écologie, cause animale, normes, paysannerie

 Répondre au sujet
Page(s) : 1 2 3 4 5 6 7
Auteur
5467 vues - 92 réponses - 5 j'aime - 15 abonnés

Gobi

Membre ELITE Or
 

Trust : 352  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 9786
écologie, cause animale, normes, paysannerie
Posté le 23/02/2020 à 12h15

Après la lecture d'un livre "le paysan impossible", avoir suivi une micro-formation en agri, avoir échangé avec beaucoup de copains agris, je me demande quels objectifs suivent et/ou atteignent les assoc de défense de la cause animale et/ou de l'écologie. Pour éviter que des gens se sentent "attaqués" dans leurs convictions, je situe juste qu'on me range dans les écolos depuis plus de 15 ans, que ej suis plus que sensibles aux relations avec le vivant en général.
A priori, plusieurs petits producteurs se sont vu retirer leurs troupeaux pour "maltraitance" alors qu'ils menaient un travail de fond sur la qualité de l'élevage et de la relation homme/animal. On leur demande des frais hallucinants et ils sont de fait poussés vers la sortie de l'agriculture dans un cadre normatif qui favorise les productions agro-industrielles végétales comme animales (il faut de sacrés budgets pour pouvoir se mettre aux normes). Ces productions agro-industrielles, je ne comprends pas en quoi elles sont plus satisfaisantes ni d'un point de vue du bien-être animal ni d'un point écologique. On retire des troupeaux de chevaux (ou autres) vivant sur des ha de parcelles variées sous prétexte qu'ils n'ont pas d'abris mais on n'intervient jamais sur une structure ne laissant JAMAIS sortir ses animaux (certaines fermes laitières, certains centres équestres, élevages porcins ou avicoles).
une amie voulait un chat de refuge, on lui a refusé car elle fait dormir ses chats dehors... en pleine cambrousse avec des batiments accessibles. Par contre ils acceptaient de les donner pour une vie en appart.
Quelle angoisse cela cache ? la peur de la mort ? de la maladie, de l'accident ? comment peut-on définir de manière collective ce qu'est le bien-être animal ?

Édité par gobi le 23-02-2020 à 12h34

West95

Membre d'honneur
   

Trust : 354  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 2860
2 j'aime    
écologie, cause animale, normes, paysannerie
Posté le 23/02/2020 à 21h42

(connexe au sujet des changements alimentaires et de la production industrielle, il y a des investigations intéressantes sur les financements de lobby vegan et la nouvelle bouffe - pas très naturelle pour le coup : https://m.youtube.com/watch?v=yyzFBGdbFN0)

Gobi

Membre ELITE Or
 

Trust : 352  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 9786
3 j'aime    
écologie, cause animale, normes, paysannerie
Posté le 23/02/2020 à 21h43

hisatis39

oui mais la bio s'éloigne de plus en plus de la paysannerie, la bio industrielle devient la norme (cf : baisse des conditions de l bio européenne par rapport à la française avant) et celle-ci est bien loin d'être respectueuse des humains etou de la planète.

Gobi

Membre ELITE Or
 

Trust : 352  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 9786
0 j'aime    
écologie, cause animale, normes, paysannerie
Posté le 23/02/2020 à 21h46

west95

je crois qu'une part de smouvements vegan ne recherche pas ce qui peut être "naturel". Comment placer les carnivores là-dedans ?

merci pour le lien, très bonne vidéo.

Édité par gobi le 23-02-2020 à 22h08



Pcql

Membre VIP
 

Trust : 64  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 4469
12 j'aime    
écologie, cause animale, normes, paysannerie
Posté le 23/02/2020 à 22h36

Quand on veut remplacer le cuir et la laine par du plastique et du synthétique : je te confirme qu'on ne cherche pas le naturel ;)

Manondu50

Apprenti
  

Trust : 228  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 203
1 j'aime    
écologie, cause animale, normes, paysannerie
Posté le 23/02/2020 à 22h36

Mon message ne portait aucun réel jugement mais des faits objectifs: à chaque débat autour de l'agriculture, tout le monde rapporte se nourrir locale, généralement bio etc... Alors c'est pas vraiment une mise en doute, mais tout de même un étonnement certes, au vue de l'écrasante majorité de l'élevage intensif ( d'ailleurs les données ci-dessus sont pour la France). Tant mieux si tu ne participes pas au financement de ces élevages, cependant c'est ce qu'il se fait dans la quasi totalité des cas, et de plus en plus avec la mondialisation. La réponse quant aux objectifs des assos types L214 etc, sont (entre autre) à moyen terme la fermeture des élevages intensifs et l'interdiction de leurs pratiques cruelles, et à plus long terme la fin de l'élevage/exploitation animale.
Ma phrase :"Faut-il vraiment préciser en quoi ce genre d'élevage roule complètement sur le bien-être animal et l'écologie?" avait pour sens qu'il semble évident que l'élevage intensif est complètement incompatible avec une quelconque considération du bien être animal ou écologique.
Alors concernant quel régime vg vs quel régime homni, toutes les références sont dans le bouquin de M.Gibert, mais l'étude rapportait grosso modo que manger vegan sur un seul repas était plus écolo que de manger bio et local sur l'ensemble des repas de la semaine. Surtout que généralement une fois devenu vegan il y a convergence des luttes avec l'écologie ce qui amène souvent vers un mode de vie 0 déchets, sans plastique,bio, local, éco-responsabe etc. D'ailleurs P.Watson qui fait parti des fondateurs de Greenpeace et fondateur des Sea Sheperd prône le veganisme par pur conscience écologique sans même s'intéresser au bien-être animal, mettant l'écologie comme raison suffisante à elle seule pour un changement de consommation.
Non en effet, pas ce livre en particulier, cependant tu cherchais à comprendre quels objectifs visaient les assos de protections des animaux, je n'ai fait qu'apporter certains éléments de réponses du pourquoi du comment on en vient à lutter contre l'élevage. En tout cas les assoc vg, car finalement c'est assez vaste la protection des animaux.

En effet, nombre de personnes ont tendance à nous trouver radicaux. Pourtant, je trouve que c'est tuer 1 MILLIARD d'animaux par an en France qui est radical. L'industrialisation du monde agricole en dépit des répercussions sur le monde animale et l'écologie qui est radical.
Au final, tout est une question de point de vue. En définitif ( en dehors de l'élevage) nous ne sommes pas contre l'agriculture, mais pour un arrêt de son industrialisation pour revenir à du circuit court et respectueux de l'environnent. Plutôt qu'un combat contre l'agriculture, c'est un combat contre la politique agricole actuelle.
Evidemment on a conscience que les changements sont compliqués ainsi que la vie des agriculteurs ( venant moi même d'une famille d'agri, les stats sur la récurrence des suicides dans le milieu agricole résonnent tout particulièrement), cependant l'urgence climatique est là, il faut un changement radical et rapide si on veut pouvoir agir à temps - si cela est encore possible.

Bien évidemment je tiens à préciser qu'ici j'ai pris parole pour des assos/vegan étant militantes pour certaines d'entre elles, mais mes propose passent forcément par le prisme de mon interprétation de ce que sont ces assos, la communauté des défenseurs des animaux est vaste. Nous sommes d'accord sur beaucoup de choses, mais ces propos ne sont évidemment pas représentatifs de l'ensemble des propos que ces assos pourraient avoir.
Concernant mon cheval cela était avant mon changement de vie, idem pour les concours.

West95

Membre d'honneur
   

Trust : 354  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 2860
1 j'aime    
écologie, cause animale, normes, paysannerie
Posté le 23/02/2020 à 22h53

gobi bon sur le sujet il y a aussi des livres qui traitent plus dans le détail du sujet.
Pour les chiffres souvent cités comme les 14,5 % il est intéressant de voir que quelques années après la FAO a revu à la baisse (sans entrer dans le détail problème d'estimation comparée d'éléments différents). Je laisse chercher (et ailleurs que sur les sites pro-vegan comme viande-info ).

Sur mon mot sur le naturel, c'est que ça me semble toujours étrange de prôner plastique, synthétique et cie et parler d'écologie .

Hisatis39

Membre VIP
  

Trust : 309  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 4776
7 j'aime    
écologie, cause animale, normes, paysannerie
Posté le 23/02/2020 à 23h32

gobi Hum si on parle des produits bio dans les grandes surfaces pour moi ça ne compte pas, c'est juste de la poudre aux yeux. ça vend plus cher mais c'est loin d'etre éligible à ce sigle.

Enfaite ce que j'appelle magasin bio, ce sont des magasins de proximité qui vendent de producteurs locaux. Pas d'emballages ou "grossier", des produits frais, la photo de l'agri ou son nom/nom de ferme, vendent des produits fait main (ma maman tricote les sacs de courses), vend du vrac, des denrées moches, des fleur de bach, des savons fait main, et aussi du ramassage sur lieu de production ... Enfaite ce sont des anciens vendeurs sur les marchés qui ont acheté des murs. Possible qu'il y ai des entourloupes, on est jamais sûre de rien mais c'est déja mieux que les hypers.

Frederique3560

Membre ELITE Or

Trust : 308  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 9167
7 j'aime    
écologie, cause animale, normes, paysannerie
Posté le 24/02/2020 à 00h04

J'ai lu une bonne part des réponses et ce qui me gêne pour une part c'est le manque de vérification des données, données d'ailleurs largement diffusées et tellement colportées qu'elles sont considérées comme des vérités alors que : les prairies sont des puits à carbones , l'activité d'élevage à un bilan écologique positif si on la considère dans son ensemble et non pas en prenant en compte par ex que la partie engraissement.
Juste un ex de mémoire, plus de 90% de l'eau utilisée pour produire un bovin race à viande est restitué dans l'environnement, le bilan carbone d'une production de légume désherbée mécaniquement est largement plus impactant que celui de la elle culture désherbée en agriculture raisonnée ( ou conventionnelle, puisqye aujourd'hui les cahiers des charges et les règles sont ultra exigeants ).

Autre petit ex de l'ambiguïté des infos grave public : le glyphosate est un bouc émissaire, aucune donnée scientifique ne le qualifie de cancérigène, il est dans la catégorie des substances dites cancérigènes probables et son usage est soumis à des règles précises tant pour l'utilisateur du produit que pour les doses, le délai avant récolté etc etc.
Il n'y a cas fouiner un peu sur la crédibilité des tests des pisseurs" ... bref de l'info à l'intox tout ce qui peut faire buzz est bon et comme par hasard pour renvoyer le consommateur vers des produits nouveaux ...

Quand on par de lobbying agricole ça me fait autant rire que ça m'énerve, qui croyez vous qui finance les mouvements antispecistes, les associations comme L214 ... l'info objective existe, suffit de chercher un peu plus loin que çe qui est sur les sites et publications de ceux qui attirent les caméras.


gobi

ta réflexion est intéressante et heureusement de plus en plus de personnes ne se content plus d'un seul son de cloche et de croire aveuglement ce qu'on leur m'a-t-elle parce que ça fait de l'audimat.
Les émissions uniquement à charge qui ont occupé l'écran depuis bien une décennie commencent enfin à prendre du plomb dans l'aile.


Il ne faut pas se leurrer, la cause animale, si elle est sincèrement défendue par la masse de militants, a pour objectif final la disparition de l'élevage au profit, entre autre, de substituts carnés créés de toute pièces en labo, les produits sont prêts, il faut que le marketing leur ouvre le marché.
Les autres produits alimentaires végétaux de substitution aux produits déorigibe animale sont également profitent déjà de cette niche économique qui a fait son chemin en dénigrant les techniques d'élevage.
Alors oui il y a eu et il y a encore des pratiques qu'il faut améliorer ou interdire, mais soyons honnêtes, l'agriculture est un secteur qui n'a pas attendu tout ce battage médiatique pour transformer ses pratiques, se remettre en question et faire évoluer ses techniques.
L'environnement, au sens large, c'est son outil de travail, et le lieu de vie de ses intervenants. Pas difficile de comprendre la motivation à en prendre soin au fur et à mesure des découvertes des impacts négatifs de certaines façon de faire.
Aujourd'hui l'enjeu est en plus de monter au grand public que cette démarche existe, et depuis longtemps.


Un dernier exemple pour relativiser les "croyances" du consommateur qui veut de la qualite dans son assiette, mais aussi à le soucis de limiter d'impact environnemental.
- un haricot vert surgelé produit pour une coopérative qui va fournir telle ou telle marque répond à un cahier des charges qui impose qu'il soit arrivé sous le tunnel de surgélation dans un délai ( de mémoire) de l'ordre de 4h maxi après récolte . Les haricots verts que vous achetez au marché ont au mieux été récoltés la veille si c'est le paysan local qui les à lui même cueillis, ils ont ensuite voyagé dans sa fourgonnette et dont à l'étalage mini toute la matinée. Bilan de la perte de vitamine par ex à l'air libre , d'eau, et sans parler de kaput consistance du produit . Et je ne parle même pas de ceux à l'étalage dans les magasins bio, souvent produits sous tunnels plastiques et non en plein champ : faites quelques recherches sur la production bio et cherchez les produits cultivés hors serres ...

Pour ceux qui veulent aller plus loin je suggère aussi quelques recherches sur les demandes de dérogations de l'agriculture label bio sur des substances à visée phytosanitaires qui sont interdites en culture conventionnelle.


Je dirais aussi que prendre en compte la position personnelle de l'auteur d'un livre n'est pas anodin si l'on veut objectivement s'informer.