Je vous met quelques idées directrices de la formation comme vous êtes plusieurs à avoir demandé
Dans l'idéal toujours débuter les séances par du travail à la longe pour permettre au cheval d'échauffer ses muscles sans le poids du cavalier.
Il faut éloigner les épaules du cheval, qu'il tende sa longe.
Faire beaucoup de transitions. Ne pas rester sur un cercle alterner avec beaucoup de lignes droites, marcher avec le cheval (et même courir au trot)
Les flexions à pied = cessions de mâchoire tête haute, dans tous les sens (le cheval fixe sa tête quelques secondes avec uniquement la bouche qui bouge)
Une flexion réussie = cheval qui donne la bouche et quand on relâche il reste dans la position quelques secondes et en ressort doucement (sinon c'est qu'on le tenait dans la position)
Les flexions permettent de lire le cheval : résistances etc
Extension d'encolure : droit ou dans le pli, action/réaction, pas trop basse, nuque à hauteur du garrot/crinière à l'horizontale
Cession de nuque : il faut TOUJOURS être capable de sortir de la cession de nuque en une seconde vers l’extension d'encolure complète.
Le travail à l'épaule permet d'acquérir de la présence auprès du cheval + développe la flexibilité, le sens du placement et la complicité et entraîne le cavalier à être capable de tout faire dans 2 positions opposées (à chaque main)
La main de la rêne extérieur est au niveau du bas de l'épaule intérieure (permet de contrôler les épaules en plus de l'encolure)
Travail monté :
Depuis l'arrêt, quand on reprend ses rênes le cheval ne doit pas pas partir en avant seul ni bouger
Tourner rêne d'appui : prendre la même position que le cheval = regarder du même côté que le cheval (extérieur) et poids du corps dans la direction où l'on tourne (intérieur)
EED : bien anticiper avec le poids du corps avant même de sortir les épaules
Alterner EED et volte pour travailler l'entrée et la sortie de l'EED (idem pour le travers)
Le cercle en contre pli permet de ralentir fortement le rythme et au pas cela peut amener le pas d'école
Alterner cercle en contre pli et enchaîner avec cercle dans le même pli mais interne : favorise l'étirement et donc l'extension d'encolure
Quel que soit l'exercice : jambe intérieure à la sangle et jambe extérieure légèrement reculée
Après le travail de 2 pistes, toujours bien vérifier que l'on peut remettre complètement droit après
Garder les coudes au corps : on ne peut alors avoir des actions que vers le haut ou latérales mais pas tirer !
Dans le 2 pistes mieux vaut avancer et croiser moins plutôt que de croiser beaucoup en n'avançant pas
Idées générales et citations :
« La position précède l'action » : plier avant de tourner sinon le cheval risque de se coucher et de ne pas vraiment se plier.
« Le cheval ne doit pas se sentir freiné par la main, il doit se sentir conduit »
« Pour être délicat, il faut déjà être clair »
« Tout ce qu'on fait et qui n'a pas d'effet est néfaste »
On doit pouvoir avoir toutes les attitudes. On commence par ce qui manque le plus au cheval :
si le cheval s'appuie et court : relèvement de l'encolure, tourner en rêne d'appui puis extension
si le cheval renverse son encolure : extension d'encolure en premier et ensuite relèvement de l'encolure
Cheval qui s'encapuchonne : remonter l'encolure et ouvrir la nuque avec demi arrêt, le cheval doit se tenir sans s'appuyer sur la main
Il faut toujours varier les attitudes ! Si on ne travaille qu'en extension on finit avec un cheval qui tire et sur les épaules !
« Un cheval qui travaille bien cherche le mors et la main. »
« Les bons procédés sont faciles pour le cheval et difficiles pour le cavalier »
« Les chevaux ont besoin de choses claires. Ne pas confondre délicatesse et indécision »
« Reprendre les rênes c'est déjà travailler »
« Monter les mains est un moyen et pas un but » : l'objectif est le travail en descente de mains
« Une tension égale des 2 rênes est l'idéal vers lequel on doit tendre en permanence »
Cession de mâchoire différent de mâchouiller : le cheval déglutit et joue avec son mors
On commence le travail par le côté difficile, puis le côté facile et on revient sur le côté difficile.
Les doigts doivent être vivants sur les rênes, pas fermés ni ouverts → main vivante
Toujours nuque le point le plus haut.
« C'est une discipline et un art, pas un sport. Si c'est un sport c'est que le cavalier travaille mal »
Un cheval bien dressé peut être monté par un enfant sans force … c'est l'opposé du dressage moderne tout en force (et grands cavaliers internationaux qui font de la musculation …)
La cession de mâchoire est idéale pour retrouver l'attention du cheval lorsqu'il est distrait.
Ne pas confondre impulsion et précipitation. Il faut toujours rechercher les meilleures allures du cheval.
Il n'y a qu'avec un rythme lent que le cheval peut se décontracter et à la fois s'employer et faire des foulées amples.
« On ne badine pas avec l'impulsion »
Décontraction = mise en jeu de l'énergie uniquement utile au mouvement.
Etude très intéressante :
La dorsiflexion du cheval n'est de l'ordre que de 0,8 à 3,8mm donc l'idée que le dos « se creuse » est fausse
--> chez TOUS les chevaux : quand l'encolure monte, le garrot monte et quand l'encolure descend le garrot descend
--> l'extension d'encolure ne fait donc pas remonter le garrot …
--> le relèvement de l'encolure est donc utile et même indispensable, il permet également de reporter du poids sur l'arrière et de remonter la cage thoracique.
L'incurvation est un mythe …
La capacité de flexion du dos est quasi nulle. De plus le mouvement est permis par des ondulations de la colone vertébrale en permanence : si plus d'ondulation, le cheval ne bouge plus donc l'inflexion uniquement d'un côté signifierai un dos qui ne fonctionne plus donc impossible !
Le réseau locomoteur du garrot dirige celui du rein. L'information vient d'abord aux antérieurs : les épaules décident de la locomotion et les postérieurs suivent. (Andrew McLean, Dr en neurosciences en Australie)
Le cheval tend ses rênes en ouvrant la nuque et en avançant le bout du nez et non pas en fermant la nuque.
Si le cheval cède dans sa nuque avant de tendre ses rênes, il passe derrière la main et éventuellement derrière les jambes
--> expérience des « rênes rigides » du Général L'Hotte
La mise en main ne doit donc en aucun cas commencer par la flexion de la nuque et ne doit jamais être à l'initiative du cheval.
Le cheval cède d'abord en détachant le maxillaire inférieure = cession de mâchoire (le cheval goûte son mors) sans fléchir la nuque.
--> le préalable à la mise en main est donc la cession de mâchoire et non pas la flexion de la nuque d'où le fait de ne pas utiliser de muserolle serrée !
« La légèreté n'est pas le refus de se tendre et de s'employer mais la moelleuse disponibilité de la mâchoire inférieure, dans toutes les attitudes y compris l'extension d'encolure. Dans ces conditions, tension, activité et légèreté ne sont pas incompatibles, bien au contraire, elles se valorisent mutuellement »
Tout l'avant main du cheval est relié à la langue. Des pressions sur la langue ou les barres sont douloureuses et traumatisantes physiquement et psychiquement, elles sont donc à exclure.
« Le cavalier doit avant tout se préoccuper de mobiliser la mâchoire et la langue, c'est un gage de décontraction, d'attention et d'aimable soumission et donc de confiance ».
Les mains basses sont à exclure :
agissent vers l'arrière, directement sur la langue et les barres
provoquent douleurs, contractions et défenses
résultats : le cheval fléchit la nuque et abaisse la tête + une muserolle serrée étouffera toute protestation du cheval …
La descente de main est un objectif valable mais à rejeter en tant que moyen.
Plus la nuque est fléchie, plus l'encolure se trouve raccourcie et donc sa flexibilité se trouve réduite et une nuque fléchie à outrance entraîne une compression extrême et douloureuse de la parotide interne.
Lors d'une flexion trop prononcée, les processus paracondylaris viennent buter contre la 1ère vertèbre cervicale, ce qui interdit la flexion latérale + ligaments supérieurs en étirement extrême donc délétère à terme.
Objectif = le ramener = mise en main complète
--> relèvement de l'encolure + cession de mâchoire + flexion de la nuque
Le cheval doit pouvoir sortir du ramener à tout moment par une extension d'encolure complète.
Les principaux problèmes de la mise en main :
le cheval qui pèse = met du poids en baissant la tête
--> relèvement de l'encolure ++ avec demi arrêts
le cheval qui tire = entraîne le main en avant nuque ouverte
--> relèvement de l'encolure et ployer
le cheval au dessus de la main
--> action/réaction pour obtenir l'extension d'encolure
le cheval qui s'encapuchonne en pensant
--> ouvrir la nuque, demi arrêt +++ pour obtenir un contact léger puis extension d'encolure
le cheval qui s'encapuchonne et se met en arrière de la main
--> ouvrir la nuque, contact ferme puis action/réaction
Voilà