tam89 mais ce que j'ai dit au moins trois fois et que visiblement personne ne lit, c'est que ce n'est pas le fond qui pose problème (oui, j'ai moins de force que mes collègues mécanos, je le sais et je les appelle si j'ai besoin d'eux, et ils aiment bien faire les chevaliers galants volant à ma rescousse ahah), mais la forme : dire que je n'ai pas de force ok, avec un terme péjoratif comme "bras de fillette" non. Au final j'ai pas trop de problème avec eux, y en a un qui dit plutôt que j'ai de la force

soit disant qu'il ne se remet pas de sa défaite au bras de fer contre moi, je pense qu'il m'a laissée gagner mais bon

mais clairement j'aimerais pas entendre quelque chose du genre "t'es qu'une fillette", alors qu'un "bah alors t'as pas de force" lancé sur le ton de la rigolade ne poserait absolument pas problème

cet aprem on a du étaler de l'absorbant, quand j'ai voulu commencer à attraper un sac comme eux ils m'ont dit de plutôt commencer à étaler avec le balai parce qu'ils étaient conscients que ça fait lourd à porter. En soit je suis capable de les porter, mais pas sans difficulté, le balai c'était bien plus à ma portée, je n'ai même pas relevé parce que c'était normal et pas dit de manière à me dévaloriser.
Qu'ils préfèrent une fille en robe je comprends bien, mais le commentaire du "ça c'est une vraie femme" quand j'entends pas loin d'une fois par jour que je n'en suis pas une, c'est déplacé. Exactement comme si on était dans un bureau avec un mec un peu gringalet qui se fait charrier tous les jours dessus plus ou moins gentiment, qu'un colosse passait et que quelqu'un disait "ça c'est un vrai homme". Alors oui comme tu le dis, on peut le penser, mais le dire en sachant pertinemment que ça va blesser quelqu'un, c'est déplacé.
totox pour le collègue en question, je prends clairement remarque sexiste sur remarque sexiste, au point que les 4 autres collègues (tous des mecs bien "nature") le remettent régulièrement en place, et qu'un d'entre eux m'a dit un jour "quand même c'est pas cool pour toi, vraiment je voudrais pas être une femme avec lui". Donc c'est plus le collègue (= le contexte) qui pose problème, puisque comme dit avant, dans d'autres contextes je prends l'exacte même remarque comme un compliment. Pour ce qui est de faire des remarques "genrées", oui ça m'arrive, comme toi si je connais bien la personne et que je suis sûre que ça la fera rire aussi sans la blesser. Et si je me rends compte que je me suis trompée, et bien je ne recommence pas. Quelqu'un qui enchaîne ce genre de remarques après avoir été rappelé à l'ordre plusieurs fois et sait donc pertinemment que ça ne me plait pas, ça n'a clairement plus rien à voir. Mes autres collègues font parfois des remarques plus softs et mieux amenées, j'en rigole avec eux (et inversement, quand on a des commerciales jolies qui viennent à l'atelier et que je vois les gars les regarder l'air de rien, je fais une remarque dessus en mode "c'est dur d'être la seule fille dans cet atelier" et tout le monde explose de rire). Après je peux admettre que je prenne mal certaines remarques parce que je suis très mal à l'aise avec mon corps et vraiment désespérée d'être une célibataire éternelle, et me faire rappeler tous les jours que je suis moche/grosse/pas féminine/je ne sais pas m'habiller, c'est pas fait pour aider, mais ça ne change rien au fait qu'il est déplacé de faire continuellement ce genre de remarques quand on sait qu'elles ne sont pas bien accueillies.