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Etre une femme et ne pas avoir d'enfants
Posté le 02/02/2016 à 10h45
mouffu
Posté le 02/02/2016 à 10h45
Dès que l'on sort de ce qui est pour la majorité des gens une "normalité" on devient suspect.
Les gens ne veulent pas comprendre que tout le monde n'a pas les mêmes aspirations dans la vie mais il est bien plus rassurant, surtout quand on a l'impression de s'être trompé, que tout le monde fasse pareil.
Combien de femmes regrettent intérieurement d'avoir fait des enfants et cédé à la pression sociale, la mode, ect? En général, ce sont elles les plus revendicatives d'une maternité parfaite, épanouissantes et qui s'amusent à essayer de convaincre les autres de faire comme elles.
Et je ne compte pas les cas de maltraitance, ou même encore de dépressions graves. Qui trinque selon vous? toujours les mêmes, les enfants.
Je n'ai jamais vu une mère heureuse et bien dans son choix de maternité essayer de convaincre les autres que c'est LE truc qu'il faut faire dans sa vie. Ho non, en général, elle sourit et se contente juste de vous accepter, comme on accepte et apprécie ses enfants. (et des amies mamans, j'en ai un paquet maintenant :))
Dans la société même, il y a une pression énorme sur les gens, une propagande nataliste des plus mal placées, car soyons clairs, nous sommes déjà bien assez nombreux sur terre: faire des enfants oui, pondre comme des lapins sans réfléchir non.
Je suis moi-même childfree convaincue. Mes convictions font que je ne souhaite pas participer à la propagation de mon espèce, outre le fait que je ne me sens pas la fibre d'une mère. Enfin, si... avec mes oiseaux, mais un bébé... hou... non merci!(cadre de référence différent, tout ça tout ça)
Les enfants, pour moi, c'est comme les animaux pour certains, je les aime bien.... chez les autres :)
L'égoïsme... un grand débat encore. Une personne qui dit qu'elle ne veut pas d'enfants, ne peut pas être un monstre d' égoïsme pour moi. Le fait de faire un enfant vient d'un désir des parents, un désir égoïste à l'origine. Certes, le fait d'élever convenablement, en donnant une bonne éducation, une véritable culture à un petit bout requiert un véritable don de soit, un sacerdoce même si je puis me permettre, le désir égoïste devient alors altruiste (enfin, pas pour tous ). Si on ne se sent pas les épaules, la force mentale d'élever un futur adulte intelligent, cultivé, qui pourra porter notre futur, il vaut mieux s'abstenir plutôt que de créer un être voué à être malheureux.
Je suis même man-free, à savoir que je me sens plutôt mal en couple car j'apprécie grandement ma liberté. Nombre d'hommes en France sont de catégorie "enfant", cherchant chez leur compagne la maman qui prendrait le relais... oui mais sauf que si je ne suis pas prête à faire la maman pour enfant, je le suis encore moins pour un bonhomme.
Avant d'être heureux à deux, il faut savoir être heureux seul :)
La peur de la solitude ne doit pas conditionner la procréation, ni la pression sociale, ni encore la famille, le copain, la soit-disant horloge interne ou hormones, non.
Cela doit venir d'un désir égoïste de créer un petit être qui deviendra un adulte responsable et complet.
L'égoïsme n'est pas toujours un défaut n'est-ce pas? Il faut savoir aussi parfois penser à soit, s'écouter :)
Messieurs, Dames les parents, ne jetez pas la pierre sur ces non-parents, car finalement, ils aiment vos enfants et leur laissent une place plus confortable sur cette terre :)
Le bonheur peut prendre diverses formes, nous avons chacun notre définition propre de ce qu'il peut être :)