elysia a écrit le 08/10/2016 à 22h13:
Bon, du coup j'ai de nouveau des questions !!!
J'ai trainé sur les vidéos de D'Orgeix à propos de l'équilibre des chevaux... Grosso modo il donne des clés pour obtenir un port d'encolure (et pas forcément de tête) qui permet au cheval d'abaisser ses hanches.
Du coup, l'extension d'encolure, ça vient avant, ou après un cheval très en équilibre sur les hanches ?
Si je devais schématiser une séance avec un cheval, ce serait : débuter la séance en stretching / extension, rééquilibrer au cours de la séance avec des transitions, exos de deux piste, incurvation etc. selon le niveau du cheval, et re extensions pour récupérer, mais cette fois probablement avec un plus joli équilibre.
Mais alors on enseigne quoi, là, au jeune cheval ? A se tenir, puis à s'équilibrer, pour s'étendre en équilibre; ou bien à se tenir, à s'étendre, puis à s'équilibrer vraiment ? (J'opterais pour la seconde option... erreur ?)
Pour ma part s'agissant des jeunes chevaux c'est d'abord extension d'encolure, c'est à dire bout du nez bas et loin, au pas puis au trot pendant plusieurs semaines voire mois avant de procéder progressivement au relevement de l'encolure.
Pour des chevaux plus avancés dans le dressage, c'est détente en extension d'encolure, travail avec une position d'encolure plus haute et un chanfrein amené à la verticale puis fin de séance dans une attitude bas et loin.
Pour une démonstration claire et documentée du bien fondé de cette méthode je vous conseille de lire
"Dressage moderne - à la recherche de l'équlibre" de Gerd HEUSCHMANN aux éditions BELIN
C'est d'ailleurs l'un des principaux reproches que je fait à la méthode D'ORGEIX de ne pas reconnaître tous les avantages pouvant être tirés du travail en extension d'encolure.
Si D'ORGEIX conseille d'y recourir, il limite cependant de manière trop importante à mon sens l'utilisation de cet exercice pourtant extrêmement bénéfique.
La critique majeure tenant au fait que cet exercice place le cheval exagérement sur son avant main n'est que partiellement fondée. Tout dépend en réalité comment l'exercice est réalisé. Là est la difficulté. Lorsque l'extension d'encolure est bien exécutée le cheval doit être détendu de toute sa ligne de dessus et maintenir de lui-même une vitesse et un rythme constants sans courir après son équlibre. Ce résultat ne peut être obtenu immédiatement, il suppose que la muscultaure se soit développée en conséquence.
Pierre PRADIER et, plus proche de nous, Michel ROBERT, pour ne citer qu'eux, ont clairement démontré l'utilité du travail en extension d'encolure.
Dans son excellent livre
Une certaine idée du dressage - Odin à Saumur Philip KARL a réalisé un dessin très éclairant montrant en trois parties l'évolution correcte du cheval au cours du dressage.
(de mémoire) 1er dessin : le cavalier assis sur un vélo extrêmenent long avec le guidon et la roue arrière plus hauts que la selle.
2ème dessin : vélo toujours aussi long mais le guidon plus bas que la selle
3ème dessin : le cavalier est désormais assis sur un vélo beaucoup plus court, style monocycle, avec un guidon plus haut que le reste.
Ce dernier dessin illustre ce que Pierre PRADIER dans son langage plus technique appelle la "réduction de la base du polygone de sustentation"
Cordialement