Je demande au vétérinaire de faire une radio mais aussi une écho car je crains un souci au niveau du tendon fléchisseur. On installe l'échographe : ma ponette porte son postérieur relevé, prête à décocher un bon coup de pied. La veille elle a déjà tapé dans le genou de mon gérant, qui trop sûr de lui a palpé un peu fort la zone sensible. Je n'en veut absolument pas à V., au contraire je compatis : elle ne dispose pas d'autres moyens pour exprimer sa douleur. (Je précise que je pardonne ce mauvais comportement car elle a prévenu avant de taper, je l'ai vu. Mon gérant trop présomptueux sur ce coup là, en a été bien puni si on peut dire!). Le véto, beaucoup plus prudent lui, la tranquillise par IV afin de pouvoir appuyer la sonde de l'échographe correctement.
RAS pour le tendon.
On enchaîne avec la radio. Quand elle apparaît sur l'écran, le docteur voit tout de suite le problème. Voici la radio faite le jour de la chirurgie :
Voilà celle réalisée le 12 août :
On peut observer qu'un suros se forme juste en dessous de la zone où l'os a été sectionné. V. fait ce qu'on appelle « une complication ». On ne sait pas pour quelle raison, elle fabrique un suros. Ce dernier provoque une forte inflammation localement ce qui suffit à expliquer la boiterie et tout le reste.
Déjà que j'en voulais à la terre entière pour son accident mais la complication en sus, c'est le pompon ! Je suis carrément dégoûtée, mon moral se perd dans les profondeurs de ma déception. De plus, je me sens trompée : le véto a omis de me parler des complications possibles quand j'ai signé pour la chirurgie. En fait, il ne m'en a présenté que les aspects positifs. Je lui en veux pour ça, bien que ça ne m'avance à rien.
La consultation se termine, le Dr R. me laisse l'ordonnance suivante : corticoïdes, repos, application de glace quotidienne + gel anti inflammatoire. Il me dit : « on voit ce que ça donne dans 3 semaines. » Et voilà, c'est reparti pour des semaines de soins... Je suis anéantie.
Intérieurement je pense : «heureusement que je n'ai pas poursuivi la longe comme on me disait... ». A partir de ce jour, je décide de m'écouter un peu plus. Pour moi, qui ai un esprit scientifique avant tout, c'est un peu contre nature. N'empêche, je me fie davantage à ce que je ressens.
A suivre...