manu6601
d'abord une réponse un peu globale concernant les effets de rênes. Ils sont précis, nécessitent un juste dosage et aussi que la rêne opposée à l'action doit également être maitrisée. Car si le cadre des aides est défaillant, il est sûre que l'effet escompté ne sera pas celui obtenu.
Je trouve toujours très délicat de rester sur des descriptions purement écrites de ce genre de techniques intimement liées au tact, au ressenti de tout ce que cela entraine dans le dialogue cheval/cavalier. Mais en parler c'est peut-être aussi "dégrossir" le terrain
Je crois pouvoir dire aussi que parmi les grandes batailles que la totalité des cavaliers livrent contre eux-mêmes il y a cette foutue main intérieure qui a tendance à trop faire (main qui recule) et cette foutue main extérieure qui a tendance à abandonner sa place (main qui avance). Ce qui entraine une majeure partie des problèmes d'équilibre latéral, de direction, de précision des tracés et de bonne relation avec la bouche du cheval. Non pas que la main fait cela à elle seule mais plutôt que ces approximations ou incohérences anéantissent en partie le travail conduit sur le reste du cheval.
Ces mains "réceptrices et régulatrices" c'est un peu comme les deux dernières cartes posées au sommet d'un chateau de cartes. il n'y en a que deux, elles arrivent en dernier mais elles peuvent tout mettre par terre !
Concernant ce problème d'épaule gauche qui charge, la correction doit être effectuée par la jambe gauche. Même à main droite. Et si le cheval dérape à droite au report de poids (il est à main gauche n'est-ce pas ?), ça peut être du fait que la rêne extérieure ne joue pas son rôle de guide.
C'est pour cela que tout correction d'asymétrie doit d'abord commencer par un équilibre de contact sur les 2 rênes et que le cavalier doit veiller à conserver cette égalité sinon, la correction n'aura pas d'effet.
La correction s'effectue donc par la jambe gauche qui reste impérativement à la sangle et agit par touchette pour inviter le cheval au report de poids.
A noter que le cheval étant inviter à mettre à l'effort son épaule faible, il ne sera pas forcément en mesure de tenir ça longtemps au début. c'est un peu comme si un droitier apprenait à écrire de la main gauche... Donc il faut se montrer patient et accompagner le cheval avec bienveillance dans cette rééducation qui demande du temps pour se stabiliser.
Au cas où, en dernier recours, par une action très brève et sans répétition abusive, un 4ème effet de rêne peut être utile pour affirmer cette correction, en l'occurrence, à main gauche mais le travail de fond reste à la charge de la jambe gauche sur un contact équitablement rétabli sur les deux mains.