Alternance qui se passe mal - News P.8

crinsdorphee31 Faut relire ce que j'ai écrit en globalité avant de s'enflammer.

Ah la guéguerre des générations !

fugae je te cite

"Je gère la comm', je gère le business, je fais des tests ; j'ai bossé dans l'événementiel, organisé des petits ou gros rendez-vous, et bah j'ai vu quelques stagiaires ou nouveaux venus qui hallucinaient parce que non, ça ne me dérangeait pas de servir à boire ou de passer un coup de balai.
On le fait, par contre, de bon coeur... quand on se sent bien dans son job. Un minimum "estimé-e", content-e, apprécié-e. Et ça c'est le boulot de la hiérarchie."

Oui, oui, et oui, avec ce que tu as écris !!! on est d'accord ! (sauf ce qui est en orange)

Faire le café fait partie du job et on le fait de bon coeur, sinon on change de voie... passer un coup de balai parce qu'on a salit ou qu'un client arrive et que la femme de ménage attitrée n'est pas là, on le fait aussi c'est important !

Pour ce qui est en orange, non, c'est à toi de 'faire ton job' ! Personne ne le fera/créera à ta place !

fidjidd
Pour l'auteure : Tu es motivée, tu as de l'énergie à revendre, tu es volontaire ! et bien tu te prends par la main et tu vas voir ce P** de commercial, et tu lui dit : je fais 30 appels par jour, mais la suite on la fait ensemble !
Là ! tu auras l'air sérieuse, et tu commenceras à l'intéresser... à toi de jouer, bouges-toi et tu auras un job sympa ! Mais c'est toi qui doit le créer...

... ça peut même te faire un super dossier pour le bac !

fugae j'ai passé l'âge de m'enflammer pour ça...

Juste que j'aime mon travail, avec les bons gros dossiers, et les dossiers de merde, avec le café, le balai, et même la fabrication des petits fours pour un salon tu vois...

Un alternant qui fait 'à priori' des tâches ingrates, est là pour apprendre... que ce soit pour passer le balai ou faire le café, pour se taper 200 enveloppes à écrire à la main, que ce soit un séminaire à Arcachon, ou accrobranches, ou faire l'agent de voyage pour un A/R Toulouse-Paris en navette Air France... Ce métier est un tout, et il faut l'accepter comme tel ou en changer.

crinsdorphee31 Mais quel que soit l'âge... tu n'as jamais envie de te défoncer pour un boulot quand il n'y a pas de reconnaissance. C'est juste humain.
Après la reconnaissance on peut la souhaiter différemment. Certains c'est le salaire, d'autres c'est le compliment sympa, ou bien la possibilité d'évoluer rapidement... chacun voit midi à sa porte.
Mais... tout ça c'est de l'orga, de l'humain, et de la construction de boite. Voire d'esprit de boite.
Et c'est pour ça que les ressources humaines existent... pour justement savoir ce qu'il faut à chacun, et comment avancer dans le même sens, pour l'instant de la boite.

Ou alors tu dis que les RH ne servent à rien... et là bon courage :)

Mais tu es sûre d'avoir bien compris ce que j'ai mis ?
J'ai jamais dit que ça me dérangeait, au contraire. Juste que ce n'était pas gratuit, quand ça vient "en plus". Mais que justement, en sortie d'école, beaucoup hallucinent parce qu'on leur a souvent dit que leur poste ce serait telles responsabilités, et basta. Du coup "donner un coup" de main, bah on ne leur a jamais dit que ça se faisait...
Et c'est pas tellement leur faute non plus, si personne ne leur en donne l'exemple. C'est le difficile passage entre les études et la vie active, apprendre ce qu'il faut vraiment faire dans un boulot, gérer les collègues, et le reste ^^

Donc en fait je crois qu'on parle de la même chose...
... seulement j'aime pas du tout l'idée de faire des généralités sur les générations, quelles qu'elles soient !
Et je trouve aussi que c'est plus difficile pour ceux qui commencent à bosser à 20 ans aujourd'hui, que ceux qui ont commencé avant. Il y a avait eu une super étude d'Arte il me semble, questionnaire à destination des jeunes européens entre 20 et 30 ans, sur les aspirations & désillusions au travail : la différence, c'est qu'ils ne croient plus au plan de carrière, plus à la stabilité, plus à la boite qui les fait avancer. A tort ou à raison, là, c'est un autre débat, mais faut avouer que quand je discute avec mes jeunes recrues parfois, ils sont passé dans des boites pas super agréables. Et pourtant on parle de postes dans le tertiaire, donc bon, c'est pas l'usine.

Enfin remarque j'ai 31 ans... et je ne crois pas au plan de carrière non plus

Le sujet est super vaste et enrichissant - cela dit pour l'auteure, je crois que le début de tout, c'est d'aller discuter... après, on voit si ça convient ou pas !

ventdusud Je vais être méchante sans avoir lu ton article. Pas besoin de se demander pourquoi ça va pas dans le milieu du travail , quand je vois les jeunes aujourd'hui ça me parait évident et inévitable. Ils veulent tout avoir tout de suite sans rien payer, ne supportent pas la frustration ou les ordres et croient que tout leur est dû. Bah ouais à un moment ça passe pas. Ils n'ont plus la réalité des choses en pensant qu'avec un bac +5 ils méritent un salaire de dingue sans aucune expérience. Si en théorie ça serait mérité, la réalité est tout autre. Sauf qu'ils ne l'acceptent pas.

Pour l'auteur du post, c'est moi quand j'étais en école d'infirmière. Les stages c'était la cata, on me mettait une pression de dingue et à la moindre erreur, fini ! Cataloguée comme la nulle qui sait rien faire et qui veut pas apprendre même si on a jamais bossé avec certaines personnes on était considéré comme tel. J'ai fui et je fuis toujours ces milieux là. Je n'ai pas le caractère pour ce genre de boulot.

fugae Ha non ! je ne dis pas que les RH ne servent à rien !!!

Je suis dans une multinationale, ou l'on pratique divers entretiens annuels, où les besoins et envies de chacun sont pris en compte, ça c'est le job de la RH, on est d'accord ! ainsi que les recrutements, les mutations, la formation... mais sûrement pas dans une PME, ou la comptable fait office de RH !!!

Pour mon exemple, je commençais à m'ennuyer dans mon poste depuis 1 ou 2 ans, je l'ai mis dans mon entretien annuel (enfin je l'ai tourné différemment), et bien pas plus tard qu'il y a 15 jours on m'a proposé un autre poste d'assistante à l'international, avec une évolution vers quelque chose de plus commercial... Ce poste, on ne l'aurait sûrement pas proposé à quelqu'un qui ne fait pas d'effort, qui se complet dans son petit travail quotidien, ou qui se plaint tout le temps...

lutin01 grosso modo .... c'est le sens de l'article ce que tu as écrit

crinsdorphee31 Ça, c'est certain... quand tout se passe bien, c'est super cool.
Ma propre expérience se rapproche de la tienne.
Sauf pour une boite, où franchement c'était moins sympa et moins... "juste". Mais avec un peu de temps et de patience, ça passe... et pour le reste, quand ça ne passait pas, bah je partais. Pour moi les deux parties doivent se sentir un minimum bien ensemble, boite comme employé-e. Ça nécessite de faire des efforts... de communication. Et des deux côtés ^^

Après, j'ai aussi vu des stagiaires qui ont été mis à des postes qui n'étaient pas du tout en lien avec leur formation. On leur promet "tu vas apprendre avec Machin", et ils ne voient jamais Machin, et n'apprennent rien. Ça c'est moche, parce que le sens d'un stage, c'est quand même d'apprendre... la vie en entreprise, certes, mais aussi ce qu'on fera dans son boulot plus tard.

J'ai pas à me plaindre, perso, mes "jeunes d'aujourd'hui" ont toujours été de très bonnes surprises, qu'ils soient juniors ou stagiaires... Peut-être pas toujours au point sur tout, mais ça, c'est mon taf de les former, et ça passe par l'éducation à la philosophie de la boite. Ils ne peuvent pas l'apprendre par eux-mêmes ^^
Après y'a sûrement des jeunes qui ont du mal à se mettre le pied à l'étrier et en veulent trop, tout de suite, mais j'ai l'impression que ça vient souvent de la formation en école, où ils apprennent sous l'égide de gens... qui ne bossent pas toujours dans le milieu de l'entreprise.
Je ne veux pas critique l'école, mais bon, à part dans les formations où il y a pas mal de stages / apprentissage, parfois, les profs n'ont jamais mis un orteil dans une boite et sont sévèrement perchés...

Je suis assez d'accord pour dire que le syndrome du "tout, tout de suite et sans contraintes ni compromis" est assez typique de ma génération (pour les autres, je ne sais pas). D'un autre côté, quand on est comme moi, du genre à prendre ce qui vient comme ça vient, faire son boulot du mieux qu'on peut même si c'est pas du tout mon truc et que j'ai aucune envie de continuer dans cette voie... on passe pour quelqu'un incapable de s'affirmer et qui "casse le marché du travail" (oui oui, du point de vue des gens de ma génération, toujours). En gros, si on accepte n'importe quoi, le n'importe quoi finit par devenir la norme et on aura tout perdu...
Et en soi je suis un peu d'accord aussi ! La différence, elle se fait dans les moyens financiers et l'éducation, c'est là où je rejoins certaines dans leurs critiques. Un jeune qui vit dans un appart qui appartient (ou est loué) par les parents, qui fait ses études pépère sans bosser à côté car pas besoin et qui sort de là avec un bac+5 dans un secteur bien précis, dans l'idée de ne travailler là dedans, à ses conditions et pas ailleurs, OK, tant mieux s'il peut se le permettre. Mais pour avoir des cas comme ça dans mon entourage, ce sont des gens que ça ne dérange pas de passer des mois au chômage en attendant de trouver ce qui colle avec leurs aspirations et qui finissent par traverser l'Atlantique parce que c'est bien connu, c'est tellement mieux aux States ( ).

Et tu as l'inverse, la personne qui a fait des études, sans prétention mais pas pourries non plus, qui a toujours dû se débrouiller pour les courses et le loyer (grâce aux bourses, aux petits-boulots, et bien sûr papa-maman autant que possible dans un premier temps) et qui a toujours accepté de bosser, peu importe dans quoi. Donc ouais, avec un bac+5, j'ai été vendeuse de vêtements pendant 3 ans, j'étais bien dans ma boîte, j'acceptais les "nouveaux challenges" sans souci, tout en gardant à l'esprit que dès que je pouvais, j'arrêtais !

Aujourd'hui je continue comme ça, je cumule les petits boulots, la plupart dans l'optique de les arrêter un jour, mais ça m'empêche pas de travailler correctement en attendant.

Autre souci, étant "travailleur indépendant", j'ai la liberté d'accepter ou refuser les missions de mes employeurs, pour ce qui concerne mon "vrai métier" (dont je ne peux pas vivre pour le moment). Et là aussi, double culpabilité : si j'accepte de faire une tâche en sachant que je pourrais exiger d'être mieux payée, on va me tomber dessus car à cause de moi les tarifs baissent. Et si je refuse de prendre des missions mal payées et qu'à la place je me repose sur le RSA (sachant qu'en réalité, vu mon statut, j'ai droit à rien comme aides, même si je gagne que dalle), on va me le reprocher aussi et me traiter d'assistée...

Je t'apporte un peu de soutien parce que je suis dans le meme cas.
Je m'ennuie pas mal de mon boulot, j'aime ce que je fais, j'adore ça mais le rythme est pas assez soutenue pour moi.

Ce qui m'énerve un peu c'est qu'on vienne te dire d'être contente d'avoir un job, qu'on est tous passé par là, que les jeunes d'aujourd'hui veulent tout et tout de suite alors que visiblement tu ne réclame pas plus de responsabilités mais tu souhaites apprendre.

Le travail évolue en fonction des générations, c'est un fait. Aujourd'hui, notre génération est réputée pour avoir besoin de se sentir utile et non de n'être qu'un pion, meme moi dans ma grosse entreprise c'est reconnu. On veut juste sentir que ce qu'on fait, ça sert.
J'ai récupéré dans mon job une tâche très très ennuyeuse mais je le fais parce que je sais que je soulage un de mes collègues qui n'a clairement pas le temps de le faire correctement.

Courage, essaye d'en parler à ta tutrice, les erreurs ça arrive, et oui ca peut arriver plusieurs fois. Je fais souvent dans mes courriers les mêmes erreurs, l'essentiel c'est que j'arrive à me corriger.

Sois force d'initiative, de proposition, si tu vois que quelque chose peut être fait, propose le de façon concrète. Ca pourra sûrement t'aider à te sentir mieux!
Courage !

Rhalala comme certains peuvent être désagréable et rabaissant..

Excusez moi si j'ai que 19 ans et vous 30/40 et que vous avez tout vu tout chier.

Effectivement comme dit précedemment je ne demande qu'à apprendre, point.

Et mes parents m'ont très bien éduqué et appris la vie, je vous remercie.

fidjidd Et bien plusieurs conseils t'on été donnés par 'les vieux' ... dont celui de te mettre un coup de pied au cul et de montrer ta motivation autrement que d'aller chouiner un peu de travail pour occuper ton temps... là pour le moment c'est tout ce qui ressort...


Montres-toi forte ! ET sois FORCE de proposition toi même !

Si tu veux nous expliquer en quoi consiste l'activité de l'entreprise et sa taille on pourra mieux t'aiguiller...

parce que tu crois que ma génération (et les autres aussi) ne veulent qu'être un pion ? tu nous prends pour qui ?

sinon, c'est marrant parce que j'ai liké des commentaires de fugae et de crinsdorphee31 alors que vous semblez vous opposer.

il est certain qu'on ne doit pas tout accepter, car c'est se mésestimer et se dévaloriser, ce qui de plus est un cercle vicieux et incite l'entreprise à conforter cette attitude ; mais il ne faut pas non plus se surestimer !

quant à la génération, non, je ne suis pas d'accord ; c'est juste une histoire d'éducation, familiale et scolaire ; il est vrai que les écoles poussent les gamins à se surévaluer (pour ne pas dévaluer l'école) et beaucoup de profs, y compris dans le supérieur très professionnalisant, n'ont jamais mis le pied en entreprise... ou en sont sortis parce qu'ils ne s'intégraient pas dedans...

pour info, mon fils de 25 ans -donc génération Y- ne correspond pas du tout à ces stéréotypes, et pourtant, pur produit de la fac et de ses profs étudiants à vie, et c'est un gars tout à fait normal, intégré, sociable (malgré une mère chelou). Fin du racontage perso.

Par contre, fidjidd je lis ton dernier message, ben tu vois, tu n'es pas mature ; on débat, et toi, tu refuses le dialogue ("point") et tu nous insultes ("vous avez tout vu tout chier") ; ouais on a 10 ou 20 ans de plus que toi, oui on a plus d'expérience, et à nous toutes, on a pas mal de vécu ; on n'a pas dit qu'on avait raison sur tout, mais franchement, je vois comment tu peux être en entreprise, et bordel, je n'aimerais pas t'avoir comme apprentie. Sache que le mal être au travail concerne tout le monde, pas seulement les débutants, et que la remise en question fait partie aussi du processus du travail en entreprise.

bon vent.

sfamily T'inquiètes on a très vite trouvé un terrain d'entente avec crinsdorphee31

Après toutes les histoires, parcours et expériences sont très personnels - forcément on a un avis plus tranché, plus on avance dans les années.

Comme tu dis, au fond moi je ne sais pas de quelle génération je suis...
... et je m'en fous