Éviter l’anthropomorphisme

 Répondre au sujet
Page(s) : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Auteur
8786 vues - 136 réponses - 0 j'aime - 1 abonné

Bonbon17

Compte supprimé


Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 11/09/2013 à 00h08

Bonsoir a tous !... un sujet qui me tien a coeur
Bonne lecture

Une des plus grandes difficultés que nous pouvons rencontrer pour comprendre le fonctionnement et les comportements du cheval réside dans notre façon de penser.

Nous pensons comme des humains, avec des notions typiquement « humaines », des critères propres à notre société occidentale actuelle et des valeurs issues d’un héritage judéo-chrétien européen qui a forgé notre manière de penser au cours des siècles.

Et très maladroitement, souvent nous avons tendance à attribuer au cheval un mode de fonctionnement qui ne lui correspond absolument pas et qui altère profondément la compréhension que nous avons de lui.

Chaque cheval est différent et les points d’observation sont innombrables et variables selon les individus et les situations.

Il est cependant primordial d’éviter tout anthropomorphisme dans cette étude du cheval que nous allons mener :

Pour que celle-ci soit juste et efficace, il faut éviter d’examiner les réactions et les attitudes du cheval en fonctions de nos critères humains car il y a des notions humaines qui n’ont pas d’équivalent chez le cheval.

Ainsi un cheval qui chasse un de ses congénères parce qu’il veut garder toute la nourriture pour lui n’est pas « méchant » : c’est une attitude normale dans le monde animal qui obéit à la loi du plus fort, la loi du chef.
Dans la nature, la survie est essentielle. Les individus faibles sont éliminés ou relégués en position subalterne.
En revanche, un tel cheval nous permettra d’observer son caractère dominant, élément intéressant pour nous qui souhaitons travailler avec lui : notre attitude face à lui devra tenir compte de cette information qui est importante dans la mesure où c’est nous qui allons occuper la place qui est la sienne avec ses congénères.

Prenons comme autre exemple la gentillesse au sens où nous l’entendons en tant qu’humain : un cheval avec lequel nous sommes « gentil » car nous lui donnons des friandises, et qui nous mord, n’est pas « méchant », il est cheval et fonctionne comme un cheval. Il ne nous considère d’ailleurs pas comme « gentil », mot qui n’a pas de sens réel pour un cheval, mais comme un distributeur de friandises qui ne lui impose aucune limite, donc sans aucun positionnement déterminé.
Dans ce cas, il va agir comme avec ses congénères, de manière très « égoîste » (encore une notion parfaitement humaine), et imposer sa volonté qu’il peut effectivement exprimer en mordant, comme il le ferait avec un autre cheval pour prendre sa place et accéder à la nourriture.

Dans ce cas-là, simplement frapper et chasser le cheval ne résout en rien le problème de fond qui est le positionnement que nous avons l’un par rapport à l’autre.

Si nous poursuivons notre vision humaine de la gentillesse, nous considérons que la gentillesse appelle la gentillesse en retour. Quelqu’un de gentil est inoffensif, ne fait de mal à personne et permet d’offrir une présence agréable et sécurisante. Si nous sommes gentils avec les autres, les autres seront gentils avec nous également par charité humaine et éducation sociale.
Mais si cette idée de la gentillesse peut trouver une résonnance et parfois une réalité dans notre monde humain, elle ne correspond pas du tout à celui des chevaux. Pour les chevaux, le mot « gentil » n’a pas de signification. Un cheval n’est pas « gentil » au sens où nous l’entendons et il ne va pas être « gentil » avec nous par reconnaissance, parce que nous sommes gentils avec lui.
Un cheval fonctionne par hiérarchie.

Il est ou dominant ou dominé. Ce qui le préoccupe avant tout, c’est sa place dans un groupe pour savoir quelles sont les attitudes qu’il va devoir adopter ou quelle est la fonction qu’il va devoir assurer.
Il a besoin de savoir en priorité qui va le guider, le diriger et le protéger en cas de danger, quel est celui qui prend les décisions pour le bien de tous. Etre « gentil » avec un cheval ne lui suffit pas, il faut assurer sa protection et sa sécurité, donc être gentil, oui, bien sûr, mais surtout fort et solide.

Un cheval qui vide son cavalier à la moindre occasion n’est pas « vicieux », il profite d’un moment de faiblesse, d’une faille de son cavalier, pour se débarrasser de lui.

Alors comment analyser cela ?

C’est pourtant clair : le cheval manifeste son désagrément, son inconfort, son désaccord par rapport au fait de porter quelqu’un sur son dos.
Evidemment, cela ne nous arrange pas vraiment car nous souhaitons monter ce cheval, mais son comportement est tout-à-fait « normal » pour un être vivant digne de ce nom et qui n’apprécie pas le traitement que nous lui infligeons, à savoir, monter sur son dos et vouloir l’utiliser à notre guise.

Alors que faire ?

Il y a deux solutions :

la plus courante, le soumettre, et donc « éteindre » et faire taire l’individu qui s’exprime ...

... ou le faire adhérer à l’équitation en modifiant le schéma mental qu’il en a, en lui faisant apprécier d’être monté, en lui faisant partager les activités équestres avec nous, mais cela correspond à une toute autre démarche qui prend en compte l’individu qu’il est, avec respect et dignité.

Encore une fois, cela pose la question de nos valeurs et nous propose de faire nos propres choix en regard du statut que nous accordons aux animaux en général et au cheval en particulier.

Voici encore une notion très humaine, l’envie de reconnaissance de la part du cheval, l’envie que le cheval agisse d’une certaine manière car nous lui avons accordé beaucoup d’attention, de soins, de prévenance, et malgré tout, le cheval nous ignore, ou s’en va et nous ressentons alors de grandes frustrations, voire un sentiment d’injustice, notion également parfaitement « humaine ».

Mais ce que nous avons apporté au cheval, il l’a certainement apprécié, et il l’a accepté avec plaisir, mais il est cheval avant tout, il ne va pas calculer son comportement à notre égard parce que nous lui avons accordé du temps et de l’attention, il ne nous doit rien. Et il n’est pas « ingrat » pour autant, il fonctionne comme un cheval.

C’est ainsi que certaine personnes attendent et espèrent que le cheval va les « aimer » pour elles-mêmes, comme le font les chiens. Un chien est un chien, et un cheval est un cheval. Ce sont deux espèces différentes, qui ont des modes de fonctionnement très opposés.

Un chien s’attache inconditionnellement à son maître, et même si celui-ci est brutal et le frappe tous les jours, le chien, même malheureux, restera attaché à lui, souffrant de sa triste condition mais résigné à la fidélité.

Un cheval n’est pas un chien. Il peut s’attacher très fortement à un humain, mais contrairement au chien, cet attachement exige du respect et de la constance de notre part. Il ne résistera pas à des « trahisons », à des sautes d’humeur, à des caprices, à des irrégularités de traitement.
Et il exige un investissement réel de notre part, un échange, un dialogue, pour nourrir et entretenir ce lien à la fois subtil et puissant qui va nous relier à lui.

Il ne faut pas attendre du cheval autre chose que ce qu’il peut donner. Et il peut donner énormément mais ce n’est pas lui qui demande et qui attend quelque chose de nous, c’est bien nous qui avons envie et besoin de lui.

Le cheval ne choisit rien, il nous subit. Nous l’avons acheté et nous décidons unilatéralement de son sort, sans lui demander son avis, et nous lui imposons notre volonté de manière arbitraire, en refusant toute manifestation de colère ou de refus de sa part.
Il est donc souhaitable, pour le bon fonctionnement du binôme que nous allons constituer avec lui, de faire l’effort d’essayer de le comprendre en tant que cheval, mais aussi individu différent qui doit s’adapter et vivre parmi les humains, ce qui n’est pas toujours facile pour lui.

Il y a ainsi un certain nombre de notions très « humaines » d’après lesquelles certains tentent vainement de comprendre les chevaux et qu’il ne faut pas hésiter à remettre en cause.

Pour comprendre comment se comporter avec un cheval, il faut apprendre et comprendre comment pense le cheval.

C’est nous qui l’invitons dans notre monde, il n’y est pas forcément à l’aise. C’est donc bien à nous de faire l’effort de nous adapter à son fonctionnement pour pouvoir ensuite lui expliquer le nôtre.

Edité par bonbon17 le 11-09-2013 à 00h43

Zaza88

Membre d'honneur

Trust : 50  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 1263
0 j'aime    
Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 13/09/2013 à 11h08

Perso, parfois je sais que ma jument pense cela, c'est pas pour autant que je fais de l'antropomorphisme...

Quand elle m'hennit lorsque je suis près de son pré, je sais qu'elle voudrait que je lui donne une pomme.

Quand elle saute les clôtures de son paddock à la fin de l'hiver, je sais qu'elle aimerait être mise au pré pour brouter de la bonne herbe.

Quand elle part toute seule au trot en balade, je sais qu'elle pense pouvoir s'enfouir du taon (ou de la guêpe) qui lui vole autour.

D'ailleurs je sais à quoi ma jument pense constamment... à manger, et je ne pense pas être loin de la vérité. Je pense qu'en observant n'importe quel animal, on peut deviner à quelles sont ses préoccupations du moment et pourquoi il agit comme il le fait.

Donc appeler ca anthropomorphisme si vous voulez mais pour moi, le cheval est un individu "rationnel" donc on peut prévoir ses réactions. Donc on peut savoir ce qu'il "pense" (entre guillemets vu que le terme "penser" peut choquer certains pour un animal)

Par exemple, pour moi un cheval "pense" à la séance qu'il vient de faire, c'est pour cela que parfois il n'y arrive pas le jour J et qu'il y arrive à la prochaine séance, parce qu'il a "réfléchi" à sa séance une fois celle-ci terminée.

Donc je sais ce qu'il pense mais je sais qu'il ne pense pas de la même façon que moi.

Abishin

Expert
   

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 975
0 j'aime    
Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 13/09/2013 à 11h10


Citation :
NOUS NE POUVONS PAS NOUS METTRE A LEUR PLACE ! on le fait déjà entre humain (et on n'y arrive pas) alors le faire avec une autre espèce...


Pour moi, si je veut que mon cheval comprenne qui je suis, il faut avant que je comprenne qu'il est...

Je ne peut lui apprendre mon language si je ne connais pas le sien...

L'éthologie (la vraie, l'étude du comportement en milieu sauvage) est pour moi la base de la compréhension du cheval.

Bon ben là je sais pas si j'ai réussi à me faire comprendre

Erell29

Membre ELITE Argent
  

Trust : 260  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8885
0 j'aime    
Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 13/09/2013 à 11h14

Certains éthologues disent que l'anthropomorphisme raisonné aide dans certains cas l'humain a avoir de l'empathie pour l'animal.

Se mettre à la place de l'autre n'a jamais fait de dégât, c'est le manque de connaissance sur les moeurs et modes de vie du cheval qui par contre permet des dérives comment on le voit actuellement !

Abishin

Expert
   

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 975
0 j'aime    
Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 13/09/2013 à 11h20

Bon ben alors je fait de l'antropomorphisme raisonné

Lasbel75

Membre ELITE Argent

Trust : 953  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 7847
0 j'aime    
Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 13/09/2013 à 11h22


abishin a écrit le 13/09/2013 à 11h10:

Citation :
NOUS NE POUVONS PAS NOUS METTRE A LEUR PLACE ! on le fait déjà entre humain (et on n'y arrive pas) alors le faire avec une autre espèce...


Pour moi, si je veut que mon cheval comprenne qui je suis, il faut avant que je comprenne qu'il est...

Je ne peut lui apprendre mon language si je ne connais pas le sien...

L'éthologie (la vraie, l'étude du comportement en milieu sauvage) est pour moi la base de la compréhension du cheval.

Bon ben là je sais pas si j'ai réussi à me faire comprendre


si très bien, mais nous ne parlons pas de la même chose.

Bien sur qu'on apprend à les connaitre.

Mais on peut pas se mettre à leur place. comment le pourrait -on ?
1) nous ne sommes pas des proie mais des prédateurs.
2) nous avons conscience du temps qui passe, pas eux.
3) nous ne somme soumit qu'à nos propres règles... pas eux.
4) nous avons un intelligence bien supérieure à la leur (ok pas pour tt les hommes ). Mais c'est comme si on voulais se mettre dans la tête d'une personne à capacité mentale limité.

et il y a encore des dizaines d'explications... ah oui on peut toujours essayer (ça donne l'empathie), mais comment savoir si ce qu'on pense qu'ils ressentent est bien ce qu'ils ressente en réalité ? nous ne le pouvons pas...

Edité par lasbel75 le 13-09-2013 à 11h25



Adeline23687

Membre ELITE Bronze

Trust : 25  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 6201
0 j'aime    
Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 13/09/2013 à 11h28

Zaza:
Pour moi tu te fies à un ressenti,une observation d'une situation à laquelle tu donnes une réponse,une conclusion.
Le cheval à faim et l'herbe est plus verte à coté donc il se barre pour allez manger à coté,ce n'est pas de l’anthropomorphisme mais une réaction de "survie"(nous sommes des êtres vivants nous aussi donc nous avons certaines réactions communes et faciles à décoder )
Par contre,quand tu dis savoir à quoi ta jument pense à "chaque instants"je suis un peu dubitative:
Le cheval réagit à un stimuli:
Imaginons lors d'une séance tu lui apprends à faire quelque chose(exemple:passer à l'allure supérieure en longe)donc tu vas le faire par la voix,ton corps et chambrière (bref tout ce que tu veux là n'est pas la question)donc il sera dans un certain inconfort jusqu'à ce que tu obtiennes ce que tu désire et lorsqu'il aura exécuté tu vas le laisser dans le confort (le félicite,change d'attitude (expressions corporelles))et ça le cheval le comprend vite puisque c'est naturel.
Il assimile par ce biais là:confort et inconfort.
Donc pour moi une fois la notion demandée acquise (ce que tu appelles "réfléchir")soit le stimuli "trot"=je passe à l'allure supérieur,c'est ancré dans l'instant ( répété dans les séances suivantes) et instinctivement le cheval le ré exécutera.
Mais je ne pense pas qu'il "réfléchisse" encore une heure après sa séance,pour se dire alors:"mon bilan de ma séance d'aujourd'hui..."je crois qu'une fois la séance terminée,il reprend sa vie de cheval.
Donc de là à savoir réellement ce qu'il pense ,je pense que ça relève de la science fiction

Edité par adeline23687 le 13-09-2013 à 11h29



Lasbel75

Membre ELITE Argent

Trust : 953  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 7847
0 j'aime    
Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 13/09/2013 à 11h36


adeline23687 a écrit le 13/09/2013 à 11h28:
Zaza:
Pour moi tu te fies à un ressenti,une observation d'une situation à laquelle tu donnes une réponse,une conclusion.
Le cheval à faim et l'herbe est plus verte à coté donc il se barre pour allez manger à coté,ce n'est pas de l’anthropomorphisme mais une réaction de "survie"(nous sommes des êtres vivants nous aussi donc nous avons certaines réactions communes et faciles à décoder )
Par contre,quand tu dis savoir à quoi ta jument pense à "chaque instants"je suis un peu dubitative:
Le cheval réagit à un stimuli:
Imaginons lors d'une séance tu lui apprends à faire quelque chose(exemple:passer à l'allure supérieure en longe)donc tu vas le faire par la voix,ton corps et chambrière (bref tout ce que tu veux là n'est pas la question)donc il sera dans un certain inconfort jusqu'à ce que tu obtiennes ce que tu désire et lorsqu'il aura exécuté tu vas le laisser dans le confort (le félicite,change d'attitude (expressions corporelles))et ça le cheval le comprend vite puisque c'est naturel.
Il assimile par ce biais là:confort et inconfort.
Donc pour moi une fois la notion demandée acquise (ce que tu appelles "réfléchir")soit le stimuli "trot"=je passe à l'allure supérieur,c'est ancré dans l'instant ( répété dans les séances suivantes) et instinctivement le cheval le ré exécutera.
Mais je ne pense pas qu'il "réfléchisse" encore une heure après sa séance,pour se dire alors:"mon bilan de ma séance d'aujourd'hui..."je crois qu'une fois la séance terminée,il reprend sa vie de cheval.
Donc de là à savoir réellement ce qu'il pense ,je pense que ça relève de la science fiction


+1 par contre il assimile les nouveautés (nouvelles expérience) pendant son sommeil... comme les enfants.

Erell29

Membre ELITE Argent
  

Trust : 260  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8885
0 j'aime    
Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 13/09/2013 à 11h39


lasbel75 a écrit le 13/09/2013 à 11h22:


si très bien, mais nous ne parlons pas de la même chose.

Bien sur qu'on apprend à les connaitre.

Mais on peut pas se mettre à leur place. comment le pourrait -on ?
1) nous ne sommes pas des proie mais des prédateurs.
2) nous avons conscience du temps qui passe, pas eux.
3) nous ne somme soumit qu'à nos propres règles... pas eux.
4) nous avons un intelligence bien supérieure à la leur (ok pas pour tt les hommes ). Mais c'est comme si on voulais se mettre dans la tête d'une personne à capacité mentale limité.

et il y a encore des dizaines d'explications... ah oui on peut toujours essayer (ça donne l'empathie), mais comment savoir si ce qu'on pense qu'ils ressentent est bien ce qu'ils ressente en réalité ? nous ne le pouvons pas...


Quand je disais qu'un manque de connaissance peut arriver à une vision totalement erronée... Chaque chose que tu affirmes est largement contrer par ce qu'on découvre aujourd'hui d'un point de vue scientifique ;)

Le but n'est de savoir ce qu'ils pensent ou ressentent puisque nous même on ne peut pas savoir ce que notre voisin humain pense ou ressent. Nous ne faisons que des suppositions quoiqu'il arrive.
Le but est de justement se mettre dans les dispositions de l'autre et de savoir comment nous nous réagirons.

L'empathie existe car nous sommes des êtres sociaux et elle n'a pas son importance que pour les sentiments mais aussi pour beaucoup d'autres choses, elle permet d'un point de vue physiologique de suivre le rythme de l'autre (marcher à la même vitesse, bailler les uns à la suite des autres), d'avoir les mêmes réactions physiologiques que celui qu'on observe (l'histoire du funambule est très connu), elle permet l'envie la communication et l'établissement de celle-ci.... que ce soit avec notre espèce ou avec une autre totalement différente.

Un livre qui aborde superbement bien les choses, c'est Franz de Waal "L'âge de l'empathie" ! Une petite vidéo qui présente son livre:


Adeline23687

Membre ELITE Bronze

Trust : 25  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 6201
0 j'aime    
Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 13/09/2013 à 12h01

Mais le fait de se "mettre" à la place dans les dispositions de l'autre nous permet d'avoir une réaction,un ressenti mais là encore qui nous est propre (à nous même dans le rapport humains/humains mais propre à notre espèce dans le rapport humain/animal)donc comment connaître ce que ressent un cheval car dans la même situation qu'un humain nous ne réagirions pas pareil mais avec un cheval...
Qui nous dit que ce que nous,nous ressentons est la même chose que l'autre,est ce que nous nous avons la "bonne " solution face au problème auquel l'autre est confronté?
Donc je pense qu’inconsciemment on a de l'empathie dans toutes sortes de situations mais que l'on ne peut pas se mettre à la place de l'autre.
La vidéo le démontre lors de l'exemple avec les chimpanzés,le singe qui a sauvé la vie de l'autre à eu la bonne réaction mais c'est le seul...
Donc penser que l'on est capable de savoir ce qu'un cheval pense...et d'autant plus se mettre à sa place...
Alors nous ne faisons pas de l'anthropomorphisme mais de l'empathie d'après cette étude

Erell29

Membre ELITE Argent
  

Trust : 260  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8885
0 j'aime    
Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 13/09/2013 à 12h10

comme je le précise, le but n'est pas de ressentir la même chose ou de savoir ce que pense l'autre... ça c'est pratiquement de la robotique...

Le but est de développer ce sens de l'empathie et la cohésion sociale que ce soit avec son espèce ou avec les autres que nous cotoyons !

Zaza88

Membre d'honneur

Trust : 50  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 1263
0 j'aime    
Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 13/09/2013 à 12h13


adeline23687 a écrit le 13/09/2013 à 11h28:

Par contre,quand tu dis savoir à quoi ta jument pense à "chaque instants"je suis un peu dubitative:
Donc de là à savoir réellement ce qu'il pense ,je pense que ça relève de la science fiction


Je n'essaye pas de savoir ce qu'elle pense à chaque instant, d'ailleurs je ne sais pas si elle pense tout le temps ...Franchement y'a des moments elle comate juste dans son pré, je pense qu'elle est en mode "off".

Mais dès lors qu'elle réagit, je sais pourquoi. Par exemple, si elle fait un écart ou stop en balade, je sais pourquoi. Si elle écoute rien quand je la monte, je sais pourquoi. Quand elle se cabre, je sais aussi pourquoi.

Je pense qu'elle réfléchit selon un schéma particulier, et elle est constante dans ses réactions.

A l'heure actuelle, il n'y a qu'une seule fois ou je n'ai pas compris parfaitement sa réaction mais encore je peux proposer deux hypothèses qui pourraient être cohérentes.

Djebeldesierra

Membre ELITE Or
  

Trust : 212  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 16246
0 j'aime    
Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 13/09/2013 à 12h52

Ben moi je trouve que mes chevaux sont, la plupart du temps, très clairs dans leurs communication.

Par exemple, nous avons une sorte de couloir permettant de changer les chevaux de pré sans prendre licols et tout ça. S'ils sont postés à la porte du couloir, c'est qu'il veulent changer de pré. Je comprends qu'ils veulent changer puisque l'un des prés est plus verts et fournis en herbe que l'autre.
Un autre exemple : le foin est au-dessus des boxes dans le hangar (qui donne sur le champs). Si Cause lève haut la tête comme pour attraper du foin de là-haut, c'est qu'il veut du foin.
Aussi, si je suis entrain de les étriller et gratter, le cheval va bouger de façon à ce que j'étrille là où ça les démange. Aussi s'il tend la tête en avant avec un drôle d'air, c'est que c'est agréable.
Mon poney a aussi une tête de gros curieux qui signifie "t'as pas un bonbon pour moi?". Il fait cette tête quand je lui ai déjà donné un bonbon ou après le travail lorsqu'il avait l'habitude de recevoir quelque chose après le travail.
Si Caucase donne des coups d'antérieur au portail en fer, c'est qu'il attend sa ration aussi.

Je vois vraiment pas pourquoi, dans des cas habituels, on ne pourrais pas penser "le cheval pense ça". Quand on voit un humain qui bave devant un bon sandwich, on peut se dire qu'il a envie du sandwich, c'est pas une erreur.

Alma

Membre ELITE Or
  

Trust : 1354  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 96938
0 j'aime    
Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 13/09/2013 à 12h56


djebeldesierra a écrit le 13/09/2013 à 12h52:
Ben moi je trouve que mes chevaux sont, la plupart du temps, très clairs dans leurs communication.

Par exemple, nous avons une sorte de couloir permettant de changer les chevaux de pré sans prendre licols et tout ça. S'ils sont postés à la porte du couloir, c'est qu'il veulent changer de pré. Je comprends qu'ils veulent changer puisque l'un des prés est plus verts et fournis en herbe que l'autre.
Un autre exemple : le foin est au-dessus des boxes dans le hangar (qui donne sur le champs). Si Cause lève haut la tête comme pour attraper du foin de là-haut, c'est qu'il veut du foin.
Aussi, si je suis entrain de les étriller et gratter, le cheval va bouger de façon à ce que j'étrille là où ça les démange. Aussi s'il tend la tête en avant avec un drôle d'air, c'est que c'est agréable.
Mon poney a aussi une tête de gros curieux qui signifie "t'as pas un bonbon pour moi?". Il fait cette tête quand je lui ai déjà donné un bonbon ou après le travail lorsqu'il avait l'habitude de recevoir quelque chose après le travail.
Si Caucase donne des coups d'antérieur au portail en fer, c'est qu'il attend sa ration aussi.

Je vois vraiment pas pourquoi, dans des cas habituels, on ne pourrais pas penser "le cheval pense ça". Quand on voit un humain qui bave devant un bon sandwich, on peut se dire qu'il a envie du sandwich, c'est pas une erreur.


Djebeldesierra

Membre ELITE Or
  

Trust : 212  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 16246
0 j'aime    
Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 13/09/2013 à 12h56


zaza88 a écrit le 13/09/2013 à 12h13:


Je n'essaye pas de savoir ce qu'elle pense à chaque instant, d'ailleurs je ne sais pas si elle pense tout le temps ...Franchement y'a des moments elle comate juste dans son pré, je pense qu'elle est en mode "off".

Mais dès lors qu'elle réagit, je sais pourquoi. Par exemple, si elle fait un écart ou stop en balade, je sais pourquoi. Si elle écoute rien quand je la monte, je sais pourquoi. Quand elle se cabre, je sais aussi pourquoi.

Je pense qu'elle réfléchit selon un schéma particulier, et elle est constante dans ses réactions.

A l'heure actuelle, il n'y a qu'une seule fois ou je n'ai pas compris parfaitement sa réaction mais encore je peux proposer deux hypothèses qui pourraient être cohérentes.


Je suis d'accord avec toi
J'ai mes chevaux à la maison et ils sont avec nous depuis 16 et 10 ans, donc on les connait bien maintenant !

Lasbel75

Membre ELITE Argent

Trust : 953  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 7847
0 j'aime    
Éviter l’anthropomorphisme
Posté le 14/09/2013 à 15h35

moi je crois surtout qu'on fait un amalgame des mots :
- communication
- empathie
- Anthropomorphisme

Qui n'ont aucun sens en commun...

3 choses bien différentes.

J'ai l'impression qu'on ne parle pas des même choses...
Page(s) : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Éviter l’anthropomorphisme
 Répondre au sujet