Attention mesdames et messieurs,
Narce débarque sur le post !!
Alors alors chères amies, pour bosser dans le recrutement et la formation depuis quelques années maintenant, je viens donner mon humble avis sur le sujet.
Je rencontre quotidiennement des personnes en reconversion professionnelle. Qui dit reconversion dit profil de tout âge. Et bien désolée de décevoir les plus âgés, mais des fainéants qui veulent un salaire de ministre en faisant le minimum, il y en a un petit paquet aussi ! Sauf qu'on n'en parle pas ou très peu, mais c'est une réalité...
Je ne vois aucune différence entre les jeunes (la vingtaine) et les plus âgés (jusqu'à 50 ans). J'en ai constaté qu'il s'agit d'une question d'individu et de choix de vie, voire de valeurs. Mais sûrement pas d'âge puisque je rencontre autant de jeunes motivés à bosser et à apprendre que de plus âgés qui ne veulent pas se fouler. Et inversement. J'accompagne des centaines de personnes par année donc bon, je commence à avoir mon avis sur la question.
Je ressens simplement des souhaits différents selon les âges. Les jeunes sont plus dans l'optique de profiter de la vie, et moins de se tuer au travail. Peut-être parce qu'ils ne veulent pas ressembler à leurs parents ? Mais encore fois, c'est difficile de faire des généralités car certaines personnes ayant la quarantaine sont dans la même optique de vie.
En revanche, je pense qu'il faut être conscient qu'on ne peut pas tout avoir. C'est à dire bosser 35h et avoir un gros salaire qui suit. Après, c'est la société de consommation qui pousse à avoir toujours plus, donc forcément les gens veulent gagner plus pour consommer plus mais sans bosser plus. Sauf que ce n'est pas compatible. Par conte, je conçois parfaitement qu'on n'ait pas envie de s'investir indéfiniment dans un travail si le salaire ne suit pas par la suite. Je précise bien "par la suite" car en général ça ne tombe pas à court terme.
Le niveau d'études ne garantie plus un certain salaire à la fin de la scolarité selon les secteurs d'activité. Je comprends les jeunes qui font des études parce qu'ils ont des projets et je comprends qu'ils soient dépités en intégrant la vie active. Mais malheureusement à l'heure actuelle, c'est la réalité du marché de l'emploi.
Je vais prendre mon exemple : j'ai un bac+2 et j'ai toujours postulé sur des postes a bac+5. J'ai été prise et les salaires étaient au ras des pâquerettes sans grande différence entre les autres et moi. Du coup je comprends totalement que ca puisse faire rager de se rendre compte que le salaire n'est pas à la hauteur du niveau d'études. Ou plutôt qu'un employeur ne regarde pas le niveau d'études.
Je regardais les offres d'emploi il y a quelques semaines, et les salaires annoncés pour des bac+5 me faisaient halluciner. Je gagne plus aujourd'hui avec mon bac+2 que ce qui est proposé sur le marché de l'emploi dans mon domaine. Mais à l'heure actuelle selon les branches, on privilégie les compétences du futur salarié.
La faute revient aux différentes écoles qui font miroiter des supers salaires à leurs élèves sans avoir conscience de la réalité. Ben oui, ce n'est pas parce que tu sors de la business school du coin à 50 000€ les 5 années d'étude que tu commenceras à 2500€ net dans la vie active. Bien souvent le jeune s'est endetté pour se payer son école, donc je compatis vraiment avec la grosse claque qu'il se prend en découvrant les salaires proposés...
Pour autant, je ne cautionne pas le fait que des employeurs profitent du fort taux de chômage pour embaucher à des salaires ridiculement bas. Et en plus de faire trimer les gens comme des malades sous prétexte qu'ils ont la "chance" d'être en poste
Et pour en revenir aux jeunes qui savent tout sur tout, je croise pas mal de personnes plus âgées qui ne sont pas mieux dans leur genre. Tout n'est pas tout noir ou tout blanc. Il y a aussi beaucoup de personnes qui ne sont pas pédagogues, tout comme il y a des jeunes qui sont butés
