La méthode clinton anderson

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Kenova

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La méthode clinton anderson
Posté le 09/01/2019 à 23h33

Je sais que certains d'entre vous (en particulier qui ont vécu en Amérique) connaissent ce cow-boy australien, mais en France il est relativement inconnu et ses livres/DVD n'ont pas été traduits.
Mon mari et moi l'avons découvert en fouillant Youtube pour trouver des trucs intelligent sur l'éducation d'un poulain. Au début, on était morts de rire et on s'est demandé ce qu'il prenait, et puis au fur et à mesure je dois dire qu'on a fini par bien accrocher et respecter son approche très directe.
Evidemment comme pour tout il y a des choses sur lesquelles on n'accroche pas (débourrer à 2 ans, raser les vibrisses, pour commencer), mais je me suis dit que ça pourrait vous intéresser.
J'ai son livre Clinton Anderson's Downunder Horsemanship et je me propose de vous résumer et traduire ça en parties.
Vous pouvez trouver des videos sur Youtube dans une série où il vient à l'aide de propriétaires de chevaux dépassés par leurs broncos. Alors c'est pas dans la dentelle, je vous le dis tout de suite, si vous comprenez l'anglais vous allez sûrement mourir de rire deux ou trois fois par vidéo parce qu'il a un franc parler assez drôle ("I want your horse to think I'm on crack!" "You can't ride a horse if you're dead.") mais c'est souvent plein de bon sens.

Vous excuserez la traduction à l'arrache, c'est pour vous donner une idée. Pour des raisons également de copyright, c'est reformulé et résumé, sans les illustrations.

C'est parti :



Chap.1 : Comprendre la psychologie du cheval

-Le cheval est une proie, face à un danger il commence par courir, si ce n'est pas possible il se bat. Quand il veut examiner un objet, il utilise une combinaison d'approche/retraite jusqu'à ce qu'il soit assez à l'aise pour atteindre l'objet.
L'homme est un prédateur et a une approche directe.

- Le cerveau du cheval est divisé en deux parties : une pour réfléchir, une pour réagir. De base, la partie réaction ("Cours !!") est beaucoup plus développée que la partie réflexion: le but pour nous est de changer cette proportion, tout en gardant à l'esprit que la partie "réaction" ne va jamais totalement disparaître.

- Le cerveau a aussi deux côtés, droit et gauche, et chaque cheval doit être considéré comme un cheval différent selon le côté. Tout exercice, désensibilisation etc doit être faite des deux côtés, et abordé comme s'il s'agissait d'un cheval "neuf" de chaque côté.

- Il faut être équilibré dans son approche ("dressage"): ni supplier le cheval et le gaver de friandise, ni lui rentrer dedans comme un bourrin. Idéalement, il faudrait toujours être dans un juste milieu parfait entre les deux, mais ce n'est pas toujours possible et il y a des débordements qui doivent entraîner des conséquences : si le cheval se montre irrespectueux, on avance vers plus de fermeté jusqu'à ce que le cheval soit à nouveau concentré et au travail. On adapte l'attitude aux réactions du cheval.

- Le cheval a 4 désirs de base : sécurité, confort, nourriture et stimulation, dans l'ordre. Une fois que ces 4 éléments sont réunis, on peut commencer le dressage. Le cheval apprend à travers le confort et l'inconfort, il faut donc que la bonne réponse à un exercice demandé procure du confort, et inversement. Si le cheval refuse d'essayer de répondre à une commande, commencer par un léger inconfort et accentuer la pression jusqu'à ce qu'il fasse un effort, et récompenser.


Chap 2 :La valeur du respect

- Un cheval respectueux est un cheval volontaire, il répond instantanément aux commandes et apprécie la compagnie de son humain. On veut tous que notre cheval nous aime, et on ne veut pas le contrarier, mais si le cheval ne vous voit pas comme son leader, il ne va pas vous faire confiance. L'amitié sans le respect est dangereuse.

- Si vous ne gagnez pas le respect du cheval, vous perdrez votre temps à essayer de lui apprendre des choses. Pour gagner son respect, il suffit de contrôler ses pieds: en avant, en arrière, à droite, à gauche, et de toujours récompenser même la plus petite tentative de coopération. Vous devez être la jument dominante qui vient manger son foin et fait éparpiller le troupeau dans tous les sens juste en mettant ses oreilles en arrière.

- Le cheval veut un leader, si vous ne prenez pas cette place il le fera et prendra le contrôle. Ce n'est pas pour autant une raison pour être brutal, on cherche du respect, pas de la peur. Vous devez prouver à votre cheval que vous êtes digne et capable d'être le leader. L'idée de créer de l'inconfort pour votre cheval peut vous mettre mal à l'aise, mais votre manque de leadership va créer de l'inconfort pour votre cheval.

- Les réactions du cheval seront légèrement différentes tous les jours. Certains jours, il sera sur l'oeil et prêt à bondir en l'air, un autre jour il trainera les sabots. En fonction, vous ferez les choses différemment : si votre cheval est irrespectueux ce jour-la, passez autant de temps que nécessaire à travailler au sol pour qu'il soit attentif et respectueux, puis continuez en selle. Les chevaux ont des personnalités différentes, certains vont vous tester tous les jours, d'autres non.

- Les chevaux sont d'excellent dresseurs d'humain. On passe beaucoup de temps à se trouver des excuses du genre "je ne peux pas t'accompagner en balade, mon cheval n'aime pas les chevaux inconnus". La réalité, c'est que le cheval a pris le pli de profiter et c'est à vous de décider que ça suffit, et que vous allez faire en sorte, étape par étape, que ça change, en restant constant.

- Les chevaux apprennent rapidement si on fait en sorte que la bonne réponse soit facile et la mauvaise réponse inconfortable. Soyez très clair dans vos réactions : noir ou blanc, pas de zone grise, sous peine de créer de la confusion. Un apprentissage inconsistant et peu clair ne fera que l'embrouiller. Attention à ne pas répéter un ordre dix fois en laissant le cheval vous ignorer, ou à vous arrêter au mauvais moment.

- Plus vous serez clairs dans vos "oui" et "non" et plus le cheval apprendra vite : appliquez vous à faire une grosse différence entre "C'est ça, super !" et "NON, bouge !". Si le cheval ne répond pas correctement à une demande, votre réaction doit être immédiate que ce soit en confort ou inconfort, en particulier quand il s'agit de comportement à risque (cheval mordeur).

- Les chevaux communiquent principalement à travers le langage corporel. Quand vous travaillez avec votre cheval, soyez attentif à votre propre langage non verbal et soyez capable de changer très vite de "ton".

- Il peut être difficile de passer d'une posture "passive" quand le cheval travaille correctement à "affirmée" quand le cheval n'écoute pas. Attention de ne pas tomber dans les extrêmes des deux côtés. Apprenez à ajuster votre langage corporel avec finesse. En marchant de façon "agressive" vers un cheval, vous communiquez "Dégage de mon espace !". Quand le cheval obéit, relaxez vous immédiatement.

- La résistance du cheval à l'apprentissage est normale et souvent liée à son désir de sécurité et de confort. Imaginons une cible de tir divisée en trois zones : le centre est la zone de confort du cheval, le cercle suivant la zone "danger potentiel" et le troisième cercle "zone de danger mortel" où le cheval panique. Notre but est que le cheval étende sa zone de confort, mais confronté à la nouveauté (objet nouveau...), il faut s'attendre à une résistance.

- Chaque fois que vous sortez le cheval de sa zone de confort, laissez le réfléchir avant de le laisser retourner dans sa "zone de sécurité". Si vous laissez le cheval y retourner avant qu'il ait fait un pas dans le bon sens, vous lui apprenez l'inverse de ce que vous voulez et vous finirez par avoir un cheval qui fait une crise cardiaque à chaque pet de lapin. Chaque fois que vous commencez un nouvel exercice, établissez un point de départ qui sera l'étape la plus simple possible pour commencer l'apprentissage. Attention à ne pas viser trop haut sur ce point de départ. Analysez bien votre cheval pour déterminer quel est le meilleur point de départ pour lui. Soyez patient, rappelez vous que la résistance est normale et qu'il est inutile de s'énerver. Récompensez dès qu'il essaie.

- Attention à ne pas pousser votre cheval dans la zone "danger mortel", où il sera trop paniqué pour réfléchir et vous mettra en danger. L'expérience vous apprendra à moduler correctement vos demandes.

- Vous avez des responsabilités : faire des demandes claires et sans nuance, et votre cheval a des responsabilités : vous respecter. Il n'est pas censé tout faire correctement mais il doit essayer de trouver la bonne réponse. Un cheval irrespectueux n'essaiera pas.


Voilà, vous aurez compris que c'est l'introduction pour donner des bases, dans la lignée des autres gars de "horsemanship"

A suivre !

Ecuriessaglini

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Posté le 11/01/2019 à 05h57

poupipou On apprendrait surtout que quand on en arrive là, c'est qu'il y a un manque ou une absence de leadership chez la personne qui interagit.
Un cheval qui réagit comme un cheval, n'est pas forcément naturellement au dessus de nous. C'est d'abord une question d'individus de part et d'autre.
Y a des couples qui ne devraient pas être formés à la base.
Le leadership n'est pas donné à tous et l'enseigner, le transmettre, n'est pas toujours possible en fonction des gens et leurs schémas.
Malheureusement, trop de gens ont compris que ça rapportait plus de vendre un savoir faire que d'expliquer qu'il n est en réalité question que de savoir être.

Poupipou

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Posté le 11/01/2019 à 07h53

ecuriessaglini Je ne comprends pas non plus cette notion de leader. Je ne vois pas trop ce qu'elle apporte si ce n'est a l'homme et... évidemment elle se place ?au dessus? du cheval.

Bacchetti

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Posté le 11/01/2019 à 08h01

ecuriessaglini tout a fait d’accord!
La sensibilité et le langage du cheval n'est pas a la porté de tout le monde.
Je connais des personnes qui élèvent depuis des nombreuses années et qui n'on pas beaucoup d'interaction avec leurs équidés et pourtant le fait de pouvoir les observer en groupe est une chance, normalement cela devrai accélérer la compréhension de leur langage et comportement
A contrario j'ai d'autres exemples de personnes qui sont des simples propriétaires de 2/3 chevaux et en 2/3 ans ils ont instinctivement intégré plein de choses
Je suis persuadé que comme pour les chiens et autres, il y a des personnes qui ne sont pas aptes a être propriétaires d’animaux.

Édité par bacchetti le 11-01-2019 à 08h03



Ecuriessaglini

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Posté le 11/01/2019 à 08h19

poupipou tu confonds leader et dictateur.
Un leader l'est pour les autres, il inspire le respect et est un moteur naturel pour les autres.
Un dictateur se donne lui même son statut, il impose le respect et force les autres à le suivre...
Un leader n'est pas supérieur, c'est juste quelqu'un qu'on a envie de suivre parce qu il dégage quelque chose de sain, structuré , motivant et rassurant. Sûr de ses choix et actes sans être rigide.
Il n'a pas soif de toute puissance.
Tout le monde n'est pas leader dans l'âme.

Édité par ecuriessaglini le 11-01-2019 à 08h22



Poupipou

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Posté le 11/01/2019 à 08h23

ecuriessaglini Non... Je ne confonds pas ! :)
Le leader reste un "meneur" naturel ou pas.
C'est la confiance en soi qui inspire la confiance aux autres effectivement ce n'est pas inné.
Ça n'empêche qu'un cheval peut être dans notre "bulle"...

Ecuriessaglini

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Posté le 11/01/2019 à 08h50

poupipou C'est toi qui parle de ne pas comprendre la notion de leader et parle d'être supérieur, que ça n'apporte rien...
Dans les faits, si tu es un leader naturel, tu inspire le respect donc de toi et de ton espace. Par ailleurs être un leader c'est naturel, sinon ce n'est pas vraiment crédible.

Sonar888

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Posté le 11/01/2019 à 10h45

Le cheval peu bien sûr venir dans notre bulle.... quand on l'y invite et que l'on est sûr qu'il nous respecte entant que leader, et que sur notre demande il sort de notre bulle! Clinton Anderson fait aussi du liberty avec ses chevaux Mindy et Diaz! Ils ont une complicité incroyable! Il le dit lui même, ce sont ses partenaires sur la route !
Certains on un leadership naturel mais ça peut aussi s'apprendre! D'après sa méthode, le leader est celui qui fait bouger l'autre.... Le but étant d'arriver à faire bouger son cheval avec les signes les plus discrets possibles (une posture, un regard,...)
Dans le cas des chevaux qui prennent le dessus, ils se considèrent clairement leader... et c'est dangereux pour les propriétaires ! Oui souvent ils ne comprennent pas le language que le cheval utilise et ne bougent que lorsque le cheval montre des signes plus agressifs (mordre par exemple) au lieux de lire l'attitude. Mais Il n'y a pas de mal à apprendre à devenir leader avec son cheval,!
La méthode est basée sur 3 points et dans cet ordre:
1. Sécurité pour le cavalier ( le cheval ne va pas être désolé de t'avoir marché sur le pied, fait tombé, envoyé à l'hôpital, ta sécurité passe avant celle du cheval)
2. La sécurité du cheval
3. Le cheval doit pouvoir retenir quelque chose de la leçon (une leçon sans relâchement de pression, un cheval stressé ou en panique... n'est pas bénéfique)

Liti33

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Posté le 11/01/2019 à 11h19

Les méthodes sont ce qu'elles sont, des outils... Qu'il faut lire, comprendre, assimiler et appliquer..... Ce qui est rarement le cas au final....
La Cense/Andy Booth, il y a maintenant une grosse partie sur l'éthologie la vraie... Mais euh clairement les gens ça les fait ch.... de lire "comportement et postures", alors on applique bêtement le désengagé/hanches/epaules/reculer, sans apprendre la notion d'apprentissage, de timing, etc.... J'ai aussi les anciens ouvrage de la Cense à l'époque où ils proposaient la méthode Parelli, on y parlait de notions un peu érronées il est vrai MAIS on parlait de savoir ètre, sourire, se decontracter, etc.... Où est-ce que c'est passé ça? Les gens ne veulent pas apprendre ça, ça saoule ;)....
Concernant Clinton, je "n'aime pas", trop commercial, trop showyyy, trop... américain quoi (oui je sais il est Australien), mais ça fait un bail que je connais, une dizaine d'année, car un gars de mon écurie était super fan du coup histoire de me cultiver je suis allée voir. Il a le mérite de rééduquer des carnes, c'est surement pas donné à tout le monde ceci dit, et oui, il y a de bonnes idées d'exos, mais je trouve ça hyper dur, sec, voire violent en effet... pas hyper joli à voir.... Mais ça reste du Parelli sinon.

Liti33

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Posté le 11/01/2019 à 12h00

Et pour ma part je travaille avec ce type de méthode, et mon cheval n'est ni abruti, ni affolé, car si on lit bien on y parle de respect du cheval et de sa personnalité... Mon enseignant, (formé à la Cense puis chez Andy Booth, formateur Andy Booth), me dit toujours justement d'encourager mon mérens à être vivant, bouger ses pieds, il faut lui proposer des choses ludiques, qu'il s'amuse, etc.... donc non, on annihile pas le cerveau des chevaux...
Avec lui quand on passe ses savoirs, on est invité à lire justement, à s'informer, à s'instruire, en paralèlle, car il ne suffit pas de savoir manier un licol en corde pour ètre un horseman... ça a peut-ètre été vrai à un moment, mais tout ça ça évolue... Comme dirait Andy, "ce que j'enseigne maintenant ça sera peut-ètre obsolète dans dix ans"...

Sonar888

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Posté le 11/01/2019 à 12h15

liti33 je suis d'accord avec toi! C'est toujours bien de voir ce que font les autres et de s'instruire ! Je te rassure lui aussi a toute une partie "philosophie" avant de passer à la pratique... Il ne promets pas des chevaux parfaits, qui n'auront plus jamais peur de rien, il offre des outils, differents exercices qui permettent de gérer le cheval en toute circonstances, d'avoir "les bonnes réponses" face à des situations.... Et non, ses chevaux ne sont pas lobotomiseés

Couagga

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Posté le 14/01/2019 à 14h17

Cela fait bien longtemps que je me suis intéressée aux chuchoteurs, et bien avant qu'ils ne soient populaires en France je m'intéressai à l'éthologie humaine et non humaine et à la communication inter-espèces.
Je ne trouve pas que La Cense et Cie soient en phase avec l'éthologie. Il y a quelques indices mais globablement on reste toujours sur une approche d'apprentissage très basique (le béhoviorisme) et un formatage de l'animal. A travers ces méthodes c'est toujours une recherche d'obéissance par renoncement qui est visé.

Pour moi, ce qui prime, c'est les moyens et non la fin. Or dans ces méthodes, du moment que "ça marche", c'est validé. L'apparence prime et peu importe les effets sous-jacents, physiques ou psychologiques.

Or un apprentissage obtenu par consentement, enthousiasme, curiosité dans un contexte serein, bienveillant et valorisant développe chez celui qui apprend un état comportemental et relationnel bien plus positif, que tout ce qui peut être obtenu par renoncement ou évitement.
Positif car c'est un apprentissage plus stable, plus ancré, avec du sens donc transposable spontanément.

Un apprentissage par renoncement ne participe pas à la confiance. Obéir ce n'est pas avoir confiance. Et cette obéissance par renoncement ne tient plus lorsque le cheval est confronté à une situation supérieure en stress ou désagrément. Tant qu'un apprentissage fait référence à des notions de confort/inconfort c'est la recherche du renoncement.
L'intelligence animal n'est pas un bouton on/off, un rapport binaire avec une ligne blanche où il y aurait d'un côté ce qui est agréable et de l'autre ce qui est désagréable. Lorsqu'on provoque une situation désagréable pour obtenir un renoncement, il ne faut pas se faire d'illusion, dans la mémoire du cheval, nous sommes associé à l'apparition de ces désagréments. Nous faisons partie du problème et le cheval se débrouille seul pour en sortir. Pour ma part, je n'appelle pas ça de la coopération, de la collaboration ou de la confiance.

Il existe d'autres façons de faire. Mais elles exigent plus de temps, plus de patience, plus d'humilité, plus de tact, et tout autant de rigueur. Les résultats sont souvent bien plus long à obtenir en apparence, mais ce qui est mis en oeuvre relève véritablement de la confiance et de la coopération, est transposable et provoque de retours positifs au delà de ce qu'on peut attendre. On peut vraiment parler de partenariat.

Liti33

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Posté le 15/01/2019 à 13h23


Citation :
Pour moi, ce qui prime, c'est les moyens et non la fin. Or dans ces méthodes, du moment que "ça marche", c'est validé. L'apparence prime et peu importe les effets sous-jacents, physiques ou psychologiques.

Totalement pas d'accord. Je suis en plein dans le cursus Andy Booth, et clairement l'apparence on s'en fout, c'est pourquoi et comment on fait qui prime. Je bosse avec quelqu'un qui été formé à la Cense puis par Andy Booth lui-même, et il travaille toujours avec lui d'ailleurs. J'ai un cheval joueur mais qui a tendance à s'éteindre si on ne respecte pas son mental ou son physique, et clairement depuis que je prend cours, ce n'est plus du tout le cas...
J'ai passé une heure sur la théorie d'ailleurs en passant mes savoirs, j'en ai chi....! Ethologie pure, les trois ou quatre premiers chapitres de "comportements et postures", d'Hélène Roche.... Donc dire que ce n'est pas basé sur l'éthologie pure, bah là non plus je suis pas ok. Alors oui, comparé aux travaux d'éthologie, c'est surement édulcoré hein, (sinon reconnaissons que ça serait vite chiant!). Mais non, on ne fait pas que désengager les hanches ou cercler bêtement pendant une heure...

Sonar888

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Posté le 16/01/2019 à 21h28

[quote=couagga j=14/01/2019 h=14h17]

Voilà, je suis sur mon PC et je prends le temps de te répndre car ton message m'intéresse et en même temps m'intrigue? je suis d'accord avec toi sur certains points, mais d'autres....

Cela fait bien longtemps que je me suis intéressée aux chuchoteurs, et bien avant qu'ils ne soient populaires en France je m'intéressai à l'éthologie humaine et non humaine et à la communication inter-espèces.

Alors tout d'abord Clinton Anderson ne se définit pas comme un chuchoteur mais comme un entraineur. Personnellement j'ai un peu du mal avec la notion de "chuchoteur" qui est très vague et englobe pleins de choses et de notions.... Parce que si on se base sur le film "L'homme qui murmurrait à l'oreilles des chevaux" bah...bof quoi! La méthode montrée est très cow-boy si je me souviens bien...

Je ne trouve pas que La Cense et Cie soient en phase avec l'éthologie. Il y a quelques indices mais globablement on reste toujours sur une approche d'apprentissage très basique (le béhoviorisme) et un formatage de l'animal. A travers ces méthodes c'est toujours une recherche d'obéissance par renoncement qui est visé.

Le behaviourisme n'est pour moi pas une manière de formater l'animal.... Je ne vois pas bien ce que tu reproches à ce type d'apprentissage...
Petit exemple: un cheval qui répond à la jambe du cavalier => behaviourisme
Un cheval qui panique, tire au renard et qui cède à la pression du licol au lieu de continuer de tirer et qui ainsi ne se fracture PAS le cou => bahaviourisme
Un cheval à qui on a appris à ne pas tirer pour se dégager lorsque sa jambe est coincée dans des rênes ou autre => behaviourisme
Mais pour atteindre ce genre de réponses, le cheval doit d'abord trouver, chercher et tester plusieurs réponses (lors de l'apprentissage) avant de trouver la réponse qui lui offre du confort... Lors de l'apprentissage on est pas dans du behaviourisme il me semble...

[b]Pour moi, ce qui prime, c'est les moyens et non la fin. Or dans ces méthodes, du moment que "ça marche", c'est validé. L'apparence prime et peu importe les effets sous-jacents, physiques ou psychologiques.

Or un apprentissage obtenu par consentement, enthousiasme, curiosité dans un contexte serein, bienveillant et valorisant développe chez celui qui apprend un état comportemental et relationnel bien plus positif, que tout ce qui peut être obtenu par renoncement ou évitement.
Positif car c'est un apprentissage plus stable, plus ancré, avec du sens donc transposable spontanément.[/b]

Das sa méthode, Clinton Anderson parle beaucoup de la notion de mettre son cheval face à la réussite au lieu de l'échec, sa méthode, ce n'est pas seulement les exercices dans le rond de longe et de la désensibilisation qui ne sont que la base. Il dit aussi que une fois une base acquise, il faut sortir avec son cheval et lui montrer des nouvelles choses, piquer sa curiosité.

En fait dans ce passage tu utilise, à mon goût, d'autres mots pour décrire un même résultat... Pourrais-tu donner un exemple plus concret ou le cheval "consent" au lieu de "renoncer". Est ce que l'un n'implque pas toujours l'autre?

Un apprentissage par renoncement ne participe pas à la confiance. Obéir ce n'est pas avoir confiance. Et cette obéissance par renoncement ne tient plus lorsque le cheval est confronté à une situation supérieure en stress ou désagrément. Tant qu'un apprentissage fait référence à des notions de confort/inconfort c'est la recherche du renoncement.

D'après CA (oui encore lui!) la confiance est un résultat direct du respect. C'est à dire qu'à partir du moment ou tu gagnes le respect de ton cheval, c'est à dire qu'il te perçoit en temps que leader, tu gagneras automatiquement sa confiance.
La confiance du cheval est un peu différente de celle de l'homme. Le cheval choisit son leader dans le troupeaux comme son cheval de référence en cas de danger? C'est cette jument qui va donner le signe qu'il faut commencer à courir en cas de danger et dans quelle direction... Quand le cheval nous perçoit comme leader, il va lire notre language corporel et s'y copier.
Mais de nouveau, j'aimerais que tu me donnes un exemple un peu plus concret....

L'intelligence animal n'est pas un bouton on/off, un rapport binaire avec une ligne blanche où il y aurait d'un côté ce qui est agréable et de l'autre ce qui est désagréable. Lorsqu'on provoque une situation désagréable pour obtenir un renoncement, il ne faut pas se faire d'illusion, dans la mémoire du cheval, nous sommes associé à l'apparition de ces désagréments. Nous faisons partie du problème et le cheval se débrouille seul pour en sortir. Pour ma part, je n'appelle pas ça de la coopération, de la collaboration ou de la confiance.

Ok prennons un exemple de désensibilisation: mon cheval a peur de l'eau, ne veut pas se baigner dans un lac.
Tout d'abord, mettre le cheval face à la réussite: ne pas s'attaquer à ce problème dès la sortie du box mais après que le cheval ait travaillé, transpiré... Pouvoir aller jouer dans l'eau va alors lui sembler bien plus tentant. Utiliser la méthode approche/retrait (car non, CA ne se base pas que sur du confort/incofort)
Utiliser un de ses exercices "sending exercise" pour "longe" le cheval entre nous et l'eau en se rapprochant de plus en plus. Si ke cheval decide de renifler, regarder, sentir l'ea, lui foutre le paix. Automatiquement le cheval va mettre un pied dans l'eau, puis u fur et à mesure un deuxième, etc.
Une fois qu'il marche dans l'eau, utiliser la notion confort/inconfort: Travail à dix mètres de l'eau:repos et confort dans l'eau.

Il existe d'autres façons de faire. Mais elles exigent plus de temps, plus de patience, plus d'humilité, plus de tact, et tout autant de rigueur. Les résultats sont souvent bien plus long à obtenir en apparence, mais ce qui est mis en oeuvre relève véritablement de la confiance et de la coopération, est transposable et provoque de retours positifs au delà de ce qu'on peut attendre. On peut vraiment parler de partenariat.

Un exemple concret?
Comme j'ai put le dire avant, la méthode ne garantit pas un cheval zen en toutes circonstances mais offre des exercices qui permettent de garder le controle (et donc de garrantir notre sécurité et celle du cheval) en toutes circonstances! Des exercises transposables à différentes situations.

Voilà, voilà.... J'espère que ceci éclaire certains points

(PS: ne le prend surtout pas comme une attaque, je suis curieuse ton approche )

Couagga

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La méthode clinton anderson
Posté le 16/01/2019 à 23h01

Pas de souci, je ne le prends pas mal du tout, au contraire, je trouve intéressant d'en discuter.


sonar888 a écrit le 11/01/2019 à 10h45:
D'après sa méthode, le leader est celui qui fait bouger l'autre....



c'est une définition en contradiction avec celle de l'éthologie.
En éthologie, c'est le dominant qui fait bouger l'autre. Le leader étant celui qui a des initiatives intéressantes. Il se fait repérer par les autres à cause de ça. Mais si le leader n'est pas également dominant, il se fera chiper ses bonnes idées. Etre juste un leader n'est donc pas forcément un bon plan.

Mais leader ça sonne mieux aux oreilles des clients, c'est plus flatteur que "dominant", mot emprunt de beaucoup de subjectivité (agressivité, brutalité, soumission, etc etc...).
Après si on considère ces mots dans leur sens éthologique en se débarrassant des projections anthropomorphiques, il n'y a plus de problème. Ces mots là ainsi que les mots "hiérarchie", "ordre", "dominé", "opportuniste", etc etc...

les chuchoteurs existaient bien avant le film qui les a fait découvrir au grand public.

Behaviorisme. ( Pas de "ou" mais un "o" ) ce n'est pas ce que tu cites, c'est l'emploi des renforcements positifs et négatifs. La carotte et le bâton pour dire les choses de façon caricaturale . c'est du conditionnement primaire.
On peut avoir un cheval qui cède à la pression en lui apprenant autrement qu'avec des renforcements négatifs. Chez les chuchoteurs on parle de confort/inconfort pour demander et obtenir quelque chose.
Conditionnement primaire.
On sait très bien que les chuchoteurs (même lorsqu'ils veulent se faire appeler autrement parce que ça ne fait pas sérieux) sont des behavioristes. Je n'en ai jamais vu un procéder autrement que par ces renforcements. C'est leur mode d'apprentissage, codifié avec d'autres termes mais c'est bien ce principe.

Si tu étudies un peu les différents types d'apprentissage, tu en verras les différences fondamentales. Le behaviorisme est un type parmi d'autres, avec ses avantages et ses inconvénients. A titre personnel, ce n'est pas ce que je préfère, ça ne me rapproche pas de ma philosophie du cheval et de l'équitation. Je me retrouve bien mieux dans d'autres types d'apprentissage que je privilégie. Mais je répète afin qu'il n'y ait pas de malentendu, chaque façon de faire à ses avantages et ses inconvénients. Je préfère faire réfléchir que faire obéir. je préfère m'adresser aux capacités de raisonnements et pas aux conditionnements. Je préfère développer les capacités de propositions que l'obéissance doigt-sur-la-couture, je préfère avoir un cheval qui exprime toutes ses émotions en faisant attention à moi qu'un cheval formaté.


La confiance ne repose par sur l'obtention de l'obéissance. or, le fameux "respect" ce n'est que de l'obéissance. Un cheval qui bouscule n'est pas une cheval irrespectueux, c'est juste un cheval qui manque d'éducation. Mais là encore, le mot "éducation" n'est pas bien vécu, on préfère avoir un cheval qui "respecte". Mais que "respecte-il" en fait si ce n'est que les règles auxquelles on le soumet. ce n'est donc pas un respect mais de l'obéissance.

Dans mon boulot, je respecte mon chef mais il n'a pas obligatoirement ma confiance. Je respecte sa position hiérarchique, je réponds à ses demandes mais le jour où ses demandes dépassent ma zone de responsabilité ou ma morale au delà de ce que je peux supporte, je ruerais dans les brancards. Le respect que j'ai pour lui a donc des limites.

Le cheval obéissant et éduqué, que les chuchoteurs appellent "respectueux"(par soucis purement marketing) lui aussi à ses limites de tolérance.

Un cheval obéissant, éduqué ET confiant ira plus loin et surtout, il n'agira pas en solo face à une situation extrême mais se tournera vers son partenaire de confiance pour trouver une solution alors que plus aucune règle apprise ne lui en apportera.

Le cognitivisme, le socio-cognitivisme, le constructivisme, l'imitation, l'éducation positive sont autant de voies d'apprentissage qui n'ont pas recours au renforcement négatif.
Point n'est besoin de créer obligatoirement un inconfort pour obtenir une réponse comportementale.

Trouver un exemple … c'est simple, imagine que tu t'adresse à un enfant de 1M70 de haut pesant 500 kg et venant d'une autre planète, ne parlant pas la même langue que toi, ne connaissant rien de ton monde, de ta culture. Un enfant loup en quelque sorte ! Et que tu veuilles lui apprendre à manger à table en société !
Tu ne vas pas lui tapoter dessus pour le mettre dans l'inconfort, ni l'obliger à courir jusqu'à ce qu'il éprouve le besoin de s'assoir à table par renoncement

Tu vas déjà adopter des postures, des gestes, une voix pour lui signifier tes bonnes intentions, puis lui montrer les choses, lever ses peurs en lui apportant la preuve de l'inoffensivité des choses et de l'intérêt qu'il peut y avoir à t'écouter, te suivre, faire ce que préconises… Il faut juste être sociable, avenant, clair, calme et sûr de soi avec bienveillance.

Il faut s'adresser au cerveau et pas aux pieds du cheval. A tout son cerveau, pas des parties imaginaires avec des étiquettes de personnalité pour classer les individus. Il faut apprendre à se connaitre comme on le fait d'une personne qu'on rencontre un jour et avec laquelle on sympathise. Oui, je vais decider des choses pour mon cheval à sa place mais je passe un contrat de confiance et chaque partie signataire doit en retirer des vrais bénéfices en rapport avec ses aspirations personnelles.

Non, je n'épuiserai pas un cheval avant de le faire aller dans l'eau dont il a peur. C'est hypocrite et le cheval n'apprend pas à traiter sa peur ni a me faire confiance dans une situation qui l'effraie.
Je reste le temps qu'il faut pour le laisser comprendre, voir, s'apaiser. je le rassure, je demande peu d'effort, je montre l'exemple, je n'avance pas plus vite dans mes demandes que ce dont il est capable pour justement toujours éviter qu'il vive un sentiment d'inconfort. Si ça doit prendre 3 heures dans le calme, ça prend 3 heures. Je ne considère pas que décomposer l'approche en X jours de travail est un jeu de perdant/gagnant. Je ne considère pas que trouver des alternatives, des compromis pour se rapprocher progressivement de l'objectif soient une défaite pour mon statut d'humain décideur.

Non un cheval ne va pas mettre automatiquement un pied dans l'eau parce qu'il aura réussi à la sentir. ça dépend des chevaux. Bref, on peut passer par un pas à pas, centimètre par centimètre en laissant au cheval à chaque fois le temps dont il a besoin pour rester dans la décontraction. On peut considérer que l'objectif du jour n'est pas d'aller dans l'eau mais juste de réduire la distance entre le cheval et elle. Histoire de préserver un contexte serein et acquérir un statut de leader par exemple.

Il existe encore d'autres modes d'apprentissage, utilisé aussi couramment par tout le monde, sans même que ce ne soit conscient. Comme le finalisme ou même le conditionnement pavlovien.

Je répète un peu mais ça me semble important pour justement que ma position ne soit pas mal interprétée : chaque voie a ses avantages, ses inconvénients, est plus intéressante pour telle ou telle chose dans telle ou telle situation. Tout dépend de ce qu'on cherche, ce qui nous convient. Pour moi, ce qui importe c'est de comprendre les enjeux psychologiques ou pédagoqiques de chaque.

Couagga

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La méthode clinton anderson
Posté le 16/01/2019 à 23h20


liti33 a écrit le 15/01/2019 à 13h23:
Ethologie pure, les trois ou quatre premiers chapitres de "comportements et postures", d'Hélène Roche.... Donc dire que ce n'est pas basé sur l'éthologie pure, bah là non plus je suis pas ok. Alors oui, comparé aux travaux d'éthologie, c'est surement édulcoré hein, (sinon reconnaissons que ça serait vite chiant!). Mais non, on ne fait pas que désengager les hanches ou cercler bêtement pendant une heure...


C'est pour ça que j'ai dit qu'il y avait des indices mais qu'on n'était pas encore dans l'éthologie. La contribution de vrais éthologues est récente par rapport à l'arrivée des chuchoteurs. Je m'en réjouie.

Je ne trouve pas que l'éthologie pure soit chiante, au contraire. C'est incroyablement enrichissant, on est dans la connaissance profonde du mécanisme des comportements, avec toutes ses racines. C'est du coup hyper éclairant sur l'espèce, ça permet de se débarrasser de toutes les projections anthropomorphiques ou personnels, et donc de prendre des décisions ou d'avoir des réactions bien plus en phase avec la nature de l'animal. D'autant plus en s'intéressant à l'éthologie d'espèce différente et encore plus avec l'éthologie humaine. Bien connaitre les schémas comportementaux de sa propre espèce c'est utile pour travailler sur soi. Son approche au pré par exemple… pour ceux qui ont du mal à attraper leurs chevaux.

Ou pourquoi la montée en van peut être problématique, ou les réactions des chevaux trop en box, pas assez avec les autres, pourquoi ce qui peut apparaitre comme de l'enthousiasme à sauter des obstacles n'est pas toujours aussi véritable, en quoi le saut est un apprentissage contre nature, etc etc etc... Très enrichissant. Et à partir de ça, éthologie humaine, éthologie équine, voir quelles sont les meilleures stratégies pour ne pas entrer en conflit, se faire comprendre et emporter l'adhésion du cheval.
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