Sommes-nous obligés de lui dire non?

 Répondre au sujet
Page(s) : 1 2 3 4 5 6
Auteur
4532 vues - 81 réponses - 0 j'aime - 0 abonné

Lilylamule

Initié
 

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 121
Sommes-nous obligés de lui dire non?
Posté le 22/10/2013 à 16h52


Bonjour!

En ce moment je me pose quelques questions quant à l'éducation du cheval. Voilà à peu près le genre de grands axes qui me "turlupinent"...

Pensez-vous que l'éducation puisse se passer de renforcement négatif? Et, dans ce cas, reposer exclusivement sur du renforcement positif?

Il est vrai qu'on peut parfois voir certains chevaux très respectueux, à l'écoute etc... Mais n'est-ce pas systématiquement le résultat d'un travail préliminaire qui a dû faire appel à, justement, du renforcement négatif? Ou bien est-ce en rapport avec le caractère individuel du cheval?

Pensez-vous qu'il y est forcément un rapport de dominance à mettre en place à un moment donné? Qu'il faille entretenir ce rapport de dominance?
On dit souvent que dans un troupeau, par exemple, le dominant c'est celui qui apporte la sécurité... Dans cet optique, il faudrait plutôt rassurer son cheval, mais devons nous nous considérer comme un cheval ou opter pour notre statut d'humain dans son éducation?

Etre respecté de son cheval revient-il à prendre une place de dominant? Peut-on devenir l'ami de son cheval, et donc être respecté, sans pour autant se considérer comme dominant?

J'attends des avis constructifs et des expériences intéressantes.

Merci à tous!

Lilylamule

Initié
 

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 121
0 j'aime    
Sommes-nous obligés de lui dire non?
Posté le 23/10/2013 à 10h55


blingbling a écrit le 22/10/2013 à 22h58:
Je te conseille de lire les articles de Jean Claude BARREY.
D'après lui, nous devons devenir son partenaire social.
Et le cheval qui nous respect ne se sens pas forcément en sécurité auprès de nous, exemple du cheval battu.

En liberté, le dominant n'est pas le chef car ce deuxième statut n'existe pas chez les chevaux. Contrairement à ce qu'on pense, ça peut être le plus dominé qui a la bonne idée d'aller boire et que toute la troupe décide de suivre.

En fait, on doit chercher les bonnes idées


Merci, je ne connais pas encore

Et ce que tu dis sur le cheval "dominé", ça a été vérifié? (dans le sens sur chevaux à l'état libre etc)


Cette notion de domination me rend perplexe.
Je vois pas comment on peut "dominer" un cheval finalement? On dit souvent que le tout c'est de ne pas lui laisser croire qu'il est plus fort que nous? Je ne suis pas sûre qu'il soit aussi "naïf" que cela.

Finalement le renforcement négatif est majoritairement vu comme un outil incontournable dans l'éducation du cheval.
Mais le renforcement négatif ne peut-il pas conduire à un conflit avec son cheval? On a dit qu'il devait être considéré comme de l'inconfort pour le cheval. Mais si par exemple le cheval devient dangereux, s'il tape disons. Pour notre sécurité il faut donc lui dire que c'est mal. Mais il faudra réagir sans doute beaucoup plus fort que s'il nous bouscule un peu. Dans ce cas là il ne s'agit plus d'inconfort mais de quelque chose de beaucoup plus intense? Ou bien il faut partir du principe que quoiqu'on fasse ce n'est rien fasse à ce que lui peut nous faire? D'ailleurs si le cheval à un tel comportement (il tape par exemple), doit-on considérer que notre relation est au stade 0 puisque le respect n'est manifestement pas acquis? Pourtant si on dit que même avec le cheval le plus gentil, le plus dressé etc. il y a toujours un risque, cela veut-il dire que le respect est illusoire? Ou s'agit-il seulement de toujours avoir en tête que le cheval a un instinct de survie ultra développé?

Labeo

Membre d'honneur
    

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 3237
0 j'aime    
Sommes-nous obligés de lui dire non?
Posté le 23/10/2013 à 11h20


lilylamule a écrit le 23/10/2013 à 10h55:


Merci, je ne connais pas encore

Et ce que tu dis sur le cheval "dominé", ça a été vérifié? (dans le sens sur chevaux à l'état libre etc)


Cette notion de domination me rend perplexe.

Je vois pas comment on peut "dominer" un cheval finalement? On dit souvent que le tout c'est de ne pas lui laisser croire qu'il est plus fort que nous? Je ne suis pas sûre qu'il soit aussi "naïf" que cela.

L'intervention de Florestan est très interessante.
Il n'est pas naif ton cheval, il vit comme cela, mais il faut réflechir a son éducation en tant que poulain au sein d'un troupeau, c'est a ce moment la qu'il fait son éducation de futur "cheval" et qu'il apprend a être dominer (par un cheval plus agé) et qu'il s'y soumet.

Nous en tant qu'être humain, il nous reste plus qu'a utiliser son mode de vie pour obtenir ce que l'on veut.

Pour ceux qui disent ne pas être dominant, ils le sont forcément ne serait ce qu'en imposant le mouvement..



Finalement le renforcement négatif est majoritairement vu comme un outil incontournable dans l'éducation du cheval.

Mais le renforcement négatif ne peut-il pas conduire à un conflit avec son cheval?

On a dit qu'il devait être considéré comme de l'inconfort pour le cheval.

Renforcement négafif/inconfort c'est la même chose.
A l'humain de l'utiliser avec intelligence, avec
nua
nce et dosage.

Mais si par exemple le cheval devient dangereux, s'il tape disons. Pour notre sécurité il faut donc lui dire que c'est mal. Mais il faudra réagir sans doute beaucoup plus fort que s'il nous bouscule un peu. Dans ce cas là il ne s'agit plus d'inconfort mais de quelque chose de beaucoup plus intense? Ou bien il faut partir du principe que quoiqu'on fasse ce n'est rien fasse à ce que lui peut nous faire? D'ailleurs si le cheval à un tel comportement (il tape par exemple), doit-on considérer que notre relation est au stade 0 puisque le respect n'est manifestement pas acquis? Pourtant si on dit que même avec le cheval le plus gentil, le plus dressé etc. il y a toujours un risque, cela veut-il dire que le respect est illusoire? Ou s'agit-il seulement de toujours avoir en tête que le cheval a un instinct de survie ultra développé?

La encore il faut ramener les choses au stade du poulain.

Le respect acquis sera rarement et peu remis en question.
Cela va en s’amplifient, l'humain qui aura laisser passer un signe verra le test s’amplifier c'est pour cela qu'il ne faut jamais rien laisser passer (même avec une petite peluche toute choupinou )


Pour ce qui est de l'instinct, j'ai vu de nombreux post ou l'on parle de peur, mais est-ce que les gens savent vraiment décrypter la peur ?

Le meilleur cheval du monde qui n'aura jamais mis un sabot a l'extérieur sera dangereux en balade mais c'est un problème d'éducation no
n de respect..


Edité par labeo le 23-10-2013 à 11h21



Misstralala

Membre d'honneur
 

Trust : 23  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 1707
0 j'aime    
Sommes-nous obligés de lui dire non?
Posté le 23/10/2013 à 13h08


lilylamule a écrit le 23/10/2013 à 10h55:


Merci, je ne connais pas encore

Et ce que tu dis sur le cheval "dominé", ça a été vérifié? (dans le sens sur chevaux à l'état libre etc)


Cette notion de domination me rend perplexe.
Je vois pas comment on peut "dominer" un cheval finalement? On dit souvent que le tout c'est de ne pas lui laisser croire qu'il est plus fort que nous? Je ne suis pas sûre qu'il soit aussi "naïf" que cela.


La notion de domination n'est pas vraiment une notion. C'est pas parce que tu domines que tu as le respect. Tu peux dominer par la peur, déjà. Ensuite, pour moi, entre humains on peut dominer par la peur, l'envie, la jalousie, l'admiration. Quand on respecte, on ne domine pas forcément, et quand on domine, on n'est pas forcément face à du respect.

Pour moi, le cheval ne va pas se dire "ah, il est plus fort que moi". Déjà, il s'en fiche d'être fort, c'est de base une proie. Il va simplement se rendre compte que tu ne te laisses pas faire. Comme lui ne se laisserait pas faire par un cheval inconnu qui vient frotter sa grosse tête contre ses fesses. Tu instaures des règles, et c'est à partir de ces règles que l'on peut partir sur une relation de confiance : personne n’outre-cuit les règles, ni le cheval, ni le cavalier. Mon cheval sait me dire merde, et dans ces cas-là, je respecte, je m'éloigne, j'attends, et peut-être qu'il va changer d'avis. Et je sais aussi lui dire merde, d'ailleurs.



lilylamule a écrit le 23/10/2013 à 10h55:

Finalement le renforcement négatif est majoritairement vu comme un outil incontournable dans l'éducation du cheval.
Mais le renforcement négatif ne peut-il pas conduire à un conflit avec son cheval? On a dit qu'il devait être considéré comme de l'inconfort pour le cheval. Mais si par exemple le cheval devient dangereux, s'il tape disons. Pour notre sécurité il faut donc lui dire que c'est mal. Mais il faudra réagir sans doute beaucoup plus fort que s'il nous bouscule un peu. Dans ce cas là il ne s'agit plus d'inconfort mais de quelque chose de beaucoup plus intense? Ou bien il faut partir du principe que quoiqu'on fasse ce n'est rien fasse à ce que lui peut nous faire? D'ailleurs si le cheval à un tel comportement (il tape par exemple), doit-on considérer que notre relation est au stade 0 puisque le respect n'est manifestement pas acquis? Pourtant si on dit que même avec le cheval le plus gentil, le plus dressé etc. il y a toujours un risque, cela veut-il dire que le respect est illusoire? Ou s'agit-il seulement de toujours avoir en tête que le cheval a un instinct de survie ultra développé?


Pour l'exemple de s'il tape, je vais te répondre, parce que mon cheval a longtemps été considéré comme 'dangereux' parce qu'il tapait, justement.
Le truc avec un cheval qui tape, c'est qu'on ne voit pas forcément les signes avant-coureurs. On ne les voit pas, on ne sait pas les interpréter. Au début, il nous met bien en garde, oreilles en arrière, naseaux pincés, ou autres signes spécifiques à chaque cheval.
Sauf qu'on insiste. On continue dans ce qu'on fait, et comme on ne voit pas, c'est qu'on ne fait pas attention à lui, et donc qu'au final... On est à la limite de l'irrespect, puisqu'on ne l'écoute pas. Et il se fait entendre.

Au début, je pensais que punir mon cheval quand il tapait lui montrerait qu'il ne fallait pas qu'il le fasse... Tu parles. Je me suis enfoncé le doigt dans l'oeil jusqu'au coude ! Quand j'ai appris à décoder ses avant-gardes, j'ai su où m'arrêter. Je m'arrête, je le rassure, lui fait faire autre chose, et recommence. Et comme ça, il ne se braque plus, il voit que j'apporte de l'attention à son message, et a le temps de changer d'avis.


Après, ce n'est que mon ressenti personnel !

Duff

Apprenti
  

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 399
0 j'aime    
Sommes-nous obligés de lui dire non?
Posté le 23/10/2013 à 20h26

D'accord sur presque tout Misstralala

Thecavalierezen

Compte supprimé


0 j'aime    
Sommes-nous obligés de lui dire non?
Posté le 23/10/2013 à 20h54


riveo a écrit le 22/10/2013 à 17h09:


Tu es à 2 doigts de l'anthropomorphisme !!! Attention !

En tant qu'humain, on ne doit PAS nous-mêmes nous considérer comme "cheval" pour communiquer avec le cheval justement !

De même que le cheval ne doit PAS nous prendre pour un de ses congénères non plus !!!

Chacun doit conserver SA place (animal / humain), dans le respect mutuel l'un de l'autre.

Moi je suis d'avis qu'il faut conserver une certaine dominance sur les chevaux.
(c'est tout de même un animal qui peut nous tuer, de part son physique et sa force 10 à 12 fois supérieure à la notre ! La dominance exerce dans ce cas, une forme de respect : l'animal n'ose pas, sait qu'il n'a pas le "droit" de défier cette autorité.
Il en va tout de même de notre sécurité !
).

D'ailleurs je ne vois pas en quoi cela est néfaste !

A l'état sauvage, dans le troupeau, il y a une hiérarchie bien établie, et tout le monde respecte l'ordre qu'elle indique.

Et les chevaux ont besoin au sein du troupeau de cette organisation hiérarchique pour survivre.
C'est leur mode de vie.

Il en va de même avec l'être humain.

Cela n'empêche en rien une communication claire et précise, encore une fois dans le respect l'un de l'autre.

Ecoute , il ya le bon anthropomorphisme et le mauvais . Elle est dans le bon . Le rapport cheval cavalier est important, elle cherche une relation seine .Les chuchoteurs sont les meilleures anthropomorphiste .
Et pour répondre , oui , si tu veux une relation du tonerre avec ton équidé , il faut que tu soit son dominant , car le respect est la clé de la bonne entente

Netincelle

Apprenti
  

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 375
0 j'aime    
Sommes-nous obligés de lui dire non?
Posté le 23/10/2013 à 21h09

bonsoir,

j'aurai besoin d'un avis sur cette situation

je monte régulièrement dans une ecurie de cso. je les aide pendant les vacances a faire les boxes, sortir les chevaux,..

il y a un cheval qui sort en cso pro1 le propriétaire a tout misé dessus, c'est le CHOUCHOU de l'écurie.

le problème:
ce cheval a envoyé de nombreux palefrenier a l'hopital ( main arrachée, genoux cassé,...)

lorsque le cheval est au boxe et que l'on veux y rentrer il nous menace, mets ses dents en avant et si on continue a avancer il nous saute dessus et nous mords

le propriétaire nous interdit de lui dire non, ou de lui mettre une tape sur le nez

par contre lorsque le cheval essaie de le faire au propriétaire il se prends tout de suite une tape
et il n'a aucun problème avec son cheval au boxe

je pense que le cheval sait que le propriétaire est le dominant et sait aussi que qu'il est le dominant sur les palefrenier

selon le propriétaire, le cheval aurait peur

je l'accompagne en concours et lors de la reco je prends le cheval en main et je le fait marcher, le cheval est super sage mais au bout d'un moment il essaie de nous attraper le pull et le fait de plus en plus fort et de plus en plus souvent ( heureusement que la reco ne dure pas longtemps)

Page(s) : 1 2 3 4 5 6
Sommes-nous obligés de lui dire non?
 Répondre au sujet