Bon et pour parler de mes expériences...
Ma première DP fut un réformé en pré-retraite: la proprio n'avait pas trop de temps pour venir le voir régulièrement, il vivait au pré, et avait proposé à mon père de le prendre en DP pour que je puisse bosser un peu avec, pour lui garder une activité physique. Un bon petit PS assez grand mais mignon comme tout, avec lequel je n'ai pas fait grand chose, mais qui m'a appris à être responsable d'un gros animal...ce qui n'est pas rien! Je devais avoir dans les 17-18ans je crois.
Le hic, c'est que la proprio avait accepté qu'une jeune fille du club vienne le voir de temps en temps, et elle a fini par se l'approprier: toujours dans mes pattes lorsque j'allais le voir, on a appris qu'elle le travaillait lorsque c'était le jour de repos du loulou...le tout sans verser un centime alors que nous payions une petite contribution. On a stoppé.
Et surtout, ça a aidé mon père à se rendre compte du temps, de l'investissement de la famille, avant de se décider à acheter un cheval.
J'avais 19-20ans, c'était un petit modèle, ma mère n'avait pas encore vraiment le niveau et mon père était trop lourd pour lui, donc il le montait peu. On a songé à prendre une DP pour qu'il soit travaillé correctement, mais la précédente aventure nous a un peu refroidi, et le modèle n'était pas très couru dans notre club très axé CCE (nous avions un petit TF qui ne payait pas de mine
). Mais nous n'aurions demandé aucune contribution, ou symbolique pour responsabiliser la personne.
Finalement, mon emploi du temps d'études supérieures m'a laissé beaucoup de temps pour venir, et mon prof m'a encadrée.
En quittant la province, avec les prix exhorbitants des CE, j'ai trouvé une TP pour 60€ par mois, sur un PS réformé de 12-13ans. Un vrai petit coeur d'1m70, avec lequel j'ai découvert le "dressage pur" car ancien de steeple, les seuls cours obstacles que j'ai pris m'ont longtemps refroidie.
Proprio très arrangeante et sympa, elle me laissait toutes les affaires du cheval, et nous avions un petit carnet de bord pour le suivi du travail.
J'ai stoppé la TP car vraiment trop loin et mes horaires de boulot ont changé, et je n'avais pas plus de feeling que ça pour le cheval. J'ai repris en club pendant quelques années.
Puis comme beaucoup, lassée des clubs et des cours trop nombreux à tourner en rond dans un manège sans progresser... Je me suis mise à regarder vers les DP. Le hic est que j'avais un cahier des charges un peu compliqué côté "points non négociables".
J'ai tout de même tenté via des groupes sur FBk, et une personne m'a répondu, en me parlant de son cheval qui rentrait dans la plupart des critères que je cherchais (même les négociables
).
Résultat: 1er essai, gros coup de coeur que je ne regrette pas. Un cheval adorable, plein de surprises, que je découvre chaque semaine, et qui m'apprend bien plus que je ne pensais lui apprendre. Je me remets beaucoup en question avec lui, je découvre autre chose, c'est du bonheur.
Le proprio me laisse ses affaires, et il serait hors de question que je prenne les miennes: risques de transmission de saloperies et selle/filet non adaptés, donc impensable.
On s'envoie des messages pour se tenir informés du travail du jour et si l'un oublie, l'autre relance au besoin, mais c'est peu fréquent. Idem pour la bobologie, tous les protocoles sont soigneusement détaillés, on suit à la lettre de boulot à faire au besoin, etc.
Il est arrangeant pour les jours, c'est vraiment du donnant-donnant. Dans cette optique, je me vois mal ne pas prévenir si je casse/perd un truc ou si j'ai fais une bourde. Je remplace au besoin.
Je trouve que c'est en total confiance, et l'évolution du cheval s'en ressent: c'est le plus important pour moi.
De mon côté, c'est une très bonne expérience, et j'espère que c'est le même ressenti de l'autre côté.