Globalement (ce n'est donc pas propre à ce débat), lorsqu'il est question d'éducation, ce qui me gêne un peu, c'est qu'il y a toujours deux camps face à face, aux théories toujours intéressantes (toute opinion l'est par nature) mais qui ne font que se confronter, aucunement s'écouter, encore moins partager. C'est dommage car je pense que, d'un côté comme de l'autre, il y a des choses à entendre, peut-être à apprendre, en tout cas à débattre pour, non pas infléchir les comportements dans l'instant, mais engager l'évolution et le changement sur le temps.
Je suis notamment impressionnée des certitudes de certains adeptes de l'éducation bienveillante, face à des jeunes qui ont été éduqué sur la base de VEO. Dire que l'on a pris une fessée, une fois dans sa vie, revient à être regardé par certains comme un gamin maltraité, issu d'un milieu en difficulté, limite abêti...
Inversement, certains prônateurs de la claque, de la fessée et de l'injure dites "éducatives" voient dans les enfants élevés avec bienveillance, des futurs bobos, fragiles, non préparés à la société qui va les entourer plus tard, etc.
Ce n'est pas une généralité (d'où le
certains) mais, dans ce contexte, aucun dialogue possible, tant les uns comme les autres sont persuadés de détenir la bonne recette.
Or, pour moi qui écoute, aucune des méthodes ne m'apparaît finalement bonne, car d'un côté je ne pense pas que tabasser un gamin en fasse un bon petit soldat ; de l'autre, je pense qu'à un moment, la patience et la répétitivité ont leur limites. Si c'est non, c'est non et c'est maintenant. Ça n'empêche nullement d'en parler, d'expliquer pourquoi c'est ainsi, etc mais la rue ou un magasin ne sont pas les bons lieux pour faire un discours. Autant que ce ne sont pas des lieux où l'on tarte son gosse.
Simplement
être dans un juste milieu.
Et ça, j'ai la sensation que ce n'est pas possible aux yeux d'un grand nombre, dans les deux camps.
Perso, j'attends surtout de ces débats de comprendre, en tout cas entrevoir, comment ne pas passer un temps infini à négocier avec mon gosse, tout en ne le frustrant pas ; parallèlement de savoir à quel moment la "tapocu" vire à la fessée, et ainsi pouvoir mieux analyser ce qui relève de l'acte qui met fin à une grosse bêtise, sans suite, et ce qui procède d'une correction appuyée, à haut risque affectif, psy, etc.
