La (non) maternité, un choix individuel

Perso je déteste faire la bise, à qui que ce soit, y compris ma famille proche. Donc je ne le fais pas et je ne me vois pas forcer mon enfant à le faire.

J'ai de la chance, ma soeur a 3 enfants et n'a jamais forcé à faire la bise. Elle obligeait à dire bonjour mais ça pouvait être juste un coucou de la main ou un bonjour oral quand ils ont été en âge de parler. Ca a pas mal dérangé/ choqué mes parents au départ, mais je crois que maintenant ils l'ont intégré.

lololabiscotte Le consentement j'ai vraiment l'impression qu'on en parle que depuis quelques années ! Alors que c'est hyper important
Et justement, apprendre à un enfant à respecter si un animal veut bien être caressé ou pas (ou l'inverse du coup ), c'est une bonne base pour apprendre le consentement je trouve

corbeau_bleu yes et puis avec un chat t'as plutôt intérêt à écouter les signaux si tu veux pas te prendre un coup de griffe ou de dent (on est là dedans avec ma 2e qui a à peine 2 ans et demi). Avec les poney aussi je trouve ça pas mal, t'écoute pas tu te fais bousculer/marcher dessus tu réitère pas lol.

Je suis comme corbeau_bleu je n'aime pas les enfants, je les évite, ils me mettent mal à l'aise, je n'ai jamais trouvé beau les petits humains, les nourrissons, je ne comprends pas comment on peut les trouver mignons, esthétiquement ce n'est pas à mon goût Une seule fois, le bébé d'une amie m'a éblouie par ses yeux, son regard, c'était la première fois que je trouvais un visage de tout petit enfant (et juste le visage) beau. Mais à part ce bébé là, non, vraiment pour moi ce n'est pas possible esthétiquement, leurs mimiques tout ça, ça ne provoque absolument rien d'attirant ou joli à mes yeux, bien au contraire.
Quand ils commencent à être plus grands, vers 8 ou 9 ans effectivement, (enfin je pense car j'ai aussi beaucoup de mal a estimer leur âge !), je suis un peu plus à l'aise mais je n'irais pas non plus spontanément vers eux. Par contre, je n'aurais plus trop de souci à interagir, je veux dire, que ça ne provoquera pas le même malaise que les bébés ou les plus petits.
J'ai déjà guidé des enfants et jeunes ados dans leurs premiers contacts avec des chevaux, apprendre le pansage, expliquer les comportements des chevaux, et c'était chouette. J'ai la fille de mon meilleur ami qui garde un souvenir génial d'un week end avec ma jument, du partage, immortalisé par un bel album photo de cet ami photographe. Pour moi c'était une chouette expérience, j'en garde aussi un super souvenir, mais comme avec une belle rencontre avec une belle personne.

Par contre, je n'ai aucune haine envers les bébés ou les enfants. ce n'est pas parce que je ne les aime pas que j'ai un ressentiment à leur égard, je ne leur veux aucun mal, je ne serais jamais méchante, insultante ou désagréable ni avec eux ni avec leurs parents. Je suis toujours d'ailleurs terrorisée quand je vois jouer les enfants j'ai peur qu'ils se fassent mal Je ne supporte pas de voir des enfants "maltraités" que ce soit par d'autres enfants ou par des adultes. Je l'ai déjà dit et je le répète, j'ai énormément d'empathie et souvent je manifeste bien plus d'inquiétude que les parents eux-mêmes dès que je les vois courir, jouer, ... j'ai peur qu'ils tombent, s'ils tombent je me décompose.... bref, il faut bien distinguer le fait de n'avoir aucune attirance ni intérêt pour les enfants et le fait de leur vouloir du mal ou se défouler sur leurs parents

Je n'y vois pas une anormalité, mais c'est pour moi c'est totalement cohérent avec le non-désir de maternité.
Comme quoi, ce n'est pas juste pour se faire remarquer ou juste la peur de devoir abandonner ses loisirs (c'est quand même hyper réducteur à mon sens de résumer le non-désir à ce genre de motivations , d'ailleurs je pense que ça ne tient pas dans le temps dans ces cas là), c'est vraiment viscéralement un non-désir d'enfanter. Tout se tient : pas d'attirance, pas de sens, pas de réponse affective face aux bébés, voir même des ressentis qui éloignent du jeune enfant, le résultat c'est un non-désir d'enfant irréversible tout à fait logique à mes yeux. C'est plus qu'un choix intellectuel, c'est viscéral aussi.

J'avoue, je mets de la distance quand un bébé ou un enfant est dans le parage. Si je dois manger avec une tablée d'amis et qu'il y a des petits, je m'arrange pour être le plus loin d'eux. Je fuis les interactions qui me me mettent terriblement mal à l'aise.

ce n'est pas parce qu'on ne trouve pas les bébés plaisant à nos yeux qu'ils sont moches.

J'aime beaucoup ce post, car il donne l'occasion d'essayer de se comprendre sur un sujet qu'il est très difficile d'aborder. ça me donne beaucoup à réfléchir... D'ailleurs j'essayais de trouver un parallèle à ce "rejet" qui n'est pas associé pour moi à de la haine ou quoi que ce soit de méprisant ou d'agressif. Et j'ai pensé aux gens qui n'ont pas d'animaux de compagnie et n'en auront jamais (pardon mais comme ici on a toutes des animaux, je pense que ça peut être un bon exemple) ces personnes qui n'ont rien contre les animaux, ne leur feront jamais de mal, ne comprenne pas qu'on puisse maltraiter un animal mais qui ne sont pas du tout attirés, sont très mal à l'aise avec un chien, un chat ou cheval, se tiennent à distance, ne savent pas réagir, ne le comprenne pas, n'ont qu'une envie, c'est de mettre de la distance tant ils ne sont pas à l'aise. Ils se décomposent quand le chat de la maison ne manque pas de leur sauter sur les genoux
Je pense qu'on a toutes côtoyé ce genre de personne. et bien je me dis que probablement, ce qu'ils ressentent envers les chats, chiens ou chevaux, c'est ce que moi je ressens envers les bébés et les enfants Une incompatibilité profonde et viscérale.

Exactement pareil pour moi ! Vraiment je sens au fond que moi qu'avoir des enfants c'est juste pas possible, pour moi c'est vraiment inenvisageable.
Et à chaque fois que quelqu'un me demande si j'ai des enfants, je bug quelques secondes tellement ça me paraît improbable comme question. Un peu comme si on me demandait si je savais respirer sous l'eau, pour moi la réponse est tout autant logique

Je sais pas si ça vient de quelque chose, peut-être qu'il y a une raison au fait que certaines personnes ne veulent pas d'enfants ? Du genre une histoire de gènes qui ne vaudraient pas le coup d'être transmis ou je sais pas quoi

corbeau_bleu sur la fin de ton message : a la lecture de plusieurs témoignages ici qui parlaient de maladies je me suis posée cette question également (sans aucun fondement ni jugement pour les autres témoignages). Où est ce que ça serait pas logique au vu de l'évolution de la planète ? J'avais vu un reportage je crois qui parlait du fait que lorsqu'il y a moins de ressources il peut y avoir plus de mâles que de femelles (ou l'inverse ) pour éviter a l'espèce de trop se reproduire, et également dans certaines espèces des taux d'homosexualité plus fort.

lololabiscotte J'avais déjà pensé à ça en cours de géographie, quand on voit la courbe démographique des pays, qu'au bout d'un moment, il y a moins de natalité. A chaque fois les profs présentent ça comme une mauvaise chose, moi je trouve ça plutôt logique, un peu comme si la vie était bien faite et qu'elle """enlève""" à certaines personnes l'envie d'avoir des enfants pour éviter la surpopulation ^^

bibil91

Je peux comprendre que ça prrturbe ta.vision d'un enfant "bien soigné" mais moi ça me gène ce regard de valeur sur les habits ou la coiffure d'un enfant ( comme sur le style d'un adulte)... Moi je suis gênée par les petites filles et les petits garçons très apprêtés tout le temps.. Pour autant, ça n'influence pas ma relation à l'enfant

lololabiscotte

oui j'avais vu aussi un reportage sur ce sujet.
L'humanité a eu beau hyper codifier et "civiliser" son évolution, pour moi, il ne fait aucun doute que nous sommes animé par des besoins primaires et façonnés par notre environnement. On reste malgré tout une espèce animale parmi les autres, même si socio-culturellement on tente de se persuader que l'homme est distinct du reste du vivant. Et je pense que la fertilité d'une espèce est totalement lié à faveur du contexte de vie. Et quand je parle de contexte, je pense aussi bien à l'aspect psychologique qu'à la niche écologique.

gobi je ne demande pas des enfants très apprêtés… ceux ci sont un peu bizarre aussi dans un paysage scolaire.

Mais oui perso en temps hors Covid ( donc quand il ne sont pas masqués, je trouve que les enfants sont mignons si ils sont un minimum soigné ( le look peut être plus ou moins sport je ne demande pas un costume 3 pièce pour un enfant de 6 ans).
Il y a des enfants ( filles comme garçon) très mignons … et d autre pas !

Je t avoue que je mets ma propre fille dans cette catégorie le jour de sa photo de classe … je l avais pourtant coiffé et correctement habillée mais elle a réussi à faire le singe ( avec des grimaces)…
Et c est une spécialiste pour mettre trop de shampoing et mal rincer du coup on dirai qu elle a les cheveux gras … c est ma bataille !

couagga : merci pour ton dernier message, je m’y retrouve parfaitement.

corbeau_bleu : intéressant ce que tu évoques sur les gènes. J’ai en moi cette impression que mon « patrimoine génétique » ne vaut pas le coup d’être transmis. Je ne m’aime peut-être pas tant que ça, au fond.

klavel : mais graaaave, l’apprentissage du consentement devrait commencer dès l’enfance. Forcer un enfant à faire la bise, à mimer un geste affectueux alors qu’il n’en a pas du tout envie, c’est tellement violent !





A d’autres (désolée je n’ai plus tout le monde en tête, en tout cas j’ai lu des choses très intéressantes), j’ai vu un reportage qui disait qu’on était programmé pour secréter des endorphines en voyant les signes distinctifs des bébés (y compris chez les animaux) : grands yeux ronds, aspect potelé etc... perso oui je craque devant de jeunes animaux, mes circuits ne sont donc pas complètement défectueux. Mais les bébés, non rien à faire, comme je l’ai dit c’est viscéral.

Je suis hyper mal à l’aise avec (même un peu plus grands). Je suis absolument incapable de les occuper, d’être naturelle avec. J’ai bien lu plusieurs interventions ici disant que chaque enfant a sa personnalité et ça me fait réfléchir. Car en effet je n’arrive pas à cerner ces personnalités : je reste sûrement trop focalisée sur tout ce que le concept « enfant » évoque pour moi.

Le bruit (je suis très sensible au bruit et à l’agitation, que je supporte très mal). Le fait que les enfants peuvent être cruels (souvenirs d’harcèlement que j’ai subi gamine et ado). L’éducation qui n’est pas finie même avec les meilleurs parents du monde (la patience n’est pas trop mon fort). Le fait qu’avec un enfant on est forcément lié à vie à son géniteur (je n’ai plus trop confiance dans la gente masculine et je préfère me laisser la liberté de couper complètement les ponts si ça déraille). L’angoisse d’avoir mis au monde un être qui va peut-être souffrir d’être en vie. Pardon, ce n’est pas gai

Y'a aussi les neurones miroirs qui jouent ! voir quelqu'un rire, pleurer, bailler... ça nous pousse un peu vers la même émotion...


Pour les enfants j'en côtoie pas mal depuis mes études et avec le travail, dans un contexte particulier en plus (les soins), et c'est comme les adultes, y'a de tout ! y'en a avec qui le feeling passe super, d'autres largement moins...

Personnellement, je dis 'je n'aime pas les enfants". Je trouve ça plus simple que de décrire tout ce que je n'aime pas chez les gens, qui fait que généralement je n'aime pas les individus jeunes :)

Je ne supporte pas, déjà, les nourrissons et jeunes enfants, à cause du bruit. Je sais ça parait trivial, mais les sons élevés sont une douleur pour moi et une réelle incapacité à gérer dans la durée. Du coup un nourrisson ou un enfant qui tape une crise je ne peux pas. Exit donc la plupart des nourrissons, qui crient et c'est bien normal, et les enfants en bas âge

Ils ont le droit de crier et pleurer, c'est pas un problème, mais j'ai le droit également de ne pas le supporter. Eux et moi on est pas compatibles, c'est tout.
Plus le reste, parce que j'ai aussi du mal avec la bave, la morve et tout

Quand l'enfant grandit il crie moins et j'arrive plus à les fréquenter, mais là c'est l'état d'esprit qui bloque. J'y peux rien, je les trouve complètement idiots. Et ils m'irritent à rien savoir, et passer leur temps à te demander vingt fois par minutes ci ou ça.
C'est souvent encore une question de bruit. Par exemple, le gamin qui répète en boucle on arrive quand c'est quand qu'on arrive on arrive quand ... Quel pensum.
Après c'est pareil, ils y peuvent rien. ça n'empêche qu'ils m'irritent.

Et plutôt que de le montrer, je préfère m'éloigner. Le pire c'est le train, parce que tu peux tout simplement pas t'éloigner.

Et c'est vachement plus simple de dire tout simplement "j'aime pas les enfants" que d'expliquer que j'aime pas les enfants bruyants, morveux et neuneus.

ben je le dis et j'ai pas de honte. J'aime pas les enfants. C'est pas un drame. Je leur fais pas de mal, je torture pas des gamins quand les parents ont le dos tourné et si y'en a un en difficulté je vais l'aider. Mais j'aime quand même pas les enfants.

J'arrive à supporter le neveu, qui sait se taire au quotidien et qui n'a jamais de question débile à la bouche, et la petite cousine qui elle aussi, est plutôt calme . Mais comme je les vois genre une fois par an, je ne pense pas que ce soit très représentatif

reine_lezard

je partage tes ressentis et tes analyses

Il y a plein de personnes qui sont malades ou handicapées et qui veulent ou ont des enfants. C'est même très violent pour ces personnes car pendant longtemps on a refusé aux personnes en situation de handicap de se reproduire, quitte à passer par la stérilisation forcée sous couvert d'autres interventions (certains pays ont arrêté il y a seulement 20/30 ans)... Et même encore maintenant, les médecins ou même la société n'acceptent pas qu'une personne portant un handicap manifeste ou une maladie fasse un enfant. Ces personnes sont vues comme presque criminelles de vouloir avoir un enfant donc de transmettre leur "tare" volontairement.
Il y a les maladies qu'on accepte et celles qu'il ne faudrait surtout pas transmettre (alors que la transmission est souvent la première question que va se poser le futur parent et donc voir avec des spécialistes les "risques" de transmettre sa maladie ou comment la prévenir).
Quand il y a eu le scandale de la Dépakine, un antiépileptique et neuroleptique prescrit en cas d'épilepsie ou de maladies psy, le quidam lambda n'hésitait pas à dire que oui, mais bon, quand même, se reproduire en étant malades hein.
Ça reste un choix individuel.

Par contre je rejoins pas trop l'idée de démographie = confort de vie. Ou alors j'ai mal compris... Dans ce cas corrigez moi.
Si on voulait chercher une corrélation, les zones avec le plus fort taux de natalité ne sont pas vraiment celles où la santé publique est la meilleure. Au contraire, c'est dans les pays où l'accès aux soins (et donc à la prévention des naissances comme des maladies, à la prise en charge des malades et grossesse.s...) et aux ressources (eau, nourriture, sécurités...) est le plus facile que le taux de natalité est le plus bas. Et également l'âge de la première grossesse la plus tardive grâce à la possibilité de se mettre en couple tard, voir de faire hors couple, de contrôler sa fertilité... En moyenne une femme française fait son premier enfant à 29 ans. Cette moyenne se retrouve dans tous les pays d'Europe de l'Ouest et quelques pays de l'Est, et est différente de quelques années avec certains pays d'Asie, Afrique, Amérique Latine (pas tous c'est aussi variable d'un pays à un autre)... Qui descendent à une moyenne comprise entre 20 et 23 ans voir avant dans certaines régions... Pour un nombre moyen d'enfants très variable selon les régions du monde.

En fait c'est un luxe de se reproduire moins et plus tard