Projet. vivre de son élevage de chevaux

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Quarlis

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Projet. vivre de son élevage de chevaux
Posté le 22/01/2014 à 16h07

Bonjour,

Je viens ici vous questionner afin de continuer à réfléchir sur un projet à long terme (plusieurs années), la réalisation de mon rêve vivre de l'élevage de chevaux.

Nous sommes sur le projet achat de la maison pour le moment qui se déroule bien et nous posséderons donc 15 ha et les installations qu'il faut avec.

Maintenant il me faut choisir le reste c'est à dire :

- Me former ? Si Oui quoi ? Et pourquoi ?

- Une ou deux races ?

- Quelle(s) race(s) ?


Je vais expliquer ma réflexion actuelle.

Pour la partie bagages:

J'ai AUCUNE diplôme dans l'agriculture ou l'équitation... mais je cumule nombreuses expériences, woofing, bénévolat depuis plusieurs années qui aujourd'hui me permettent d'en connaître assez sur le cheval pour me lancer sans me former, et j'ai pu observer que mes connaissances vont au delà de l'enseignement de très nombreuses formations ou écoles (une amie à un fils qui passe un BTS en élevage équin).

Je pratique le voyage à cheval, je débourre moi-même mes chevaux, ceux de mes amies et d'élevages etc...

Je connais l'anatomie, la biomécanique, les soins vétérinaires, en allopathie, nathuropathie et l'homéopathie. J'ai des connaissances importantes dans la nutrition équine, l'alimentation alternative, les cycles sexuels etc...

J'ai été bénévole pendant un long moment dans un élevage ou j'ai pu participer aux poulinages, saillies, éducation, soin, préparation, sélection etc....

Mon homme fabrique lui même notre équipements et parre les chevaux, il est charpentier et peut donc construire nos installations, abri, etc...

Je suis dans les métiers de direction et gestion d'entreprise, ainsi que chargé de communication, je pense donc avoir un bagage suffisant pour la gestion, communication etc...

La question est donc simple est-il avantageux, et si oui pourquoi, de se former et avoir un diplôme en plus de mon bagage actuel ?

Pour la partie races:

La règle est de se lancer afin d'en vivre et que ce soit ma seule activité et de pouvoir apporter un salaire suffisant qui me permettra de vivre seule ou avec mon compagnon.

Bien évidement j'envisage de développer des activités autour, mais toujours dans le même thème le cheval.

J'ai pensé et constaté que le choix de deux races permet une certaine polyvalence et de faire aussi des croisements plutôt intéressant. Mais est-ce viable dans une échelle humaine ?

Pour le choix de la ou les races, j'ai déjà mes préférences mais est-ce rentable ?

Le frison et poitevin Mulassier (dans le deuxième cas j'aimerai sélectionner un modèle léger et polyvalent un peu comme ce type :

http://mulassier-poitevin.france-trait.fr/fr/cheval/quapitaine-granzay-poitevin-mulassier-isabelle,3405.html

Autrement pour le frison je serai tenté par le modèle baroque, car je ne suis ni pratiquante de CSO ou de dressage et cela ne fait pas partie de mon éthique.

Concrètement, je souhaite vendre des chevaux pour les particuliers essentiellement, des chevaux bien dans leur têtes, avec des bons papiers mais sélectionné pour leurs capacités, leur polyvalences et surtout bien préparé à arrivée dans tous milieux.

Je n'ai pas la prétention de vouloir faire des chevaux parfaits, mais de créer des couples, et réaliser des rêves, le tout avec une certaine éthique, le respect de l'animal et de l'homme.

Par contre je ne connais pas le milieu de l'élevage... salon, présentation etc... mais je compte combler cette lacune.

C'est un sujet sérieux, qui demande donc réponse sérieuse, merci à vous.



Edité par quarlis le 22-01-2014 à 16h11

Zerofuel

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Projet. vivre de son élevage de chevaux
Posté le 29/01/2014 à 14h27


crinsdorphee31 a écrit le 29/01/2014 à 12h20:
D'accord avec tout ça... 1 an de trésorerie et un boulot à coté... j'ai cessé de payer mes emprunts agricoles en septembre soit 18 mois après mon installation...
J'ai pris un boulot bien payé mais pas du tout passionnant pour esponger mes 60.000 Euros de dettes au CA ! (Ah oui... je ne vous ai pas parlé du remboursement de la TVA sur les investissements aux impôts...)


J'ai le plus grand respect pour les gens qui se mouillent, même s'ils ne réussissent pas (toujours). En France, si vous vous plantez, c'est l'infamie. Chez les anglo-saxons, quelqu'un qui se vautre 5 fois et se relève 6 est un héros.

Il ne faut pas rêver sa vie, il faut vivre ses rêves.

Tinangebleu

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Projet. vivre de son élevage de chevaux
Posté le 29/01/2014 à 14h33


crinsdorphee31 a écrit le 29/01/2014 à 12h42:


bah, sont pas ben bronzés les normands !
c'est vrai qu'en plus à ton âge, ça se fait pas de faire de l'intégral !
Et pourtant

Sinon Normand bronzés

Oui un peu dans les 30 jours de soleil qu'on doit avoir dans l'année mais le blanc revient vite

Jamin

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Projet. vivre de son élevage de chevaux
Posté le 29/01/2014 à 15h07

Ca fait plusieurs fois qu'on dit qu'il est plus facile de gagner de l'argent en élevant des chevaux de course qu'en élevant des chevaux de selle donc je profite de la sieste de mes enfants pour expliquer pourquoi (après tout, je me dis qu'il y a peut être une ou deux personnes qui ne comprennent pas pourquoi).
Je pense que la différence économique entre l'élevage de chevaux de course et l'élevage de chevaux de selle repose sur deux différences majeures:
- le marché du cheval de course est centré sur les yearlings alors qu'en chevaux de selle, on est davantage sur des chevaux de 3-4 ans déjà débourrés.
Cela engendre plusieurs conséquences:
- un éleveur de chevaux de course n'aura jamais dans ses champs de poulains de plus de 2 ans. On a un lot de poulinières, éventuellement suitées suivant la période de l'année, et un lot de poulains sevrés. Eventuellement on a des retraités, des chevaux au repos, etc, mais en tout cas, on n'a pas besoin d'avoir les poulains de 2 ans + les poulains de 3 ans.
Résultalt: à surface équivalente, on peut se permettre d'avoir plus de poulinières. Pour ma part, avec mes 20hectares, j'ai 8 poulinières, je suis autonome en foin. Si j'élevais des SF par exemple, je ne pourrais pas me permettre d'avoir plus de 4 poulinières sinon je serais en surpâturage.
On peut donc se permettre d'avoir plus de poulains à vendre.
-on économise 2 années de frais d'élevage, on n'a pas de débourrage à payer, ni de castration.
- autre avantage, on peut plus facilement cibler des papiers "à la mode". Quand on saillit une jument de sport, il faut attendre 5 ans avant d'avoir son poulain de 4 ans débourrés à vendre. Et ce n'est pas facile d'anticiper 5 ans avant de ce que sera le marché. Dans le cas des chevaux de course, il s'écoule 2ans entre la saillie et la vente, donc on peut plus facilement choisir un croisement "commercial".

- 2ème grande différence: les éleveurs perçoivent la "prime à l'éleveur" c'est-à-dire qu'un éleveur touche 12,5% des gains du cheval, y compris lorsque celui-ci est vendu puisqu'on garde à vie notre statut d'éleveur du poulain.
Cette prime n'a quasiment aucun risque de disparaitre car elle ne représente qu'une infime partie des prélèvements pris sur l'ensemble des enjeux du PMU.
Pour ma part, je vends mes poulains légèrement plus chers que leur coût de revient et je compte sur les primes à l'éleveur pour me faire mon salaire. Bien évidemment c'est très variable d'une année à l'autre.


Autre différence, plus accessoire: il existe de nombreuses ventes aux enchères de chevaux de course, ce qui fait que même quand on se lance et qu'on n'a aucun contact dans le milieu, on peut inscrire son poulain aux ventes aux enchères et il sera forcément vu par tous les clients potentiels.

Voilà pour les grandes lignes qui expliquent la différence entre l'élevage de chevaux de course et l'élevage sport/loisir. Le travail d'élevage en lui-même est identique.

Si vous avez éventuellement des questions, n'hésitez pas.

Nadinegari

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Posté le 29/01/2014 à 15h14

Merci Jamin!


Et j'ajouterai que lorsqu'on valorise du cheval de sport, il faut pas mal débourser... En endurance, c'est toujours plus "visible" et "vendeur" un cheval qui sort en CEI. Résultat : faut pouvoir amener les chevaux jusque là et avoir la thune pour le faire... Un week-end de compet en CEI, c'est facile du 1000 euros pour nous...
Cela pèse lourd aussi dans le budget au bout d'un moment. Et quand le résultat n'y pas vraiment ou pas autant qu'on l'imaginait, ben, voilà, quoi...


Tinangebleu

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Posté le 29/01/2014 à 15h17

Bref plantons des légumes, sa reviendra à moins chère









Zerofuel

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Posté le 29/01/2014 à 15h18


quarlis a écrit le 22/01/2014 à 20h46:
je suis débrouillarde, on dépense peu on recycle etc... donc je sais que déjà par rapport à vos discours j'ai déjà une sacré marge de manoeuvre...
Parce que oui le tracteur fait gagner du temps, mais rapport cout/entretient gain de temps alors il faut vraiment le rentabiliser !
Du coup nous avons une vieille machine avec un moteur pantone, qui lui tourne à l'eau, et on bricole nous même dessus, mais finalement le tracteur il coute rien chaque année...


Je me reconnais dans ces paroles, il y a 15 ans...
Moi aussi, j'ai démarré avec un vieux John Deere 500 de 1963 récupéré gratis dans une succession. Et puis, on s'est aperçu qu'il fallait un 4 roues motrices à cause du terrain argileux, que 38 CV à la prise de force, c'était à peine plus qu'un tracteur-tondeuse professionnel, qu'une faucheuse-conditionneuse nous faisait gagner 48 précieuses heures de fanage, entre 2 averses, mais bouffait 65 Cv en 2m de large...etc...
Alors, oui, j'ai trouvé un FIAT 4X4 78 CV pour 3500 euros HT, mais il faut savoir mécaniquer. Idem pour tous les compartiments de l'activité élevage, QUARLIS, il n'y a quasiment pas de limite au système D quand on est un peu cortiqué et qu'on s'appuie sur les forums et la doc'. La vraie limite, c'est le TEMPS disponible : on ne peut pas TOUT faire. Mon boulot me bouffe 60H/semaine (à 80% d'ETP). Si l'on veut consacrer un minimum d'heures à son conjoint (ce que je conseille fortement, si l'on ne veut pas finir sur Meetic..) et à ses gosses (4 en ce qui me concerne), il faut se résoudre à sous-traiter ou à réduire ses ambitions... c'est la réalpolitik...
Tout ceci pour dire que ce qui est valable à petite échelle ou ponctuellement ne tient en général pas la distance quand on passe la 5e. Et je suis, croyez-le, un convaincu de la sobriété heureuse !

Jamin

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Posté le 29/01/2014 à 15h20


nadinegari a écrit le 29/01/2014 à 15h14:
Merci Jamin!


Et j'ajouterai que lorsqu'on valorise du cheval de sport, il faut pas mal débourser... En endurance, c'est toujours plus "visible" et "vendeur" un cheval qui sort en CEI. Résultat : faut pouvoir amener les chevaux jusque là et avoir la thune pour le faire... Un week-end de compet en CEI, c'est facile du 1000 euros pour nous...
Cela pèse lourd aussi dans le budget au bout d'un moment. Et quand le résultat n'y pas vraiment ou pas autant qu'on l'imaginait, ben, voilà, quoi...



Oui c'est vrai, j'ai parlé de "débourrage" mais j'aurais du étendre à "valorisation".

Jamin

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Posté le 29/01/2014 à 15h23


zerofuel a écrit le 29/01/2014 à 15h18:


Je me reconnais dans ces paroles, il y a 15 ans...
Moi aussi, j'ai démarré avec un vieux John Deere 500 de 1963 récupéré gratis dans une succession. Et puis, on s'est aperçu qu'il fallait un 4 roues motrices à cause du terrain argileux, que 38 CV à la prise de force, c'était à peine plus qu'un tracteur-tondeuse professionnel, qu'une faucheuse-conditionneuse nous faisait gagner 48 précieuses heures de fanage, entre 2 averses, mais bouffait 65 Cv en 2m de large...etc...
Alors, oui, j'ai trouvé un FIAT 4X4 78 CV pour 3500 euros HT, mais il faut savoir mécaniquer. Idem pour tous les compartiments de l'activité élevage, QUARLIS, il n'y a quasiment pas de limite au système D quand on est un peu cortiqué et qu'on s'appuie sur les forums et la doc'. La vraie limite, c'est le TEMPS disponible : on ne peut pas TOUT faire. Mon boulot me bouffe 60H/semaine (à 80% d'ETP). Si l'on veut consacrer un minimum d'heures à son conjoint (ce que je conseille fortement, si l'on ne veut pas finir sur Meetic..) et à ses gosses (4 en ce qui me concerne), il faut se résoudre à sous-traiter ou à réduire ses ambitions... c'est la réalpolitik...
Tout ceci pour dire que ce qui est valable à petite échelle ou ponctuellement ne tient en général pas la distance quand on passe la 5e. Et je suis, croyez-le, un convaincu de la sobriété heureuse !


J'aurais pu écrire la même chose!
On ne peut pas entretenir 1 cheval comme on en entretient 20. C'est une question de bon sens mais visiblement pour certains, il faut le tester pour s'en rendre compte.

Nadinegari

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Posté le 29/01/2014 à 15h54

Ben nous, le tracteur, un quasi véhicule de collection, vient de lâcher... Chéri a beau bidouiller en mécanique, au bout d'un moment, quand cela ne veut/peut plus, on peut toujours bidouiller!
Résultat : il amène les boules avec le van... Et vu que, s'il pleut, il est impossible d'aller dans tous les prés avec le jumpy et le van, il roule les boules à la main jusqu'aux prés...
Et on loue le Seigneur d'avoir une configuration de terrain qui "descende"... Mais, on ne met plus 5mn pour aller mettre une boule dans un pré...

Y a des femmes qui rêvent la nuit qu'on leur offre des rivières de diamants. Moi, je rêve de tracteurs...

Jamin

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Posté le 29/01/2014 à 16h05


nadinegari a écrit le 29/01/2014 à 15h54:

Y a des femmes qui rêvent la nuit qu'on leur offre des rivières de diamants. Moi, je rêve de tracteurs...


J'ai failli mettre un tracteur sur ma liste de mariage

Nadinegari

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Posté le 29/01/2014 à 16h24


jamin a écrit le 29/01/2014 à 16h05:


J'ai failli mettre un tracteur sur ma liste de mariage




J'me d'mande si je ne vais finalement pas faire une liste de naissance pour Margaux et, effectivement, y glisser le tracteur... Ou liste à objet unique : "tracteur"... En prétendant que la petite n'arrive à s'endormir qu'avec le doux ronronnement du moteur d'un tracteur...

Jamin

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Posté le 29/01/2014 à 16h33


nadinegari a écrit le 29/01/2014 à 16h24:




J'me d'mande si je ne vais finalement pas faire une liste de naissance pour Margaux et, effectivement, y glisser le tracteur... Ou liste à objet unique : "tracteur"... En prétendant que la petite n'arrive à s'endormir qu'avec le doux ronronnement du moteur d'un tracteur...


Précise un "vrai" tracteur sinon tu vas te retrouver avec des tracteurs playmobil!

Osirisclara

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Posté le 29/01/2014 à 16h35


jamin a écrit le 29/01/2014 à 15h07:
Ca fait plusieurs fois qu'on dit qu'il est plus facile de gagner de l'argent en élevant des chevaux de course qu'en élevant des chevaux de selle donc je profite de la sieste de mes enfants pour expliquer pourquoi (après tout, je me dis qu'il y a peut être une ou deux personnes qui ne comprennent pas pourquoi).
Je pense que la différence économique entre l'élevage de chevaux de course et l'élevage de chevaux de selle repose sur deux différences majeures:
- le marché du cheval de course est centré sur les yearlings alors qu'en chevaux de selle, on est davantage sur des chevaux de 3-4 ans déjà débourrés.
Cela engendre plusieurs conséquences:
- un éleveur de chevaux de course n'aura jamais dans ses champs de poulains de plus de 2 ans. On a un lot de poulinières, éventuellement suitées suivant la période de l'année, et un lot de poulains sevrés. Eventuellement on a des retraités, des chevaux au repos, etc, mais en tout cas, on n'a pas besoin d'avoir les poulains de 2 ans + les poulains de 3 ans.
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-on économise 2 années de frais d'élevage, on n'a pas de débourrage à payer, ni de castration.
- autre avantage, on peut plus facilement cibler des papiers "à la mode". Quand on saillit une jument de sport, il faut attendre 5 ans avant d'avoir son poulain de 4 ans débourrés à vendre. Et ce n'est pas facile d'anticiper 5 ans avant de ce que sera le marché. Dans le cas des chevaux de course, il s'écoule 2ans entre la saillie et la vente, donc on peut plus facilement choisir un croisement "commercial".

- 2ème grande différence: les éleveurs perçoivent la "prime à l'éleveur" c'est-à-dire qu'un éleveur touche 12,5% des gains du cheval, y compris lorsque celui-ci est vendu puisqu'on garde à vie notre statut d'éleveur du poulain.
Cette prime n'a quasiment aucun risque de disparaitre car elle ne représente qu'une infime partie des prélèvements pris sur l'ensemble des enjeux du PMU.
Pour ma part, je vends mes poulains légèrement plus chers que leur coût de revient et je compte sur les primes à l'éleveur pour me faire mon salaire. Bien évidemment c'est très variable d'une année à l'autre.


Autre différence, plus accessoire: il existe de nombreuses ventes aux enchères de chevaux de course, ce qui fait que même quand on se lance et qu'on n'a aucun contact dans le milieu, on peut inscrire son poulain aux ventes aux enchères et il sera forcément vu par tous les clients potentiels.

Voilà pour les grandes lignes qui expliquent la différence entre l'élevage de chevaux de course et l'élevage sport/loisir. Le travail d'élevage en lui-même est identique.

Si vous avez éventuellement des questions, n'hésitez pas.



Eh beh... Heureusement qu'il y a des gens qui ont l'art de répondre poliment tout en écrivant bien! je dirais la même chose "l'élèveuse de chevaux d'endurance" dont je ne me rappelle plus le pseudo, à cela près qu'elle est moins tu es moins indulgente (je serais pareille). Bon bah après avoir tout lu, je pense que la créatrice du post et partie faire un tour au bar du coin pour réfléchir à ses idéaux...

Je m'explique un peu, ressassant ce que tous les autres ont un peu dit auparavant: très beau projet, mais on ne peut pas tout faire "a la mano". Certains principes de base, comme les saillies extérieures, doivent être fait encadrées, sinon tu n'auras pas de revenus possibles de ce côté-ci. Ensuite les naissances, c'est toujours moins stressant quand c'est suivi
par un pro (j'entends pas par là un stage chez le veto d'en face). Tu te vois arriver nourrir ta pouliche, tu savais même pas qu'elle avait un poulain dans le bidon (parfois on ne le remarque pas rapidement), et tomber sur un petit poulinou décédé dans un coin de ton champs? C'est risqué. Bonne continuation.

Jamin

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Posté le 29/01/2014 à 17h05

merci

Et heureusement qu'il y a des utopistes qui viennent nous dire qu'ils vont élever pour 40€ par mois, non seulement ça m'offre un grand sourire mais en plus je me dis que ce n'est pas eux qui vont être des concurrents sur le marché!

Tazhia

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Posté le 29/01/2014 à 17h16


nadinegari a écrit le 29/01/2014 à 16h24:




J'me d'mande si je ne vais finalement pas faire une liste de naissance pour Margaux et, effectivement, y glisser le tracteur... Ou liste à objet unique : "tracteur"... En prétendant que la petite n'arrive à s'endormir qu'avec le doux ronronnement du moteur d'un tracteur...


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