La (non) maternité, un choix individuel

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Joual

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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 11/12/2021 à 15h12

Bonjour à toutes (et tous).

Je me pose beaucoup de questions sur le fait d'avoir ou non un enfant par jour.
Du coup, je me disais que j'allais faire un petit sondage sur ce forum.
Alors c'est parti pour une petite étude sociologique.

Ce post s'adresse à toutes les femmes quelque soit leur choix sur la maternité/non maternité.

Pour que les expériences de chacun sur quelque chose d'aussi intime et puissant qu'impose ce choix d'avoir ou non des enfants, j'espère que chacune restera cordial vis à vis du choix de "l'autre camp".
Pas de phrase du style:
"Je n'ai pas d'enfant car ça ne sert à rien."
"On ne devient une vraie femme que lorsque on devient mère".

Pour aiguiller les témoignages vous pouvez répondre à ces questions ou dire ce qui vous passe pas la tête. J'ai essayé de faire des questions qui vont aussi bien pour les chilfree que les mamans.

"Le choix"
- avez vous toujours eu envie / pas envie d'un enfant?
- êtes vous restez sur votre choix initial ou avez vous changé au cours de votre vie?
- si il y a eu changement, pour quel raison est il intervenu (une rencontre, un contexte ...)?
- si il y a eu changement, à quel âge ?
- êtes vous satisfaite de votre choix ou avez vous des regrets ?
- savez vous expliquer pourquoi vous vouliez/ne vouliez pas d'enfant? Était ce une (non) envie viscérale ou êtes ce sur des choix objectifs?
- avez vous toujours été en accord avec vos partenaires sur vos choix?
- si c'était à refaire, vous referiez tout pareil?

Pour les femmes étant mère:
- pourquoi avoir choisi d'avoir un, deux, trois ou plus d'enfants?
- pensez vous que les enfants sont arrivés au bon moment? C'est quoi le "bon moment"?
- que sont devenues vos passions?

Je suis complètement perdue sur mon envie / absence d'envie de maternité du coup, des témoignages seront les bienvenus pour éclairer mon point de vu.

Argamelle

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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 16/12/2021 à 10h05


jtk31 a écrit le 16/12/2021 à 09h49:

Le bébé bruyant, c'est insupportable et il faut le faire cesser.

Et, dans la plupart des cas, notre instinct et notre éducation font qu'on fait cesser le bruit sans assommer l'enfant.


C'est vrai, mais c'est une partie du problème. En fait arrivé à un certain seuil, le trop de stimulations au cerveau me pose un problème de comportement et moi, je n'ai pas cet aspect "comblons son besoin pour qu'il se taise". Je veux juste qu'il se taise, c'est un besoin à moi, viscéral. Et du coup comme il ne se tait pas, je le déteste de me faire souffrir comme ça. Donc oui, il m'arrive de détester profondément certains enfants pour le mal qu'ils me font physiquement, et non, ce n'est pas un problème psy.


Citation :
Pour moi, c'est un pb de reagir de façon excessive à tout....


c'est un problème dans la société actuelle hyper sollicitante pour les sens, mais ce n'est pas un problème psy, de base. Pas si tu t'écoutes et que tu ne vas pas au delà de tes capacités. ça a des avantages : un hypersensible ressent plus et est "mieux" vigilant, parce qu'il détecte plus de stimulis que les autres. ça va de la détection d'un danger ou que le voisin ne va pas bien, au repérage d'un aliment pas bon, un pannel assez large de trucs sympas. ça a des désavantages aussi : tu finis vite submergé de stimulis et anxieux parce que tu as plus conscience que les autres de tout ce qui pourrait mal tourner.

Manana

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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 16/12/2021 à 10h12

argamelle

Je suis au courant

Mais tout ce qui peut rendre la vie en société difficile ou provoquer des angoisses/peurs/reactions " démesurées ", reste selon moi un problème puisque ca peut vraiment devenir handicapant.

Surtout quand c'est systématique et face à des choses normales de la vie.

C'est ma vision des choses et d'après moi, oui, les gosses sont des choses normales de la vie et il n'y a rien de plus pur et naturel comme " animal " qu'un nourrisson ou bébé animal.
Donc ne pas tolérer des choses on ne peut plus naturelles, je pense que c'est un pb dans le sens où ça provoque une émotion négative et donc désagréable.

Klavel

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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 16/12/2021 à 10h13

argamelle c'est peut-être pour ça qu'il fallait lire mon premier message en entier où je dis bien que l'humain est autant capable du meilleur que des pires conneries

Reine_lezard

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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 16/12/2021 à 10h20


jtk31 a écrit le 16/12/2021 à 09h49:
Cela dit, il est tout à fait normal de trouver insupportable des pleurs de bébé ou de petit enfant. C'est prévu pour
C'est censé conduire les adultes autour à intervenir pour que cela cesse, et donc à répondre aux besoins du petit, qui est juste totalement dépendant et vulnérables.


jtk31 : c'est vrai ce que tu dis.

De même, on est programmé pour sécréter des endorphines (inhibiteur de l'agressivité) en voyant les caractéristiques "bébés" : grands yeux ronds, visage joufflu etc...

C'est purement biologique, comme chez les animaux. Nous, en plus, on a l'aspect sociétal qui renforce cette tendance. manana tu as raison, ce devrait être "naturel" d'aimer les enfants.

Sauf que l'humanité évolue, et que de plus en plus, des gens échappent aux comportements typiques que la biologie est censée leur imposer. Comme si des circuits avaient muté. Et voilà comment on se retrouve à ressentir une aversion viscérale pour les gamins.

totox : me concernant, oui, il y a presque quelque chose qui relève de la phobie. Mais comme tu le dis, ce n'est pas bien grave dans la mesure où, Dieu merci, je suis née dans un pays où je dispose d'un libre-arbitre concernant mon appareil reproductif, et où je n'aurai jamais à subir de grossesses et de maternités forcées.

Et comme je l'ai dit dans mes posts précédents, dans ma prise de position très radicale sur ce sujet, il y a des explications dans mon histoire, dans ma construction psychique, dans mes nombreuses failles. Mais attention, il s'agit de mon cas particulier, bien d'autres child-free ici sont visiblement parfaitement à l'aise avec elles-mêmes et n'ont pas besoin de psychanalyse pour expliquer leur rejet des gosses

Argamelle

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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 16/12/2021 à 10h22

manana Ben c'est à dire qu'il y a des tas de choses tout à fait naturelles qu'on ne supporte pas et qu'on ne fait pas, de part notre culture. Parce que par exemple, tuer et/ou manger son enfant si l'adulte n'a pas assez à manger, c'est naturel et c'est logique. Beaucoup d'animaux le font. Il ne s'ensuit pas que les humains le fassent.

L'appel à la nature n'est pas un bon argument. L'humain est un être de culture tout autant que de nature.

En plus, si tu vas dans ce sens, il est tout à fait naturel pour moi d'éviter les enfants, et donc c'est les fréquenter qui est un problème, si on raisonne ainsi.

Jtk31

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Posté le 16/12/2021 à 10h25

argamelle

Je peux tout à fait comprendre que le bruit soit un problème. Et je comprends également totalement que tu fuis les enfants bruyants.
Mais... C'est le bruit, le problème, et pas l'enfant en général

(Et je te rejoins sur la sollicitation permanente de nos sens, d'ailleurs en tant qu'introvertie, si mon travail m'épanouit, je suis souvent vidée le soir, avec un fort besoin de me recentrer sur moi-même, dans mon cocon. D'où l'idée de ne pas avoir d'enfant lol)

Beabcr

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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 16/12/2021 à 10h29

couagga a aucun moment j'ai dit que c'était un problème de ne pas trouver les bébés beaux. Tu as le don pour passer à côté de ce que j'écris mais tu n'es pas la seule parce que tam89 me répond la même chose, faut croire que je ne sais pas m'exprimer. Je suis pourtant certaine d'avoir parler du fait que les bébés " se ressemblent tous " et pas tellement du fait de les trouver beaux ou non.

Édit : ça n'a pas de sens, la beauté est suggestive, et puis pour ceux qui n'ont jamais vu un bebe beau, vous n'avez jamais vu mon fils donc vous pouvez pas savoir il était beau quand il est né, il est beau aujourd'hui c'est comme ça


Et d'ailleurs Tam89 quelqu'un (je ne sais plus qui) a je crois fait suite à ton message me mentionnant avec l'exemple des blonds et je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit, je n'ajoute rien

Édité par beabcr le 16-12-2021 à 10h34



Lilice34000

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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 16/12/2021 à 10h45

Il vient de m'arriver un truc et je m'en suis toujours pas remise. Du coup j'avais envie de vous le partager...

Pour poser, le contexte, j'ai 24 ans, mon compagnon 37 ans et pas de projet bb pour le moment. Actuellement, on est en plein travaux pour notre nouvelle maison qui avant était en location. Nous changeons donc la cuisine. Cependant, nous ne prenons pas la pose directement chez le revendeur mais nous souhaitons que ça soit un artisan qui l'a pose.

Voilà pas que ce matin, je fais venir un artisan afin d'avoir un devis, le mec rentre, regarde les travaux a effectuer dans la cuisine et avant de partir, regarde un peu autour de lui la maison. En effet, celle-ci est grande T5 de 130m2 que nous occuperons à 3 : mon homme, mon chien et moi. Et là le type me sort tout de droit sorti de nul part: vous avez des enfants ? Je lui réponds non et là il renchérit en me disant : oh beh du coup, ça va pas tarder...

Je suis restée sous le choc. Non mais de quoi je me mêle
Tout ça sous prétexte que j'ai une grande maison...

Bref, ça m'a du coup envie de rebondir sur ce post que je lis en sous marin depuis le début. Et c'est très intéressant d'ailleurs. Bon du coup, je retourne dans mon sous-marin

Cherchour

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Posté le 16/12/2021 à 10h49


corbeau_bleu a écrit le 15/12/2021 à 23h05:
Ptet que je suis raciste des bébés


Tu me fais mourir de rire

Corbeau_bleu

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Posté le 16/12/2021 à 11h09

En vrai je comprends vraiment pas le problème si je déteste les bébés/petits enfants et que je les trouve pas beaux et sales J'en parle là mais dans la vraie vie je vais pas voir les parents pour leur dire que leurs enfants sont laids, je donne pas des coups de pied aux enfants qui pleurent dans les files d'attente x)

Si je suis dans un groupe où une maman montre son bébé à tout le monde je vais faire autre chose discrètement pour l'esquiver, si il y a des petits enfants je vais pas aller les voir/leur parler et je les évite le plus possible, et voilà.
Oui après si un enfant me fixe dans un magasin je regarde ailleurs parce que je sais pas quoi faire, et si je suis dans un train où des enfants font plein de bruit je vais lever les yeux au ciel, souffler peut-être et changer de place dès que possible

J'ai aucun instinct qui se réveille quand je vois un bébé, le truc de trouver mignon quelque chose avec des grands yeux ça marche sur les chatons et les chiots, pas sur les bébés humains, c'est tout c'est comme ça

Cherchour

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Posté le 16/12/2021 à 11h11

Non mais clairement quand on compare un bébé humain à un bébé chat ou un poulain il n’y a pas de comparaison niveau mignonitude des chatons et élégance des poulains

Sans parler des agneaux

Couagga

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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 16/12/2021 à 11h16

ça va super vite ce post, le temps que j'écrive des réponses, il y a tant de messages, du coup j'amende ma réponse... ça n'en finit pas !


gobi

Personnellement, poser un point commun pour définir un ensemble ne s’apparente pas du tout pour moi à en affirmer la limite. Juste trouver un point commun. Ça ne définit pas l’intégralité de l’individu, ça indique simplement un point commun avec d’autres.

Les amateurs de chocolat ont en commun leur attrait pour le chocolat, bien évidemment qu’ils ne se réduisent pas à ce seul point. Et cet ensemble se distingue évidemment de l’ensemble constitué de ceux et celles qui n’apprécient pas le chocolat.
Je n’y vois une case fermée, j’y vois seulement un point commun qui rassemble. Chacun est la somme de caractéristiques évolutives ou non évolutives qui le définit, et chacune de ces caractéristiques est potentiellement commune à d’autres individus. Les combinaisons sont infinies. Pour moi c'est de la richesse et de la complexité, pas de la réduction.
Il s’agit simplement à un moment, de relever un point de convergence s’il apparaît pertinent pour X raisons.

Il faut bien appeler les choses par leur nom et si on commence à refuser de nommer les choses sous prétexte que ça serait subjectivement exclusif plutôt qu’inclusif, ça va compliquer les discutions.

Il y a des déterminants subjectifs comme la beauté, l’intelligence, l’habileté, le pragmatisme, le dégoût, le goût, … et des déterminants objectifs : jeunes, vieux, femmes, hommes, bruns, blonds, mesurant 1,75, nuit, jour, matin, après-midi, …

Quand quelqu’un exprime : je n’aime pas les blonds. Il dit sa subjectivité « ne pas aimer » personnelle, intime, relevant de ses affinités, ses goûts, sa sensibilité et il dit sur quel ensemble déterminant porte sa posture subjective « la couleur blonde chez les hommes ».

Cette expression personnelle ne porte aucun jugement sur la valeur humaine des hommes, ni des hommes blonds, ni même la réalité de l’esthétisme du blond puisqu’il s’agit d’un paramètre totalement subjectif et individuel.

L’incompréhension face à ce désamour affirmé (et je ne parle évidemment surtout pas d’une volonté de nuire) de la maternité, du bébé ou/et de l’enfant relève plus, à mon sens, de l’aspect sacré de l’enfant au regard de la société. L’enfant est sacré parce qu’il fait perdurer celui qui l’engendre au-delà de lui-même, il perpétue l’espèce, le parent et la société projette sur lui plus ou moins consciemment des desseins forts et sensibles. Et ça ne souffre d’aucune remise en cause. Voilà pourquoi, à mes yeux, il est si compliqué pour les sans-enfant par choix, exprimant les raisons de ce choix, d’être entendu sans être jugé, sans subir des reproches ou des pressions.
Je note que tous les débats se cristallisent autour d'un désintérêt pour X raisons pour l'enfant et qu'aucune interrogation ne vient sur les autres raisons. Pour ma part, il y a l'aspect enfant en lui-même mais il ne représente qu'une partie de mes raisons à ne pas vouloir me reproduire et pas forcément la plus grande.
De mémoire en début de post, il n'y avait pas que ce sujet pour justifier le choix de non maternité.


klavel


Citation :
 "s'attacher aux petits de toute espèce y compris la sienne" (la néoténie, si mes souvenirs sont bons) ?


La néoténie c’est la préservation des caractéristiques juvéniles au-delà de l’atteinte de l’âge adulte. c’est en lien avec les questions de la domestication.

Et l’éthologie est le point de convergence de toutes les autres sciences que tu as évoqués et plus encore pour comprendre l'évolution des comportements d'une espèce. L'augmentation apparente (je ne suis pas sûre, ce serait à vérifier) des femmes ne souhaitant pas d'enfants est typiquement une question éthologie en lien avec l'environnement (convergence des aspects sociaux, écologiques, culturels, psychologiques, ect... qui amène une transformation progressive des comportements)

La marche du monde, de l’univers, de la nature sont aussi ahurissantes et nous dépassent largement. c’est chouette de s’auto-émerveiller de soi-même en tant qu’humain, et il y a de quoi mais au regard de l’oeuvre de l’univers et de tout ce qu’il porte bien au-delà de notre petite espèce, l’oeuvre humaine a une toute autre dimension et m’interroge surtout par son paradoxe.


manana

il y a plein de gens qui aiment l’espèce à laquelle ils appartiennent, aiment les enfants, les bébés, qui placent l’humain au dessus de tout et qui sont en fait des gens toxiques, racistes, malhonnêtes, égoïstes, nuisibles etc. à petites ou fortes doses et qui contribuent sans hésitation au déclin de notre niche écologique par appât du gain, donc à l'espèce humaine en clamant pourtant haut et fort le contraire.
Et puis d’autres, qui n’ont pas envie de se reproduire, se désespèrent du chemin pris par la civilisation humaine, qui se désespèrent du mal que les humains se font les uns aux autres, qui souffrent de voir souffrir d’autres êtres humains (petits et grands), s’engagent pour les autres …

Bien sûr tu peux inverser aussi les comportements et les profils, il y a de tout…et aussi des nullipares méchantes et des multipares gentilles... De tout.
Mais ce que je veux dire c’est que le rejet des bébés et des enfants ne va pas obligatoirement de paire avec la volonté de nuire à ses semblables . Naturellement, on ne va pas vers ce qu’on apprécie pas. ça évite les comportements déviants, normalement. C'est pour cela que quelqu'un de normalement constitué va éprouver des sensations le poussant à s'éloigner de ce qui ne lui convient pas, de ce qui représente un danger ou un mal être ou ne présente pas d'intérêt tout simplement .

Je ne trouve pas les bébés attendrissants, mignons, intéressants, même s’ils ont des différences physiques et de personnalités (donc non, ils ne sont pas semblables), ça reste des bébés dont les caractéristiques communes physiques et comportementales ne me touchent pas et me mettent mal à l’aise. Mais je ne supporterais pas qu’il leur soit fait du mal, je reste empathique à leur bien être, je considère les personnes qu’ils sont et me réjouie qu’ils soient aimés, choyés, heureux.

Je ne vois pas ce qu’il y a d’anormal a aimer ou non. Eviter le contact avec ce qu’on n’aime pas est plutôt sensé, non ?

Si dans les derniers échanges on remplace bébé par homme ou femme en pensant à l’hétérosexualité et l’homosexualité, genre il est normal d’aimer les femmes quand on est un homme et anormal de ne pas les aimer, ça va aussi tout de suite passer moins bien.
Là, il est dit, "il est anormal de ne pas aimer les bébés et les enfants si on est une femme humaine" = problème psy, trauma, ...

Ok, alors ne pas aimer les bébés et les enfants est anormal. Ok, éviter ce qu’on n’aime pas est anormal. Merci ! Je vais donc aller me faire soigner de cette pathologie du rejet de l’enfant.
A part ça, il n’y a pas du tout de pression sociale sur les gens qui n’ont pas envie d’enfants et ne les apprécient pas.

A l'occasion, si le sujet sacré de l'enfant finit par moins susciter l'interrogation quant à son rejet, on pourra peut-être évoquer les autres raisons du non-désir d'enfants de certaines.

Édité par couagga le 16-12-2021 à 11h16



Argamelle

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Posté le 16/12/2021 à 11h29

couagga MERCI MERCI MERCI

Manana

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Posté le 16/12/2021 à 11h31

cherchour

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Posté le 16/12/2021 à 11h34

lilice34000 Si ça peut te rassurer, je me suis mariée il y a six mois, on a acheté une maison dans le même temps qui fera 150m² une fois les travaux finis. Plusieurs personnes nous ont clairement dit qu'il fallait absolument qu'on prévoit suffisamment de chambres pour les enfants... Et je dois dire que ça me met toujours très mal à l'aise

Je rejoints Argamelle sur les cris de bébés. Ayant également une hypersensibilité auditive, c'est réellement douloureux et pas juste dérangeant. Et oui, quand on ne supporte pas quelque chose parce que ça fait mal, on peut déclencher une aversion pour ce qui est à l'origine de la douleur, ici les bébés. Je ne vois pas en quoi la réaction est anormal

On peut aller chercher loin des raisons pour justifier que quelque chose est normal ou non. Et dire que lorsqu'on n'aime pas les bébés c'est anormal, je trouve ça violent, les justifications sont assez douteuses à mon sens. D'ailleurs, quand on prend un lion qui mange les petits des autres mâles, c'est naturel. On pourrait très bien faire ça nous : allez, on mange tous les petits des gars du village qui ne sont pas les miens, ça fera plus de place pour mes enfants C'est une plaisanterie évidemment. Est-ce que ça serait anormal ? Ben pas plus que le fait de protéger tous les petits du village. Et dire que notre instinct c'est ça ou ça, c'est compliqué quand on voit à quel point nos sociétés peuvent modifier notre façon de nous comporter en bien comme en mal.

Par ailleurs, ça ne me choque pas que certains trouvent les bébés laids, même si certains le sont peut-être plus que d'autres, question de point de vue. La question de est-ce que c'est normal ou non est, là encore, assez mal venue car porteuse de jugement à mon sens (toutes les personnes qui ne sont pas dans les normes le diront je pense : trop grosse, trop maigre, parle trop fort, ne parle pas...). On peut aimer quelque chose ou quelqu'un et le trouver laid, ou même l'inverse. Evaluer un critère esthétique, on le fait tous sur plein de chose. Je peux trouver laid la nouvelle coupe de cheveux d'une personne, son visage ou tout autre chose, ce n'est pas pour ça que je ne vais pas l'apprécier, que ça la réduit à un sous-être humain ou que je ne vais pas avoir d'empathie pour elle et heureusement.

Par contre, est-ce que je vais le dire ? Non, sauf si vraiment la personne insiste sur ce point (mais est-ce que c'est mieux de mentir ?), ça n'a pas d'intérêt ni pour elle, ni pour moi. On trouve plein d'idées pour éviter de dire que quelqu'un est moche (bébé inclus) et ne pas heurter la sensibilité.
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