Ah ! le génie de Monsieur D'Orgeix.
Soffad, ce qui me gène personnellement n'est point la méthode d'Orgeix ! ainsi que je l'ai déjà écrit précédemment, mais plutôt un certain enseignement qui en est fait ...et pour mieux me faire comprendre, si vous permettez
soffad a écrit le 30/05/2009 à 00h08: |
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De vous a moi, j'ai bu du petit lait en lisant le livre de KARL et ces affirmations, notamment sur l'incurvation car ça fait 40 ans que J.d'Orgeix le clame a tout les echos...
ç'est une reconnaissance importante surtout venant de la part d'un écuyer de la class de Ph. KARL ! |
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Sans vouloir vous enquiquiner en ce début de long we... pourriez vous développer un peu ce qui vous délecte au sujet des "incurvations" dans l'ouvrage de Philippe Karl ?
Je suppose que vous voulez parler de son dernier ouvrage "Dérives..." et non pas de quelques précédents (dont l'excellent "Equitation – la gymnastique du cheval").
Notamment, si vous vous souvenez, vous n'étiez pas d'accord avec moi sur ce sujet simple et pourtant P. Karl écrit "laissés à eux mêmes, les chevaux tournent presque toujours en portant la tête vers le dehors" et de poursuivre "il semble donc que le contre pli soit la posture la plus favorable au changement de direction" et de confirmer un peu plus loin, "Conclusion : dans un pli donné, le cheval surcharge toujours plus aisément son épaule extérieure".
Bon il faut avouer que cela ne résume pas la complexité de la biomécanique équine mais puisque vous approuvez PKarl, je profite de l'occasion.
Bref, encore un point si vous voulez bien : si vous voulez bien vous porter p125 au sujet de je cite : "tendances négatives liées au renversement de l'encolure : un cheval qui élève la tête en renversant l'encolure, creuse toute sa ligne dorso-lombaire. Le garrot s'affaisse, le dos devient concave, les postérieurs s'éloignent. Un tel cheval sera travaillé dans l'extension d'encolure, jusqu'à un développement suffisant des muscles de sa base."
Cela résume assez bien notre facherie. Si tous les chevaux ne se renversent pas, si certains dûment préparés et gymnastiqués peuvent réagir positivement au relèvement pondéré de l'encolure par l'action de la main, d'autres, les autres peuvent gravement souffrir de cette action en relèvement de l'encolure par l'action de la main systématique et volontaire du cavalier.
Et personnellement c'est, dans ce qu'on nomme le principe de précaution, à ces chevaux là que je pense lorsque j'écrivais qu'il est dangereux de préconiser systématiquement le relèvement de l'encolure par l'action de la main.
Et vraiment parce que vous l'avez cité et que vous l'appréciez dans ses écrits, je finirais sur :
"La descente d'encolure, qui met les ilio-spinaux en élongation, empêche le cheval de se creuser et d'ouvrir ses bases, même dans le allongements les plus soutenus. Le meilleur engagement possible des postérieurs est assuré... Ces variations d'allures ne vont pas à l'encontre de l'étude du rassembler... au contraire." Philippe Karl "Equitation, la gymnastique du cheval". NB : les "..." sont dans le texte d'origine, je n'en ai rien ôté.
L'idée n'est pas d'engager une guerre de citation, mais juste de rappeler que lorsque nous montons sur le dos d'un cheval, lorsque nous satisfaisons à nos "programmes de portage" nous endossons une immense responsabilité : celle du respect de l'intégrité physique et mentale du cheval. C'est le premier commandement moral que l'on devrait enseigner à tout cavalier. A fortiori pour l'enseignant.
"Pour former vraiment un cavalier, la pratique du cheval doit être assortie d'un enseignement, et de connaissances en équitation et en hippologie, qui étayent les principes tout en permettant de corriger les erreurs, avant qu'elles ne soient trop ancrées dans l'habitude. "Travaillez et lisez" répétait le colonel Wattel à ses écuyers".
Au temps pour C7...
Cordialement.
ps : Mon intention était de vous entretenir de ceci entre autres choses en MP mais vous avez décliné poliment cette conversation privée que je sollicitais.