Il faut que cela cesse ! Drive, Facebook et Cie :)

totox clairement les vaches à viande ont souvent une vie beaucoup plus proche de leur besoins naturels que les laitières

mais la plupart des agris (en intensif) ne peuvent juste pas changer...
quand tu as des emprunts sur le dos avec des méga-machines (le tracteur et tout l'attirail qui va avec, avec un outil pour chaque action de culture) tu ne peux pas "bazarder" et faire des poireaux et des courgettes.
Car chaque culture a ses propres machines, outils et ce qui "va" pour la betterave est inutile pour le maïs...

Et les banques les "tiennent" à la gorge mais aussi les "poussent" au crédit , combien de fois des copains agris nous expliquaient que leur banque n'arrête pas de leur faire miroiter des "crédits à 0%" pour se "moderniser" alors qu'ayant de petites exploitations ils n'ont que faire d'un tracteur capable de cultiver 1000ha... et puis même à 0% un emprunt de 1000 000 € coûte quand même 100 000 € à rembourser à la fin... Alors sils continuent avec leur tracteur efficace mais sans la clim le GPS et la conduite automatique et autre et ça va très bien comme ça.

Mais il y a une pression pour les "engluer", les faire "grossir", augmenter les cheptels avec la "modernisation qui va avec. Alors pour en rester dans des pâturages avec nourriture produite sur la ferme et pas "hors-sol" il leur faut "résister" et "lutter".

Puis pour d'autres "produire de la nourriture" c'est calculer le nombre de T d'intrants à l'HA pour faire 500 ha de betteraves à sucres...



moi je ne crois pas. Les paysages agricoles ont été façonnée selon la culture qui y était possible. Ici sur du schiste on ne peut rien cultiver, s'il n'y avait pas l'élevage on ne ferait pas pousser de blé !

Ds L'Aube, la champagne crayeuse, rien ne poussait non plus que de l'herbe sèche. Au XIXè S les voyageurs qui s'y arrêtaient se fichaient des paysans qui veillaient sur leur tas de fumier avec "jalousie" et ramassaient avidement la moindre bouse de vache pour leur potager. Les bergers arpentaient les étendues improductives avec des moutons qui eux, prospéraient sur ce type de pâturage.

Puis avec l'invention des engrais chimiques, c'est devenu le "grenier à blé" de la France. Bah oui support "neutre" auquel on ajoute tous les intrants qu'il faut pour produire à bloc les céréales de façon intensive et poussée à son maximum. Mnt c'est des champs de dizaines d'HA labourés avec des méga-machines (des fois des sillons de 70 cm de profondeur !)

Alors quel est le mieux pour la planète ?
Les moutons paissant ce que dame Nature leur mettait sous le nez ou les productions massives de céréales à grand renfort de produits chimiques ? Pcq faut pas croire qu'on peut en faire autant en "bio" : actuellement ces terres doivent être tellement imbibées et tellement lessivées, maltraitées, qu'il n'y a plus la moindre vie dedans. Qui sait, si on les laissait en friche, si même de l'herbe pauvre digne de moutons y pousserait.

Bon ici j'ai de la chance les laitières du village sont dehors, rentrées le soir au foin (produit par le fermier) !

ardennesacheval Oui, donc même problème de système totalement sclérosé où les métiers vraiment utiles sont payés une misère. C'est ce qu'on relève depuis le départ.

Pour les surfaces si, par contre, ça a été calculé. Argamelle en a parlé aussi..

Si la nécessité de réduire les élevages et les cultures intensifs est primordiale, il est naïf de croire que les surfaces libérées vont être utile pour d'autres.

Savez-vous que les céréales sont soumises à une bourse interne? Et qui fournit cette bourse? Les pays pauvres qui pourront espérer tirer un peu profit de denrées vendues aux enchères. Ils appauvrissent leur population en exportant les céréales.

Les pays riches qui achètent vont tout faire pour faire baisser les enchères. Ils coursicuitent leur propre production indigène car trop onéreuse. C'est ainsi qu'on tue l'autosuffisance dans nos pays.

Et si un prix fixé ne convient pas aux deux parties, des containers entiers attendent aux ports qui possiblement peuvent être perdus par faute de trouver acquéreurs, la moisissure s'installant dans les containers.

En réduisant la production de viande nous n'allons pas sauver le monde, mais privilégier les circuits courts et des élevages extensifs pourraient drôlement aider. Actuellement cela reste des marchés de niche.

Bah ça dépend où tu te fournis… par chez nous y’a pas de requin donc si tu achètes du local y’a pas de risque … pareil tu as les énormes chalutiers industriels et des pêcheurs à plus petite échelle, qui ne raclent pas le fond …

Tu peux aussi avoir des poissons de ligne

Enfin il y a sûrement des défauts à la pêche mais en consommant local on peut limiter certains dégâts :)

J'en reviens toujours à la Suisse, quel que soit le statut d'une vache, elle a l'obligation de sortir au moins 13 jours sur le mois y compris en hiver. Tous les animaux de ferme ont une obligation de sortie qui est contrôlée.

De toutes façons il manque clairement du courage politique face aux lobbys de l’agro-alimentaire..

Parce qu’ils pourraient produire dans de meilleures conditions et rémunérer correctement les producteurs et toujours être rentables, mais non, le profit le profit le profit avant tout le reste …

A quoi ça sert d’être multimillionnaire si on peut être milliardaire ?

Mais y'à des endroits interdits aux requins sur votre planète pour avancer ça?
Est-ce là même que pour les dauphins?
Bon, au delà c'est très beau de soutenir des gens qui tapent dans l'halieutique pour leur profit.

Ca me fait penser aux agris qui sont fiers de produire pour les usines à compost.

Alors non ,faut pas confondre la pêche artisanale qui consiste en diverses pratiques de pêche à petite échelle, à faible technologie et à faible capital, entreprises par des ménages de pêcheurs individuels avec la pêche industrielle.

Ce serait comme comparer l'agriculture pétrochimique classique avec le maraicher. Même si l'exploitant est ton voisin.

Si ça intéresse du monde l'article complet, je peux l'envoyer. :) c'est du HS du courrier inter sur l'alimentation, hyper interessant.

liquescence carrément intéressée

klavel je t'envoie ça demain :)

liquescence pas d'urgence, t'inquiète

Je n'ai pas participé à la conversation parce que je ne m'y connais clairement pas assez, mais je viens de croiser sur youtube ce reportage Arte qui m'a fait penser à vous ;)
Agriculture et effet de serre | ARTE
https://www.youtube.com/watch?v=V6qTGQe39qA

Voici un sujet qui n'a pas du tout été maîtrisé (les fameuses conséquences des modifications de textes peu travaillées).

La Suisse a voulu imposer à tous ses cultivateurs de bettraves sucrières les semis naturels. Entendez par là qu'auparavant mis à part les semis bio, tous les semis étaient enrobés d'un insecticide.
L'idée fût louable mais..

Le circuit du sucre était bien rôdé. Bien que l'on trouvait au magasin du sucre de canne et autres sucres bien imbibés d'insecticide, la production de sucre suisse suffisait à auto-approvisionner l'ensemble de la consommation CH.

Les agriculteurs sommés de se plier à ces exigences, beaucoup renoncèrent à la culture de bettraves pourtant l'un des pilliers de notre agriculture CH.
Le manque à gagner des récoltes a chuté, puisque le rendement des petites bettraves sans chimique a diminué drastiquement.

Entre 2016 (date de l'entrée en vigueur du décret) et 2022, la surface cultivée de bettraves a diminué de 20%. Qu'a fait l'Etat? Il a eu l'idée brillante d'ouvrir le marché pour compenser la perte de production.
Résultat logique? Les prix se sont donc effondrés!
(Sans oublier les déductions financières faites sur les lots de bettraves "non conformes", trop de terre ou de cailloux ou simplement trop petites).

Pourtant la transformation de la bettrave CH en sucre est un exemple de recyclage:
- la pulpe des bettraves est redistribuée au bétail
- l'eau de lavage des bettraves alimente la centrale hydrique de l'usine pour l'électricité (plus de 50%)
- la terre recupérée des bettraves est séchée et vendue comme compost
- les cailloux retirés des bettraves sont concassés comme engrais (chaux)

Les changements ne sont durables et efficicents que s'ils sont pensés dans une globalité.

Parfois il faut tâtonner et se prendre des murs pour trouver les bonnes solutions, et le niveau Etat n'est pas le plus adapté pour l'expérimentation quelque soit le pays je pense

Peut être (surement même) que l'Etat suisse aurait dû prévoir des mesures pour accompagner les agriculteurs en amont (méthodologie et outils) et prévoir l'interdiction dans plusieurs années de manière progressive.

Les Etat globalement sont souvent sur l'interdiction, le fait de fixer un nouveau cadre légal qui va s'appliquer à tout le monde sans prendre en compte les spécificités locales (j'imagine que toutes les régions de suisse n'ont pas les mêmes contraintes par exemple). C'est pourquoi je pense pour ma part que tendre vers du mieux quelque soit le sujet doit être un savant mélange entre des interventions centralisées côté état mais pas trop restrictives, et des initiatives à niveau pour accompagner, essayer, se tromper, faire autrement, et trouver les solutions qui conviennent à caque contexte local, ce qui permet ensuite de réadapter le cadre légal au besoin.

C'est pour ça que si on en revient à la loi interdire la viande de cheval qui tombe comme ça de nulle part, pour moi ce n'est pas le sujet le plus pertinent