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Dérives du cso moderne...
Posté le 24/04/2011 à 19h59
magdu84
Posté le 24/04/2011 à 19h59
Soffad, pour faire un peu de pseudo éthologie, il y a une différence dans le troupeau entre le dominant (qui a accès à la nourriture et à l'abri en priorité) et le leader (celui qui décide d'aller d'un endroit à l'autre du pré et que les autres ont envie de suivre).
La différence est que le dominant se fait respecter par la crainte (il n'hésita pas à mordre ou à taper si on ne le respecte pas) alors que le leader suscite juste la confiance. Il est tellement sur de lui que les autres préfèrent se "soumettre" à sa décision au lieu de prendre des initiatives. Et effectivement, pour les chevaux c'est très rassurant de se plier aux décisions du leader.
Mais tu dois savoir tout ça, tu as connu personnellement de Corbigny !
Enfin, tout ça pour dire que dans l'idéal, nous devrions tous être le leader pour nos chevaux. Ils nous suivent et font ce qu'on leur demande car nous leur inspirons confiance.
Il est là tout l'intérêt de régler les problèmes avec subtilité et sans contraintes trop dures, pour ne pas entamer cette confiance que les chevaux nous accordent, sinon ils travailleront dans la contraction et il n'y a pas pire pour les muscles et le mental...
Toujours éviter le conflit si possible.
Partant du principe que le cheval ne "cherche" jamais à mal faire (il n'est pas calculateur), qu'il est quand même drolement sympa de céder à tous nos caprices, on devrait toujours se remettre en question quand un exo ne passe pas, que le cheval se braque, s'appuie, s'échappe etc...
Je pense que c'est dans ce sens que Vénice parle de coopération (moi c'est ainsi que je le conçois) : le cheval nous communique de différentes façons si nous nous y prenons bien ou non.
Après, il m'est déjà arrivé de sentir mon cheval faignant, peu concentré, et effectivement, si on a des objectifs, on ne peut pas le laisser décider du programme...donc il m'arrive aussi de pousser une petite gueulante et d'imposer qu'il se remette au boulot (d'ailleurs une fois en route, il est parti pour un bon moment).
Je pense qu'au final, les chevaux ont la sensation du travail bien fait, ils ressentent quand ils nous font plaisir et qu'ils se dépassent (y'a qu'à voir certains comment ils s'expriment après avoir réussi une combinaison difficile et qu'on les félicite, certains adorent ça ! le mien est toujours très fier quand il réussit un exo ou une ligne sur lequel il bloquait, il attend les félicitations et quand il les a, il fait le dos rond comme un fanfaron!!).
Donc de la coopération, pas trop de contraintes physiques et morales mais de la fermeté et du cadre cependant.