choubichougirl ,
Je suis désolé mais tu fais beaucoup d’erreurs d’approches et la façon de faire manque de constance.

Tout cela aggrave le problème. Tendre des carottes vers lui, le laisser les croquer pour le choper à son insu, le faire courir, lui claquer la longe sur les fesses… Même si c’était une fois, tu anéantis tout espoir qu’il te fasse confiance. Tu as trop souvent des approches de prédateur !
Il faut que tu abandonnes cette idée que ton cheval se fout de toi. C’est complétement anthropomorphique et ça te met dans un état d’esprit négatif.
Le coup d’y aller à plusieurs même si c’était juste une fois, c’est la pire des choses à faire. Ce genre d’expérience ne fait que conforter ton cheval dans l’idée que tu es désagréable avec lui. Il a donc tout intérêt à se méfier de toi, à te fuir, t’éviter. Il attend le dernier moment comme ça il est sûr de t’échapper. Il ne sait jamais si tu viens juste lui filer des carottes, le chasser, l’enlever du pré…. Ça change tout le temps. Il ne se laisse pas licoler parce qu’il a envie de te suivre, il est licoler parce que tu lui imposes par la ruse !
Il ne se fout pas de toi, il te fuit, c’est tout. Pourquoi viendrait-il ? Qu’en tire-t-il de positif, lui ?
E
Citation :
n fait toute seule j'allais lui passer la longe autour du cou, mais il est parti au grand trot en me poussant.
Il s'est pris une claque sur les fesses et j'ai crié dessus et après impossible de l'approcher.
Tu m’étonnes !

Et crois-moi, tous les jours qui ont suivis et maintenant encore, il doit se souvenir de quoi tu es capable !
Tu n’es pas une tortionnaire Miss, je ne dis surtout pas cela, je sais bien que tu ne bats pas ton loulou, que tu souhaites son bien et que tu l’aimes,

j’essaye juste de te faire comprendre que tant que ton cheval n’est pas sûre que ta compagnie est agréable, intéressante pour lui, et qu’au contraire parfois tu le déranges et l’ennuies, il n’a absolument aucune motivation pour se laisser attraper.
Crois moi, ça ne l’amuse pas du tout non plus. Chaque fois qu’il te voit, il se demande surement ce qui va lui arriver, il sait que s’il te laisse trop approcher il va être séparé des potes et privé de brouter où il veut, mis au box ou au boulot, subir des soins ou des manipulations désagréables et qu’il risque même de se faire courser s’il hésite ou prendre un coup sur les fesses et ça ne le doit pas le réjouir !
Potentiellement pour lui, tu représentes tout ce que tu lui as fait vivre jusqu’ici. Donc, si tu fais la liste des plus et des moins d’un point de vue cheval, ça donne quoi ?
Il faut avoir le licol en bandoulière sur l’épaule, en ayant passé son bras dedans, et la longe posée par-dessus l’épaule aussi, de façon à ce que le licol soit « confondu » avec soi-même. Avoir le licol ou la longe à la main avec un cheval qui fuit, c’est juste une déclaration de guerre !!!
Lorsqu’on a réussi à être à côté de la tête, il suffit alors de prendre la longe que l’on a sur l’épaule avec la main du même côté et la passer par-dessus la nuque ou l’encolure comme si on allait caresser la crinière. Mais seulement si on a à côté de soi un cheval détendu et confiant, sinon, on ruine à nouveau tout espoir de pouvoir juste se tenir à côté du cheval la prochaine fois ! On ne doit pas le prendre sans son accord !
Il faut arrêter de ruser, il faut être honnête, patient, sincère, discuter, négocier, encourager, récompenser.
Comme
expar l’a dit, c’est très difficile lorsqu’on doit travailler ou soigner le cheval de mettre en place cette rééducation, le temps est compté et en plus, on ne propose pas forcément une chose agréable après l’avoir attrapé. C’est pour ça qu’il faut considérer cela comme un travail à part entière et laisser de côté le reste.
C’est comme le montoir, ça parait anecdotique, peu de gens acceptent d’y consacrer le temps nécessaire, en sacrifiant un moment l’équitation, mais si on ne le fait pas c’est de pire en pire et de toute façon au bout du compte, c’est l’accident ou une galère sans nom !
Aller chercher un cheval au pré, c’est une éducation. Si ça été mal fait, c’est une rééducation et c’est du boulot. Il faut se donner les moyens d’y parvenir. Ton cheval ne se réveillera pas un jour en trouvant formidable que tu viennes le chercher et en accourant vers toi. Il faut que tu fasse tes preuves envers lui pour lui donner envie de le faire.