Les clubs n'apprennent pas à monter

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Heylouve

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Les clubs n'apprennent pas à monter
Posté le 01/12/2021 à 10h03

Bonjour,

Grosse remise en question pour moi. Ça fait des années que je monte à cheval, je suis cavalière de club. J'ai mon brevet ? l'équivalent d'un galop 3 ou 4 pour vous. J'aime beaucoup les bêtes et je croyais bien les connaître. Comme j'ai un peu de temps je me profile sur DP sur un cheval de sport.

J'arrive chez le propriétaire et je suis toute étonnée de voir que cest une pointure dans le domaine de l'équitation dans la région ? Je savais que cette personne vivait dans ma région mais pas à dix minutes de chez moi ?Je l'avais vu une fois de loin car il donnait un cours de saut privé à un propriétaire de mon ancien club. BREF je fais l'essaie et voilà paraît-il que " je ne sais pas du tout monter à cheval " et que je n'ai même pas le niveau de mon brevet.

Alors oui c'est clair qu'un type peu bien me dire ce qu'il veut. Je n'en ai rien à faire, par contre les réactions de son cheval ne mentaient pas? j'étais complètement à l'ouest dessus et je pouvais rien en faire.

Et pourtant des clubs j'en ai fait deux, des fois quand je suis en vacances et qu'il y a des écuries à proximité je prends 1 ou 2 cours pour avoir des avis différents sur ma manière de monter, toujours des critiques bien sûr mais dans l'ensemble ça va ?

Alors imaginez ma tête au moment du debriefing. Je faisais semblant que ça allait bien mais à l'intérieur je hurlais?. Je suis ce genre de jeune qui quand elle à commencé l'équitation, un peu plus tard que les autres tout lui réussissait? Donc booste de confiance et puis étant donné que tout allait bien c'est vite devenu une belle partie de ma vie les chevaux?

Bon le mec m'a dit que je pouvais rentrer chez moi? mais il fait froid alors je dois attendre mon copain ( genre pendant 1h parce que monsieur est encore en pneu d'été). Du coup il m'offre un café et de fil en aiguille on parle. Surtout je l'écoute me raconter sa vie, son accident? Sa frustration quand il a compris que il resterait toujours au cran en dessous des Grands prix , sa REfrustration quand il commence à former de jeunes chevaux et que ces Cheveaux partent en Grand Prix ? Sa collection de selles?

Puis finalement je lui explique mon désarroi.
Je sais pas si je lui fait de la peine mais il essaie de me rassurer? Il me dit que je dois pas être si mal, qu'il est sûr que je monte bien en club, que il y aura toujours un bon cheval pour moi .. que je pourrais même faire des concours à 75 cm avec un bon cheval de club ou même avoir mon propre cheval- car je lui ai émis cette envie que j'aurais dans quelques années- enfin bref il me rassure que mon équitation et mon plaisir serait intacte après cette expérience.
Mais non, je n'arriverai jamais à digérer ça et je lui dit ?

Finalement il me dit " ok, je te prends en cours deux fois par semaine pendant deux mois, on commence jeudi et pendant un mois on fera uniquement du travail à la longe et si dans deux mois je ne vois pas de VRAIS progrès on arrête? "

Évidement que je ne perds rien alors c'est un grand OUI. Mais mi figue mi raisin ? Je n'ose pas en parler aux cavaliers de mon club ou à ma monitrice ? En fait je l'ai dit à personne mais je remets en cause toute mon équitation et je broie du noir, même si à la fin c'est positif.

ALORS voilà, je voulais savoir si vous aussi vous avez vécu de grandes remises en question dans votre équitation ?
Qu'est-ce que vous pensez finalement de l'apprentissage des clubs ?

Vraiment désolé? pour ce roman et ce coup de gueule mais j'avais besoin d'en parler à quelqu'un.

Lakchmi

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Les clubs n'apprennent pas à monter
Posté le 01/12/2021 à 12h52


heylouve a écrit le 01/12/2021 à 11h20:
c'est 85% le cavalier qui doit s'adapter au cheval.. En tout cas en haute école. C'est juste dommage qu'on apprenne pas ça depuis le début? ou au moins qu'on le sache?
Enfin je vais beaucoup apprendre avec lui, peu importe l'issue après les deux mois.

Non, pas en haute école (le galop 7, c'est encore loin en dessous de la haute école... Vraiment loin ), mais tout le temps. En fait dès que l'on commence à communiquer avec un cheval (même à pied), on s'adapte à lui.

Tu as déjà du remarquer, dans les différents clubs par lesquels tu es passée, que tous les chevaux étaient différents, et qu'avec certains tu dois mettre plus de jambes, qu'il y en a qui sont un peu plus craintifs, que certains tournent mieux ou moins bien, qu'il y en a qui s'arrêtent très facilement et d'autres pas... Donc tu savais en fait déjà que le cavalier devait s'adapter au cheval .




heylouve a écrit le 01/12/2021 à 11h26:
Un mec avec une licence (un galop 7) est venue essayer son cheval et est reparti bredouille alors qu'un autre avec juste son brevet comme moi peut monter ses Cheveaux?

Plusieurs raison à cela :
- les diplômes ont aussi une issue commerciale : quand tu as un élève qui paie depuis des années, qui vient de payer un stage d'une semaine de préparation à son examen, même s'il est "un peu limite", tu vas lui donner son examen. Parce que sinon, ça serait reconnaître que ton stage ne prépare pas bien à l'examen, et du coup, tu vas perdre des clients... De même que si tu présentes plusieurs élèves à l'examen, si tu veux qu'ils le passent tous, tu donnes le cheval le plus facile au moins bon cavalier, et le cheval le plus difficile au meilleur : peut-être que le "moins bon" cavalier aura une meilleure note à son examen, du coup.

- Les juges sont humains, ils ont leurs biais cognitifs, leurs petits travers et leurs défauts, comme chacun d'entre nous. Par exemple, certains vont porter une grande attention à l'assiette mais vont "pardonner" des erreurs de main, pour d'autres ça sera le contraire.

- Pour beaucoup d'enseignants, ce qui compte n'est pas ton niveau brut mais ton "potentiel" et ta capacité d'écoute et de remise en question. C'est aussi souvent le cas d'un propriétaire qui cherche une DP. On va préférer confier son cheval à un cavalier "moins bon" mais avec qui on a un bon feeling, qui nous écoute, qui a envie de se remettre en question et de progresser, plutôt qu'à un meilleur cavalier dont on a peur qu'il abîme le cheval à force de mal s'y prendre. Je suis passée par une formation professionnelle dans laquelle la formatrice accorde une grande importance à ça : pour passer l'entrée, il vaut mieux être "moins brillant" mais studieux et à l'écoute que le contraire. Parce qu'elle sait qu'elle va pouvoir faire progresser le premier, mais pas le deuxième.

Donc avec ce nouvel enseignant, dis toi qu'il a probablement vu en toi cette possibilité de progresser, de part la façon dont tu as réagi au cours de la séance et après.


L'équitation n'est pas une science exacte . Le niveau technique est très important, on ne peut pas passer à côté de l'importance de progresser techniquement, mais le "savoir être" l'est tout autant, parce qu'on a affaire à des êtres vivants dans leur entièreté.



Tu es sur le bon chemin, ça va bien se passer, courage ! Ne te sens pas découragée, tu es en cheminement, c'est normal.


Des remises en questions, tu vas t'en prendre d'autres, on s'en prend tous, même au meilleur niveau, comme tu peux le voir. Et en plus, on en redemande .

Cavalierevendee

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Posté le 01/12/2021 à 13h11

heylouve je n'ai pas pris le temps de lire toutes les réponses mais j'avais envie de t'apporter mon point de vue

Je pense que ce que tu as ressenti, on l'a tous ressenti.
Je suis montée de longues années en club (15 ans ? un truc comme ça) jusqu'au galop 6 puis je suis passée sur des DP (j'ai tout eu, le trotteur réformé, le cheval d'amateur, la jument de rando...)

je ne sais pas si j'ai régressé mais j'ai pris de sacré coup dans les dents.
Déjà je me suis rendu compte que je ne savais pas travailler un cheval seul. Littéralement, en théorie j'avais plein d'idée, en pratique rien du tout.
j'ai commencé à me faire peur très facilement aussi, peu de confiance en moi.

Mais le centre équestre m'a appris une chose : une assiette en béton déjà et le fait de changer de chevaux régulièrement d'en monter plein de différent.
J'ai eu plus de chevaux froid que chaud etc.

je dirais que le centre équestre m'a donné quand même de solides bases mais il est normal qu'au galop 4 tu ais encore beaucoup à apprendre.

Peut être que ce monsieur aurait pu prendre des pincettes avec toi, qu'il n'a pas été très doux dans ses remarques. mais si ce qu'il te propose te donne envie, je te dirais fonce ! Même s'il décrète que que tu n'as pas le niveau dans un mois, cela va sûrement beaucoup d'apporter.
Tu n'es pas une "mauvaise cavalière", tu es juste en cours d'apprentissage.

je dirais même qu'un bon cavalier apprend toute sa vie.

L'année dernière j'ai essayé un nouveau cheval en DP, hyper bien dressé, étalon, sort en amateur dressage. A l'essai (c'était sous forme d'un cours particulier) on a travaillé l'arrêt et les cercles. Cheval froid à la jambe, mono avec un nouveau style de monte que je ne pratique pas beaucoup.
Je me suis fait recalée pour la même raison que toi : pas le niveau pour faire progresser le poney.
Tu imagines ? Moi cavalière depuis presque 20 ans, on me juge sur 2 arrêts et 3 cercles ? Mon égo a bien pleuré mais je suis réaliste. oui je n'ai pas le niveau pour faire progresser le poney. est-ce que je tiens dessus ? Oui mais ce n'est pas le but de la DP cherchée.

Maintenant j'ai décidé de me focaliser sur mon propre cheval et de progresser avec lui. peut être qu'un jour on sortira en amateur dressage et on aura pris beaucoup de cours entre temps.

Tout ça pour dire que ce moment, je pense que bcp l'ont vécu, on compatis mais ne baisse pas les bras ! Tu vas progresser sur pleins de domaines, le monde de l'équitation est vaste, il y aura toujours des choses que tu ne sauras pas faire et plus tard tu seras très à l'aise dans plein de domaine que les autres à leur tour viendront peut être te demander des conseils.
Ce qu'il faut c'est que tu te fasse plaisir

Badmonster

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Les clubs n'apprennent pas à monter
Posté le 01/12/2021 à 13h16

Mais en fait c’est comme si tu sortais de l’auto école et te retrouvais sur une porshe sur un circuit … et encore on parle pas de F1

Évidement que tu galères et évidement que par rapport à ce niveau tu n’y es pas mais c’est normal :)

Je rejoins les autres sur ce qui t a été dit !

Et pour ce qui est de l’injustice d’être en club et de moins progresser, ça dépend des clubs, comme pour tout. On ne connaît pas le niveau d’exigence des clubs où tu montes mais il ne faut pas non plus leur en vouloir d’être positifs et de féliciter ta progression. On apprend et on progresse mieux quand on est en confiance. Alors il ne faut pas mentir évidemment et cacher les problèmes. Mais il faut aborder les problèmes dans l’ordre. On va dire à un élève de 10 ans qu’il comprend bien en math s’il arrive à faire des fractions basiques. Bah oui. C’est bien. Mais en vrai non il capte rien en math et c’est normal il a 10 ans si on lui dit tout de suite qu’il ne comprend rien qu’il ne comprend pas les nombres imaginaires ben ?? On va le perdre !

Expar

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Les clubs n'apprennent pas à monter
Posté le 01/12/2021 à 13h35

Les moniteurs font avec leur parcours perso, leurs affinités et leur expérience.

L'enseignement est très différent d'un CE à l'autre, et d'un pro à l'autre.
Dans un CE, on va rarement "descendre" les cavaliers, les CE souhaitent garder leurs clients, faire passer un bon moment et choisissent leur cavalerie en ce sens. Donc out, les chevaux trop puissants, trop délicats, trop pêchus, etc.

Je suis montée 2 ans avec un instructeur, lui, axait plus son enseignement sur le fait que l'on sache ressentir et faire fonctionner un cheval correctement. Donc il faisait avec nos "petits" défauts de position, tant qu'ils n'étaient pas un gros obstacle au but recherché. Genre on a fait un cours, où on devait faire un cercle autour d'un obstacle, sans forcément avoir le cheval sur la main, mais avoir un bon engagement sur un départ au galop du pas. Il a été content que lorsque tous les cavaliers de la reprise, ont pu faire "wahouuuu", car un cheval qui engage vraiment, ça envoie un peu. Mais il a aussi passé 5 mn avec moi, en cercle autour de lui en suspension, pour me faire juste respirer. J'ai bien senti les transitions trot-galop-trot passer au souffle de la botte, au fur et à mesure que je respirais vraiment.
Là, mon moniteur actuel, se focalise plus sur le fonctionnement de chaque cavalier, que ce soit défaut de position, réaction, mentalement ou autre. Le cheval normalement suit.

Du coup, ce sont des enseignements très différents, mais qui sont tout aussi intéressant l'un que l'autre. Mais la progression est aussi très différente.

Sinon, je me rappelle d'une cavalière de CE qui avait eu en DP un cheval de haute-école. La 1ère fois qu'elle l'a monté (niveau G5-6 à l'époque), au vu du manque de finesse de la cavalière, le cheval a sorti toute sa panoplie, histoire de proposer des choses à ses demandes. Je crois qu'elle souhaitait juste trotter. Le cheval lui a proposé la jambette, le piaffer, le reculer, le galop sur place, etc. La cavalière était un peu dépitée de ne même pas avoir eu droit au passage qui se serait un peu rapproché de sa "demande", mais a adoré l'expérience aussi. La proprio était morte de rire, et a demandé si la cavalière souhaitait confirmer sa DP. Du coup, la cavalière a eu droit à des cours de la part de la proprio qui était monitrice aussi, et ça s'est très bien passé.

De toute manière, plus tu avanceras en équitation et plus tu verras le gouffre qu'il reste à apprendre encore...

Badmonster

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Posté le 01/12/2021 à 13h40

J’aime bien avoir des enseignements différents aussi. J’ai une prof de plat qui est très carrée, dans la rigueur, le détail de la position, des aides etc… et à côté mon prof de saut est beaucoup plus global, sur le fonctionnement du couple, sur comment mettre le cheval dans le confort.

On peut apprendre de tout le monde (dans la limite du bon sens hein y a des cons et des brutes aussi)

Lucie44300

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Posté le 01/12/2021 à 14h07

J'ai souvenir d'un été ou j'ai déboulé un mois dans une écurie de dressage pur pour y travailler et progresser.

J'ai mis mon fessier sur un cheval dressé. Je n'ai jamais pu le faire partir au pas.

J'en ai bavé et pleuré durant tout ce dit mois.

Je suis revenue en club métamorphosée et bien meilleure.
Mais de beaucoup. Le prof n'en revenait pas de mon assiette et ma technique.

J'avais appris à monter. Tous les jours, sur des chevaux dressés aux boutons.

Alors que ça faisait déjà 11 ou 12 ans que je montais régulièrement, je redécouvrais l'équitation. Et les adorables chevaux de club comprenaient tout aussi bien. Ça devait être plus agréable pour eux en plus.

Il faut prendre ces opportunités. Ça remet en question, c'est dur : ça vaut le coup.

Argamelle

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Posté le 01/12/2021 à 14h09


expar a écrit le 01/12/2021 à 13h35:
le cheval a sorti toute sa panoplie, histoire de proposer des choses à ses demandes. Je crois qu'elle souhaitait juste trotter. Le cheval lui a proposé la jambette, le piaffer, le reculer, le galop sur place, etc.


J'imagine bien le long moment de solitude ...

*demande de trot*
cheval : galope sur place

cavalière, dépitée *okééééééé*

*demande de trot*
cheval : recule

cavalière, médusée *booooooooon*

*demande de trot*
cheval : jambette

cavalière, regardant la proprio *je veux mourir là maintenant sur place*

Daxou

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Posté le 01/12/2021 à 15h14

heylouve

remonté l'espagnol qui m'a fais volé je sais pas mais après je dis pas non .Dans tout les cas ma jument (espagnol aussi) va prendre 19 ans donc à un moment va falloir que je redevienne cavalière de club ^^'.

Mais après ce que j'apprends encore avec ma jument me sera en + utile avec des chevaux de club, donc faut rien lacher ( pour exemple, je bosse en ce moment la mise en main (ou sur la main) et que c'est complexe avec ma jument mais jespere un jour tomber sur un cheval de club avec qui j'arrive facilement à mettre sur ma main

Corleone

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Les clubs n'apprennent pas à monter
Posté le 01/12/2021 à 15h56

Je rejoins l'analyse de Couagga.

En effet, j'ai l'impression que la majorité des clubs apprennent juste à monter et les bases pour que les cavaliers prennent du plaisir.

J'ai fait 5 clubs.
Le premier, j'avais un niveau 4, montais en cours niveau G7 pour une question d'horaires, et suivais la reprise sans aucun souci. Cherchez le couac.
J'ai changé de club, je suis passée en niveau 4-5. Ah bah bizarrement, c'était un peu plus difficile que les reprises d'avant. J'ai passé mon G5 puis ai monté en niveau 5-6.
Puis j'ai de nouveau changé de club. Et je suis restée en niveau 5-6 pendant près de 2ans, je crois bien. J'ai passé mon G6, j'ai ensuite rejoint un cours G7 compet, et j'étais clairement la moins douée du cours.
Mais c'est là où j'ai vraiment beaucoup progressé.

Enfin, j'ai eu une DP dans un club et je rejoignais de temps à autres le cours G7. Les gars devaient avoir un niveau 5-6 en dressage par rapport à ce que je faisais dans mon ancien club (par contre, ça sautait haut, hein).


Pour terminer, j'ai rejoins une structure professionnelle, et ai monté des chevaux qui n'étaient pas des chevaux de club. J'ai eu de VRAIS instructeurs, de vrais cavaliers, de vrais personnes du cheval, des vrais pédagogues. J'ai acquis mon niveau 7 là-bas, et parfois, je me demande si j'ai vraiment le niveau 7, car j'ai l'impression de tout réapprendre à chaque cheval et de faire encore des erreurs basiques.

Dans cette structure, j'ai réalisé que j'avais soit appris des âneries, soit mal appris à monter. Que je n'avais pas d'équilibre, une assiette pas si géniale, que je ne savais pas faire des choses basiques, etc. On m'a même appris le droite-gauche en club, pour faire céder le cheval...


Donc certes, on apprend sur des tontons de club et c'est normal d'être perdu sur un cheval de propriétaire, qui plus est de professionnel.

MAIS oui, il y a pas mal de clubs dans lesquels le niveau est variable, qui nous apprennent de mauvaises choses ou de manière insuffisante, qui nous disent qu'on a un bon niveau alors qu'en réalité, il est en deçà de ce qui est annoncé.
Oui, on est flattés en club, parfois on a juste affaire à des animateurs qui se contentent de faire en sorte que les cavaliers apprennent sans trop galérer, et progressent tout de même un petit peu.
Beaucoup de clubs font aussi en sorte que le cavalier tienne pour pouvoir sortir en concours, et savent qu'un bon paquet d'entre eux ne vont pas prétendre à aller plus loin que la Club 2, quand d'autres annoncent qu'ils veulent faire du loisir, et se fichent donc d'apprendre le piaffer.
Parfois donc, le club s'ajuste à la demande de la clientèle.

Ce n'est pas toujours la faute aux chevaux : dans mon 5ème et dernier club, j'ai monté une jument confiée aux petits niveaux. Nez en l'air, allures en vrac, froide, tête de mule, bouche en béton... J'avais dit au prof que si je la montais, ça serait uniquement en bride + selle de dressage, car je voulais vraiment travailler en dressage ce jour-là, notamment ma tenue de la bride.
La jument a été très bien, elle a réellement travaillé, moi aussi, le prof nous a guidé, et il m'a même dit qu'il ne l'avait jamais vue comme ça, et qu'elle ressemblait à quelque chose. Nous avons toutes deux progressé.

Il est donc possible de faire travailler les cavaliers sans avoir des chevaux de Saint-Georges, et je pense même qu'il est nécessaire que les meilleurs niveaux puissent progresser en faisant progresser les chevaux de club.


Vous avez de la chance de tomber sur un pro qui, malgré son franc-parler - vous fait une super proposition. Sautez sur cette occasion en or, vous ne pourrez que progresser !

Countli

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Les clubs n'apprennent pas à monter
Posté le 01/12/2021 à 17h15

Je pense que tout le monde a déjà apporté des réponses très complètes, et je suis vraiment en accord avec tout ce qui a été dit. Mais j'ajouterai que c'est normal que les moniteurs en club ne te descendent pas à chaque cours pour dire que tu ne sais pas monter, oui peut être que dans beaucoup de clubs les moniteurs ne sont pas toujours très rigoureux sur la correction des positions des cavaliers, etc, mais en même temps à un niveau galop 3/4 si tu fais ce qu'on attend de toi à ce niveau alors pourquoi te démoraliser? Je suis hyper exigeante avec moi même, j'ai souvent été frustrée en club parce que l'on me disait juste "c'est bien", alors que non ça peut pas être juste bien, c'est toujours perfectible, mais j'imagine que pour ce qu'on attendait de moi à mon niveau à l'instant T c'était bien. Bien évidemment je me suis pris une claque monumentale à l'achat de mon premier cheval, je me suis senti nulle comme pas possible (malgré plus de 15 ans d'équitation et plusieurs DP) mais la remise en question n'a été que bénéfique.

Récemment j'ai monté des chevaux chez une particulière, la première jument que j'ai montée, une catastrophe, le moindre faux pas dans ma position et elle pilait net. Malgré ça la monitrice a toujours été bienveillante à m'aider à être plus précise dans mes demandes et j'ai pu vraiment me faire plaisir par la suite. Je pense vraiment que si on veut élever son niveau alors les clubs ne sont pas toujours suffisants, je dirais que c'est l'école primaire de l'équitation quoi.

Aujourd'hui je vis au Canada, j'ai fait plusieurs clubs, et je trouve leur pédagogie hyper bienveillante, voire trop pour moi, car ils ne sont quasi pas dans la critique. Si une personne a peur de faire l'exercice elle ne le fait pas, ils suggèrent gentiment de modifier la position en mode et sont tout le temps dans le compliment. Et pourtant ils sortent énormément en hunter et on tous une monte très propre. Même les petits niveaux montent très bien je trouve par rapport aux petits niveaux en France. Après, dans les cours que j'ai pu voir ou auxquels j'ai pu participer, je trouve qu'ils laissent les chevaux assez libres et se concentrent plus sur le cavalier, le tracé, l'attitude du cheval est plutôt secondaire, surtout chez les petits niveaux, mais je n'ai vu quasi aucun cheval à la retourne pour autant. Pour être honnête à ce jour ça reste toujours un mystère pour moi de savoir comment avec que des compliments et si peu de critiques, ils arrivent à ce résultat

Mel312

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Les clubs n'apprennent pas à monter
Posté le 01/12/2021 à 18h58

countli et bien c'est tout simple:

1. En donnant des conseils positifs. le cavalier prend confiance et reste relaxé. Ce qui facilite la recherche de la bonne position et demande juste. Cela fait progresser très rapidement.
J'ai pu constaté la pédagogie 'critique' que l'ont voit souvent en France. Personnellement cela ne m'a jamais réussi. Peut-être parce que des petite j'avais pu confiance en moi. Il doit y a avoir des reste. J'ai toujours voulu bien faire. Du coup si critique, je m'énerve contre moi-même et c'est pire. Alors que des conseils positifs combiné à essaye ainsi ou ainsi pour faire mieux, me fait pousser des ailes.

2. Et pour ce qui est des chevaux non à l'envers alors qu'ils n'y font pas attention et bien plusieurs explications.
- ils ont peut-être un matériel bien adapté et pas le dos en bouillie, ce qui est souvent le cas dans les clubs.
- si le cavalier atteint une bonne position. Le cheval se place naturellement.

Heylouve

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Posté le 01/12/2021 à 19h09

Merci à tous pour vos messages. Vos avis détachés et aussi vos anecdotes. Je pense que sur le fond on se rejoint un peu tous c'est juste que en tant que jeune cavalière de club j'étais étrangère à ce monde là et j'ai ressenti une certaine injustice.. Même si finalement le bilan est positif pour moi j'aurai voulu savoir que je n'étais pas sur la voie qui me convenait. Oui je suis jeune, Mais je veux savoir monter d'une certaine manière pas juste faire du loisir et quelques concours? J'ai encore énormément de travail mais je suis prête ? Donc merci encore et encore pour tout ces messages que j'ai lu avec attention !

Badmonster

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Posté le 01/12/2021 à 19h45

heylouve Chacun avance à son rythme :) À chacun de chercher un club qui corresponde à ses attentes en terme d'exigence et de rigueur. Ne pas hésiter à en parler aux profs aussi.
Là tu as une opportunité intéressante pour progresser, profites en!

Tu as 20 ans seulement, ça te laisse presque 50 ans pour progresser


Si un jour tu as l'occasion d'avoir des DP ou carrément ton propre cheval, tu verras c'est encore autre chose.


Et l'équitation c'est une école de remise en question perpétuelle !

Hisatis39

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Posté le 02/12/2021 à 01h39

La raison de chercher un cavalier intermédiaire peut etre simple dans le sens où celui-ci à commencer à acquérir quelques bases mais n'a pas encore choisis sa voie ou pas encore le niveau de se mettre dans une méthodologie. Un g7 avec 15ans d'expérience peut etre mis à la monte Oliveira, Karl, Michel robert, Monty ... Une spécialisation concrète pour cavalier et cheval. Qui auront beaucoup de mal voir l'impossibilité de sortir de leur dikta.
C'est plus facile de commencer à apprendre à un g4 qui a de bonnes bases, que de désapprendre et corriger les habitudes de plusieurs années.
Maintenant le proprio peut juger les bases peux solides ou pas assez acquises pour débuter un apprentissage plus approfondit. Pendant ses 2 mois il va juger ton niveau d'apprentissage, voir si tu es à l'écoute, si tu apprends vite, si tu comprends son fonctionnement et si tu t'accordes à sa façon de faire ...

Le niveau g4 quand on commence après 15ans s'obtient assez facilement en 2ans je dirais. On réfléchit à ce qu'on fait, on est moins dans le jeu et plus méticuleux, on retient plus les conseils des moniteurs, que les enfants de 8/12ans. Mais en commençant tôt le jeune de 17ans aura acquis avec plus long temps le niveau de dextérité mais aura derrière lui beaucoup d’expérience pour répondre instinctivement à toutes sortent de situations ; qu'une personne ayant commencé tard et qui aura très vite appris la position correct mais qui sera très vite démunie si ça ne marche pas correctement comme appris. 2 personnes de 17ans ayant le vrai niveau g4.

Comme pour une personne qui sort d'une validation d'acquis après 3ans de boite, face à une personne qui valide un bac+3 mais petit génie qui a sauté 2/3 classes. Techniquement ils ont les deux le même niveau. Maintenant la 2ème personne sait A+B=AB, elle arrive dans l'entreprise mais Bim se retrouve avec A-B=erreur ouille connait pas, je suis nul, pourtant on m'a dit que je suis super doué mais là je ne comprends pas. La première personne ayant déja eu affaire à cette situation ou une semblable va proposer j'ai vu un jour B-C+C=BC donc je vais faire A-B+B=AB!

C'est pas un manque de niveau ou un mauvais apprentissage mais un manque d'expérience.

Iammyself

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Les clubs n'apprennent pas à monter
Posté le 02/12/2021 à 07h21

Perso j’ai toujours du mal avec ces pro qui dénigrent les clubs. Pour autant ils sont bien contents que les cavaliers debutants aient cassé le dos et la bouche des chevaux de club plutôt que des leurs pour apprendre les bases

Club = auto école, on apprend sur une clio
Écurie de concours = circuit de F1. Ca aide d’avoir appris les pedales à l’auto école, mais ça n’apprend pas comment bien faire de la F1 et c’est normal, ca n’est pas fait pour ca !

Édité par iammyself le 02-12-2021 à 12h03



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