Houla, n'en jetez plus, j'ai compris le message !
Plus sérieusement, merci beaucoup pour TOUTES vos réponses, je ne pensais vraiment pas en avoir autant si rapidement !!
En tout cas, vous me confortez pleinement dans mes intuitions, j'ai l'impression d'un coup d'être beaucoup moins seul dans mes doutes et mes craintes ! Et au passage, ne pas être taxé une énième fois de rabat-joie, ça fait aussi plaisir

Ce n'est jamais facile quand on n'y connaît rien d'avoir les bons arguments...
D'ailleurs je tenais à préciser certaines inexactitudes liées à ça, j'imagine qu'elle sait bien qu'une pension n'est pas partagée, erreur de ma part j'ai confondu je pense avec une demi-pension (c'est vrai que ça paraît logique). Il ne s’agissait pas d'être obligée de partager mais de ne pas vouloir que quelqu'un d'autre s'en occupe au quotidien. (bien qu'après coup,
gaby790 me met le doute avec les pensions au pair…)
J'ai bien compris que vous étiez unanimement pro-pension, il est vrai que s'il existe des gens dont le métier est spécialisé dans l'entretien d'un cheval, pourquoi vouloir faire leur travail en simplement plus mal ? Si je voulais me faire son avocat (diabolique), je rétorquerais que ce n'est pas parce que d'autres gens peuvent faire mieux qu'on ne peut pas faire soi-même… Même si de toute évidence, et pour rejoindre tous les messages : oui, je concède qu’elle manque visiblement de maturité sur le sujet de posséder son cheval. Au fond de moi, c’est ce que je pensais : elle surestime ses capacités en plus d'idéaliser cette situation en ignorant et sous-estimant (consciemment ou non) toutes les servitudes induites par un cheval chez soi. Merci
indji précisant qu'un galop 5 ne permet pas d'appréhender tout pour subvenir seul aux besoins d'un cheval, je l'ignorais !
Ce que vous avez toutefois un peu du mal à mesurer (et moi-même j'ai eu du mal pendant longtemps) est à quel point ce rêve est ancré en elle, je pense qu'elle le porte depuis vraiment très très longtemps, et elle ne le lâchera pas comme ça ! D'où la nécessité pour moi de trouver les mots justes et les bonnes raisons. Vous imaginez bien que ce n'est pas chose aisée que de renoncer à son rêve, fut-il "un caprice d'enfant gâté" pour rependre ce qui a pu être dit (j'ai pu avoir la même réflexion ceci dit). En cela, je retiens ces principaux arguments chocs :
- Bien-être du cheval (c’est ce qui vous interpelle avant tout et vous avez bien raison, et c’est sans doute là-dessus que j’ai le plus de force de persuasion auprès d’elle !) avec en particulier ses besoins sociaux (proximité de ses congénères)
- Terrain transformé en champ de boue (merci
etquecasaute pour la photo édifiante)
- Odeurs (fumier)
- Problèmes de voisinage
- Stockage du foin pour l’année
- Réglementation de construction d'abri
- Accessibilité des promenades (= sortie de la zone urbaine) / besoin d’un van pour sortir
- Quantité de travail au quotidien (très chronophage + besoin d’une grande organisation)
- Gestion des problèmes de santé
- Gestion des absences / vacances : connaître quelqu’un de compétent et de confiance
- Besoin d’être rapidement sur place en cas de pépin
Et pour finir pas des moindres :
- Conciliation avec le travail + la vie de famille + tout le reste
Comme tous les rêves, le plus dur est de se confronter à la réalité. Celle-ci est que nous travaillons chacun en ville, et à ce jour - même hors de région parisienne - nous ne pouvons pas faire autrement (si ce n'est éventuellement avoir recours à du télétravail mais qui ne demeure pas - encore - la norme). D’où le plan de vie exposé dans mon premier message pour que vous compreniez le cheminement de pensée.
Elle adorerait évidemment avoir un terrain de 1 ou 2ha et plusieurs chevaux, ainsi qu'habiter à la campagne ("la vraie" pour reprendre un commentaire) si ça permettrait de réaliser ce rêve. Ce n'est vraiment pas par sadisme ou par "maltraitance" puisque le terme a été utilisé qu'elle envisagerait ce rêve dans un terrain moins grand mais par compromis face à la réalité du travail et de la proximité des commodités... Après je ne parlais pas non plus d’un petit terrain dans un lotissement dense en banlieue urbaine (j’ai l’impression que ça a pu être compris comme ça par certains), cependant je ne m’imaginais pas non plus dédier comme espace l’équivalent d’un terrain de foot non plus…
Plusieurs choses donc :
- pour la surface et la localisation de la maison :
Clairement, le fait de n'être qu'à un niveau embryonnaire de notre réflexion de vie future n'aide pas à se confronter à la réalité. J'ai déjà pu constaté qu'elle idéalisait vite la campagne proche de la ville hors de la région parisienne. Je pense être bien plus perspicace qu'elle sur ce qu'on peut avoir, pour combien, à quelle distance de quoi, avec quelles contraintes, etc. comme logement. Merci
vanrhijn62 d'ailleurs pour ce témoignage de petite préfecture de 20 000 habitants. Je vois que même vous avez recours à une pension, c'est dire ! Clairement posséder un terrain de 2ha est une énorme contrainte et je ne me vois pas avant longtemps conditionner l’achat de notre résidence principale sur ce seul critère (a fortiori notre première) ! Ajouté à cela, cette remarque formulée par plusieurs : il faudrait en outre veiller à choisir une localisation où il serait possible de démarrer sereinement en balade pour ne pas avoir à sortir le van à chaque sortie. Pour moi, tout cela est beaucoup trop contraignant (déjà en soi et pour tout ce que ça implique : ne serait-ce qu’être à un endroit où il faut prendre la voiture pour n’importe quel déplacement) et donc ne correspond pas au futur que j’envisagerais.
- pour la pension :
Le projet de vie évoqué n'est pas pour demain et nous réfléchissons justement à nous éloigner très bientôt un peu en banlieue parisienne afin entre autres qu'elle puisse reprendre l'équitation. Elle souffre avant tout de ne plus mettre le pied à l’étrier régulièrement depuis 5 ans et ça lui manque énormément. Elle envisagerait d’ailleurs pourquoi pas une demi-pension (justement) dans ce cadre.
- pour gagner en expérience :
Je note les remarques de
annerobert et
poulca : je vois qu’il existe pas mal d’activités permettant de gagner en expérience avant le passage « à la maison » : aide ou surveillance dans les écuries, faire du pet sitting, etc…
Merci
genesiss de partager l’expérience d'un cheval chez elle, ça me donne d'autres arguments. Je retiens surtout que tu es fille d'agriculteur, te conférant d'avance je pense un bagage supplémentaire et surtout une vision bien plus réaliste.
Enfin merci
kristy,
marlin et aux autres pour leurs messages bienveillants, je venais pour obtenir des témoignages par pour prendre des remarques désagréables voire totalement déplacées (cf. message reçu en MP).
Pour conclure, la solution de la pension complète me semble la chose la plus sensée et correspond tout à fait d’ailleurs à l’idée que je pouvais m’en faire. Pour moi comme beaucoup d’entre vous, cela regroupe tous les avantages et élimine tous les inconvénients. Alors certes, il n’y aura pas de cheval en ouvrant les volets le matin, mais la tranquillité d’esprit n’a pas de prix. Je vais tout faire pour abonder en ce sens maintenant que j’ai quantité de témoignages (unanimes !) à l’appui. Je ne pense pas que lui proposer de passer sur le forum soit une bonne idée dans l’immédiat, pour plusieurs raisons. Déjà, parce que je ne compte pas lui faire la morale là maintenant après ces échanges, tout simplement car ce projet de vie n’a à peine débuté aujourd’hui. On aura des centaines d’occasion d’en débattre encore donc autant ne pas mettre le feu aux poudres pour rien. Ce projet de vie par ailleurs se fera par étapes et je n’exclus pas l’option qu’elle puisse se rendre compte par elle-même de tous les bienfaits d’une pension le jour où on passera à cette étape.
