C'est sur, plus on vieillit, plus on est prudent... Pourtant, je n'ai même pas encore 20 ans, mais c'est clair que je ne tombe plus comme quand j'avais 10 ans.
A 10 ans, je me souviens, je tombais 5 fois dans une reprise, pas grave, je remontais et tayau !
Maintenant, je tombe, je reste 5min au sol, je boite, je remonte toute raide, j'appréhende pendant 10min sur mon cheval au pas, et en rentrant le soir, je demande un massage à monsieur
Plus on fait de vraies chutes, plus on fait attention ! Parce que tomber et se fouler la cheville, c'est bien mignon, mais c'est souvent pas grand chose.
Une fois, je me suis fait embarquer en balade, impossible de l'arrêter, on est rentrés dans une voiture. Heureusement, seulement quelques dégats matériels, des plaies pour le poney, et une grosse peur pour moi (d'ailleurs, j'ai toujours peur en balade. Ca fait 5 ans.) Le poney avait un gros mors simple. Maintenant, je pars pas en balade sans un mors qui arrêtera le cheval, et tant pis si les bisounours me tombent dessus ! Je tiens à la vie.
J'ai failli devenir paraplégique après être tombée le dos sur un obstacle. Je bénis les gilets de protection.
Il y a la vie aussi, qui rend plus prudent. Depuis que j'ai mon homme, et mon enfant, je fais attention à ce que je fais, parce que je ne suis plus toute seule. J'ai des responsabilités. Je ne peux plus me permettre d'être clouée au lit ou à l'hôpital. Bébé ne s'occupera pas de lui tout seul.
C'est bien beau le monde des bisounours, "il faut monter sans filet, arrêter sans les rênes", mais ce n'est malheureusement pas toujours simple. Ca ne me dérange pas dans une carrière, ou dans un endroit vaste, sécurisé, mais il ne faut pas vivre dans une utopie, et réfléchir aux conséquences. C'est merveilleux, les gens qui parviennent à arrêter un cheval paniqué à la voix, mais quand ce n'est pas le cas, on s'abstient. Sauter de cheval dans un lieu ouvert, public, est pour moi une preuve d'inconscience et d'égoisme.