Il y a eu comme une faille spatio-temporelle
Plus sérieusement, quelques soucis de mon côté qui ont fait que ...
Mardi 20 août : Cours, ça avance pas !
Je vais avoir quelques difficultés à vous raconter ce cours sans entrer dans du racontage de life/racontage de life d'autrui.
Nous avons commencé à pieds, en licol donc. Après avoir évolué quelques minutes, le verdict de Coach est que je n'en demande pas assez, que
je suis trop lente entre chaque exo, que je fais trop de pause. Au final, j'ai une Beauty qui se déconcentre facilement entre deux demandes oreilles à l'horizon etc. Amelia m'avait aussi faite cette remarque que je devais
être plus "intéressante" pour elle.
Idée à mûrir donc ... Je concède que la lenteur est une de mes "valeurs", le fameux demander peu, récompenser beaucoup. Je fais beaucoup de pauses, de gratouilles, m'extasie devant des trucs basiques parfaitement acquis, pour le coup de mon point de vue je trouve que ça nous va bien pour l'instant. Maintenant qu'elle a les bases, la suite m'intéresse moins pour le moment.
En selle, c'est encore et toujours ces satanées réponses au licol.
On finit presque par se disputer à 3. Beauty ne me comprend pas, Coach ne comprend pas ... J'ai encore une ponette qui tourne au moindre mouvement d'un millimètre de ma part si elle a envie de tourner et qui me fait des bons gros fuck quand elle le décide.
Typiquement, dans le centre de la carrière, pas de soucis, puisque pas de "tentations", j'arrive à l'avoir pas trop mal et dans les jambes (selon Coach surtout) et dans les mains. Mais une fois de retour vers la piste ... Il y a de l'herbe en bordure, un poney attaché, des couvertures qui sèchent et
surtout la PORTE... et tout cela est nettement plus intéressant que ce que demande la dame là haut.
Je me défend vaille que vaille pour me faire obéir. Pas de la bonne façon selon Coach. Parce que je détecte la connerie dans son oeuf et la traite à ce moment là : sévir à peine se décale t-elle vers la porte plutôt que d'attendre qu'elle ne soit dehors.
La situation nous amène alors à un long échange autour de la punition, du renforcements positifs, du cheval acteur de son équitation. à écouter et regarder (Coach a sa ponette avec elle) c'est plutôt joli, à expérimenter, c'est un autre délire.
On en profite pour parler contrat d'allure. Nous n'avons pas le même process pour reprendre un cheval qui rétrograde sans permission. Bien que je veille à ne pas "entretenir" l'allure dans le sens mettre des jambes à chaque foulée, je corrige instantanément la moindre esquisse de ralentissement que je n'ai pas demandée. Coach, elle,
laisse fauter puis reprend.
à tester car en ce moment je sature pas mal de cette nonchalance poussée à l'extrême ...
Coach finit par me prendre Beauty pour me montrer que si c'est possible. C'est le moment ou je n'intègre plus top avec la fatigue de la journée et la nuit qui tombe. Je vois juste que avec elle, ça fonctionne, donc
tout n'est pas perdu.
Mercredi 21 août : Brout-brout bi-poney
Journée brout-brout ! Je viens une première fois sur ma pause déjeuner puis une deuxième fois le soir. Un bon jour off pour elle

Je fais de même avec Azur que j'emmène en promenade en main.
Jeudi 22 août : Une histoire de porte
J'ai dans l'idée de reprendre un petit peu ce que nous avions fait mardi. Il fait assez chaud donc nous nous réfugions dans la carrière du bois, bien à l'ombre.
Je la travaille un peu à pieds, je ne la sens pas excessivement d'humeur mais ça passe. En selle, je cherche d'abord l'impulsion au pas. Elle réagit correctement à la leçon de jambe mais
il faut renouveler sans cesse ... Je ne l'ai pas trop mal en terme de direction. Je ne lui demande pas des courbes hyper serrées ou hyper précises. Je pense que rester sur du "facile" est plus dans notre intérêt pour l'instant.
Se repose alors le problème de la porte ... C'était à en pleurer, pas une seule fois elle n'est passée devant sans tenter de sortir ! Les paroles de Coach me paraissent alors bien loin
"Pas punir, pas tirer ..." Sur le moment, c'est juste hors de question de me faire promener. J'en reviens donc à ma stratégie initiale : corriger la bêtise dans l'oeuf et reprendre fermement dès le moindre mouvement sur le côté. Je repasse donc ainsi plusieurs fois devant la porte, aux deux mains. Dès qu'elle cesse de faire mine de, je caresse + pause.
ça me paraissait pas trop mal comme approche mais je suis forcée de constater que pour aujourd'hui du moins, pas vraiment de résultat. Je tente alors un dernier truc : sortir pour aller faire le tour du bois au trot/galop et redemander le pas en entrant dans la carrière (donc associer carrière : confort. Je le fais une fois à chaque main et la laisse là dessus. Elle est blasée et moi aussi ...
Plus tard dans la soirée, j'ai l'occasion d'aller me promener avec un autre poney, au pas bien allant. Quel soupape !
Vendredi 23 août : Balade *2
Dans la recherche d'une solution pour retrouver le bouton "marche avant", je tente l'option "balade".
Rendez-vous donné à 10h. Beauty qui vient d'ordinaire systématiquement à ma rencontre au pré
me boude clairement cette fois. Au bout de quelques minutes, je dois sévir pour pouvoir la faire reculer pour lui passer le licol, elle qui met le nez dedans toute seule d'habitude !
Elle semble néanmoins contente de retrouver son copain connemara à l'attache. En partant, je la sens détendue et relâchée, ouf ! Nous ne prenons pas le même itinéraire que la dernière fois, en passant par le périph'. Nous sortons du club par son entrée principale puis traversons un pont avec la voie ferrée en dessous (Beauty en tête, of course

) puis prenons un petit chemin à travers champ qui mène à un grand
parc municipal autorisée aux chevaux. (bon à savoir !)
Beauty évolue très sereinement dans cet environnement tout neuf. En ce qui concerne la marche avant, c'est pas gagné non plus. Je sens bien qu'elle force un peu le pas car les copains devant avancent davantage mais son coeur n'y est pas ... Même quand les autres partent au trot elle ne cherche pas spécialement à rattraper.
Nous faisons quelques sessions de trot, croisons les passants, les vélos, les canards, les tondeuses, marchons sur les passerelles quand les deux autres ne veulent pas y aller.
Sa placidité m'étonnera toujours. Elle a hésité sur deux trois trucs (besoin de flairer etc.) mais c'est tout, pas le moindre tressaillement de muscles.
Elle finit quand même par me voler un départ au galop dans une descente au trot, plus facile pour rejoindre les copains sans doute

Je me méfiais un peu comme je sais qu'elle peut être très explosive dans ce genre de moments.
Le meilleur pour la fin, les copines indique un galop dans un chemin, je m'attend à un galop pépère sur quelques dizaines de mètres histoire de. Copine M me sort alors "On se retrouve au bout de toute façon"
Hein ?
Mamie Beauty a enfin décollé 
De mon côté j'ai pas vraiment réfléchi : poids dans les étriers, un bout de crinière et
"Taïaut Messire" comme on disait à l'UCPA !
J'arrivais pas trop à analyser Beauty, à sentir si elle prenait du plaisir ou que dalle. C'était son premier galop plein cul depuis des mois et des mois ...
Devant, copain U. finit par doubler copine J., je me tâche de reprendre un peu Beauty car la frisonne commence à lancer les postérieurs ...
La fin du chemin arrive en même temps que la route, U. finit sa course avec lui même, Beauty rétrograde sans soucis ! Je la sens un peu secoué bichette ! On rentre donc au club, je la marche longuemement dans le bois, puis grosse douche, à boire, gros brout-brout ...
Un peu plus tard, je ressors encore mes affaires (j'arrête pas en ce moment

) pour Azur cette fois. Un certain défi pour moi, car c'est loin d'être une assurance vie en balade ! On s'est donc refait une nocturne, rênes longues dans les fesses de tonton O., ça s'est super bien passé !
Aujourd'hui ça sera donc chill pour Beauty ... Un peu de repos bien mérité après toutes ces émotions. Il me tarde quand même d'
"avancer" avec plutôt que de faire mumuse avec les poneys des copines ...
