Réflexions pourries de tous les jours

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Tangram

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Réflexions pourries de tous les jours
Posté le 06/05/2020 à 15h14

Comme il existe un sujet sur les réflexions pourries du monde du cheval, pourquoi ne pas lancer un post sur les réflexions pourries tout court ?
Admettons quand même qu'on en entend un paquet !
Attention, petit défouloir sympa mais en restant cool, essayons de ne dire que les petites remarques et pas les gros débats, OK ?

Je démarre... On faisait les courses avec chéri qui est végétarien, au moment de passer à la caisse il me dit '' mais c'est bizarre, t'achètes pas de sardines, les filles elles mangent des sardines non ? ''

Bah du coup les sirènes peut être ?

Kasugaii

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Réflexions pourries de tous les jours
Posté le 25/11/2022 à 20h31


totox a écrit le 25/11/2022 à 20h01:
@kasugaii mais JUSTEMENT lancer " comme une fille " ce n'est pas nul, c'est lancer.. peut etre moins loin mais ca ne change rien au lancer en lui même.

Moi je souhaite que ma fille grandisse avec ca en tête plutôt que de le prendre comme une agression sexiste si un jour on lui dit ca.
En faire un non événement dans sa construction. Parce que je souhaite non pas qu'elle ne prenne pas conscience que des faits graves existent mais par contre qu'elle ne prenne pas tout comme une agression.

Voila ce que j'en pense et ce que j'essaye d'exprimer, ni plus ni moins en fait.


J'ai parfaitement compris ce que tu as dit.

Ce que j'exprime, c'est que la personne qui lance ce genre de phrase, le dit avec la définition qu'elle a apprise. Et que si on ne relève jamais le caractère sexiste, en faire un non événement comme tu le cites, alors cette définition sexiste durera dans notre société. Et le problème, c'est que cette définition sexiste n'est pas un cas isolé.

Ce n'est pas parce qu'on élèves nos enfants d'une manière la moins sexiste possible qu'ils ne seront pas impacté par le sexisme et le patriarcat.

L'accumulation de propos, comportements sexistes amènent à des situations horribles pour les femmes et les enfants. La violence conjugale, les salaires misérables pour les métiers du soin ect...

On peut ne pas être impacté par une remarque sexiste qui nous est adressé, mais on peut aussi la relever et dire qu'elle est sexiste. De mon point de vue, c'est ce qui cassera la chaîne.

Peechy

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Posté le 25/11/2022 à 20h39

Du coup, avec tout ça, le Octobre rose et le Movember en bleu avec la moustache, faut en conclure quoi ?

Édité par peechy le 25-11-2022 à 20h39



Missmarie

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Posté le 25/11/2022 à 20h40

tam89 Ben ça c'est peut-être parce qu'on rabâche aux gamines qui courent partout, qui sont pleines d'énergie, très attirées par le sport, qu'elles sont des garçons manqués justement ?^^'
Et qu'elles comprennent très très bien qu'implicitement ça veut dire qu'elles ne correspondent pas aux stéréotypes que la société attend d'elles, que du coup c'est mal et qu'il faut corriger cette attitude ? Faut pas croire que les enfants ne s'en rendent pas compte de ça aussi. Et qu'ils le comprennent comme ça. Parce qu'un enfant c'est loin d'être bête ou ignorant, ils savent très bien que "garçon manqué" c'est pas un compliment mais un reproche.

Exemple personnel : je travaille dans un endroit de loisirs sportifs (dans le sens où ils y pratiquent un sport mais c'est pas un gymnase quoi) et on reçoit autant d'annivs de garçons que de filles pour la dite activité. Par contre la vache, qu'est-ce que les filles sont brimées dans leur expression corporelle parce qu'elles sont des filles contrairement aux garçons ! :O
Les garçons courent partout, hurlent, se bousculent, normal, ce sont des garçons. Les filles sont discrètes, réservées, ne font que peu de figures d'elles-mêmes "ah bah en même temps on en attend pas moins d'elles, les filles sont toujours plus sages que les garçons !", venant de leurs propres parents, des parents des copines aussi. Et bizarrement, quand on ignore les parents, que les staff les encourage à se lâcher un peu, elles sont toutes aussi aventureuses et actives et bruyantes que les garçons, comme quoi... Le nombre de remarques qu'on a eues en mode "Oh, bah je l'avais jamais vue aussi active, ça doit être l'excitation !" ou juste le fait de pouvoir s'exprimer sans avoir peur d'être freinée dans ses actes parce que c'est une fille plutôt... ^^'

Donc moi, mon expérience est plutôt la suivante : dans un endroit sportif neutre à sport qui demande des capacités équivalentes pour les hommes ou pour les femmes (pas de surperformances d'un côté ou de l'autre j'entends) où elles et ils sont libres de s'exprimer, y'a pas de genre + sportif qu'un autre à âge équivalent chez les enfants (chez les adultes, si, parce que les constructions sociales sont déjà très ancrées). J'en déduis donc naturellement que le problème vient de ce qu'on inculque indirectement partout ailleurs aux enfants... Plutôt que les enfants qui sont naturellement moins sportifs en fonction de leur genre.

Tam89

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Posté le 25/11/2022 à 20h57

missmarie

Bah je ne vis pas dans le même monde que toi alors, parce que clairement jamais mais jamais je n'ai entendu qui que ce soit dire à une fille ou dire d'une fille ou même faire une allusion qu'elle devait être plus calme, moins bruyante ou autre parce que c'est une fille.

Totox

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Posté le 25/11/2022 à 21h00

kasugaii oui on peut la relever la phrase, mais ca ca vient plus tard justement.

Moi ca m'attriste de voir surtout a quel point certain(e)s souffrent d'expériences qu'ils ont eu dans leur enfance/jeunesse et qui les ont marqués et fragilisés en tant qu'adulte. C'est de cela que j'espère préserver ma fille et comme je ne peux pas maîtriser les cons et bien j'essaye de peser sur ce que je peux un peu maîtriser a savoir comment les messages passent pour elle.

Libre a elle ensuite de prendre le problème a bras le corps et de prendre l'initiative de ses propres combats. L'un n'empêchant pas l'autre.

Et je suis persuadée que c'est aussi comme ca que l'on pourra " marginaliser " le sexisme. C'est l'exemple typique de la chemise rose et du gars qui se moque des critiques des autres. Autres qui finiront par accepter la dite chemise tout en se rendant compte que ca n'a ébranlé en rien la masculinité du gars qui la porte et pour qui demain cette chemise " rose de gonzesse " ne sera plus qu'une " chemise rose ".

Missmarie

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Posté le 25/11/2022 à 21h03

peechy Ben que si ces couleurs ont été choisies c'est parce qu'elles concernent des cancers sur le coup majoritairement genrés dans leurs atteintes (même si le cancer du sein chez les hommes existe il est quand même ultra-majoritairement féminin) mais qu'effectivement, ils auraient pu choisir des couleurs non-genrées pour la représentation... Après, les stéréotypes de genre n'étaient pas aussi combattus à l'époque où ces mouvements ont été créés qu'aujourd'hui, donc pas étonnant que des couleurs aussi genrées aient été choisies. Et une fois que les couleurs sont associées, c'est dur de changer complètement, surtout quand il est question de sensibilisation à la maladie (association couleur-maladie pas si développée que ça en France d'ailleurs, mais très développée outre-mer)...

D'ailleurs, à la base les fondations originales ne sont pas genrées dans les couleurs de manière directe. Outre-mer, l'Octobre Rose s'appelle Le National Breast Cancer Awarness Month et la couleur rose a été associée à ce mouvement 5 ans après sa création par quelqu'un qui n'en était pas fondatrice. La charte graphique actuelle de la Movember Foundation Charity (organisation à l'origine du mouvement) est noire et blanche... Ces actions / fondations étaient donc bien non-genrées de base, mais les stéréotypes, le marketing dans son aspect non-mercantile et l'appropriation populaire ont fait le reste.

Y'a pas grand-chose de plus à dire dessus, mis à part que niveau marketing, ça marche bien malgré tout et que ça reste de supers actions :)

Missmarie

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Posté le 25/11/2022 à 21h23

tam89 Mais parce que justement c'est rarement dit directement, c'est très souvent implicite PARCE QUE ce sont des filles. Ce sont des filles, donc ça coule de source qu'elles sont plus discrètes et plus calme, c'est d'ailleurs pour ça qu'elles jouent à la poupée et ne font pas de sport. D'ailleurs, tu l'as fait toi-même en fait, indirectement, en partant du principe qu'une fille lance "comme une fille", du coup, elles sont par défaut moins douées en lancer naturellement et que du coup, ce n'est pas spécialement quelque chose à chercher à "corriger", ou surtout quelque chose sur lequel le regard doit changer, parce que ce sont des filles. Tu vois où je veux en venir ? ^^'

N'as-tu jamais entendu au sein de ton école des remarques comme "Oh, micheline a appris si vite sa leçon", "ça ne m'étonne pas, c'est une fille, elle est plus studieuse / plus attentive" ? Ou du même genre ? C'est pourtant très courant, comme genre de remarques, encore + en milieu scolaire. C'est exactement la même chose que de dire "c'est normal elle est plus calme c'est une fille", c'est juste moins direct quoi.
Autre expérience personnelle, peut-être + parlante : quand j'étais petite, j'étais la seule cousine du côté paternel de la famille, tous les autres enfants étaient des cousins. On jouait aux chevaliers, souvent et on m'a souvent sorti des trucs du genre "Vous faites quoi les enfants ? Oh, vous jouez aux chevaliers ? Et Marie tu es la princesse / la demoiselle en détresse ?" ou "Ah, mais tu ne préférerais pas mettre une robe et porter un diadème plutôt ?" : on ne m'a jamais dit directement que je devais être la princesse parce que j'étais la seule fille. Par contre, on me l'a bien fait comprendre par ces remarques que mon rôle de chevalier ne collait pas à mon genre...

Le truc avec ces remarques c'est qu'elles sont tellement courantes et acquises qu'on ne les relève même pas voire même qu'on se les fait soi-même. C'est "normal" qu'on ne les remarque pas dans le sens où notre société ne fait pas grand-chose pour les changer, mais pourtant c'est à cause d'elles que l'on en vient à penser que les filles sont moins attirées par le sport que les garçons. C'est un cumul de sous-entendus, d'attentes et d'inactions de la part de l'entourage voire d'une confortation qui engendre cette stéréotypisation des genres dès l'enfance, en énorme majorité.

Tam89

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Réflexions pourries de tous les jours
Posté le 25/11/2022 à 21h36

missmarie

Ah mais non jamais personne n'a dit que machine avait appris plus vite parce que c'est une fille, ça fait plus de 10 ans que je bosse dans les écoles et non jamais je n'ai entendu ce genre de remarque.

A aucun moment les instits ne comparent les facultés d'apprentissage selon les sexes, mais clairement jamais quoi, ni même le fait d'être turbulent.
Les chiants sont chiants peu importe qu'ils soient fille ou garçon, ceux qui ont des facilités le sont peu importe leur sexe au même titre que ceux qui galèrent.

Alors pour le coup du "lancer comme une fille", ce n'est absolument parce qu'elles sont moins douées qu'on ne cherche pas à le corriger je ne vois même pas le rapport avec le fait de ne pas corriger, quand on fait des séances de lancer, on ne s'occupe pas que des bons au contraire, c'est ceux qui galèrent qu'on aide donc à quel moment on ne corrige pas ???

Donc je continue de penser qu'on ne vit pas dans le même monde lol

Édité par tam89 le 25-11-2022 à 21h36



Klavel

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Posté le 25/11/2022 à 22h08

peechy perso j'en pense qu'ils auraient pu choisir d'autres couleurs s'ils l'avaient voulu. Mais ça a été choisi il y a des années et ça en fait quelques chose de très identifiable... Néanmoins, dans le cadre d'Octobre Rose, le fait de centrer la prévention et cette période sur les femmes a, de ce que j'ai vu autour de moi, fait que les mecs ne se sentent pas concernés. Alors certes ils sont laaaaargement moins touchés par ce cancer, mais en fait, on devrait toutes et tous faire des autopalpations régulières. Vos copains, pères, amis, ils font des palpations de leur poitrine ? M'est avis qu'il n'y en a pas beaucoup

Pour revenir sur l'éducation, je n'ai pas eu une éducation genrée... Et j'étais ce qu'on appelait un garçon manqué. Alors mes parents s'en foutaient royalement que je préfère les petites voitures aux princesses et que mon frère ait une dinette. Mais pour certains amis de la famille, les grands-parents, certains employés de l'école, je vous raconte pas le ramdam. La famille horrifiée que je demande un garage de petites voitures pour mon anniversaire ou à l'inverse les adultes admiratifs parce que j'agissais comme "un garçon", les mamans des copines décontenancée parce que j'agissais pas "comme une fille normale"... J'étais bien une fille, les gens, pas de quoi en chier en pendule. Avec les autres enfants c'était à peine mieux, j'étais pas assez fille pour les autres gamines (j'avais essayé de regarder Winx pour m'intégrer mais je trouvais Stella conne comme ses pieds), et les garçons passaient leur temps à dire que les filles c'était nul donc ils ne jouaient pas avec. Perso, je pensais qu'on s'était trompé de corps pour moi et qu'un pipou allait finir par me pousser pour être un vrai garçon.
Il n'y a eu que ma prof de CM2, alors que j'ai fait tout mon primaire avec la même classe, les mêmes enfants, pour remarquer que les garçons nous excluait du terrain de foot tracé au sol (qui prenait TOUTE la cours) et qu'ils refusaient de jouer avec les "nul.les". Ça a pris toute une aprem de discussion en classe pour dégommer les clichés, parler de ce que signifiait nul, qu'on pouvait transmettre aux autres notre jeu. Jackpot complet, à la récré suivante le terrain de foot était occupé par les filles comme les garçons, la plupart ont joué au foot... Et au passage ça a permis de lancer un signalement sur l'entraîneur de foot de village qui était violent avec les garçons. Qui avaient tellement normalisés le fait de se faire mettre le bras dans le dos qu'ils n'en parlaient même pas à leur parent.
Comme quoi, quand on s'attaque aux clichés, du bon peut en sortir.
Actuellement ma mère, instit en primaire (niveau CE), est confrontée au même problème de sexisme et de violences banalisées dans sa classe. Plutôt que de rien faire en se disant que c'est normal, c'est des filles et des garçons, ils sont pas pareils, elle utilise des livres et exemple historiques pour parler de ce sujet et essayer d'apaiser les choses à l'école qui sont inconfortables pour beaucoup d'enfants : les filles mais aussi pas mal de garçon. C'est aussi le boulot d'une instit que d'élever les enfants vers plus de tolérance entre eux et moins de clichés.
Puisse-t-elle réussir comme avait réussi mon instit de CM2 : faire de nous un vrai groupe soutenant, où les garçons-vrai-mec ont appris à faire attention aux autres et où les filles et garcons à part ont pris confiance en eux.

Après, en effet, on peut aussi choisir de s'en foutre et se dire que c'est comme ça et ne rien changer. Qu'est-ce qu'on s'en fiche que les gamins grandissent dans des clichés qui les brident s'ils sont trop masculins ou trop féminins, après tout, ça a jamais tué personne (ah si, merde)

Édité par klavel le 25-11-2022 à 22h24



Totox

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Posté le 25/11/2022 à 22h30

klavel mais le sujet c'est pas de se foutre de la situation, c'est de la gérer différemment qu'en soulignant la faute.

Moi je le vois comme une forme de psychologie différente. Ne pas rentrer dans le lard de ceux qui ont des pensées sexistes/genrées mais les rendre inintéressant aux yeux des autres. Leur faire prendre conscience par eux même que leur comportement est inadéquat et déplacé parce qu'on ne leur donne pas d'importance.

Si un mec me dit que je lance comme une fille
" bah comme j'en suis une, tu veux que je lance comment sinon ? "
" Ah oui c'est vrai j'suis con.. "
J'suis sure que la fois d'après le mec il va pas recommencer et moi sa remarque il m'a a peine défrisé l'épi que j'ai derrière la tête.

Je connais bien plus de mecs qui sont maladroits avant d'être sexistes et je trouve ca tout aussi déplacé de les condamner d'entrée. Pour moi dans le terme " sexiste " y a une vraie notion péjorative et agressive. Aussi quelque chose de volontairement méchant.. c'est pas juste faire une mauvaise blague du coup j'avoue que j'ai tendance à réagir différemment selon les 2 cas.

Et là je parle du cas d'adultes, pas d'enfants. Les enfants c'est encore différent.

Édité par totox le 25-11-2022 à 22h31



Ladygodiva

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Posté le 25/11/2022 à 22h39

totox peut être que le mec en question dira "ah oui chuis con" et peut-être pas...
Oui c'est vrai que se prendre sexiste en pleine tronche ne doit pas être agréable pour celui (ou celle!) qui balance une réflexion sans penser à mal mais dans ce cas, comment lui faire comprendre que sa réflexion est plus que pourries ?
Là, c'est le sexisme mais le racisme, c'est pareil. On peut tous avoir des réflexions qu'on balance sans penser à mal parce qu'on a jamais réfléchit que ce n'était absolument pas fondé.
Si on ne pointe pas nos incohérences et nos erreurs, sans nous en foutre plein la gueule non plus, on pourra difficilement en prendre conscience et évoluer.

Édité par ladygodiva le 25-11-2022 à 23h06



Totox

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Posté le 25/11/2022 à 22h54

ladygodiva je suis d'accord avec toi aussi mais j'avoue qu'en général la version " soft " suffit. Peut etre que j'ai de la chance avec les gens que je côtoie ou que je suis naive j'en sais rien en fait..

M'enfin du coup si la vie c'est ca, ma foi je préfère rester enfermée dans mon monde de bisounours

Klavel

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Posté le 25/11/2022 à 23h43

totox que je sache, personne n'a proposé de démonter la gueule de Mr.Doliprane et de le noyer dans les WC en chantant "EL VIOLADOR ERES TU", ni n'a parlé de se sentir agressée... Juste d'être saoulée par une énième remarque du genre.
ladygodiva a tout dit, on peut tous être raciste, homophobe, sexiste ou autre dans nos propos sans penser à mal, par inadvertance... Et comment le savoir si la personne en face ne nous dit pas "tututut, ce que tu dis/fais n'est pas cool". On avance pas si on ne dit rien, si on ne réfléchit pas à ce qui fait qu'on a pu dire quelque chose qui a blessé quelqu'un d'autre.
L'exemple que je donne avec ma prof de CM2 me semble en plein dans cette logique dont tu parles : elle a juste fait de la pédagogie, pris le temps de réfléchir avec 30 gamins sur les "nuls", les filles, les garçons, le partage de l'espace, l'exclusion que ressentait certains enfants... Juste de la discussion à hauteur d'enfants. Elle a pris le temps d'écouter les ressentis de chacun.e, de reprendre les propos sexistes ou clichés... Si des enfants sont en mesure de comprendre et se remettre en question, les adultes devrait pouvoir le faire. Et en moins de 2h, idéalement

Tu dis dans un de tes messages "lancer comme une fille c'est lancer". Ben. Autant se contenter de "lancer" avec des enfants, puisque c'est le sujet. Certain.e lancent loin, d'autres pas, pour certain.es ce n'est pas important pour d'autres ça l'est et on peut leur proposer d'apprendre, de s'entraîner. "Tu lances pas fort/bien" c'est largement suffisant.
Ya quand même eu des mecs lambdas pour être assez persuadé qu'une fille ne pouvait pas être forte qu'ils pensaient sérieusement pouvoir être meilleur que... Serena Williams. Je ne sais pas ce qui me fait le plus rire dans cette histoire, parce que je ne peux que en rire... On parle d'une des meilleures joueuses de tous les temps

Arte a sorti un super docu sur les femmes et le sport. Il est vraiment très bien foutu avec des sportives pro, sociologues, historiennes... Je le recommande chaudement.


Par contre il est piégeux. J'avais lancé "les cinq premières minutes pour voir et je finirai plus tard si ça m'intéresse", j'ai englouti tout le docu dans la foulée

Groubi

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Posté le 25/11/2022 à 23h48

klavel je suis devancée, voilà le contenu de mon presse-papier : https://fb.watch/h0_PjXYxko/

C'est juste trois minutes, mais ça reprend ce qui a été dit sur ce topic, à savoir que déjà toutes petites, les filles ne sont pas au top de leurs capacités physiques.

Klavel

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Posté le 26/11/2022 à 00h16

groubi j'ai pas FB mais je te fais confiance
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