totox l'évolution dans les branches a aussi tendance à bouger avec le temps, il ne faut pas l'oublier. Mais c'est une bonne observation
Quand je discutais avec des "vieux de la vieille", dans mon domaine d'études, ils me disaient qu'ils avaient maximum 1 à 3 filles par promotion il y a 20 ans, sur des promos de 80 à 100 personnes. Sur ma promo (ainsi que celles un peu avant mais aussi après la mienne) on est maintenant entre 30 et 40% de femmes. C'est assez massif comme évolution. Mais on sait aussi que c'est très lié au milieu socio-culturel, la proportion de femmes dans certains milieux évolue bien plus fortement que dans d'autres. Dans les milieux de la mécanique ou du travail du métal, que mon compagnon a pu côtoyer puisque ça a été son avrivite, les femmes sont encore très rares. Sur sa promo et la promo mécanique : 0 femmes.
Pourtant il y en a et elles ne sont pas moins bonnes que leurs homologues. L'an dernier (de mémoire mais c'était peut-être avant le Covid), il y a avait une femme à la compétition Top Clef, un concours de mécanique, sur 5 participants sélectionnés (que des très bons) Alors qu'il y a 10 ans c'était carrément compliqué pour une femme de trouver un simple stage dans ce milieu.
Et tout ça rejoint, d'un point de vue sociologique, cette phrase :
Citation :
Dans l'autre c'est globalement " juste " une histoire d'éducation et éventuellement d'habitudes sociales.
Les femmes qui ont été éduquées, petite, dans des classes moyennes à supérieures seraient à priori moins touchées par les stéréotypes de genre dans leur enfance mais ça va également influencer leur parcours étudiant. Bien sûr, rien n'empêche un transfuge de classe dans un sens ou dans l'autre avant qu'arrivent les "moi je", je parle statistique et sociologie : de ce point de vue, on a tendance à être proche des voix de nos parents. Et notre éducation sera plus moins genrée selon leur propre niveau socio-culturel. Ça se répercute même dans le choix de nos partenaires (homogamie sociale), même si ça, c'est plus interdisciplinaire.
L'intro d'un gros article de socio à ce sujet est assez intéressant :
https://www.cairn.info/revue-cahiers-du-genre-2010-2-page-5.htm
Un autre paramètre à prendre en compte dans ces histoires (je précise que je ne m'adresse pas qu'à Totox), c'est la génération... Ma génération et celle juste avant la mienne avons grandi dans les années 90 et 2000... Or, il y a bien une particularité dans ces années, via la représentations des filles dans les productions pour enfant. Que ce soit les dessins-animés, films, spectacle...
Les générations plus jeune que la mienne ont accès à des représentations de femmes beaucoup, beaucoup plus variées que "de mon temps". Les années 90-2000 étaient une débauche de rose, paillettes, princesses, fées, etc aux mensurations anormales et avec un poids-chiche dans le crâne, faiblardes et en attente du Mâle de leur Vie. On était sur des productions beaucoup plus genrées. Là où les ados actuels ont eu droit à des Merida, Elza, etc... Même Peppa Pig, et dieu sait que je hais ce dessin animé, est plus intelligent que la saga Winx. Pour les ados, dans ma génération on avait American Pie pour parler de sexualité, ceux de maintenant ont Sex Education qui porte un message beaucoup plus sain (et drôle) sur l'adolescence.
Plus tôt quelqu'un avait posté la pub "like a girl", c'était une des premières du genre. Alors que maintenant, on est presque saoulés des marques qui font du féminisme-washing. Pourtant, à peine quelques années avant ce spot, on avait droit à l'horrible "quand mon minou est tout doux il vaut le coup" sous forme de dessin-animé avec des chats dont un mâle libidineux pour vendre de la crème dépilatoire. La cible c'était clairement pas les adultes mais les ados. Je le met
en lien mais je vous préviens c'est moche et cringe. Elle a 11 ans cette pub...
Yavait même un petit jeux en ligne pour choisir son "minou" (un chat bien sûr), son mode d'épilation, épiler le dit minou et le chat mâle venait juger si ton minou était doux ou piquant, auquel cas il te rejetait. Je crois qu'on a fait plus sain comme message... Le taulé a été tel que Veet est revenue très vite sur cette campagne à destination des très jeunes filles... En 48h. Grâce à l'offuscation des internautes. Je laisse une
courte vidéo d'analyse de cette campagne.
Depuis, plus une seule marque d'épilation n'a tenté d'avoir les fillettes et pré-ado comme cible marketing à l'épilation intégrale. Merci les féministes ?
Je ne dis pas que les clichés de genre ont disparu et que le rose a déserté les rayonnages... Mais il est bien moins fort qu'il y a 20 ans on sait que le marketing qui se veut inclusif et "empouvoirant" rapporte énormément... Ce qui correspond, étrangement, à l'âge où la génération 90-2000 devient parent à son tour et obtient son propre pouvoir d'achat