J'arrive sur la discussion (très intéressante) en tant que néophyte complet, mais j'ai quand même une question.
Si l'action forte et contradictoire de ces mors est tellement destructrice, alors pourquoi ça marche (mieux)?
Si ces combinaisons sont utilisées sur des carrières entières de compétitions à haut niveau c'est que ça doit être efficace, sinon on aurait continuer à faire comme avant en dissociant les deux actions? (je ne sais pas je demande...

) en fait je me demande surtout qu'est-ce qui a fait que ça a changé
J'ai l'impression que c'est un peu comme l'opposition entre l'école "mains sans jambes et jambes sans mains" et celle qui utilise les deux en même temps pour certaines demandes.
si je peux me permettre, il faut se poser des questions sur les excès et s'ouvrir en revanche aux nuances.
C'est manichéen de poser les choses en ces termes : action forte = destructrice.
Parce que l'action est forte, il faut donc y recourir avec parcimonie, précision, intelligence pour ne pas la rendre destructrice.
ça ne marche pas l'excès. enfin, ça dépend ce que tu vises
Si tu es sensible à l'intégrité physique et moral du cheval, que tu t'interroges sur son ressenti, la qualité de sa fin de vie, celle qu'il aura après sa carrière sportive, sa relation au travail, tu risques de moins trouiver que "ça marche".
Plus on use de coercition, plus on est dans la domination, la soumission, l'exploitation. Avec tout ce que cela inclut. Oui ça marche tu fait franchir des barres à un animal parce que tu l'as voulu et qu'il le veuille lui ou non, il n'a pas trop le choix en fait. Et cette voie équestre là est aussi un choix personnel du cavalier, du propriétaire ou de l'entraineur. C'est un choix. Il a des conséquences.
On revient toujours à la question de la fin et des moyens, et la réponse reste totalement personnelle, intimement liée à l'éthique individuelle.
C'est "efficace" pour obtenir des résultats en compétition. Mais la compétition n'a jamais été le temple du bien être animal, ce n'est pas son objectif. En allant en concours on ne mesure pas le taux de bonheur des chevaux, leur joie de vivre, leur calme et leur capacité à ronronner l'oeil mi-clos

C'est le temple de la performance. On cherche celui qui saute le plus haut , va le plus vite, qui pirouette le plus, lève les pieds le plus loin...
Certains vont parvenir à trouver de bons compromis entre la performance et le bien-être. ça reste un compromis. Parfois acceptable, parfois non
Je pense que l'important du débat, c'est bien d'arriver à identifier une limite entre ce qui est acceptable, les bons compromis, et le non acceptable qui jette l'opprobre sur toute l'équitation sans distinction.
Le principe est simple. Cumuler les outils est un aveu d'échec. Maitriser un outil est une preuve de compétence. Beaucoup cumulent. Peu maitrise.