisante. Si nous sommes gentils avec les autres, les autres seront gentils avec nous également par charité humaine et éducation sociale.
Mais si cette idée de la gentillesse peut trouver une résonnance et parfois une réalité dans notre monde humain, elle ne correspond pas du tout à celui des chevaux. Pour les chevaux, le mot « gentil » n’a pas de signification. Un cheval n’est pas « gentil » au sens où nous l’entendons et il ne va pas être « gentil » avec nous par reconnaissance, parce que nous sommes gentils avec lui.
Un cheval fonctionne par hiérarchie.

Il est ou dominant ou dominé. Ce qui le préoccupe avant tout, c’est sa place dans un groupe pour savoir quelles sont les attitudes qu’il va devoir adopter ou quelle est la fonction qu’il va devoir assurer.
Il a besoin de savoir en priorité qui va le guider, le diriger et le protéger en cas de danger, quel est celui qui prend les décisions pour le bien de tous. Etre « gentil » avec un cheval ne lui suffit pas, il faut assurer sa protection et sa sécurité, donc être gentil, oui, bien sûr, mais surtout fort et solide.

Un cheval qui vide son cavalier à la moindre occasion n’est pas « vicieux », il profite d’un moment de faiblesse, d’une faille de son cavalier, pour se débarrasser de lui.

Alors comment analyser cela ?

C’est pourtant clair : le cheval manifeste son désagrément, son inconfort, son désaccord par rapport au fait de porter quelqu’un sur son dos.
Evidemment, cela ne nous arrange pas vraiment car nous souhaitons monter ce cheval, mais son comportement est tout-à-fait « normal » pour un être vivant digne de ce nom et qui n’apprécie pas le traitement que nous lui infligeons, à savoir, monter sur son dos et vouloir l’utiliser à notre guise.

Alors que faire ?

Il y a deux solutions :

la plus courante, le soumettre, et donc « éteindre » et faire taire l’individu qui s’exprime ...

... ou le faire adhérer à l’équitation en modifiant le schéma mental qu’il en a, en lui faisant apprécier d’être monté, en lui faisant partager les activités équestres avec nous, mais cela correspond à une toute autre démarche qui prend en compte l’individu qu’il est, avec respect et dignité.

Encore une fois, cela pose la question de nos valeurs et nous propose de faire nos propres choix en regard du statut que nous accordons aux animaux en général et au cheval en particulier.

Voici encore une notion très humaine, l’envie de reconnaissance de la part du cheval, l’envie que le cheval agisse d’une certaine manière car nous lui avons accordé beaucoup d’attention, de soins, de prévenance, et malgré tout, le cheval nous ignore, ou s’en va et nous ressentons alors de grandes frustrations, voire un sentiment d’injustice, notion également parfaitement « humaine ».

Mais ce que nous avons apporté au cheval, il l’a certainement apprécié, et il l’a accepté avec plaisir, mais il est cheval avant tout, il ne va pas calculer son comportement à notre égard parce que nous lui avons accordé du temps et de l’attention, il ne nous doit rien. Et il n’est pas « ingrat » pour autant, il fonctionne comme un cheval.

C’est ainsi que certaine personnes attendent et espèrent que le cheval va les « aimer » pour elles-mêmes, comme le font les chiens. Un chien est un chien, et un cheval est un cheval. Ce sont deux espèces différentes, qui ont des modes de fonctionnement très opposés.

Un chien s’attache inconditionnellement à son maître, et même si celui-ci est brutal et le frappe tous les jours, le chien, même malheureux, restera attaché à lui, souffrant de sa triste condition mais résigné à la fidélité.

Un cheval n’est pas un chien. Il peut s’attacher très fortement à un humain, mais contrairement au chien, cet attachement exige du respect et de la constance de notre part. Il ne résistera pas à des « trahisons », à des sautes d’humeur, à des caprices, à des irrégularités de traitement.
Et il exige un investissement réel de notre part, un échange, un dialogue, pour nourrir et entretenir ce lien à la fois subtil et puissant qui va nous relier à lui.

Il ne faut pas attendre du cheval autre chose que ce qu’il peut donner. Et il peut donner énormément mais ce n’est pas lui qui demande et qui attend quelque chose de nous, c’est bien nous qui avons envie et besoin de lui.

Le cheval ne choisit rien, il nous subit. Nous l’avons acheté et nous décidons unilatéralement de son sort, sans lui demander son avis, et nous lui imposons notre volonté de manière arbitraire, en refusant toute manifestation de colère ou de refus de sa part.
Il est donc souhaitable, pour le bon fonctionnement du binôme que nous allons constituer avec lui, de faire l’effort d’essayer de le comprendre en tant que cheval, mais aussi individu différent qui doit s’adapter et vivre parmi les humains, ce qui n’est pas toujours facile pour lui.

Il y a ainsi un certain nombre de notions très « humaines » d’après lesquelles certains tentent vainement de comprendre les chevaux et qu’il ne faut pas hésiter à remettre en cause.

Pour comprendre comment se comporter avec un cheval, il faut apprendre et comprendre comment pense le cheval.

C’est nous qui l’invitons dans notre monde, il n’y est pas forcément à l’aise. C’est donc bien à nous de faire l’effort de nous adapter à son fonctionnement pour pouvoir ensuite lui expliquer le nôtre.

Edité par bonbon17 le 11-09-2013 à 00h43

Tinangebleu

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Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 11/09/2013 à 07h19

Je pense donc je suis

Bref

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Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 11/09/2013 à 07h24


tinangebleu a écrit le 11/09/2013 à 07h13:
Coup de gueule contre la société??

Non c'est pas un coup de gueule, juste j'ai exprimé mon point de vu, après moi la société, je suis bien contente d'y vivre, d'ailleurs à t'on le choix?
A moins de devenir un marginal au fond de la foret et de se nourrir de baies et se laver dans la rivière, je ne voit pas comment échapper au système



oui oui je sais , je n'ai que cité le titre du post .

comme adam et eve

Lanamour

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Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 11/09/2013 à 09h40

Très intéressant.

Ma mère est la reine de l’anthropomorphisme avec nos animaux. Elle a passé des années à dire que nos chevaux devaient être malheureux dans le club où je montais ado (et recommence à monter maintenant) car ils étaient dehors en hivers et qu'ils devaient avoir froid les pauvres (euh non, couverture et retour au chaud la nuit, ils sont beaucoup beaucoup mieux dehors avec leurs congénères) et que dans les boxes il y a des toiles d'araignées, ça fait pas propre (bah non les toiles d'araignées limitent les mouches et les mouches c'est pénible pour les chevaux). Nous avons eu de gros gros débats!

Dans le même esprit, je pense qu'on (la société en général) connait peu les réactions de certains animaux comme les chevaux ou même les chats comparativement aux chiens. Combien de fois ai-je entendu qu'un chat ou un cheval était imprévisible comparativement au chien. La réalité à mes yeux c'est qu'on a plus l'habitude du chien et de "lire" ses attitudes et que parfois on les plaque sur celles des autres animaux. Non un chat ou un cheval qui lèche ne dit pas du tout la même chose qu'un chien, le chien marque son affection, le chat sa désapprobation (première étape avant de mordre et de griffer) et le cheval récolte le sel sur la peau.

Cette mauvaise lecture est source de grosse surprise et surtout de danger.

Ptitmec

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Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 11/09/2013 à 09h44

sujet intéressant , merci de nous le faire partager . Il peut m'aider dans le sens de comprendre ma jument , très sociable , mais dominée par un poney. Le problème que je rencontre avec elle est son caractère ombrageux , elle est assez peureuse en extérieur en promenade, au point de se figer et de plus vouloir avancer. Je prends toujours le poney en longe attaché à la selle, lorsque je suis seul .SI le poney est monté et qu'il passe devant , il n'y a pas de souci. Voila si tu peux aider à résoudre cette difficulté. Merci .

Abishin

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Posté le 11/09/2013 à 09h47

Perso ce qui m'amuse c'est de ramener l'être humain au stade animal.

Une fois mon frère avait des soucis avec son fils (ados)... Je lui ai expliqué que c'était comme dans une meute de loup, lorsque les jeunes commencent à se sentir un peu "mâle" ils tentent de mordillé (en esquivant bien sûr) le mâle dominant. Son fils faisait pareil, il commençait à se sentir "homme" et tentait de détrôné le vieux mâle de la maison (^^).

Houlàlà qu'est ce que j'avais pas dit là !! Ma belle-soeur m'as litteralement sauté dessus " Ah ! Mais on n'est pas des animaux !!!"

Djebeldesierra

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Posté le 11/09/2013 à 09h52


ultimo3 a écrit le 11/09/2013 à 00h38:
C'est vrai que l'humain a toujours tendance à comparé un animal à lui. Et pourquoi pas l'inverse ? par exemple, pourquoi un humain ne tenterai-t-il pas de s'imagine enfermer dans un pièce 24h/24 7j/7 de 3*3m² comme un cheval de box afin de comprendre à peu près le 'ressenti' d'un cheval ?


Ça existe, ça s'appelle la prison pour nous humains...

Djebeldesierra

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Posté le 11/09/2013 à 09h53


abishin a écrit le 11/09/2013 à 09h47:
Perso ce qui m'amuse c'est de ramener l'être humain au stade animal.

Une fois mon frère avait des soucis avec son fils (ados)... Je lui ai expliqué que c'était comme dans une meute de loup, lorsque les jeunes commencent à se sentir un peu "mâle" ils tentent de mordillé (en esquivant bien sûr) le mâle dominant. Son fils faisait pareil, il commençait à se sentir "homme" et tentait de détrôné le vieux mâle de la maison (^^).

Houlàlà qu'est ce que j'avais pas dit là !! Ma belle-soeur m'as litteralement sauté dessus " Ah ! Mais on n'est pas des animaux !!!"



Tu lui as rappelé que nous sommes classés mammifères ?

Abishin

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Posté le 11/09/2013 à 09h53


Citation :
Ça existe, ça s'appelle la prison pour nous humains...


Sauf que le cheval lui n'as rien fait de mal

Twamo

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Posté le 11/09/2013 à 10h00

Sujet très intéressant que j'ai adoré lire Ca permet de se remettre en question sur certains points...

Djebeldesierra

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Posté le 11/09/2013 à 10h02


tinangebleu a écrit le 11/09/2013 à 07h13:
Coup de gueule contre la société??

Non c'est pas un coup de gueule, juste j'ai exprimé mon point de vu, après moi la société, je suis bien contente d'y vivre, d'ailleurs à t'on le choix?
A moins de devenir un marginal au fond de la foret et de se nourrir de baies et se laver dans la rivière, je ne voit pas comment échapper au système


Moi j'aimerais bien y échapper... Le moyen que j'ai trouvé pour l'instant est d'acheter une île en Ecosse avec une maison, mais il fait pas très beau là-bas

Djebeldesierra

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Posté le 11/09/2013 à 10h07


abishin a écrit le 11/09/2013 à 09h53:

Citation :
Ça existe, ça s'appelle la prison pour nous humains...


Sauf que le cheval lui n'as rien fait de mal


Exactement ! Pour les humains, la prison est une punition, alors pourquoi imposer la même chose à des chevaux innocents ? Perso ça me fait surtout penser à des camps de concentration

(Je précise que je parle seulement des chevaux qui sont toujours en box et qui ne sortent que pour travailler ; pas ceux qui sortent la journée)

Abishin

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Posté le 11/09/2013 à 10h11


Citation :
Exactement ! Pour les humains, la prison est une punition, alors pourquoi imposer la même chose à des chevaux innocents ? Perso ça me fait surtout penser à des camps de concentration

(Je précise que je parle seulement des chevaux qui sont toujours en box et qui ne sortent que pour travailler ; pas ceux qui sortent la journée)


Les miens ont libre accès à leurs boxes, car en cas de soucis de santé, je préfère ne pas leurs rajoutés le stress de l'enfermement.

Camp de concentration ? Euh j'irais pas si loin quand même...

Djebeldesierra

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Posté le 11/09/2013 à 10h37


abishin a écrit le 11/09/2013 à 10h11:

Citation :
Exactement ! Pour les humains, la prison est une punition, alors pourquoi imposer la même chose à des chevaux innocents ? Perso ça me fait surtout penser à des camps de concentration

(Je précise que je parle seulement des chevaux qui sont toujours en box et qui ne sortent que pour travailler ; pas ceux qui sortent la journée)


Les miens ont libre accès à leurs boxes, car en cas de soucis de santé, je préfère ne pas leurs rajoutés le stress de l'enfermement.

Camp de concentration ? Euh j'irais pas si loin quand même...


Les miens ont aussi les boxes ouverts sur le pré. Je les y met seulement pour leurs rations (histoire d'être sûrs qu'ils mangent la bonne quantité), mais ils y passent pas mal de temps quand il fait très chaud ou très venteux/pluie/froid, etc. Par contre si je fermais la porte, ils font tout pour l'ouvrir, qu'ils soient dedans ou dehors.

Reelespoir

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Posté le 11/09/2013 à 10h39

Oui, +1 ... Attention pour certains de ne pas confondre anthropomorphisme et Empathie.

Kamy

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Posté le 11/09/2013 à 10h46

Texte très intéressant à lire.

Je reviens sur cette partie :

Citation :
C’est ainsi que certaine personnes attendent et espèrent que le cheval va les « aimer » pour elles-mêmes, comme le font les chiens. Un chien est un chien, et un cheval est un cheval. Ce sont deux espèces différentes, qui ont des modes de fonctionnement très opposés.

Un chien s’attache inconditionnellement à son maître, et même si celui-ci est brutal et le frappe tous les jours, le chien, même malheureux, restera attaché à lui, souffrant de sa triste condition mais résigné à la fidélité.

Un cheval n’est pas un chien. Il peut s’attacher très fortement à un humain, mais contrairement au chien, cet attachement exige du respect et de la constance de notre part. Il ne résistera pas à des « trahisons », à des sautes d’humeur, à des caprices, à des irrégularités de traitement.
Et il exige un investissement réel de notre part, un échange, un dialogue, pour nourrir et entretenir ce lien à la fois subtil et puissant qui va nous relier à lui.

D'accord un cheval est un cheval, mais le conditionnement dans lequel l'animal a vécu (qu'il soit chien ou cheval) va induire son comportement. Sauf erreur de ma part. Un cheval proche de l'homme (sans pour autant être envahissant) peut adopter un comportement très rapproché vis à vis de l'homme. Je m'explique. J'ai remarqué que mon cheval avait une façon différente d'hennir quand c'était moi qui venait. Un hennissement aigu et long. De même, à moins de faire de l'anthropomorphisme (ce qui est fort possible) , il est beaucoup plus proche et attentif à mes demandes qu'à celles de mes parents ou d'amis cavaliers. Donc tout ça serait en rapport avec la confiance et le respect que nous avons l'un envers l'autre ? Pourtant, la semaine en période scolaire, il voit beaucoup plus mes parents ...
De même, sans parler de reconnaissance puisque c'est typiquement humain, comment expliquer le fait qu'un cheval puisse avoir du "cœur" pour fournir un effort remarquable alors qu'il en est pas obligatoirement capable ? Confiance envers son cavalier ?


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