Sommes-nous obligés de lui dire non?

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Lilylamule

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Sommes-nous obligés de lui dire non?
Posté le 22/10/2013 à 16h52


Bonjour!

En ce moment je me pose quelques questions quant à l'éducation du cheval. Voilà à peu près le genre de grands axes qui me "turlupinent"...

Pensez-vous que l'éducation puisse se passer de renforcement négatif? Et, dans ce cas, reposer exclusivement sur du renforcement positif?

Il est vrai qu'on peut parfois voir certains chevaux très respectueux, à l'écoute etc... Mais n'est-ce pas systématiquement le résultat d'un travail préliminaire qui a dû faire appel à, justement, du renforcement négatif? Ou bien est-ce en rapport avec le caractère individuel du cheval?

Pensez-vous qu'il y est forcément un rapport de dominance à mettre en place à un moment donné? Qu'il faille entretenir ce rapport de dominance?
On dit souvent que dans un troupeau, par exemple, le dominant c'est celui qui apporte la sécurité... Dans cet optique, il faudrait plutôt rassurer son cheval, mais devons nous nous considérer comme un cheval ou opter pour notre statut d'humain dans son éducation?

Etre respecté de son cheval revient-il à prendre une place de dominant? Peut-on devenir l'ami de son cheval, et donc être respecté, sans pour autant se considérer comme dominant?

J'attends des avis constructifs et des expériences intéressantes.

Merci à tous!

Lilylamule

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Sommes-nous obligés de lui dire non?
Posté le 22/10/2013 à 20h29

Mais si on dit que le respect c'est la domination.

Ca veut dire qu'il y aurait équivalence?

Donc plus le cheval est soumis plus il est respectueux? Et plus il est irrespectueux moins il est soumis? Mais si l'humain est dominant alors il est irrespectueux? Et si l'humain est dominé alors il est respectueux? Ca ne peut que s'appliquer au cheval alors? Mais le problème c'est qu'on parle toujours de mutualité-réciprocité?

Vardamir

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Sommes-nous obligés de lui dire non?
Posté le 22/10/2013 à 20h35


lilylamule a écrit le 22/10/2013 à 20h29:
Mais si on dit que le respect c'est la domination.

Ca veut dire qu'il y aurait équivalence?

Donc plus le cheval est soumis plus il est respectueux? Et plus il est irrespectueux moins il est soumis? Mais si l'humain est dominant alors il est irrespectueux? Et si l'humain est dominé alors il est respectueux? Ca ne peut que s'appliquer au cheval alors? Mais le problème c'est qu'on parle toujours de mutualité-réciprocité?


Je vais essayer de faire court (essayer j'ai dit hein )

Personnellement, je suis dans l'optique "Jean-François Pignon", et d'ailleurs je travaille sur mon cheval avec cette méthode. Pas complètement, mais je pioche là dedans ce qui me plaît.

Soit : Dans un troupeau, le cheval dominé est un suiveur. Si le dominant n'a pas peur, personne n'a peur. Si le dominant fuit, c'est qu'il y'a danger donc là, il faut s'inquiéter.
C'est presque pareil avec nous, plus on domine le cheval, plus on le protège.
Dominer ne veux pas forcément dire "avoir par la force", bien au contraire. J'estime juste que par exemple, mon cheval ne doit pas me bousculer. S'il me bouscule, je le fais reculer. Simplement. Au bout d'un moment, il assimile.
Il n'y a ni renforcement négatif, ni positif. Juste, je le remets à sa place. On se comprend, il comprend ce que je veux, et que c'est moi qui décide que "non, il ne me passe pas sur le corps comme il le voudrait".

Dans l'esprit du cheval, tu es son référent. Si t'as pas peur, y'a pas de raison qu'il ai peur. Si tu t'inquiètes alors que lui, a confiance en toi car il se réfère à toi, là tu le mets dans le doute et là, il se pose des questions sur la hiérarchie.

Après, quand tu dis que "plus le cheval est soumis, plus il est respectueux", je ne suis pas d'accord. Il s'agit pour moi d'un feeling à avoir, d'un "code" à appliquer avec son cheval. Une fois qu'il sait où est sa place, o est la tienne et qu'il se réfère à ça, nul besoin de le soumettre.

Pour moi, on peut parler de complémentarité ou mutualité comme tu dis, lorsque le dominant/dominé fait quand même office de relation, et pas de contrainte.

Edité par vardamir le 22-10-2013 à 20h38



Lilylamule

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Posté le 22/10/2013 à 20h38

Il y a pas un risque qu'il assimile par exemple le reculer à une punition?

Vardamir

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Posté le 22/10/2013 à 20h42


lilylamule a écrit le 22/10/2013 à 20h38:
Il y a pas un risque qu'il assimile par exemple le reculer à une punition?


C'est plus ou moins le cas tout de même. Pas une punition en elle même, mais je le mets dans l'inconfort (on peut un poil parler de R- tout de même, même si je ne cherche pas à le faire céder à l'inconfort et que cela ne dure que quelques secondes).

Le cheval doit assimiler que "je te bouscule" = "je recule", et un truc du style "c'est chiant donc je ne le fais plus".
C'est l'idée générale hein.

Duff

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Posté le 22/10/2013 à 20h46


lilylamule a écrit le 22/10/2013 à 20h29:
Mais si on dit que le respect c'est la domination.

Ca veut dire qu'il y aurait équivalence?

Donc plus le cheval est soumis plus il est respectueux? Et plus il est irrespectueux moins il est soumis?
Il n'y a pas de plus ou moins soumis pour le cheval. On est soumis et respectueux ou dominant. Une fois la domination établie, le respect mutuel peut s'installer.

Mais si l'humain est dominant alors il est irrespectueux?
Oui, si on est un peu barbare. Non, dans le sens ou on peut inspirer le respect sans être irrespectueux. Mon cheval me respecte et je le respecte (je lui jette pas une selle puis moi sur le dos sans préparation, je suis à l'écoute de ses besoins, j'essaie de rendre sa vie agréable. S'il je sens que je suis pas la bienvenue pendant la sieste par exemple, je ne m'impose pas.)

Et si l'humain est dominé alors il est respectueux?
Oui par la force des choses, il va se faire renvoyer dans les cordes sans arrêt. Mais il met sa sécurité en danger.

Ca ne peut que s'appliquer au cheval alors? Mais le problème c'est qu'on parle toujours de mutualité-réciprocité?
CF plus haut.
Irrespect du cheval = domination du cheval.
Irrespect du cavalier, ça peut induire une forme de domination, mais la forme pas constructive qui risque de lui péter en pleine face un jour.
Le respect mutuel existe quasiment toujours chez les chevaux entre eux, et entre les chevaux et les hommes. Néanmoins, il existe toujours un chef. L'expression de la domination se nuance juste au fil du temps.


Tu t'en poses des question hein ! Mais c'est bien, et c'est intéressant.

Labeo

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Posté le 22/10/2013 à 20h46


vardamir a écrit le 22/10/2013 à 20h35:


Je vais essayer de faire court (essayer j'ai dit hein )

Personnellement, je suis dans l'optique "Jean-François Pignon", et d'ailleurs je travaille sur mon cheval avec cette méthode. Pas complètement, mais je pioche là dedans ce qui me plaît.

Soit : Dans un troupeau, le cheval dominé est un suiveur. Si le dominant n'a pas peur, personne n'a peur. Si le dominant fuit, c'est qu'il y'a danger donc là, il faut s'inquiéter.
C'est presque pareil avec nous, plus on domine le cheval, plus on le protège.
Dominer ne veux pas forcément dire "avoir par la force", bien au contraire. J'estime juste que par exemple, mon cheval ne doit pas me bousculer. S'il me bouscule, je le fais reculer. Simplement. Au bout d'un moment, il assimile.
Il n'y a ni renforcement négatif, ni positif.

Il y a bien renforcement négatif, les chevaux n'aiment pas reculer, en plus, il y a contrainte, il n'allait pas reculer tout seul non ?

Juste, je le remets à sa place. On se comprend, il comprend ce que je veux, et que c'est moi qui décide que "non, il ne me passe pas sur le corps comme il le voudrait".

Dans l'esprit du cheval, tu es son référent. Si t'as pas peur, y'a pas de raison qu'il ai peur. Si tu t'inquiètes alors que lui, a confiance en toi car il se réfère à toi, là tu le mets dans le doute et là, il se pose des questions sur la hiérarchie.

Après, quand tu dis que "plus le cheval est soumis, plus il est respectueux", je ne suis pas d'accord.

Et pourtant tu dis exactement l'inverse au début. Un dominant soumet un dominé (c'est une histoire de langue française) et dans la mesure ou tu "obliges" le mouvement, tu domines = le cheval est soumis, dans le cas contraire il ne bouge pas

Il s'agit pour moi d'un feeling à avoir, d'un "code" à appliquer avec son cheval. Une fois qu'il sait où est sa place, o est la tienne et qu'il se réfère à ça, nul besoin de le soumettre.

Pour moi, on peut parler de complémentarité ou mutualité comme tu dis, lorsque le dominant/dominé fait quand même office de relation, et pas de contrainte.

Il y a donc forcément contrainte (je l'ai expliqué plus haut)

Duff

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Posté le 22/10/2013 à 20h48


vardamir a écrit le 22/10/2013 à 20h42:


C'est plus ou moins le cas tout de même. Pas une punition en elle même, mais je le mets dans l'inconfort (on peut un poil parler de R- tout de même, même si je ne cherche pas à le faire céder à l'inconfort et que cela ne dure que quelques secondes).

Le cheval doit assimiler que "je te bouscule" = "je recule", et un truc du style "c'est chiant donc je ne le fais plus".
C'est l'idée générale hein.


Oui la notion d'inconfort doit jouer.

Je vois plus ça dans le sens : tu as débordé dans mon espace, tu n'as pas respecté ma présence, je te rappelle la règle en te remontrant la limite.

Lilylamule

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Posté le 22/10/2013 à 20h53


D'accord

Si on va dans l'idée que le cheval se sent soit dominé soit dominant, il ne voit donc que noir ou que blanc?
Mais lorsqu'il "test", à ce moment là il ne voit pas tout noir ou tout blanc puisqu'il s'interroge? Il serait alors capable de nuancer ses relations?

Bon après on ne peut pas être dans sa tête non plus ,c'est sûr

Lilylamule

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Posté le 22/10/2013 à 20h55

Les chevaux aiment pas reculer? Je ne le savais pas.

Vardamir

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Posté le 22/10/2013 à 21h03


duff a écrit le 22/10/2013 à 20h48:


Oui la notion d'inconfort doit jouer.

Je vois plus ça dans le sens : tu as débordé dans mon espace, tu n'as pas respecté ma présence, je te rappelle la règle en te remontrant la limite.


C'est l'idée !

Labeo, tu noteras que je me suis reprise dans mon second message en disant que l'on peut quand même parler légèrement de renforcement négatif. Dans le sens où il y'a incofort, mais que je ne cherche pas à ce qu'il cède pour se sentir mieux, je rappelle sa place, et je relache directement. Libre à lui de me re-bousculer, je recommencerai.

Vardamir

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Posté le 22/10/2013 à 21h04


lilylamule a écrit le 22/10/2013 à 20h55:
Les chevaux aiment pas reculer? Je ne le savais pas.


Ce n'est pas ce qu'on a voulu dire.
C'est juste qu'au moment précis où le cheval te bouscule, si tu le fais reculer, ça le contraint, puisque ce n'est pas ce qu'il voulait faire au départ.

Comme quelqu'un l'a souligné plus haut, dis donc, t'en as des questions ce soir

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Posté le 22/10/2013 à 21h08


vardamir a écrit le 22/10/2013 à 21h04:


Ce n'est pas ce qu'on a voulu dire.
C'est juste qu'au moment précis où le cheval te bouscule, si tu le fais reculer, ça le contraint, puisque ce n'est pas ce qu'il voulait faire au départ.

Comme quelqu'un l'a souligné plus haut, dis donc, t'en as des questions ce soir


Donc en fait ça voudrait dire que le renforcement négatif contraint. Mais alors le renforcement positif ne contraint pas? Pourtant un cheval peut ne pas avoir envie d'être caressé ou autre lors d'un exercie, donc dans ce cas là le renforcement positif peut contraindre?

Ouai, je sais pas ça me prend

Vardamir

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Posté le 22/10/2013 à 21h12


lilylamule a écrit le 22/10/2013 à 21h08:


Donc en fait ça voudrait dire que le renforcement négatif contraint. Mais alors le renforcement positif ne contraint pas? Pourtant un cheval peut ne pas avoir envie d'être caressé ou autre lors d'un exercie, donc dans ce cas là le renforcement positif peut contraindre?

Ouai, je sais pas ça me prend


Bon, ce coup là, je laisse répondre les experts, tu viens de me poser la colle de la soirée !

Lilylamule

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Posté le 22/10/2013 à 21h15


vardamir a écrit le 22/10/2013 à 21h12:


Bon, ce coup là, je laisse répondre les experts, tu viens de me poser la colle de la soirée !


lol si il n'y en a qu'une ça va encore... Je sais pas à combien j'en suis moi

Vardamir

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Posté le 22/10/2013 à 21h20


lilylamule a écrit le 22/10/2013 à 21h15:


lol si il n'y en a qu'une ça va encore... Je sais pas à combien j'en suis moi


C'est là qu'est tout l'intéret du forum ...
Y'a toujours quelqu'un pour répondre !!
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