Journal d’un recavalier, Elvis après Paulux p54

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Regiscorrs

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Journal d’un recavalier, Elvis après Paulux p54
Posté le 26/06/2022 à 21h09

Allez, c’est dit, j’ouvre mon fil ! Qui m’aime (ou plutôt veut) me suive…
Alors, tout d’abord, je vais commencer par poser le décor, je pense que ça s’impose…


Pour faire court, j’ai commencé l’équitation à huit ou neuf ans, puis pratiqué plutôt intensivement jusqu’à l’âge de 22 ans, puis occasionnellement Jusqu’en 2017.
Diabétique à l’âge de 20 ans, sans autres problèmes connexes, je me suis brûlé au troisième degré en octobre 2017, ce qui a complètement déréglé le diabète, avec des conséquences pour les yeux et les reins (en plus d’une rééducation à la marche début 2018, suite à ces trois mois alité) : Œil droit aveugle au printemps 2018, et dialysé en juin 2019, Greffe Rhin et pancréas fin 2019. . Début 2020, je commençais à reprendre un peu du poil de la bête, et on sait tous ce qui est arrivé à ce moment-là, donc je suis reparti pour encore des mois à rester enfermé. Je n’étais d’ailleurs toujours pas musculairement remis des épisodes précédents, donc je souffrais toujours du dos. J’ai commencé à vraiment être en forme début 2021. Là, alors que je me disais qu’il faudrait que j’essaye de remonter à cheval un jour, pour voir, je tombe sur une interview de la journaliste Lætitia Bernard, qui est aveugle, qui av été plusieurs fois championne de France de CSO, et qui venait de sortir un livre sur son parcours. Je me suis procuré le livre en version audio ; et là, ma décision était prise : pendant une quinzaine de jours je me suis renseigné autour de moi en rapport avec les clubs alentour, et comme tout le monde semblait unanime, j’ai pris contact avec le club le plus proche de chez moi.
Le 1er juillet 2021, je me rendais au club pour une première séance : plus de 30°, un bonhomme encore musculaire ment fragile, mais sans aucune appréhension, la monitrice m’a tout de suite laissé préparer et Siri le cheval, c’était un peu hasardeux avec des gestes moins assurée le temps de reprendre des automatismes et de nouveaux réflexes n’ayant plus la vue, mais j’avais déjà pris un kif phénoménal après cette heure pour le moins épuisante, et je n’ai posé qu’une question en mettant pied à terre : « où dois-je signer pour l’inscription ? »

Vendredi prochain, ça fera donc un an que j’ai repris l’équitation, avec le plus grand bonheur !
Les premières séances, il a fallu retrouver un peu de muscle, et puis trouver des repères sensoriel, pour l’orientation dans l’espace, et pour ma proprioception surtout, comme par exemple le fait que j’étais tout le temps couché en arrière alors que j’avais l’impression de me tenir droit, ou le fait que mon déficit musculaire avait engendré de mauvaise posture, mon épaule gauche ayant par exemple toujours tendance à tomber vers l’avant, avec un cheval ayant donc toujours tendance à tourner vers la droite…


Au fil des semaines, les muscles sont revenus, avec beaucoup de travail là-dessus chez moi, étirements, gainage, rameur.
Début décembre, on a commencé à travailler un peu plus le dressage à proprement parler, avec prêt d’une selle de dressage. Une découverte, je n’avais hélas jamais eu l’occasion d’y goûter dans Majeunesse.
Je travaille depuis régulièrement les épaule en dedans, session, etc., avec beaucoup de difficulté, surtout au début, pour tout doser, et arriver à ressentir (à 99 % par le mouvement du bassin) la direction du mouvement : très difficile de ne pas finir par les droits, ou partir complètement en simple diagonale, bref, tout sauf ce que l’on veut… c’est encore loin d’être parfait aujourd’hui, mais petit à petit, je m’améliore, mes sensations s’affinent et, les automatismes revenant, je peux concentrer mes neurones sur d’autres choses…

J’ai pu faire trois journées de stage de dressage entre février et fin mai, ce qui a bien fait avancer les choses aussi.
Début juin, après le dernier stage, au cours suivant, je me dis Trees arrive et me dit : « aujourd’hui est un grand jour, on va dérouler la reprise club 3 grand prix ! »
Moi : pourquoi pas, soyons fous, je ne la connais pas donc c’est toi qui va me la dicter…
Je l’ai donc travaillée trois séances, et ce dimanche 26 juin, je l’ai présentée pour un petit concours interne.

C’était sur le carré en extérieur, alors que ça fait un an que je monte en manège pour profiter de certains effets du son pour me repérer, avec en plus un fond sonore, et en plus avec une selle normal, la selle de dressage étant déjà utilisée.
J’ai été noté trop gentiment à 74%, je pense que la réalité devait être plus proche de 60%.
Bon, il n’empêche que j’ai fini premier quand même… mais aussi dernier MDR

----------

Voilà « en quelques mots » où j’en suis aujourd’hui…

Maintenant, il va falloir que j’essaye de tenir ça un petit peu à jour !

Édité par regiscorrs le 26-10-2024 à 09h13

Galop.infini

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Posté le 17/09/2024 à 10h07

Dur, côté médecins... Mais tu as de la chance en effet, ceci dit c'est pas une raison pour eux de penser que survivre est bien suffisant... ça ne l'est pas, zut, tout le monde a le droit d'être heureux dans sa vie, d'avoir ses chances de vivre la vie qu'il veut. J'espère que ça s'arrangera pour toi !

Regiscorrs

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Journal d’un recavalier, Elvis après Paulux p54
Posté le 21/09/2024 à 00h14

18/09/2024 : séance solo.
Avec la rentrée, on a le retour des petits cours à poney le mercredi, dans le manège. J’ai donc trouvé en arrivant Mister Paulux qui m’attendait dans une stabulation. Je rentre avec le licol, il réclame directement son câlin, donc j’obéis, comment résister… Puis on se dirige vers notre aire de pansage et on se prépare tranquillement, dans le calme.
Grand soleil, 20°C environ avec pas mal de vent, et on se dirige donc vers la carrière en solo. Paulux est sage et ne perturbe pas ma trajectoire, qui reste encore un peu hésitante dans cette direction.
Paullux dans une main, j’utilise celle qu’il me reste pour fermer la grosse barre qui sert pour barrer l’entrée de la carrière. Et je remets mon téléphone sur le poteau à l’entrée avec le métronome et le son à fond pour avoir un petit repère.
Puis, toujours avec le cheval dans une main, je garde ma canne blanche et nous partons en quête d’un petit plot en guise de Montoir. J’ai eu de la chance sur ce coup là, je suis tombé dessus presque tout de suite. Une fois en selle, stick et canne blanche dans une main, on se dirige vers le métronome pour déposer la canne blanche à côté. La séance peut enfin commencer.

Après un tour complet au pas pour reprendre quelques repères, je me rends compte que, passé la moitié de la carrière, le vent me masque complètement le son de mon Metronome : il faudra faire avec.
Je nous fais nos petites routines d’étirement respectives, pour une fois nous étions à peu près aussi raide, ou aussi peu souple, l’un que l’autre.
Vu les conditions, j’ai essayé de m’appliquer sur ma décontraction, particulièrement les bras, les épaules évidemment qui vont avec. On a pas trop mal fonctionné, aux trois allures, y compris sur des cercles de différents diamètre, malgré le vent, j’ai réussi à retomber à peu près sur la piste à chaque fois, c’était déjà une petite victoire.
J’ai aussi refait un peu de carré, il faudra que je demande à le retravailler en cours, je n’y suis plus arrivé aussi bien que les dernières fois.
On a ensuite marché un peu avant d’en rester là, j’avais eu une alerte batterie faible du téléphone et je ne me sentais pas de galérer à retrouver la sortie sans indice sonore.
Le retour vers les écuries était plus facile, le vent était dans le bon sens et il y avait un peu de monde, dont les voix ont facilité mon orientation.
Après un coup de brosse et la pose de vernis pour les jolis ongles de Paulux, je me suis fait accompagner pour le ramener dans sa pâture.
Comme la plupart du temps dans ces conditions, rien d’extraordinaire au niveau équestre, mais toujours du plaisir et encore une très bonne expérience pour le côté sensoriel, ce qui est toujours bon à prendre et à apprendre.

20/09/2024 : Cours hebdomadaire.
J’ai retrouvé aujourd’hui un cheval dont j’avais déjà eu l’occasion de m’occuper. Je l’ai tout de suite reconnu à sa morphologie et à son comportement, et je savais à peu près à quoi m’attendre une fois dessus, ayant déjà assisté à de nombreux cours et ayant entendu les indications qui étaient données à ses cavalières.
Je suis donc passé de mon petit Paulux de à peine plus d’1m45 à mister Cookaï, 1m60 environ, 13 ans, bien rond et musclé et en pleine forme.
On se dirige vers le manège, j’ai notre petit Montoir habituel, mais je prends bien le temps de juger de la hauteur ou devra passer ma jambe, quand on les voit pas il faut anticiper ce genre de choses car si c’est trop haut ce n’est pas grave mais si c’est trop basc’est un coup de pied dans la coupe du cheval ! Ou, éventuellement, la jambe qui ramasse le troussequin. Une fois à cheval, on commence à marcher un peu : c’est mou ! C’est un cheval qui sait faire, très bien faire, mais qui sait aussi très bien s’économiser dès qu’il le peut !
Je commence un peu à tester les manettes, quelques transitions du pas vers l’arrêt et redémarrer : déjà là je mets les choses au point car les démarrage sont poussif, et ça c’est hors de question !
Je commence quelques cercles, toujours au pas, et je commence à comprendre la finesse qu’il va falloir si je veux tourner. Je continue à cette allure encore un peu ou demain le temps de m’habituer un peu à cette nouvelle locomotion, qui me change énormément de Paulux.
Je galère beaucoup à aller bien droit en restant sur la piste, sans me mettre dans le parebotte ni me retrouver au milieu : la moindre variation d’équilibre, poids du corps ou tension des rênes, ne pardonnent pas.
On trotte on peut pour voir ce que ça donne, beaucoup plus d’action dans les mouvements du cheval, mais un cheval qui vient très très bien sur la main assez facilement en restant bien léger sur les rênes, malgré le flagrant manque d’impulsion qu’il y avait aujourd’hui. Je me fais quelques foulées à un temps assis deux temps debout et inversement, et je finis par faire une pause pour finalement raccourcir d’un trou mes étriers.
On repart au trou et je m’essaye à un premier cercle : je me fais avoir par le manque d’activité et je cale au pas aux trois quarts du cercle. Mais j’étais tellement concentré à ne pas bidouiller ma rêne intérieure et à bien m’appliquer pour tourner avec mon corps que j’en ai oublié d’activer Monsieur un minimum.
Donc, rebelote, et je commence à trouver un peu mieux la gestion des manettes, donc la monitrice me dit de laisser un peu plus passer, sur le cercle suivant, dans ma rêne extérieure : J’ouvre un peu le petit doigt comme j’aurais fait avec Paulux, c’était déjà beaucoup trop et Cookaï ne tourne plus et se barre en ligne droite ! Je n’ai pas vraiment été surpris, je m’attendais à ça à un moment ou à un autre, vu que ça arrive encore à presque tout le monde, alors que les autres ont leurs yeux et le montent depuis un certain temps… mais je ne me ferai avoir qu’une fois, au moins sur cette séance !
Par contre, les trajectoires sont un peu mieux et j’arrive à garder un peu mieux la piste avec l’impulsion du trot, mais il va falloir améliorer ça, c’était très loin d’être parfait !
Nous nous sommes ensuite essayé au galop, allure où il ne faut pas du tout le chatouiller sur la reine intérieure sous peine d’activer le siège éjectable, ça aussi je l’avais déjà entendu lors des autres cours, et même « vu » à l’œuvre. Mon premier départ au galop a été raté, j’ai trop bloqué mes bras donc échec. Rebelote et on part bien, sur le bon pied, et on cale au bout de quatre foulées : j’étais un peu trop avachie avec un bassin qui a bloqué le tout. On recommence, et on se fait un tour complet, pas parfaitement sur la piste, pas encore top pour mon propre fonctionnement, mais on commence à s’approcher de quelque chose. Je change demain et ça sera un peu mieux.
On verra la prochaine fois pour les cercles au galop. On n’en reste là, je suis bien plus fatigué que je ne l’ai été depuis assez longtemps, alors que j’ai clairement fait beaucoup moins de choses. Il faudra vraiment qu’on se mette d’accord, ou que je le mette d’accord Pour qu’il avance un peu mieux que ça.
Mais j’ai entrevu la différence de son trop entre les moments où il est à peine sur la main et les moments où il y est vraiment, et j’ai bien ressenti que, sans aller vers du piaf ou du passage, il y aura de quoi déjà se faire plaisir quand même !

Je ne sais pas encore si, la semaine prochaine, je le remonte ou si je fais un premier test avec un autre, on verra ça…
J’aurais clairement pu être déçu de cette séance, mais comme je savais à peu près vers quoi j’allais, finalement je trouve que ça va, je m’attendais presque à pire que ça !

Quixote

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Posté le 21/09/2024 à 08h32

Bonne séance solo, quand tu dis j'ai posé le téléphone je le suis dis punaise faut prévoir d'avoir charger à fond ....
C'est bien tu peux vraiment te débrouiller seul quasiment pour tout maintenant.

Ce Cookaï ce n'est pas un douze ans plutôt qui va prendre 13 ?
Changer de cheval c'est vraiment ce qu'il faut pour évoluer. Tu garde Paulux en DP jusqu'à quand ?

Regiscorrs

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Posté le 21/09/2024 à 09h49

Oui, effectivement, c’est bien 12 ans qui va vers 13 ans…

Pour le téléphone, c’est mon vieux iPhone qui fonctionne encore mais qui n’est plus mis à jour depuis un moment que j’utilise, il craint un peu moins, mais sa batterie n’est plus de première jeunesse… D’habitude je le branche sur une batterie externe, mais là j’avais oublié de la remettre Dans mon sac, donc effectivement c’était un peu juste.

Normalement, il me restera une séance solo avec Paulux mercredi prochain, là il y a deux nouveaux chevaux qui ont commencé à faire les cours, donc peut-être que lui va pouvoir ne pas trop en faire jusqu’aux vacances de la Toussaint, et en fonction je ferai ou pas avec lui mon heure du mercredi jusque-là. Après il part vraiment à la retraite.

Et, oui, si monter le même cheval permet d’affiner certaines choses au fil du temps, changer permet de travailler à s’adapter à plus de situation et c’est tout aussi important. La suite aux prochains épisodes…

Quixote

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Posté le 21/09/2024 à 17h11

Ah ok pour le téléphone, et oui c'est bien d'avoir le même un temps mais c'est bien de changer aussi ...

Regiscorrs

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Posté le 28/09/2024 à 08h54

Bilan de la semaine…

25/09/2024 : dernière séance solo avec Paulux.
Vu le temps exécrable, pas mal de chevaux étaient rentrés un peu à l’avance ; Paulux m’attendait bien à l’abri, mais pas dans son box habituel, je l’ai trouvé dans une stabulation à l’arrière du bâtiment, chemin que je commence à connaître à peu près, mais des stabulations que je n’avais jamais ouvertes ou fermées. Après cinq bonnes minutes à explorer à Taton comment c’était fichu, j’ai fini par trouver les deux goupilles et j’ai pu sortir mon petit cheval, heureusement qu’il est cool parce que je n’avais pas tous les repères pour ouvrir cette grande barrière battante et la refermer derrière moi… mais on a finalement pu arriver sans encombre jusqu’à notre aire de pansage.
Pendant ce temps, les trois poneys du cours précédent reviennent, et les six suivants se préparent… J’ai finalement quand même préféré aller monter en plein vent et sous un peu de pluie plutôt que d’être dans le manège avec six poneys en vadrouille, j’ai eu peur que ça soit un peu plus compliqué… et, vu ce que j’entendais à côté, je pense que j’ai bien fait.

Donc, vu le temps, pas de téléphone en bout de carrière pour me servir de repères, il n’est pas étanche, donc ça a été a cappella…
Je n’étais pas trop souple et délier, mon coéquipier non plus, alors on a fait quelques petits étirements pour commencer et la séance a été assez simple et courte, des transitions entre pas trop et arrêt, des cercles, et un petit galop à chaque main pour finir, qui a eu l’air de ne pas déplaire à Paulux. Rien d’extraordinaire, mais un petit cheval à l’écoute et qui m’a encore une fois sauvé de mes approximations de trajectoires, en corrigeant mes arrivées à la piste etc.
Ensuite, retour aux écuries, un peu d’aide à me faire guider entre les poneys pour slalomer jusqu’à mon emplacement, un petit coup de couteau de chaleur, un petit bouchonnage à coup de paille pour finir de sécher tout ça, et un gros câlin en retournant en stabulation.

27/09/2024 : Cours hebdomadaire.
J’ai fait la connaissance montée de Nero, que je connaissais à pied pour m’être occupé de lui quelques fois, et qui est un amour.
C’est un cheval très sensible, qui peut vite faire un petit écart ou sursauter pour, par exemple, un temps de veste pas fermé quand on est dessus, ou un geste un peu brusque pendant le pansage. Au pansage, pas de soucis avec moi vu que par nécessité je n’ai jamais de geste brusque et que je suis toujours en contact avec les chevaux. Ensuite on se dirige vers le manège. Au Montoir, je prends quelques secondes pour appréhender la hauteur à laquelle devra passer ma jambe au moment de me mettre en sel, quand on n’y voit pas il faut anticiper ça pour ne pas que la jambe droite reste trop bas avec un coup de pied aux fesses ou alors partir trop haut avec trop d’élans…
Une fois là-haut, si on peut dire on doit être à 1,55m, une toute petite pression de mollets et la marche avant s’enclenche, Nero a l’air effectivement assez sensible, comme on me l’avait décrit. Sans doute en partie dû à ses origines portugaises, il faut trouver les repères même au pas avec une assez grande activité mais d’assez petites foulées…
Bien qu’ayant assez peu d’expérience et de dressage, Nero est effectivement très fin aux aides, une infime variations sur une reine ou sur l’autre et le pli change, une pression de jambes intérieur un peu trop forte et c’est mon genou opposé qui racle le pare bottes… il va me falloir quelques tours pour arriver à marché droit sur la piste, et le plus gros problème sera que Nero ne fait vraiment que ce qu’on lui demande : arriver à un angle du manège, si on ne le fait pas tourner, il s’arrête dans le coin mais ne tourne pas, en tout cas que ça soit au pas ou au trot. C’est vraiment un petit cheval super gentil et super agréable, on exclut rien pour l’instant mais, en concertation avec la monitrice, on a tous les deux trouvé que ça risquait d’être très compliqué avec moi. En plus, sa finesse aux aides serait clairement très difficilement compatible avec l’inconstance de mon corps, que ma cécité ne me permet pas de compenser.
J’ai encore a priori deux essais à faire, donc affaire à suivre au prochain épisode… Pour l’instant il y a moyen de travailler avec Cookaï, ma première séance la semaine dernière était quand même pas mal.

Earphoria95

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Posté le 01/10/2024 à 09h40

j'ai rattrapé chez les dresseurs, enfin du coup j'en remet une petite couche ici aussi !

comment va le corps ?

au final je trouve hyper interessant que tu ai pu testé rapidement 2 montures tres differentes . y'a une 3eme options ou tu es a peut pres sur que c'est cookai l'heureux elu ?

Regiscorrs

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Posté le 01/10/2024 à 20h03

earphoria95 le corps va, ou pas, suivant les jours qui se suivent et ne se ressemblent pas… bah hanche gauche m’a fait mal presque toute la semaine sans que j’arrive à savoir si c’est musculaire ou articulaire, vendredi après-midi après mon cours je n’avais plus mal et je n’ai pas eu mal de tout le week-end et ça va encore aujourd’hui quatre jours après.

Dans tous les cas, ces tests de chevaux sont effectivement intéressants, ça permet de voir autre chose, même si c’est loin d’être concluant parfois !
Cookaï pourra être une option, oui. Il me reste à essayer Hatos, un haflinger dont les cavalières du vendredi qui ont pu le monter ont l’air de dire qu’ils pourraient bien matcher avec moi… Affaire à suivre.

Regiscorrs

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Posté le 05/10/2024 à 08h52

04/10/2024 : Cours hebdomadaire.
J’avais déjà eu l’occasion de m’en occuper au pansage, j’ai ce vendredi c’est la connaissance en sel d’Hatos, un haflinger d’environ 1,50m ou 1,55m. Clairement pas le même gabarit que Paulux, le bouchon par exemple passe largement entre les antérieurs, j’avais un peu peur d’être un peu plus écartelé. Il est très mignon à pied, il faut quand même se méfier de ses incisives quelques fois baladeuse, il m’a un peu testé : dommage pour lui, je n’étais pas la bonne personne pour jouer à ça MDR. Après ça, très mignon, très câlin aussi ; on se dirige ensuite vers le manège, avec un petit cheval bien plus actif, Paulux a tendance à être un peu traîne savate quand on est à pied. On s’installe à notre petit manoir, j’y monte, main gauche au garrot, un petit tour de la main droite vers le troussequin pour savoir la trajectoire de ma jambe droite, et me voilà à cheval.

Je pars au pas, rênes longues juste tendues, le temps d’analyser la locomotion. Le pas est tout de suite bien énergique, régulier et agréable. Je trace une ligne droite jusqu’à tomber sur la piste et je prends un peu plus de contact après que mon genou ai laissé une première trace sur le pare botte : il va falloir un peu de pilotage, le bonhomme a l’air de raser les murs, ce que la monitrice me confirme rapidement.
Hatos est très réactif, que ça soit à la jambe, à l’assiette, et dans sa bouche, mais j’arrive beaucoup plus rapidement à quelque chose.
On va vite se rendre compte en cours de séance qu’il faut que je reprenne rendez-vous chez l’ostéo, je partais tout le temps à gauche de nouveau : je suis venu m’arrêter devant la mûrisse pour qu’elle me mette droit : j’avais l’impression d’être tourné de 45° vers la droite alors que j’étais juste neutre ! Donc je suis reparti avec ça en tête, en pensant à ça j’ai réussi à aller droit à peu près toute la séance.
Je reste au pas un moment, je m’applique à avoir une tension égale pour chaque rêne, je fais attention à notre équilibre latéral à tous les deux, les voltes et les cercles se font bien, il vient très bien sur la main, il prévient de la moindre erreur demain par deux petits coups de tête, ça rappelle vite à l’ordre mais pas méchamment, et s’il a eu tendance à partir un peu vite sur le premier trot, il réagit très bien et j’arrive rapidement à cadence tout ça par mon dos.
J’ai toujours une fâcheuse tendance à vouloir écarter ma main extérieure, il faut que je perde cette sale habitude que j’ai toujours eu, donc on est reparti sur des mains posées au garrot pour commencer, ce qui m’a obliger à les avoir fixe et à déverrouiller un peu les épaules et les coudes par la même occasion.
Je n’ai pas beaucoup trotter assis sur cette séance, mais j’ai pu constater qu’Hatos est très confortable, pour les reprises c’est toujours un plus…

Il est sorti une fois sur un CSO et il n’a rien regardé, avec un comportement exemplaire. Il faudra voir ce que ça peut donner sur du dressage, il sera du genre à sautiller défoncer la lisse si je fais la moindre erreur de pilotage… Mais ça, même Paulux ne m’a pas sauvé à chaque fois…

Pour l’instant, je dirais que c’est avec lui que ça c’est le mieux passé et que j’ai eu les meilleures sensations. Il me reste deux chevaux à essayer, affaire à suivre…

Galop.infini

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Posté le 05/10/2024 à 09h41

Les haflinger c'est large, oui. XD Pourtant j'ai une PRE, qui ne manque pas de coffre, et malgré ça je trouve les haflinger tankés. XD

Intéressante la séance "prise de repères", c'est ouf car je me rends compte que malgré le fait que je ne sois pas aveugle je suis tout le temps hyper concentrée sur mes sensations, la symétrie du contact, la rectitude, les battues à chaque allure, l'état physique et psychologique du cheval, dans les moindres détails. :O

Hâte de voir les comptes rendus avec les autres chevaux !

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Posté le 05/10/2024 à 16h34

galop.infini affaire à suivre, oui.
Pour l’analyse des sensations, j’en prends peut-être plus conscience en étant aveugle, mais c’est surtout que c’est la seule solution que j’ai pour, par exemple, ressentir une incurvation, le plus etc. ; une épaule ou les hanches qui se barre, je suis obligé de le ressentir, je ne peux pas le voir…

Quixote

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Posté le 11/10/2024 à 14h31

Alors quoi de neuf, tu es monté mercredi ?

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Posté le 11/10/2024 à 23h25

quixote le neuf de cette semaine, j’aurais préféré du beaucoup plus vieux ; j’étais à Nantes pour le suivi régulier de mes organes greffés, le pancréas se maintient mais le rein, qui n’a jamais repris une fonction normale, est en train de lâcher. Je vais de nouveau me retrouver en dialyse trois demi-journées par semaine peut-être d’ici la fin du mois, au mieux courant novembre. Suivra ensuite le long périple de tous les examens en vue d’une inscription sur liste d’attente pour une nouvelle greffe, mais je sens qu’il va encore falloir se battre et ruiner dans les brancards puisque quand j’ai évoqué ça lundi la néphrologue commencer à me dire qu’il fallait prendre le temps d’un retour en Galizes tranquille, bla-bla-bla, bla-bla-bla… Je pense que ça ne va pas se passer comme ça, elle n’a jamais vu ce que ça peut donner si je m’énerve Vraiment.

Donc, entre ça dans la tête à ruminer, et la météo minable qui était prévue pour le mercredi, j’ai envoyé un message pour annuler ma séance du mercredi dès le mardi soir.

Même ce vendredi, malgré une belle météo, je n’étais que très moyennement motivé, et je suis vraiment parti en mode automatique sans le moindre enthousiasme.

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Posté le 11/10/2024 à 23h49

11/10/2024 : cours hebdomadaire.
Aujourd’hui, j’ai fait la connaissance montée d’Elvis, un gentil pur sang d’environ 1,60 ~1,65m.
Côté gabarit, il est donc beaucoup plus fin que tous les chevaux que j’ai pu essayer jusque-là, c’était un peu déroutant les premiers instants, mais au fil de la séance je me suis dit que ça convenait finalement pas si mal à mes hanches…
Il a une assez longue encolure, je le savais évidemment depuis longtemps puisque j’avais déjà eu l’occasion de m’occuper de lui plusieurs fois, mais ce qui m’a surpris c’est de le ressentir, mais je ne sais pas vraiment expliquer comment….
Il a trois allures vraiment très décomposée, et chaque temps dans chaque allure semble durer une éternité par rapport aux autres chevaux ; perturbant au début, mais finalement très agréable, et en plus c’est un vrai fauteuil !
Elvis n’est pas du genre à enclencher une bonne marche avant tout seul d’entrée de jeux, mais une fois mis en avant ça n’a pour l’instant pas été trop un sujet, mais je sais qu’après il faut quand même rester vigilant pour ne pas le laisser se rendormir.
Les arrêts, doublers, voltes et cercles sont bien passées après quelques tâtonnements : c’est un cheval qui se monte vraiment sans les mains, à 95% par le corps.
Il demande un peu de pilotage pour arrondir les angles, il m’a bien fait la piste en restant très près du pare bottes, mais je n’ai cette fois eu aucun stop dans un angle et je suis revenu avec mes deux genoux entiers.

Il faudra peut-être refaire un ou deux essais, mais pour l’instant je mettrai peut-être une option prioritaire sur Elvis et Hatos le petit haflinger en deuxième position.
Affaire à suivre avec possiblement un autre essai, à voir…

Quixote

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Journal d’un recavalier, Elvis après Paulux p54
Posté le 12/10/2024 à 07h37

regiscorrs Ah oui punaise, bonne galère en perspective....
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Journal d’un recavalier, Elvis après Paulux p54
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