Taaaa vous être trop réactifs ici! j'ai pas le temps de répondre! ^^
oasis38 a écrit le 05/07/2016 à 10h32:
@philippon
Citation :
Un cheval qui répond parfaitement à toutes les sollicitations dès leurs prémices, extrêmement réactif et respectueux, à un point qui ne nécessite plus l'emploi d'autres aides que le bassin
C'est à peu près ça oui, c'est même une bonne définition! Je rajouterai un mais, qui répond à toutes les sollicitations dès leurs prémices, SI le cavalier lui demande correctement! Je ne sais pas si je suis claire, mais si le cavalier demande mal, le cheval n'a pas à exécuter ce qui lui a été mal demandé
ça me rappelle une fois où j'ai eu la chance de monter sur un cheval de spectacle Western, un appaloosa très bien mis... je n'ai jamais réussi à faire un cercle rond au trot avec! Mes codes n'étaient pas les siens, j'utilisais inconsciemment mes aides d'incurvation mais sans un poids parfaitement centré encore, et lui interpretait tous mes changement d'assiète pour des demandes de déplacements latéraux, tantôt vers l'interne façon appuyé, tantôt en externe façon EED... un grand moment de rigolade, suivi de remise en question
oasis38 a écrit le 05/07/2016 à 10h32:
Je ne vais pas pouvoir vous répondre d'un ordre pratique on va dire, je n'ai jamais débourré de poulains et encore moins continuer le dressage d'un cheval, du moins pas à ce niveau, j'ai eu une trotteuse à qui il fallait tout apprendre, mais nous sommes restées très loin du rassembler, par manque de temps, je ne l'ai eu que 9 mois. Mais malgré tout, elle se portait toute seule, sans que j'ai à intervenir, ce qui est un début en soi...
C'est vrai que je suis assez attentive au cheval se portant seul, j'ai fait pas mal de balade/ tourisme équestre, et on y retrouve cette notion de cheval qui se prends en charge seul, tant dans l'attitude que dans la direction. C'est presque un contrat que je passe avec mes chevaux en balade: tu avance globalement droit et à allure régulière, et je te laisse tête et encolure libre, ainsi que le choix du terrain. S'il dévie du contrat (écart, démarrage, broutage, ...), j'agis immédiatement, et je relache dès que l'action non voulu a cessé (enfin du moins j'essai ^^)
oasis38 a écrit le 05/07/2016 à 10h32:
Mais pour moi, il faudrait apprendre au cheval à se prendre en charge, tout seul, tout de suite, dès lors qu'il a compris que les ordres vocaux de la longe, je pense qu'il est possible d'apprendre à un poulain à répondre directement au bassin, en associant le mouvement du bassin du cavalier à un ordre vocal et en laissant le cheval réfléchir (ce qu'on ne laisse trop rarement faire je trouve).
C'est vrai que c'est une première piste de travail, je n'y avait pas pensé
Mais de la même façon, comment lui apprendre les ordres vocaux à pied sans main et chambrière?
J'aurais tendance à placé mon ordre (mot "au pas", serrement de jambe, ou quoi que ce soit d'autre d'ailleurs), puis si le cheval ne comprend pas (et au début c'est normal, il NE VA PAS comprendre, il ne connait pas) utiliser un geste/un stimuli assez fort (pousser aux fesses, pression de licol, ...) qui va provoquer un inconfort et induire "naturellement" le mouvement voulu, puis dès l'instant où le mouvement voulu est là, cesser toute pression et récompenser (voix, caresse, friandise au choix)
On trouve un peu ce genre de démarche chez Karl avec pour lui une "préparation de l'exercice mettant le cheval dans les meilleurs conditions pour l'exécuter", dans les tendances éthologiques aussi (les 4 étapes de la mise de pression) , ... mais je n'apprécie pas trop cette notion de mise de pression en 4 étapes: si poney supporte sans encombre la pression n°3, il ne démarrera jamais à la mise sous pression n°1 (placement des aides, le bassin dans le cas qui nous interresse) car seule la pression 4 provoque l'action et celle ci est TOUJOURS précédée de la n°3, qui peu à peu remplace l'aide. je préfère faire placement des aides -> si le cheval ne répond pas, stimuli fort (exemple pour un arret, je me dirige au pas vers un mur, je demande l'arrêt 1m devant le mur, s'il ne répond pas il se retrouve face au mur et s'est donc arreté quand même sans escalade des aides)
oasis38 a écrit le 05/07/2016 à 10h32:
Il y a des cavaliers qui resteront toujours cavaliers, qui peuvent devenir très bon, mais toutefois incapable de dresser un cheval à la manière dont eux monte.
Et il y a des cavaliers qui deviendront des dresseurs, d'excellents dresseurs.
ça... je pense que oui, c'est completement différent! combien d'excellents mathématiciens font des professeurs détestables.... ^^
couagga a écrit le 05/07/2016 à 11h06:
Pour moi, c’est une erreur de croire qu’un cheval vert sera moins réceptif à des aides fines. Au contraire, moins le cheval a été formaté par des conditionnements pas toujours en phase avec sa nature, plus il sera sensible au moindre report de poids, à la moindre pression de l’ischion ou tension du dos. Car le bassin seul ne suffit pas, le dos du cavalier est tout aussi important.
J’ai participé à peu de débourrage. J'en ai vu quelques uns. J’ai vu le pire et le meilleur. Pour le meilleur, le dresseur savait habituer le cheval aux choses nouvelles sans diminuer sa réceptivité et avec une application juste et cohérente des aides, le cheval offre immédiatement des réponses correctes. La finesse et la justesse ne sont pas l’exclusivité d’un dressage abouti.
Quels sont justement les pistes de travail pour obtenir cette habituation aux éléments étrangers (tracteur, voiture, obstacles colorés, lice de dressage, passage des brosses, curage et ferrure) sans diminuer sa réactivité?
couagga a écrit le 05/07/2016 à 11h06:
Pour se porter en avant, le cheval monté pour la première fois n’a pas obligatoirement besoin que les jambes du cavalier se referment sur lui, il sera tout à fait réceptif à l’indication de l’assiette seule, si le dos du cavalier n’est pas en contradiction avec l’assiette. Et s’il est récompensé pour cela, il y sera d’autant plus attentif dès le début. Bien sûr dès les premières manipulations il faut avoir cet état d’esprit car si l’habituation au licol, à la selle, au mors, au pansage c’est fait grossièrement (je ne parle pas de brutalité, l’approche inconfort/confort suffit par exemple à diminuer la sensibilité au-delà de ce qu’il serait nécessaire) alors il est évident que le cheval sera déjà conditionné à taire sa sensibilité pour se soumettre.
Mais du coup, pour dire que Poney n'a pas compris la demande à l'assiette, il n'y a rien à récompenser. comment lui expliquer ce qu'il doit faire? parce qu'un mouvement de bassin sur son dos ne veut pas dire "avance" en langage cheval instinctif