Réflexions pourries de tous les jours

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Tangram

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Réflexions pourries de tous les jours
Posté le 06/05/2020 à 15h14

Comme il existe un sujet sur les réflexions pourries du monde du cheval, pourquoi ne pas lancer un post sur les réflexions pourries tout court ?
Admettons quand même qu'on en entend un paquet !
Attention, petit défouloir sympa mais en restant cool, essayons de ne dire que les petites remarques et pas les gros débats, OK ?

Je démarre... On faisait les courses avec chéri qui est végétarien, au moment de passer à la caisse il me dit '' mais c'est bizarre, t'achètes pas de sardines, les filles elles mangent des sardines non ? ''

Bah du coup les sirènes peut être ?

Klavel

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Réflexions pourries de tous les jours
Posté le 30/11/2022 à 00h15

ardennesacheval c'est mignon, le poupon noir !

Pour la différence en sport, on la voit surtout dans les notations au lycée... On demande beaucoup moins aux filles qu'aux garçons. Ce qui donnera un 18 à une fille au 3x500 au bac sera une noté "pas mal sans plus" pour un garçon. Ce qui n'est pas très juste non plus... La puberté ne nous touche pas toutes et tous de la même façon, il y a des garçons qui a 17-18 ans sont encore loin d'avoir le développement physique de leurs homologues, considérés comme "norme". Et quand bien même, il y a tant de différences physiques... Faire des groupes de niveaux par une évaluation préalable serait plus pertinent.
Perso, en 3x500m, mon niveau était très bon aux entraînements (j'ai été exemptée de l'épreuve pour cause de santé mais c'était clairement pas une note qui me faisait peur). Sans entraînement j'étais à peu près au niveau médian des garçons car habituée à marcher et très légère, tout pour être rapide. Si j'avais pu passer l'épreuve du bac, j'aurais eu une meilleure note qu'un garçon ayant fait le même temps que moi

pistachio
Ah ça...
Le pire c'est que je trouve ça très insidieux. On m'a proposé le RSA il y a quelques temps (mais j'y ai pas droit car mon copain gagne même pas 1000 euros par mois) (l'indépendance financière ? Non on s'en fout). Je me suis rendue compte que j'avais totalement intériorisé ces a-priori. Alors que je sais que RSA/chômage n'ont rien à voir avec la volonté, le savoir-faire... Ce n'est pas un élément de valeur pour moi.
Mais j'avais honte de dire que j'allais peut-être toucher le RSA. Alors que ça aurait bien dû être temporaire puisque c'était le temps qu'une thérapie en milieu hospitalier fasse effet (ben tiens, là je me justifie par exemple).
Pourtant je ne suis pas incapable ni fainéante ni profiteuse et je sais faire d'autres trucs que ce oour quoi j'ai étudié

Bibil91

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Réflexions pourries de tous les jours
Posté le 30/11/2022 à 00h22

Quand je vous lis je trouve que j ai eu de la chance :

J ai 40 ans donc mon éducation en tant t que petite fille date d il y a environ 35 ans :

J avais des poupées dont 2 jumelles que j adorais : une blanche aux yeux bleu/ vert et cheveux blond châtain et une noire aux yeux noisettes et cheveux noir… comme c était les mêmes : vêtement interchangeables. Bon ma mère me dit que je les déshabillait et elle les rhabillait sauf avec une tenue que ma mère avait cousu en double et qui était la copie miniature de mon déguisement de mon premier spectacle de danse !
Mais j avais également des voitures et un garage … et j ai beaucoup joué avec. ( nota on était en province et pour avoir regardé bien plus tard sur mes photos de classe je n ai eu un noir dans ma classe qu une fois en classe prépa donc post bac).

Mon frère avait aussi des voitures et … une poupée … qu il avait demandé et avec laquelle au final il a assez peu joué.


Nous avons quasiment fait les mêmes sports ( aux grè de nos envie ) j ai donc fait du judo de la danse de la gym et du patin à glace ( pas tout en même temps ça a dépendu des années) et lui a également fait judo et patin à glace, il me semble qu il a testé le Ping Pong ou le tennis.



De la même façon j ai cherché à éduquer mes filles sans spécialement genrer les jouets au moins jusqu à la maternelle. Tricycle vert, draisienne rouge, 1 er vélo bleu … mais quand elles ont grandi j ai eu plus de mal car les vendeurs font des décors très marqué fille ou très marqué garçon.
Et à partir de la maternelle ma 2 e a choisi d être quasi exclusivement en robe ( le jour) et chemise de nuit ( la nuit) alors que l aîné c est pantalon et pyjama …

En revanche sur notre ville l année de ma 2 e il y a 75% de garçons… du coup à l école sur 24 enfants il n y avait que 6 filles … et maintenant au collège sur 30 enfants c est 8 filles … du coup elle traîne depuis toujours avec des copains … et les mamans des garçons me disent qu elle est surprenante car très fille dans ses habits et paroles et très « garçon » dans ses actions : toujours la première à grimper sauter courir et se relever avec le sourire si il y a chute !!!

Moi je le vois au nombre de leggings troués qu elle m a ramené depuis toutes ses années

Sa sœur habillée en pantalon est plus soigneuse plus calme …

Les enfants sont des éponges du monde qui les entoure mais ont tout de même une personnalité propre quelques soit leur genre et sexe.

J expérimente maintenant l adolescence, je découvrirai si les hormones ont une influence sensible sur les comportements…

Alecto

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Posté le 30/11/2022 à 00h27

klavel
Honnêtement, en 3 x 500 ou athlé, c'est dégueulasse la notation. J'ai eu 20/20 alors que je ne suis pas excellente en course (bonne, très bonne peut être mais loin de l'excellence, vraiment). Mon frère a eu une moins bonne note alors qu'il a été au top juste parce que les critères de notation sont particulièrement sympa pour les filles.
Pour avoir 20 en endurance, c'est vraiment pas complexe quand tu es une fille alors que c'est quasi impossible pour un mec.


C'est nul parce que les hommes peuvent se servir de ce genre d'exemples pour ensuite appuyer la non discrimination des femmes au quotidien. Sans compter que, perso, j'étais chafouine de la facilité de notation accordée aux filles, comme si on était si nulles que courir correctement 15' était un exploit

Alecto

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Posté le 30/11/2022 à 00h52

totox
Les seins font certes partie de la vie comme le reste que tu as mentionné ... mais, et je vais simplement parler de MON cas, ça peut être hyper, hyper mal vécu. Ma mère et les femmes de ma famille n'ont pas du tout de sein. Que dalle. Inconsciemment je m'étais visualisée, projetée comme elles. J'étais plate comme une limande jusqu'à assez tard et j'étais ravie malgré les moqueries de certaines mecs - je m'en vantais même ahah ^^
L'arrivée très soudaine de mes formes, enfin de mes seins, a été un gros, gros trauma, j'étais furieuse contre ce corps qui me trahissait. Passer de rien à un 85E/F, c'est vraiment raide. J'étais hyper sexualisée, je l'ai si mal vécu que l'anorexie m'est tombée dessus et que je me suis automutilée -beaucoup - pendant 10 ans. (Et mes parents ne m'ont absolument pas soutenue lorsqu'ils ont appris contre mon gré que je me scarifiais, je me suis faite engueuler comme une enfant) Parce qu'on a sexualisé à fond mon corps d'ado et que je ne me suis pas sentie accompagnée dans cette transformation que j'ai très, très longtemps refusée.
Donc oui ça fait partie de la vie mais la cruauté ou juste la maladresse (mais maladresse moult fois répétée), ça peut faire d'énormes dégâts. Vraiment ...

Klavel

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Posté le 30/11/2022 à 00h55

alecto athlétisme j'avais pas. Ni piscine, merci seigneur.
Mais 3x500 je me souviens encore de ma réaction face au barème. On demande aux mecs d'être vraiment de très bons sportifs et aux meufs de... Heu... Faire un effort ? Comme si on était naze et eux forcément excellent. Je me souviens qu'on avait râlé auprès de notre prof quand on avait découvert le rapport VMA / genre.
Bon, de base j'ai jamais aimé les cours d'EPS, mais alors les sports avec différenciation pour le bac, cet enfer. J'avais pris que des sports mixtes d'ailleurs, mais le 3x500 était au choix avec un truc que j'aimais vraiment pas donc j'ai pris le 3x500... Pour être exemptée, au final, ça m'aura servi

Faudrait vraiment revoir ce barème. Je sais pas sur quoi ils se sont basés pour le faire mais les types qui ont pondu ça avaient pas dû courir depuis un moment...

Alecto

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Posté le 30/11/2022 à 01h12

klavel
Ah bah clairement les filles sportives râlent oui !! Et les garçons sont furax à juste titre x)
Je me sentais vachement dévalorisée et je trouvais honteux que les mecs qui se défonçaient en faisant de super temps avaient à peine 16 ... alors qu'une simple bonne perf féminine frôlait le 20
C'est dégradant pour tout le monde !

Klavel

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Posté le 30/11/2022 à 01h23

alecto même les filles pas très sportives râlaient, et ce, autant que les mecs
Personne n'aime l...e barème !

Alecto

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Posté le 30/11/2022 à 01h28

klavel
Bon perso la plupart des filles étaient ravies dans ma classe

Girly61

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Posté le 30/11/2022 à 03h29

En école d’ingé pendant le confinement, on devait faire de la course comme sport avec pour éval un 6km. Une de nos profs (pas de sport) a demandé si le barème est par taille je suis d’accord que ce n’est pas normal de différencier BEAUCOUP filles/mecs, mais dire que tout le monde est égal face à une épreuve de course ce n’est pas le cas. Je ne crois pas qu’il y ait des records sur petites distances détenus par des femmes par exemple (contrairement aux longues distances du style ultra trail où ça se ressent beaucoup moins). Les mecs sont quand même de nature plus grands, plus musclés et souvent plus légers pour un gabarit « classique » qu’une fille de la même taille. Je n’ai pas fait 3x500 au lycée (c’était le même bloc que le foot, glups… mais du coup j’ai eu droit à la piscine), mais quand je faisais course en école d’ingé, sur les 10 premiers y avait max 1 fille. Alors est-ce qu’on est juste nulles, moins faites pour ça, moins habituées… J’en sais trop rien forcément avec mon petit 1m57 quasi obèse j’allais pas me plaindre du barème fille, parce qu’avec le barème garçon je sais même pas si j’avais 5. Par contre, quelque chose qu’on peut reprocher au sport à l’école (j’avoue, venant d’une nullissime j’ai 0 crédibilité), c’est de noter sur la performance et rien d’autre. Je trouve ça dégueulasse que le super fort en course qui ne fout rien de tout le cycle puisse avoir 20, là où le nul qui s’investit au max mais n’est juste pas fait pour ça aura 5. On est A L’ÉCOLE, pas en cours compétition. Est-ce que ça n’enverrait pas un bien meilleur message de favoriser l’investissement et la progression (atteignables par tous indépendamment de la taille, la corpulence, le sexe etc) plutôt que les capacités, où tout le monde part avec des bases ultra différentes ?

Ladygodiva

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Posté le 30/11/2022 à 04h54

girly61 Ça reviendrait à faire un contrôle continu en fait

Girly61

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Posté le 30/11/2022 à 06h24

ladygodiva oui effectivement, en quelque sorte. Mais ça me semblerait bien plus adapté au sport « scolaire » que la note « performance unique », on ne cherche pas à faire des compétiteurs, uniquement à faire découvrir (et apprécier, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui) le sport à des gamins/ados. J’aime bien le sport mais lui ne m’a jamais aimée et je trouve qu’on pourrait faire teeeeeellement mieux à ce niveau…

Alecto

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Posté le 30/11/2022 à 06h29

Mon oncle et ma tante sont tous les deux prof d'EPS et désormais on favorise plus la progression que le résultat final.
[Edit : mais dans ce cas on peut aussi demander ça pour toutes les matières, c'est la même problématique ...]

Je ne crois pas que Klavel ou moi avons exprimé notre souhait de ne plus avoir un barème différent mais uniquement le fait que, à notre époque en tout cas, l'écart était trop grand
Impossible d'avoir 20 pour un garçon, hyper facile pour une fille, c'est clairement anormal, la meilleure note devrait être pour tout le monde difficile à atteindre mais possible :)

Édité par alecto le 30-11-2022 à 06h31



Lune22140

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Posté le 30/11/2022 à 06h38

Ah le sport... Tant de bon souvenirs

Au collège, j'ai eu la chance d'avoir quasiment que des profs qui adaptaient le barème pour effacer au maximum cette différence fille/garçon. Et mettre la motivation et l'investissement au même rang que la performance (c'est d'ailleurs grâce à ça que j'atteignais le 10).

Et au lycée, j'étais dans une classe uniquement féminine donc je ne pourrai pas dire. (Mais toujours l'investissement mis au même rang que la performance).

Sinon, pour le reste de la discussion, c'est super intéressant à vous lire. Bon, je cumule les clichés féminin : depuis gamine, je m'habille le maximum en robe et avec du rose (j'ai maintenant les cheveux roses ). Mais à côté de ça, je travaille dans un milieu essentiellement masculin (enfin, il tend à se féminiser de plus en plus). Et je discute/passe du temps aussi facilement avec un homme qu'avec une femme

Pistachio

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Posté le 30/11/2022 à 06h46

klavel Je compatis.

Il y a des moments dans ma vie où j'aurai pu avoir le rsa. J'ai préféré moi aussi rester sans rien que de demander tellement on nous inculque ce genre de préjugés. Encore aujourd'hui, il serait très difficile pour moi d'oser demander de l'aide. Même quand on ne touche aucune aide, la société juge quand même pourtant.

En effet, quand tu te retrouves sans travail ou dans une mauvaise situation tu dois tout le temps te justifier malheureusement. Il faut "prouver" que tu n'es pas un profiteur, pas faignant, pas un incapable, un incompérent, pas ci ou ça, parfois que tu es aussi un être humain...

Une amie qui n'a longtemps rien eu, a depuis quelques mois un travail où elle se fait harceler par un patron qui ne respecte même pas les lois du travail. Elle m'a dit : " quand tu n'as pas de travail, tu n'es rien aux yeux de la société, tu n'as aucune valeur, tu es juste vu comme un déchêt".
Résultat : elle se force à subir ce patron. Je la vois de plus en plus mal psychologiquement et je me suis surpris à avoir peur qu'elle finisse par faire une bêtise.

J'ai fais comme elle à plusieurs reprises aussi. Je le vis également très mal à chaque fois que je me retrouve sans travail, même temporairement ! Pourtant j'ai des diplômes bac+5/6, j'accepte n'importe quoi, parfois des emplois ne payant même pas le smic. ( et up justifications)

Si tu as un travail qui ne te permet pas de subvenir à toutes les dépenses tu es aussi très mal vu par certains.
J'ai parfois pensé à reprendre des études dans l'espoir de moins galérer. J'ai eu plein de mauvais commentaires car à mon âge c'est "honteux" de ne pas avoir trouvé sa voie. Je serai un "paumé".

Je te souhaite que ta situation s'améliore rapidement.

Girly61

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Posté le 30/11/2022 à 07h29

alecto l’inconvénient des autres matières, c’est qu’elles ont vocation à affiner l’orientation d’un élève pour qu’il ne se retrouve pas dans des filières où il sera totalement largué. Mais oui, on pourrait imaginer un système valorisant l’investissement et la progression, avec une (ou de préférence plusieurs épreuves) à visée de « performance » comptant uniquement pour les choix d’orientation. Les parents auraient un peu plus de raisons de se fâcher sur les mauvaises notes. Et faire de même en sport pour ceux visant des études style STAPS. Mais les profs n’ont déjà pas le temps de faire cours, je doute qu’ajouter des épreuves en plus soit envisageable.

Pour les notes, je n’ai jamais remarqué dans les sports que j’ai faits une différence aussi monstrueuse. Il y avait des bonnes et mauvaises notes partout, mais plus souvent des bonnes pour les garçons et un peu plus mauvaises pour les filles en moyenne. Sauf peut être sur l’atelier « rameur » d’un des profs sur le cycle muscu quand j’étais en école d’ingé, où le 20 était à peine atteignable pour mes potes sportifs de haut niveau, là où pour les filles il était un chouilla plus facile. Mais on parle d’UN atelier sur UN sport pour UN prof (où le 20, même pour les filles, n’aurait été atteignable que par une sportive de haut niveau dans ce sport ou une fille très très sportive avec une bonne maîtrise du mouvement et un gabarit facilitant), autant dire que c’est anecdotique. Je ne nie pas le fait que c’était totalement différent pour vous deux, je dis juste que je n’ai pas le souvenir d’avoir été confrontée à des barèmes vraiment deséquilibrés.
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