Je laisserai ce sujet revenir à son usage principal (même si finalement, on a de jolies pépites sexistes ici
) mais je tenais juste à dire cela : ce qui est attendu des groupes dominants (là, ce sont les hommes mais ça peut aussi être les personnes blanches lorsqu'on parle de racismes, les cisgenres, les hétérosexuel·les donc je m'inclue aussi dedans selon les situations évidemment), c'est d'abord
l'écoute.
L'écoute, la lecture attentive des ressentis des opprimé·es, la recherche de données, d'analyses, la découverte de concepts. Je pense à la charge mentale, à la précarité menstruelle, au manplaining, au syndrome prémenstruel etc. Quand mon frère me questionne sur le coût des protections menstruelles, quand il me pose des questions sur les règles, sur mon ressenti en tant que femme dans le milieu ultra masculin qu'est mon travail, ça me fait plaisir et j'ai bon espoir pour qu'il devienne un bon allié !
On ne veut pas de "solutions", "d'aide", on veut du soutien (moral mais aussi financier, y'a masse d'asso qui ont besoin d'aide) pour nous permettre d'avancer par nous-mêmes. En tant que blanche, je ne serai jamais dans la peau d'une femme noire, je ne peux pas savoir ce que cela signifie dans notre pays. Bah j'essaie au maximum de m'instruire, de lire les témoignages et d'adapter mon attitude. Je comprends les désirs de non-mixité dans plusieurs cas, je ne m'offusquerai jamais de l'interdiction de personnes non racisées dans un cortège ou des réunions car je comprends que cela soit nécessaire. Et en tant que femme, j'aimerais parfois des espaces en non-mixité choisie (pas d'hommes cis par exemple).
Bref, le rôle principal des personnes qui font partie du groupe dominant (ça ne veut pas dire que VOUS personnellement, vous écrasez les autres, mais vous profitez des avantages dudit groupe), c'est d'abord d'écouter. Ensuite de chercher des infos et surtout, de demander aux personnes concernées ce qu'elles voudraient que vous fassiez. ça s'appelle être allié·e et c'est la base !