Incendie a rouen

listoire : bah peut être que dans 10ans on se rendra compte que les taux de cancer explose autour de la base aerienne... Je ne le souhaite pas mais on ne sait pas.
Quand on voit le nuage et la suie de Rouen je peux comprendre qu'on est du mal à entendre le "c'est toxique mais pas trop" car visuellement c'est pas rien.

Encore une fois je ne crie pas au complot, comme la très bien expliquer ilovehorses je questionne un traitement médiatique et politique d une catastrophe produite sur un site Seveso. On ne peut pas minimiser une telle catastrophe, pour moi le principe de précaution doit être maximum.
En effet je pense que si chichi était décédé à un autre moment, le traitement aurait été tout autre (avec le travers des interviews qui se contredisent ça c'est clair) .

Pour la personne qui a conseillé à sa fille de plus boire l eau du robinet, elle l'a posté avant que les photos d eau noire circule sur tweeter. C'est une maman qui essaye de protéger sa fille face un danger présent ou non. En l'absence de certitude j aurais fait pareil.

Et oui il y a une méfiance des citoyens lambda. Cette méfiance s'accentue au fil des crises sanitaires et écologiques.

Et je partage l avis qu'en l'absence d infos claire et argumentée, les gens se rabattent sur les réseaux sociaux, ou tout le monde dit n importe quoi et cela maintient la peur et le flou.

sakamain Il y a une activité aérienne régulière sur site depuis 1911, et certaines base sont plus vieilles et les aéroports civils ont aussi bien plus de trafic. Et pourtant pas plus de problèmes qu'ailleurs.

Bonsoir

Pour moi, la priorité est:
- de nettoyer toutes zones souillées par la suie. Pour éviter une contamination des nappes, avec les pluies attendues, c'est LA PRIORITÉ.
Mais il faut y mettre les moyens humains et financiers.... Sur au moins 40 communes...Centimètre par centimètre...


Déjà, si l'état fait cela, déjà c'est un grand minimum.

tootsienomade NON il ne faut pas que des moyens! Il faut mesurer l'ENSEMBLE des conséquences de chaque action.

En fait voila un autre problème.... qui rejoint celui dont je parlais plus haut. Chacun voit dans la crise ce qui le concerne directement et ce qui lui est visible mais ne se rend pas compte de tout ce que cela peut impliquer.

Evidemment qu'il fait nettoyer mais pas n'importe comment. Les stations d'épuration doivent déjà traiter les eaux de l'extinction. Elles ne peuvent pas tout assumer. Il faut également gérer les exutoires des eaux de ruissellement ....

Ensuite on ne va pas nettoyer TOUT pour le plaisir de nettoyer,il faut faire des analyses et attendre les retour pour décider de la méthode de traitement et de nettoyage, ce n'est pas instantané.

Oui enfin bon.... quand on lit le plan d'action d'urgence en cas d'accidents... On suppose que l'étude des risques et du nettoyage en cas d'accident est déjà évalué, et ce pour chaque produit stocké et manipulé dans une entreprise.

Sinon c'est construire un site en commençant par le toit.

Et si l'eau n'est pas encore polluée c'est peut-être aussi que les toxiques n'ont pas encore atteints les nappes phréatiques? C'est bien comme pour les pesticides, non? Ça met du temps à filtrer mais ça arrive bien au niveau des nappes?

J'ai lu 2 fois les docs Seveso de la gestion de l'information en cas d'accident. Bah voilà quoi... le protocole n'a pas été appliqué.

fresnedilla il est impossible de rédiger un plan d'action que l'on peut suivre a 100%. Il y a bien trop de paramètres aléatoires. A commencer par la météo au moment des faits, le sens du vent, le niveau d'eau dans les nappes, si il pleut....

Quelle quantité d'eau pour éteindre? D'où on éteins et ou s'écoule l'eau.... on écrit des scénarios mais jamais tous!
C'est impossible faut arrêter!

Il a toujours fallu des accidents pour en tirer les leçons et évoluer, j'ai déjà envie de rappeler qu'ici il n'y a aucune victime directe, c'est déjà une victoire.

J'en reviens a mon expérience de pollution d'étang aux produits pétroliers... on a beau avoir des procédures types, il a eu un phénomène naturel tout bête qui a ralenti nos actions et nos décisions : il y a eu un orage après une grande période sèche. La pollution a été simultanée a l'orage. L'étang avant était quasi libre de toute végétation sauf que l'orage à tout fait repousser 2 jours après la pollution. Résultat au lieu de traiter uniquement le fond comme au aurai été tenté de le faire dans l'urgence, on a aussi traité l'ensemble des roseaux qui avaient repoussé mais seulement une semaine après l'incident...!

Visiblement les produits concernés par l incendie ont été communiqué, si un chimiste peut regarder moi ça me par le pas XD.
http://www.seine-maritime.gouv.fr/Actualites/Mise-a-jour-Incendie-au-sein-de-l-entreprise-Lubrizol

Voici en parallèle un témoignage d'un pompier qui, si c'est vrai, ne peut qu'accentuer la paranoïa et la colère....


https://www.liberation.fr/france/2019/10/01/rouen-on-me-dit-que-mes-resultats-d-analyses-me-sont-inaccessibles_1754843?fbclid=IwAR11Mox7VMncKZSzlx5fwZzlcv7-18a-a0YMPOgztfcJKd5y720sfQaBHaI

La liste des produits stockés dans l'entrepôt a effectivement été communiquée hier (il était temps...)



Oui, il faut des moyens. MAIS ce n'est pas à nous de payer : l'entreprise appartient à un multimilliardaire américain : qu'il paie pour les dégats causés !

Rappelons aussi que depuis quelques années, les contrôles ont drastiquement diminué dans les usines SEVESO. Le gouvernement n'investit plus dans la propre sécurité industrielle du pays. Chapeau !

Je me permet de citer ici Loic Prud'homme :

" En juin 2018 un décret réduit le périmètre des projets soumis à évaluation environnementale. Le gouvernement a décidé de soustraire les modifications des établissements SEVESO à une évaluation environnementale systématique.

Fabienne Buccio, alors préfète de la Seine-Maritime, a donc autorisé l’augmentation des quantités de substances dangereuses utilisées à Lubrizol sans aucune évaluation environnementale. Et 3 jours avant l'incendie Edouard Philippe annonçait cinq mesures visant à alléger les règles en matière d'environnement. Ces gens sont des irresponsables.

Parallèlement, le contrôle et la surveillance des sites sensibles diminue et le Gouvernement poursuit ses coupes dans les effectifs chargés d'effectuer les inspections (18 196 inspections seulement ont été réalisées en 2018 contre 30 000 en 2006).

Difficile de s'étonner donc de l'accroissement des accidents industriels chaque année. En plus de faillir à l'information et à la protection des populations, le Gouvernement prend sa part d'irresponsabilité dans l'accident de l'usine Lubrizol. "

ilovehorses d'où tiens tu cette info concernant la diminution des contrôles?

Est ce que le nombre brut des contrôles est le seul paramètre a prendre en compte? Il n'y a rien d'autre en parallèle pour compenser?

Je vais essayer de lire des choses a ce sujet.

" Parallèlement, le contrôle et la surveillance des sites sensibles diminue et le Gouvernement poursuit ses coupes dans les effectifs chargés d'effectuer les inspections (18 196 inspections seulement ont été réalisées en 2018 contre 30 000 en 2006). "

Pour les chiffres, je ne fais que citer un député. D'ailleurs, une commission d'enquête parlementaire est demandée. C'est bien.

Mais sinon :

" De leur côté, les syndicats des agents publics s’inquiètent des nouvelle baisses d’effectifs l'an prochain au ministère de l’Environnement dont ils dépendent. Même si la prévention des risques a été plutot épargnée jusqu’ici, elle perd de nouveaux des postes depuis deux ans, environ une vingtaine sur l'ensemble de la France. Pour eux, l'exemple à suivre c'est celui de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui a 500 agents pour contrôler 19 centrales et quelques dizaines de sites industriels, mais surtout avec une réelle indépendance vis-à-vis des préfets. " Citation tirée d'un article de FranceInfo.

Oui je n'avais pas vu ton second message.

Par contre, à noter quand même : les entreprises ont de plus en plus de responsabilités à prendre en direct pour la protection de l'environnement. Ce que l'état prenait à sa charge avant, peut parfois n’être plus que contrôlé par lui et mis en oeuvre directement en entreprise.

Et les 25T décrites comme "autre" c'est quoi au juste?

Mystère et boulle de gomme.

Les détails de la composition par exemple de "solvants" c'est quoi? C'est quand même très très générique comme liste de produits toxiques sur le site de Rouen.

Ce matin j'ai lu quelques infos de l'OMS concernant les effets sur la santé des émanations toxiques des feux des pipelines et autres pétrolifères ou fabriqués de chimiques.... sympa pour les gens qui ont été soumis à ces émanations lors d'un accident par combustion ou explosion.

sakamain Concernant les produits chimiques...
Mon pere est chimistes, et pas un petit chimiste hein...
Bon par contre il est aussi un peu barré, il est a fond FI, GJ et tout ce quon veut...
Mais voila ce quil a publié sur Facebook, et autant sur ses discours politiques il me gonfle, autant son appreciation de chimiste, je ne la remettrais jamais en cause car c'est vraiment une tete dans le domaine...


"Je suis ingénieur-chimiste et fatigué du blabla médiatique, je suis stupéfait que pas un de ces experts n'envisage de réactions des produits en questions pour la formation de
sous-produits, potentiellement encore plus dangereux. Rien que la combustion est une réaction chimique d'oxydation (par exemple bruler du méthane produit le l'eau et du gaz carbonique). Compte tenu des conditions de mélanges des composés, de température et de pression, des réactions radicalaires sont également susceptibles de se produire conduisant à de nouveaux composés. La liste de stockage n'est donc rien, ce qui importe c'est ce qui a résulté comme sous-produits de la chimie qui s'est opérée dans les conditions d'explosion (hautes pressions et températures), cracking et reforming comme on dirait en chimie du pétrole. On nous prend pour des cons incultes !"