Réflexions pourries de tous les jours

ladygodiva moi je pense aussi que certains petits passages un peu compliqués de la vie ca fait partie de la croissance et de la construction d'un enfant ou d'un ado.

Les seins, les poils, la voix, l'acné,? ca fait juste partie de la vie tout comme le fait de vivre en société et d'avoir forcément des gens qui nous regardent.. quand bien même en vrai ils s'en foutent, notre image nous est plus ou moins importante et c'est la vie!

On ne peut pas se preserver de tout et c'est pas parce que ta chambre de gosse était verte, taupe ou moutarde que tu n'auras pas de critique ou que tu sauras pas les gérer ou que tu n'auras jamais ni une chambre bleue ni une chambre rose.

Ici on a effectivement repeint la chambre initialement bleue de notre fille en beige rosé parce que je trouve que le bleu c'est trop marqué et trop agressif, pas du tout parce que je veux que ma fille évolue dans un monde à paillettes mais vraiment pour ce côté plus doux de son environnement direct.

J'avoue que j'ai un peu de mal avec l'idée de vouloir tout aplanir, j'en reviens a ce que j'ai exprimé un peu plus tôt quand je disais que pour moi on a autant de responsabilités a etre " agresseur " qu'a etre celui qui " entretient " le statut de victime. Ou quand je disais que ne pouvant pas supprimer tous les cons j'aime autant travailler sur le perception qu'en aura ma fille..

Je suis d'accord avec tangram du coup, pour moi il n'y a pas de portes à fermer ni les roses ni les bleues, au contraire. Et en se préparant a " affronter " les difficultés plutôt qu en essayant de les faire disparaître, j'espère donner les bons outils a ma fille pour ne pas trop souffrir.

waterfall c’est « marrant » car j’entends souvent ça et le fait que la cours d’école est monopolisée par les garçons. Je pense que c’est courant

Mais perso dans mon école primaire les filles jouaient au foot, certains garçons jouaient très peu au foot, certaines filles ne jouaient jamais au foot, parfois personne ne jouait au foot et on avait une toute autre activité tous ensemble ... Bref c’était très varié
Je ne saurait expliquer pourquoi, la classe était assez soudée globalement peut être que ça jouait.

Par contre j’ai eu du mal au collège où là plus question d’être acceptée dans une équipe de foot.

Et je me souviens d’avoir été super dégoûtée sur un module de saut de haie au collège car pour les filles c’était très limité en hauteur.
Alors que pendant les entraînements j’arrivais à être plus rapide que certains mecs sur les plus grosses hauteurs. Donc j’avais eu une super note mais ça m’avait soûlée.
Mais c’est vrai qu’au collège beaucoup de sports sont d’office divisés selon les sexes

En primaire notre prof de sport ne faisait pas de différence fille/garçon je me souviens qu’on avait même appris à faire de la lutte, de l’escrime …

totox


Le conscientiser plus en étant adulte oui. Mais dès que j'étais gamine, j'avais bien percuté qu'on me traitait et considérait différemment des autres enfants, c'était un sujet de discussion qui revenait régulièrement avec mes parents.
Je me souviens d'un drame à Noël quand j'avais reçu une poupée, car je pensais que le Père Noël voulait m'obliger à être une petite fille "normale" ou que des gens de ma famille, autre que mes parents voulaient que je le sois. À chaque réunion de famille ou événement type mariage, il y avait tout le temps quelqu'un pour que je mette une robe plutôt qu'un pantalon, mes parents négociaient "Ok, la robe le temps de la cérémonie et après tu pourras te changer pour jouer en pantalon". J'ai juste développé un rejet complet des habits pour fille et dès que j'ai eu l'âge suffisant, ces vêtements ont totalement disparu de mon armoire jusqu'à ce que je décide d'y revenir. Au passage, dans la même poubelle parce que les enfants ça fait pas trop la nuance, j'ai foutu le gym, la danse, les poupées.. Bref, tout ce qu'on me demandait implicitement detre/faire j'en ai développé un rejet complet. Et comme tout ça me faisait royalement chier, à chaque anniversaire organisé par des parents de petites filles, je me faisais iech et finissait à part.
Et derrière, mes parents qui passait leur temps à débriefer ce que je voyais / entendais / vivais et à batailler avec la famille ou les parents d'élèves pour qu'on me laisse tranquille et qu'on arrête de me faire faire ce que je ne voulais pas.
Autant dire que niveau conscience que je ne répondais pas à "la petite fille normale" qui ne me rendait pas heureuse, pas de soucis, j'avais bien compris l'idée avant mes 10 ans



Oh si seulement ! J'ai plein de délicieux souvenirs du collège à base de jugement des élèves sur le physiques des autres... Les garçons avaient la particularité d'avoir une langage encore plus fleuri que leurs homologues féminins mais soyons honnêtes, les jugements sur le physique à l'adolescence c'est monnaie courante.
D'ailleurs vu certains énergumène, ça ne s'arrête pas qu'à l'adolescence, hélas...
Et ce genre de personne je préfère leur dire que leur avis est à chier et qu'on ne juge pas les gens sur leur physique (même mes potes oui), que ça sert à rien, plutôt que de me dire que c'est à la personne qui rentre pas dans la norme de se blinder. A priori elle le fait déjà si c'est récurrent pour elle ou lié à quelque chose qu'elle ne peut pas changer en un claquement de doigts.

Edit : et j'oubliais qu'au même âge, avant 10 ans, je trouvais déjà les personnages féminins qui m'entouraient nuls : faibles, pas intelligents, niais, avec pour seul fonction d'être au centre d'une histoire amoureuse. Alors que les persos mecs, même amoureux, ils vivaient plein d'autres trucs. Donc je m'identifiais aux perso masculin. Du coup ben... J'ai passé mon enfance à penser que j'étais un garçon dans un corps de fille puisque rien ne me convenait dans ce qui aurait dû être "pour moi". Exception pour les Totally Spies et les Super Nanas dont une des perso, dans chaque série, était un peu garçon manquée et me plaisait beaucoup. Elles, au moins, vivaient des aventures !

totox mais je n'ai pas dit le contraire

J'ai eu une chambre bleue, la couleur était choisie bien avant ma naissance. Et ce n'est pas une hésitation genre bleu ou rose c'est bleu un point c'est tout.
Une couleur appréciée de mes parents mais aussi parce que c'est la couleur de la jeunesse.

Et bien, certaines personnes de ma famille m'ont rabâché que c'était parce que mes parents voulaient un garçon et que je les avais déçus.



Ben crois-moi, entrendre ça dès tes premières
semaines, l'entendre quasiment tous les jours jusqu'à tes 10 ans... c'est pas évident.
Et naturellement je n'en ai parlé que des années plus tard, j'ai d'abord fait le ménage moi-même.

ladygodiva



La violence !
En fait je n'en reviens pas qu'on pense les enfants assez bêtes pour ne pas comprendre ce qu'on leur sous-entend ou dit.

Il y a quelques mois à peine, on avait une avalanche d'enfants et ados noirs en train de hurler ou pleurer de joie devant la nouvelle Ariel qui est... noire. Même pas noire d'ébène en plus, noire "socialement acceptable". Il y a 1 ou 2 ans on avait mis des poupons blancs et noirs devant des enfants noirs et leur demandant de choisir le plus joli.. Poupons vraiment équivalent d'un point de vue esthétique mis à part la couleur. À chaque fois ils prenaient le blanc de peau, car il a de "plus beaux cheveux" ou des "yeux clairs" ou juste parce que le "noir est pas beau". Ces deux exemples me rendent vraiment malheureuses pour ces gamins... Et on voudrait croire que les enfants ne comprennent pas, ne sont pas matraqués par les canons qui les entourent. Alors que la plupart de ces enfants ont plus que probablement des parents noirs qui leur font des compliments. Des parents quoi.
C'est loin d'être con un enfant. Enfin, quand ils se roulent par terre parce que Michel a pris le camion pompier mais qu'ils voulaient le bâton mais le chien a fait caca, là c'est compliqué à suivre... Mais les gamins sont de telles éponges... Jusqu'à intérioriser que leur couleur de peau vaut moins que celle des blancs, punaise, ça fait mal au cœur.

klavel je suis certaine que tu devines qui a été la plus ...oppressante avec moi

ladygodiva oh ben ça, alors, impossible de deviner, je ne vois vraiment pas qui pourrait être méchante comme ça

klavel

Les gens ont un problème sérieusement

La famille peut souvent être celle faisant les réflexions les plus dévastatrices. C’est extrêmement soft comparé aux messages précédents, mais ça me rappelle ma grand mère qui quand j’avais une dizaine d’années, me rabachait que je devrais être plus comme « Charlotte la petite voisine », à prendre soin de mes cheveux, apprendre à me coiffer et je ne sais quoi encore. Elle se désespérait aussi que je ne porte jamais de robe, parce que « tu serais tellement jolie » (ah bon, je suis donc pas jolie en pantalon ?). Spoiler, à 23 ans je mets une robe 2 fois par an, mes cheveux ont droit à rien de plus que du shampoing et je sais toujours pas faire une queue de cheval sans rien qui dépasse mais c’est quand même fou cette idée que parce qu’on est une fille, on doit se transformer en barbie. Comme quoi, être une « vraie femme », ça s’apprend au plus jeune âge

girly61 je dirais même que c'est justement parce que c'est la famille, des personnes qu'on aime et dont l'avis compte pour nous que les réflexions sont les plus dévastatrices.

une fois une mère d'élève (3 ans et demi) nous a insultés car on avait mis un pull rose à son gamin.
Il s'était vomi dessus et on avait pris le seul pull à sa taille "oui mais je veux pas qu'il devienne une tapette"

bon famille de tarés, ensuite il s'est mis à tripoter dans les culottes des gamines, les parents tout fiers "ha au moins il sait y faire, c 'est un vrai mec haha"
on n'est pas sorti de l'auberge !

cherchour :
au lycée j'avais une prof qui faisait des groupes de niveau, pas "par sexe" , ça permettait aux "performants" de performer et se mesurer, se dépasser, sans "écraser" les autres, puis les "autres" pouvait mieux s'investir (je ne dis pas s'épanouir) avec moins de "pression"



c'est horrible quand même.

moi j'avais un poupon noir mais aucun petit "noir" dans le village.
Jusqu'au jour où un enfant noir a été adopté. Les autres gamins n'avaient jamais vu cette couleur de peau, ils étaient étonnés, le touchaient du bout du doigt. Puis il a été ravi de découvrir le "bébé noir comme moi"

(d'ailleurs ça faisait des années que j'avais ce poupon et aucun gamin ne s'était demandé s'il existait des "humains noirs" c'est bizarre. )

Et l'accueil de cet enfant s'est super bien passé, sans jugement de valeur (à 3 ans ils sont ouverts, curieux et dans l'acceptation, sauf si les parents/ entourage instillent des "mauvaises pensées/ idées"

ladygodiva :
un de mes amis, dont la mère s'est suicidée qd il avait 2 ans, a eu des tantes qui lui ont dit que c'était sa faute, qu'il l'aurait "déçue" ou qu'elle n'en voulait pas...

girly :
ma grd-mère préférait que je fasse du cheval "mieux vaut ça que se droguer"
ha, oui en effet

ardennesacheval un de mes amis, dont la mère s'est suicidée qd il avait 2 ans, a eu des tantes qui lui ont dit que c'était sa faute, qu'il l'aurait "déçue" ou qu'elle n'en voulait pas...


Mais comment on peut dire ça à un gamin. C'est une grande malade cette personne !

apparemment 2 tantes lui ont dit...

le pire c'est que l'an dernier son meilleur ami s'est suicidé aussi... juste horrible...
de la "famille" comme ça vaut mieux ne pas en avoir...

Il y a des personnes qui disent vraiment des choses dures !
Tenter de mettre un suicide sur la conscience des proches c'est vraiment moche.


Je suis actuellement en recherche d'emploi, mon dernier contrat ayant finit il y a 2 semaines. En attendant, entre 2 envois de candidatures je fais du bénévolat. En effet, je prefère me rendre utile, rencontrer des gens, acquérir d'autres compétences que de juste attendre d'en retrouver !

Dans une des structures, ils ont besoin de bénévoles en semaine. J'ai alors dit que c'était fort dommage de ne pas viser des gens au chômage ou même au rsa.
Une personne, m'a répondu directement que : "ah non non ces gens là sont des cassos incapables de faire quoique ce soit tout seuls".
Ce n'est pas la première fois, que j'entends de telles paroles sur les personnes se retrouvant momentanément sans emploi. Que ça m'agace !