Tiens allez, un peu en mode ras-la-mangeoire
La surenchère des outils coercitifs n’est pas le fait d’un cheval difficile. Baliverne.
La surenchère se justifie par l’inadéquation cheval/cavalier en terme de niveau technique requis, l’incompétence de l’encadrement, l’impatience.
Instant T ou pas, on ne juge pas d’une attitude mais de l’association inutile d’outils aux impacts durs. Ces outils sont là du début à la fin de la séance. Même s’il n’y en avait qu’une, elle est de trop. C’est juste inadmissible.
Je ne suis pas une "excitée", j’ai de l’expérience. C’est tout. Des jeunes chevaux ou des chevaux difficiles, j’en ai travaillé quelques uns, c’est bien pour cela que je ramène ma fraise et que les arguments bateaux ne fonctionnent pas avec moi.
Plutôt que de crier à l’attaque, il faudrait mieux se poser des questions. ce recours facile à des outils sans en mesurer les conséquences et surtout en passant totalement à côté des vrais problèmes c’est de l’anti-équitation.
Non, quand on impose de telles choses à son cheval,
on ne le respecte pas. Le saucissonner de la sorte pour ne pas se faire envoyer au tapis ou avoir des points en plus, c’est refuser d’avoir un regard réaliste sur son niveau et les exigences de son cheval. Et si on ne voit comme autre alternative que la vente où je ne sais quel délire plutôt que de lire ce qui est écrit pourtant clairement c’est de la mauvaise foi.
Il est écrit :
Il faut travailler plus votre équitation. Point barre. Le reste c’est du blabla. Se poser en victime pour éviter de faire face à la réalité, montre encore un manque de remise en question et de volonté de travailler. Ni plus ni moins.
«
Mon cheval m’embarque sur les tours donc je lui saucissonne la tête parce que je ne veux pas me mettre en danger ». Ben si tu ne veux pas te mettre en danger, ne va pas sur les barres avec un cheval que tu ne maitrises pas. C’est simple.

En plus je ne vois absolument pas le bonheur qu'on peut avoir à monter dans de telles conditions
"
Oui mais je veux aller en concours"….Et bien saucissonne-le mais ne raconte pas des salades et ne fait pas croire que c’est le seul moyen. Si j’ai à faire avec un cheval rétif, un jeune, un qui embarque, prend la main, se défend, se retourne, part en ruades ou je ne sais quoi, je reprends les choses dans l’ordre et reviens à des situations basiques où je ne me mets pas en danger, où le cheval est uniquement sollicité dans ce qu’il est capable de faire sans péter un plomb, et on remet les pions dans l’ordre pendant des mois s’il faut pour au final pratiquer une équitation
normale, avec un rapport cavalier/cheval normal et des outils simples.
Après, chacun ses priorités. Il y en a pour qui c’est de s’engager sur les concours et si possible de faire des résultats, d’autres pour qui c’est avoir une équitation saine et respectueuse du cheval. Concilier les deux commence par mettre la priorité sur l’équitation saine…
C’est agaçant à force de voir justifier l’indéfendable avec des arguments bidons de cheval « difficile », de mon coach ceci, mon concours cela, je ne veux pas me mettre en danger… La seule réponse honnête et acceptable c’est de se retirer les doigts du porte-monnaie pour acheter des harnachements coercitifs et de se mettre au travail une bonne fois pour toute. Si vous n’y arrivez pas avec vos chevaux c’est que vous n’avez pas le niveau requis et/ou que votre encadrement est défaillant. La réalité est là, elle n'est aps agréable à entendre mais il n'y en a pas d'autre. Quel que soit son expérience, il y a toujours un cheval quelque part qui te dit que tu dois mieux faire encore. Et si la réponse c'est lui coller un nose-band, une martingale, un pelham et des éperons, c'est qu'on n'a rien compris à l'équitation et aux chevaux.
Vos chevaux n’y sont pour rien. Recourir à l’escalade des outils coercitifs est irrespectueux du cheval. On peut bien lui filer un kilo de carottes après, lui payer l'ostéo et lui acheter des belles protections roses pour se donner bonne conscience, ça ne change rien, il a été méprisé dans son travail.
Je répète : c’est de la fainéantise, de l’égoïsme, l’aveu de son incompétence, de son impatience et ça n’a surement rien à voir avec l’équitation.
Ouuuuh maltraitance, maltraitance…non. Pas maltraitance. Incompétence et mauvaise foi. La maltraitance c’est juste après. Quand la langue devient bleue, que la bouche saigne, qu’il y a un angle visible entre la seconde et troisième vertèbre, qu’on voit le blanc de l’œil du cheval tellement il a le nez dans le poitrail…etc…ça c’est le stade maltraitance.
Pour le moment c’est « juste » un emploi du cheval comme un objet avec la fin qui justifie tous les moyens, quels qu’ils soient.
Que ce soit cette photo ou d’autre, je suis effarée de voir ce que certains peuvent publier sans se rendre compte de ce qu’ils montrent. Ça ne les interpelle même pas eux-mêmes. Je me dis que pour en arriver là, leurs profs n’ont pas du leur expliquer grand-chose

Bye bye l’équitation, bonjour la consommation. Les cavaliers ne sont pas toujours conscients et responsables en premier lieu. Mais une fois qu'on a mis le doigt dessus, si ils le sont et cautionnent ces dérives inadmissibles avec des arguments ridicules. ça me fâche