C'est une Tucky fort motivée qui se lève en ce samedi 25/02, à 7h30 pile, sous l'oeil abasourdi de monsieur Chéri, qui a pourtant l'habitude de tirer la dénommée du lit quand il s'agit de se lever pour aller au travail. Sous la vanne
"Eh bien, le cheval, ça motive à ce que je vois !" assorti d'un
"Pffff, tu peux pas comprendre d'abord !", je me prépare avec hâte, motivée. Sac à dos prêt, tout le matériel de survie pour une exploration dans la Meuse : CHECK. Chéri s'attend au même cinéma de ma part que chaque matin, à base de :
"Nannemequittepasjeveuxpasyaller !!!!" et est donc fort surpris quand je le gratifie :
"Ouais ouais, allez salut, bonne journée" et que je pars d'un pas motivé affronter le métro parisien.
Je vous passerai les détails urbains du métropolitain de la capitale, de mon attente à la gare (bah oui, on est toujours ponctuelle pour le cheval), le trajet en train avec pour voisine une dame qui avait une valise couverte de poils de chat (FYI : je suis allergique). Heureusement, avant la crise, j'arrive à Fontainebleau, retrouve Lupo et nous voici en route vers le FM.
Alors, bien entendu, je vous laisse trouver le résultat de l'équation suivante :
(1 pipelette + 1 pipelette)*"Ca fait trop longtemps qu'on s'est pas vues"²
Pour vous résumer le trajet.
Après la bonne pause déj qui s'impose, nous arrivons à l'élevage. Chantal nous accueille et nous partons directement jeter un oeil aux poulinous qui sont en train de casse-croûter. Lupo gagatise deux minutes devant sa
Gooey, puis nous retournons nous attabler chez Chantal pour discuter autour d'une bonne tasse de café et de deux verres d'eau de tout et de rien, ma recherche, de mes objectifs, et tout ce qui s'impose.
Quand vient le temps de la visite, Chantal nous emmène vers le pré des "E". Après une petite pataugeoire au sortir de la voiture (crash test positif : mes bottes violettes sont trop géniales !), nous sommes à l'entrée du pré littéralement agressées d'amour par une marée de pouliches qui se précipite sur nous ! J'absorbe le choc du premier contact et, mon regard se baladant à mesure que Chantal me présente les plus visibles, je croise la silhouette d'
Elianthe, m'approche d'elle et la touche pour la caresser. Réaction instantanée de la jument :
"Ouais, t'es cool, mais bon, on a pas gardé les cochons ensemble !". Ok, message reçu. Ca tombe bien, je la trouvais chouette mais n'avais pas d'attraction particulière pour elle au premier regard.
S'il y en a une qui me faisait tout le charme du monde, c'est
Exclusivité ! Mademoiselle me colle, me bisoute, me lâche parfois pour harceler de tendresse Lupo et Chantal. Mais j'ai du mal avec les pies et les yeux bleus. Donc même si elle est choute comme tout, aucune vision sur le long terme avec elle (désolée
tangram). Il y a aussi
Enamorada qui vient chercher du câlin gratuit. Puis une choupette gris blanc toute pleine de boue s'approche de moi, me fait des yeux de biche et du charme de dingue. Gris blanc ? Je tente de me remémorer le blog du FM, je ne vois pas de gris. Là, Chantal m'éclaire : la gris blanche est en fait la jolie
Evening Star... Pie palomino... Faut le croire parce que c'est pas trop visible !
Chantal me montre son modèle, m'explique ses origines, ses capacités...
Sauf que RAPPEL : j'aime pas les pies. D'ailleurs, j'avais même pas retenu
Evening Star sur le blog.
Je me tourne donc vers
Emilijolie, qui commence à s'attaquer à mon anorak qui faisait un bruit trop rigolo. A force de papouilles et de bisous, je trouve son point sensible. Une main occupée à la câliner, l'autre à gratouiller les fesses qu'
Exclusivité me présentait obstinément,
Enamorada qui entreprenait de me défaire mon élastique à cheveux, alors qu'
Evening Star tentait de ne pas se faire oublier à ma vue.
Puis Chantal me présente
Elue d'Eden, qui se tenait un peu plus à l'écart et qui me laisse la caresser. Mignonne, choupette, mais sans plus. Une autre revient à la charge. Étonnamment, pas
Exclu (qui avait trouvé une autre victime en la personne de Lupo) mais
Evening Star, décidément très intriguée. Madame m'offre le privilège d'un bisou, chasse sa copine qui approchait de trop près alors que je lui gratouillais le bout du nez.
Emilijolie arrive en renforts.
Bref, invasion totale.
Nous quittons le pré et faisons un premier débrief avec Chantal, qui nous ramène voir les poulains.
Pendant que Lupo tentait d'approcher sa bête sauvage, très vexée, avant de rabattre sa frustation sentimentale sur le petit
Garfield qui l'en a consolée, je me fais attaquer de bisous par
Gracefull et
Genesis (cette dernière se fait rabrouer après m'avoir chiqué le bras d'ailleurs, me boude quelques temps, puis se rapproche de moi doucement d'un air "C'est bon, t'es plus fâchée ?").
Greystoke, pas en reste, alterne entre mon anorak et la veste de lupo, en mode
"Et moi, et moi, et moi ?" (infidèle ton poupou
juliette06 ! ;D)
Chantal me présente alors le très joli
Gigi l'Amoroso qui, très timide, se planque derrière sa maman, la nounou du troupeau. Par l'intermédiaire de Chantal, je parviens à m'approcher et à lui gratouiller le derrière. Monsieur était toujours timide, mais ne disait pas non !!
Nous sortons du pré quand Lupo parvient à se détacher du petit
Garfield, qui l'a d'ailleurs suivi obstinément ! Amour, quand tu nous tiens ! :D
Visite d'un 3e pré, où Chantal compte me présenter
Feu Follet. Après avoir passé l'épreuve de la gadoue et attiré les chevaux boueux dans un endroit plus sec et plus praticable à pied, je fais connaissance avec le beau, tandis que
Django nous rejoint en mode
"Petite vitesse, grande lenteur, je suis pas pressé" et que
Denver,
Elixir et
Farfadet jouent aux caïds du câlin.
Chantal me montre également le joli
Design, qui n'ose pas s'approcher. Ce cheval avait été mon tout premier coup de coeur photo sur le blog, je tente alors l'approche, guidée par les conseils de Chantal. Monsieur est intrigué et je sens dans son attitude qu'il a très envie de venir lui aussi.
1e approche : FAIL.
Denver fonce dans le tas comme un gros, bananes couchées, en mode :
"C'est moi le boss, cassez-vous !!" Le troupeau s'éparpille,
Design fait un bond de côté, mais reste proche de moi, une oreille encore tournée vers moi. Je repars pour une tentative.
2e approche : SUCCESS !! Je lui touche le bout du nez, commence à avoir une réaction toute mignonne de sa part... Et là, c'est le drame. Lâchement assailli par l'arrière par
Elixir que j'ignorais obstinément, je suis victime d'une vengeance lâche de
Farfadet, qui m'agrippe la botte alors que je me penchais précautionneusement vers l'avant pour chercher un contact plus proche avec le beau.
2 options : la chute au nom de l'amour de
Design, ou la survie vestimentaire. J'opte pour la deuxième solution,
Design s'éloigne, affolé par mes mouvements de canard sauvage pour conserver ma fierté physique.
C'est l'heure du dîner pour les dadous, nous sortons donc du parc, affrontant de nouveau la boue. Je me rends compte alors que j'ai à peine calculé
Feu Follet, pourtant mignon même si dans l'âge un peu ingrat. Au moment de franchir la porte, Chantal a une dernière remarque :
"Oh ! Regarde ça !"
Je me retourne vite fait : juste à côté du foin, il y en a un seul qui nous regarde nous éloigner... Je vous laisse deviner lequel.
Nous rentrons alors chez Chantal et débriefons autour d'un bon café (bis) et de deux verres d'eau (bis).
Qui a retenu mon attention ? Je tente de faire le débriefing de mes réflexions tout au long de l'après-midi :
-
Emilijolie me plaît, c'est indéniable. Elle n'est pas très grande, mais elle a un regard doux, une gentillesse innée qui se dégage d'elle et le contact était bien passé et plaisant.
- Malgré tous mes préjugés contre les pies, je n'arrive pas à me sortir
Evening Star de la tête, à ma grande surprise. Belle, un peu plus grande, contact plus que sympa... Je me surprends à me projeter avec elle.
-
Design... Le contact a été bref, difficile... Et pourtant, j'ai l'impression d'avoir établi le dialogue de toute une vie avec lui. Malgré sa distance, j'ai senti un cheval volontaire et profondément généreux, qui n'attend que d'être aimé...
Parce que je n'ai le budget que pour un, je tente mentalement de ne sélectionner qu'un choix, chose qui s'avère pourtant impossible. Bien que je demande les prix pour les trois,
Design me reste en tête. Quand je crois que mon choix va se tourner vers lui, à ce moment,
Evening Star revient dans mon esprit. Je me projette avec les deux, j'ai une belle histoire de complicité à vivre avec les deux, mais je n'en veux qu'un.
Je comprends alors que je serais incapable de prendre une décision ce soir.
Chantal comprend bien, et je décide donc de repartir sans sortir mon chéquier, mais avec tous les éléments pratiques en main pour laisser retomber l'émotion, prendre du recul, mettre un mot sur mes sensations, savoir si ce que j'ai ressenti n'était qu'une pure folie d'un instant ou un véritable coup de coeur, et si oui, lequel a fait battre mon coeur le plus fort.
Donc oui, craquage mais non, pas d'achat.
Maintenant, le plus dur reste à venir : essayer d'analyser tout ça en laissant à la fois la raison et le coeur parler.
Pas trop déçues, ça va ?
(Crédits photo :
miroir4655
Merci encore de cet après-midi !!!)
(NB : Je ne suis pas sûre que les choses se soient réellement déroulées dans cet ordre, mais j'ai eu pas mal d'émotions hier, et quelques difficultés à faire le tri dans ma mémoire. Les grandes lignes et idées y sont cependant ! ;) )