cube
Non, même pas

C'est ce qui m'a été préjudiciable par le passé, psychorigide un jour, jmenfoutiste le lendemain ! à ma décharge, on était censés ne faire que des barres au sol, et on ne m'a pas non plus prévenu que la séance se ferait dans le cross.
Pour ce qui est de son poids, que dis tu de cette prise de vue sous cet angle ?
On ne sent plus la moindre côte
lutin01 lilca Bien d'accord !
Lundi 23 septembre 2019 : Y'a pas de la joie
(
Dimanche, ça été repos, pansage, brout-brout ...)
Je balance la sauce ??
Séance à classer dans le top 3 des pires séances, les larmes me sont même venues, c'est pour dire !
Il faut d'abord que je vous parle de ma réflexion / prise de conscience du moment : (dans un contexte de travail),
je déteste être seule avec Beauty. Je m'en rend compte au fur et à mesure que je prends davantage de cours, que des liens se tissent au club ... Quand j'arrive aux écuries et que je suis la seule bipède, ça me bassine, et c'est le nid de toutes mes angoisses. Cf, les épisodes hivernaux.
J'ai un besoin fou de parler d'échanger, d'observer, d'apprendre ... et cela ne se fait pas tout seul dans ce coin. Non toute seule dans mon coin, je pédale dans l'Oligovit. D'ailleurs si on fait une rétrospective des derniers mois avec Beauty, on peut facilement noter que plus j'ai monté avec un coach/une ou des copines mieux ça se allait avec Grisette.
Faut que je continue d'enquêter là dessus car mon petit doigt (encore lui) me dit qu'il y a là un noeud à dénouer
Aujourd'hui je n'étais pas censé monter mais il ne pleuvait pas, je me sentais pas spécialement fatiguée et donc je me suis lancée en me disant que c'était un coup à ce que demain il pleuve et que je sois KO à la débauche.
J'arrive donc aux écuries, entre l'effet "lundi", la grisaille, le vent et les averses ... Bah, ça ne loupe pas, je suis solo !
Je tire une croix sur l'idée du gentil trotting, je vais chercher Beauty en me mettant en tête de la monter dans la carrière de dress en licol étho, ça fait longtemps !
Belette commence sacrément à faire son poil d'hiver

On va pouvoir relancer les discussions tonte, couvertures ...
Elle est cool à l'attache, je grimace en faisant les pieds car ses fourchettes sont noires et que la saison humide s'annonce difficile de ce côté là. Je la fais marcher 5 minutes en main dans le bois en lui demandant d'être active dans son pas ...
Dans la carrière, je commence par quelques exos à pieds, quelques flexions etc. Pour le reculer, après en avoir fait plusieurs en effleurant à peine le poil, je redemande à un autre endroit avec davantage de choses distrayantes à proximité et là voilà qui ne répond plus du tout. Du grand Beauty ça.
à cheval, ça a été une petite catastrophe. Les mots me manquent pour exprimer la teneur exacte de mon émotion à l'égard de cette séance. Teintée de colère, de frustration, de culpabilité, de solitude ...
Je vous le donne en mille :
ça a été la croix et la bannière pour la faire avancer. Le cours collectif de samedi et le cours particulier de jeudi paraissait très loin. J'étais de nouveau toute seule en plein hiver avec une grande pouliche pas le moins disposé du monde à suivre mes consignes. Je n'ai clairement pu
rien travailler, l'impulsion étant la base de tout le reste ...
J'ai pourtant appliqué à la lettre la méthode validée par mes trois coach :
- Leçon de jambe : contact léger des jambes : si bonne réponse, féliciter voix + caresses/gratouilles, si mauvaise réponse, sticker fermement derrière la jambe.
- Principe du contrat d'allure : elle est responsable du maintien de l'allure. Si elle prend une initiative de rétrogradage, sticker fermement directement.
Pas. à peine montée dessus, elle a été hyper lourde au démarrage. J'ai fait xx leçon de jambes pour l'avoir dans un bon pas et surtout qu'elle le garde mais rien à faire, elle fait mine d'avancer pendant trois foulées puis reprend son traîne mammie. Je la laisse donc fauter : ralentir jusqu'à s'arrêter et planter ses 4 pieds. Et là, coup de stick ferme. Coups de cul systématique, elle repart ... et re-lambine 3 mètres plus loin. à en pleurer.
Ne me dites pas "elle peut-être mal au dos, aux pieds ...". Quand il s'agit de suivre/rattraper les copains, de se payer une ligne droite au galop, de prendre le chemin du retour, de celui vers l'endroit où on broute, de dépasser le truc qui fait peur où d'en finir avec un exercice, le mouvement en avant, elle le trouve !
Trot. Dans le positif, on peut quand même dire que je n'ai pas eu de soucis particuliers de direction avec le licol étho, ça reste grossier mais dans l'idée, elle n'a pas essayé de faire sa life comme ça avait pu lui prendre des fois. (j'avais fermé la carrière, pas folle la guêpe). Mais côté, impulsion,
elle m'a clairement sorti le trot le plus lent de mon histoire équestre. Elle me fait le même effet que certains des poneys de club de la génération 1993, qui a 6 ou 7 fois son âge, lambine en reprise débutant, la tête basse les yeux mi-clos ... Sauf que elle, elle a 4 ans.
QUATRE ans, punaise. L'âge ou tous les chevaux sont toniques, plein de joie de vivre, un peu foufous ...
Donc ma grande question : suis-je condamnée à vivre avec une "molasse" pendant encore trente ans ? Avec tout l'amour que je lui porte, je ne compte certainement pas m'y résoudre.
Galop : Elle m'a vu venir et s'est fâchée toute rouge quand j'ai mis mes aides, genre vraiment "dis tu m'emmerdes là haut". En ruant elle s'est foiré dans son tracé du coin et
mon genou s'est mangé la lice ... Cela dit, elle n'a pas trop mal gardé son galop pour le coup, encore une fois moins de soucis à cette allure. J'ai pu travailler sur ma position de jambe tranquillement. Je ne lui ai demandé que la piste à cette allure. C'était déjà assez compliqué comme ça pour aller se rajouter un cercle ou un doublé.
Je l'ai retravaillé un peu au pas et au trot. Vu d'extérieur, ça devait pas être si pire, mais en terme de ressenti, j'étais au fond du seau. Je montais une ponette qui n'était absolument pas dans un mood de travail et qui attendait que ça passe en soupirant de toute son âme.
Je termine la séance sur une réponse au stick correcte. Je respire un peu en ouvrant le loquet de la barrière, à 30 cm du sol, en étant toujours en selle. Beauty se positionne parfaitement, recule au top, et reste parfaitement stoïque quand la barrière vient claquer derrière elle. Les fameux avantage des LBI ...
J'aurais pas dû me relâcher trop vite. Quand, rênes longue, elle saisit que je nous emmène vers le bois pour marcher (comme d'hab), elle trace d'un coup sa route, façon Azur, vers l'aire de pansage ... Je crois qu'une attitude équine ne m'a jamais autant horripilé.
En descendant quelques minutes plus tard, je ne peux lui en vouloir avec son petit oeil de gentil grand bébé. Puis là voilà à lambiner en main pour rentrer
Je prends soin d'elle mais le coeur n'y est pas et je pense qu'elle le ressent parfaitement. Je suis en nage dans mon pull + manteau. (donc pas la chaleur qui la ramollit !) Elle de son côté n'a pas transpiré une goutte, à peine la marque de la sangle en mouton. Je ne fais pas durer la session broutage, c'est plus fort que moi, je n'ai pas la moindre envie de lui faire plaisir. Je prendrais le temps demain quand les émotions seront redescendues, quand j'aurais pu analyser à froid tout ça.
***
En ce jour j'ai donc une petite pensée pour B., hongre portugais de 19 printemps qui m'avait remise en selle l'an passé dans mon ancien club. J'avais prévenue avoir des appréhensions et donc besoin d'un cheval sûr pour reprendre confiance. B. a rempli son rôle à merveille, puisque 3 séances plus tard je demandais à changer pour plus vif, déjà fatiguée de cet animal d'une gentillesse sans borne mais qui avait plus d'un tour dans son sac pour en faire le moins possible !
Donc je ne sais pas ce que j'ai mal fait, pas fait, trop fait, pas assez ... pour avoir un jeune cheval aussi lassé au travail. On dit que le cheval est le miroir de son éducateur, et bien mon éducation doit être bien nulle !
Je remonte encore une fois le temps et essaye de comprendre. Je l'ai eu plutôt équilibrée, elle est devenue assez speed les premiers mois pour un tas de raison : jeunesse, grégarité, hiver, changements d'environnement, mauvais parage ... puis
il y a eu cette transition courant mai : retour des beaux jours, enlèvement des dents de loups, intensification de l'encadrement, changement du mode de parage, changement de selle, ostéopathe ... et elle a fini de s'assagir pour devenir la jument posée telle qu'on la connaît aujourd'hui.
Moi de mon côté,
je n'ai jamais réussi à lui faire intégrer la notion de "travail". Avec d'autres, pas de soucis, (et c'est bien ça qui fait mal), mais moi dans sa tête, je ne suis bonne qu'à gratter le dos et cueillir des mûres. Toute demande de ma part qui la sort un peu de son confort semble lui coûter énormément et elle me le renvoie en pleine face.
Je monte prochainement avec Coach etho Equigoal. Le coeur n'y est pas non plus. Sa méthode marche pour elle, avec ses chevaux, son histoire ... mais je ne sais finalement pas si ça me correspond tant que ça. Les cours Parelli sur The Tack Room me "parle" au final davantage. L'enseignement mi-classique teinté de Andy Booth de Coach MHL me convient parfaitement.
Dans le même style, je me demande si ça ne vaut pas le coup que Coach Club repose ses fesses dessus. Je n'aime pas la méthode "pan-pan cucul" mais il faut absolument que Beauty ait un déclic sur la marche avant, ne serait-ce que pour son dos ...
Bref, gros gros ras-le-bol !! ça n'avance à rien mais ça fait du bien de le reconnaître, le dire, et de cracher le morceau !