argamelle
Bonjour Argamelle!
Il ne faut pas désespérer, mais juste faire le tri de ce que tu veux, et des moyens que tu es prête à te donner pour y arriver.
La chute dont tu parles, c'est une chute bête, qui peut potentiellement mettre n'importe qui par terre.
Pour te remonter le moral, je vais te citer mon exemple.
J'ai commencé l'équitation à 35 ans .
Quand je dis commencer, c'est vraiment le début du début.
1 er cours en club , cours d'adultes à 5.
On me donne une ponette C, une welsh, gentille, mais dominante avec les autres chevaux, qui couinait des qu'elle en avait un trop près.
Je finis mon cours moitié traumatisée, trop peur.
Quand on ne connait pas les chevaux, c'est le genre de réaction qui peut impressionner.
Par un mystère impénétrable, j'y retourne pour un 2 eme cours d'essai.
On me donne un autre poney C, le genre auquel il faut une bombe, pour avoir un écart.
Le sol est tout près, je me sens drôlement mieux, mais c'est toujours pas ça; le groupe m'angoisse, je vois bien que personne ne maitrise son cheval, (on est tous débutants) j'ai peur des collisions.
Malgré tout, va comprendre, je m'inscris.
Je suis têtue, je me dis qu'il doit bien y avoir un moyen pour je ne meure pas d'angoisse à cheval.
Mais c'est vraiment pas ça...je suis incapable de galoper pendant des mois, et dès que j'essaie, je suis par terre au 1 ere virage!
Ça c'est un problème d'équilibre, ou d'assiette.
Et a chaque virage, je suis encore par terre...
J'ai toujours peur du groupe, de la gestion des chevaux par les autres, et par moi.
Je passe des séances pendant lesquelles je suis à pieds la moitié du cours, mon cheval au bout des rennes, au milieu de la carriëre, parce que j'ai trop peur; et quand j'ai encore plus peur, je fais des crises de panique où je finis alongée dans le sable pour éviter l'évanouissement.
Malgré tout, va savoir pourquoi, J'y retourne!
Tous les mercredis matin, la boule au ventre...je réussis finalement à arracher quelques cours particuliers qui sont une sorte de libération.
Je peux enfin faire une demi carrière au galop, mais j'ai toujours des crises d'angoisse, j'ai l'impression qu'on ne me comprends pas, ou du moins, qu'on s'en fout un peu, qu'on me prend pour une chochotte, je me sens jugée, et ça empire.
Finalement, après avoir pris quelques cours particuliers dans un autre club, pendant les vacances, j'ai changé de structure, pour ne prendre que des cours particuliers, sur la jument la plus zen du monde.
Ça m'a changé la vie.
Mon instructrice tenait compte de mes angoisses. On a fait des séances uniquement au pas etc...
Je l'ai prise en DP.
J'ai investis dans une selle, un gilet air bag, et des étriers de sécurité; ça a contribué à me détendre.
Malgré tout, Un jour, elle fait un écart ( et oui, même elle, elle peut, de temps en temps, avoir peur d'un truc), je tombe, et me revoilà incapable de monter pendant plusieurs séances.
Heureusement, j'ai une enseignante extra qui m'apprends, lendant ce temps, àlonger, à travailler à l'épaule, bref à prendre confiance à pieds.
Un adulte, ça apprend moins vite, mais ça comprends très bien!
Je finis par remonter dessus, galoper ( sans les crins, l'exploit!), sautiller, travailler un peu de 2 pistes.
Au bout d'un an de DP, j'ai décidé de m'offrir ma jument.
Je te la fais courte, car c'est déjà bien long, mais pendant ce temps, comme elle a des soucis, je continue mes cours avec mon ancienne Dp.
Et bien au bout de 4 ans d'équitation, à force d'acharnement, j'ai pu m'essayer aux épaules en dedans, et même aux appuyers!
Alors certes, les appuyers se font au pas, c'est difficile, je ressors lessivée, mais super fière de moi quand on on réussit 5 foulées nickel.
Au bout de 2 ans de galères, j'ai enfin pu faire des balades sur le dos de ma propre jument ( qui est loin, elle, du poney C de mes débuts, et pas la monture idéale du tout, pour moi, sur le papier)
Elle m'en a aussi bien fait bavé, mais pour elle aussi, je n'ai rien lâché, et j'ai cherché à solutionner les problèmes.
Les siens, comme les miens.
Tout ça pour dire, il faut te mettre face à toi même, et évaluer si tu es prête, ou pas, à te donner les moyens d'accéder à ton rêve.
Et aussi, bien sur, faire preuve de réalisme
Personnellement, je sais bien que je ne ferai jamais les JO, mais je m'en fiche complètement tant que je me fais plaisir ;)
J'espère que mon message va te redonner espoir, parceque je t'assure que si mes profs du début me voyaient maintenant, ils n'en croieraient certainement pas leurs yeux tellement mon cas semblait désespéré pour tout le monde
