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Merci, je ne connais pas encore
Et ce que tu dis sur le cheval "dominé", ça a été vérifié? (dans le sens sur chevaux à l'état libre etc)
Cette notion de domination me rend perplexe.
Je vois pas comment on peut "dominer" un cheval finalement? On dit souvent que le tout c'est de ne pas lui laisser croire qu'il est plus fort que nous? Je ne suis pas sûre qu'il soit aussi "naïf" que cela. |
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La notion de domination n'est pas vraiment une notion. C'est pas parce que tu domines que tu as le respect. Tu peux dominer par la peur, déjà. Ensuite, pour moi, entre humains on peut dominer par la peur, l'envie, la jalousie, l'admiration. Quand on respecte, on ne domine pas forcément, et quand on domine, on n'est pas forcément face à du respect.
Pour moi, le cheval ne va pas se dire "ah, il est plus fort que moi". Déjà, il s'en fiche d'être fort, c'est de base une proie. Il va simplement se rendre compte que tu ne te laisses pas faire. Comme lui ne se laisserait pas faire par un cheval inconnu qui vient frotter sa grosse tête contre ses fesses. Tu instaures des règles, et c'est à partir de ces règles que l'on peut partir sur une relation de confiance : personne n’outre-cuit les règles, ni le cheval, ni le cavalier. Mon cheval sait me dire merde, et dans ces cas-là, je respecte, je m'éloigne, j'attends, et peut-être qu'il va changer d'avis. Et je sais aussi lui dire merde, d'ailleurs.
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Finalement le renforcement négatif est majoritairement vu comme un outil incontournable dans l'éducation du cheval.
Mais le renforcement négatif ne peut-il pas conduire à un conflit avec son cheval? On a dit qu'il devait être considéré comme de l'inconfort pour le cheval. Mais si par exemple le cheval devient dangereux, s'il tape disons. Pour notre sécurité il faut donc lui dire que c'est mal. Mais il faudra réagir sans doute beaucoup plus fort que s'il nous bouscule un peu. Dans ce cas là il ne s'agit plus d'inconfort mais de quelque chose de beaucoup plus intense? Ou bien il faut partir du principe que quoiqu'on fasse ce n'est rien fasse à ce que lui peut nous faire? D'ailleurs si le cheval à un tel comportement (il tape par exemple), doit-on considérer que notre relation est au stade 0 puisque le respect n'est manifestement pas acquis? Pourtant si on dit que même avec le cheval le plus gentil, le plus dressé etc. il y a toujours un risque, cela veut-il dire que le respect est illusoire? Ou s'agit-il seulement de toujours avoir en tête que le cheval a un instinct de survie ultra développé?
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Pour l'exemple de s'il tape, je vais te répondre, parce que mon cheval a longtemps été considéré comme 'dangereux' parce qu'il tapait, justement.
Le truc avec un cheval qui tape, c'est qu'on ne voit pas forcément les signes avant-coureurs. On ne les voit pas, on ne sait pas les interpréter. Au début, il nous met bien en garde, oreilles en arrière, naseaux pincés, ou autres signes spécifiques à chaque cheval.
Sauf qu'on insiste. On continue dans ce qu'on fait, et comme on ne voit pas, c'est qu'on ne fait pas attention à lui, et donc qu'au final... On est à la limite de l'irrespect, puisqu'on ne l'écoute pas. Et il se fait entendre.
Au début, je pensais que punir mon cheval quand il tapait lui montrerait qu'il ne fallait pas qu'il le fasse... Tu parles. Je me suis enfoncé le doigt dans l'oeil jusqu'au coude ! Quand j'ai appris à décoder ses avant-gardes, j'ai su où m'arrêter. Je m'arrête, je le rassure, lui fait faire autre chose, et recommence. Et comme ça, il ne se braque plus, il voit que j'apporte de l'attention à son message, et a le temps de changer d'avis.
Après, ce n'est que mon ressenti personnel !