4 j'aime
Journal d’un recavalier, Elvis après Paulux p54
Posté le 21/09/2024 à 00h14
18/09/2024 : séance solo.
Avec la rentrée, on a le retour des petits cours à poney le mercredi, dans le manège. J’ai donc trouvé en arrivant Mister Paulux qui m’attendait dans une stabulation. Je rentre avec le licol, il réclame directement son câlin, donc j’obéis, comment résister… Puis on se dirige vers notre aire de pansage et on se prépare tranquillement, dans le calme.
Grand soleil, 20°C environ avec pas mal de vent, et on se dirige donc vers la carrière en solo. Paulux est sage et ne perturbe pas ma trajectoire, qui reste encore un peu hésitante dans cette direction.
Paullux dans une main, j’utilise celle qu’il me reste pour fermer la grosse barre qui sert pour barrer l’entrée de la carrière. Et je remets mon téléphone sur le poteau à l’entrée avec le métronome et le son à fond pour avoir un petit repère.
Puis, toujours avec le cheval dans une main, je garde ma canne blanche et nous partons en quête d’un petit plot en guise de Montoir. J’ai eu de la chance sur ce coup là, je suis tombé dessus presque tout de suite. Une fois en selle, stick et canne blanche dans une main, on se dirige vers le métronome pour déposer la canne blanche à côté. La séance peut enfin commencer.
Après un tour complet au pas pour reprendre quelques repères, je me rends compte que, passé la moitié de la carrière, le vent me masque complètement le son de mon Metronome : il faudra faire avec.
Je nous fais nos petites routines d’étirement respectives, pour une fois nous étions à peu près aussi raide, ou aussi peu souple, l’un que l’autre.
Vu les conditions, j’ai essayé de m’appliquer sur ma décontraction, particulièrement les bras, les épaules évidemment qui vont avec. On a pas trop mal fonctionné, aux trois allures, y compris sur des cercles de différents diamètre, malgré le vent, j’ai réussi à retomber à peu près sur la piste à chaque fois, c’était déjà une petite victoire.
J’ai aussi refait un peu de carré, il faudra que je demande à le retravailler en cours, je n’y suis plus arrivé aussi bien que les dernières fois.
On a ensuite marché un peu avant d’en rester là, j’avais eu une alerte batterie faible du téléphone et je ne me sentais pas de galérer à retrouver la sortie sans indice sonore.
Le retour vers les écuries était plus facile, le vent était dans le bon sens et il y avait un peu de monde, dont les voix ont facilité mon orientation.
Après un coup de brosse et la pose de vernis pour les jolis ongles de Paulux, je me suis fait accompagner pour le ramener dans sa pâture.
Comme la plupart du temps dans ces conditions, rien d’extraordinaire au niveau équestre, mais toujours du plaisir et encore une très bonne expérience pour le côté sensoriel, ce qui est toujours bon à prendre et à apprendre.
20/09/2024 : Cours hebdomadaire.
J’ai retrouvé aujourd’hui un cheval dont j’avais déjà eu l’occasion de m’occuper. Je l’ai tout de suite reconnu à sa morphologie et à son comportement, et je savais à peu près à quoi m’attendre une fois dessus, ayant déjà assisté à de nombreux cours et ayant entendu les indications qui étaient données à ses cavalières.
Je suis donc passé de mon petit Paulux de à peine plus d’1m45 à mister Cookaï, 1m60 environ, 13 ans, bien rond et musclé et en pleine forme.
On se dirige vers le manège, j’ai notre petit Montoir habituel, mais je prends bien le temps de juger de la hauteur ou devra passer ma jambe, quand on les voit pas il faut anticiper ce genre de choses car si c’est trop haut ce n’est pas grave mais si c’est trop basc’est un coup de pied dans la coupe du cheval ! Ou, éventuellement, la jambe qui ramasse le troussequin. Une fois à cheval, on commence à marcher un peu : c’est mou ! C’est un cheval qui sait faire, très bien faire, mais qui sait aussi très bien s’économiser dès qu’il le peut !
Je commence un peu à tester les manettes, quelques transitions du pas vers l’arrêt et redémarrer : déjà là je mets les choses au point car les démarrage sont poussif, et ça c’est hors de question !
Je commence quelques cercles, toujours au pas, et je commence à comprendre la finesse qu’il va falloir si je veux tourner. Je continue à cette allure encore un peu ou demain le temps de m’habituer un peu à cette nouvelle locomotion, qui me change énormément de Paulux.
Je galère beaucoup à aller bien droit en restant sur la piste, sans me mettre dans le parebotte ni me retrouver au milieu : la moindre variation d’équilibre, poids du corps ou tension des rênes, ne pardonnent pas.
On trotte on peut pour voir ce que ça donne, beaucoup plus d’action dans les mouvements du cheval, mais un cheval qui vient très très bien sur la main assez facilement en restant bien léger sur les rênes, malgré le flagrant manque d’impulsion qu’il y avait aujourd’hui. Je me fais quelques foulées à un temps assis deux temps debout et inversement, et je finis par faire une pause pour finalement raccourcir d’un trou mes étriers.
On repart au trou et je m’essaye à un premier cercle : je me fais avoir par le manque d’activité et je cale au pas aux trois quarts du cercle. Mais j’étais tellement concentré à ne pas bidouiller ma rêne intérieure et à bien m’appliquer pour tourner avec mon corps que j’en ai oublié d’activer Monsieur un minimum.
Donc, rebelote, et je commence à trouver un peu mieux la gestion des manettes, donc la monitrice me dit de laisser un peu plus passer, sur le cercle suivant, dans ma rêne extérieure : J’ouvre un peu le petit doigt comme j’aurais fait avec Paulux, c’était déjà beaucoup trop et Cookaï ne tourne plus et se barre en ligne droite ! Je n’ai pas vraiment été surpris, je m’attendais à ça à un moment ou à un autre, vu que ça arrive encore à presque tout le monde, alors que les autres ont leurs yeux et le montent depuis un certain temps… mais je ne me ferai avoir qu’une fois, au moins sur cette séance !
Par contre, les trajectoires sont un peu mieux et j’arrive à garder un peu mieux la piste avec l’impulsion du trot, mais il va falloir améliorer ça, c’était très loin d’être parfait !
Nous nous sommes ensuite essayé au galop, allure où il ne faut pas du tout le chatouiller sur la reine intérieure sous peine d’activer le siège éjectable, ça aussi je l’avais déjà entendu lors des autres cours, et même « vu » à l’œuvre. Mon premier départ au galop a été raté, j’ai trop bloqué mes bras donc échec. Rebelote et on part bien, sur le bon pied, et on cale au bout de quatre foulées : j’étais un peu trop avachie avec un bassin qui a bloqué le tout. On recommence, et on se fait un tour complet, pas parfaitement sur la piste, pas encore top pour mon propre fonctionnement, mais on commence à s’approcher de quelque chose. Je change demain et ça sera un peu mieux.
On verra la prochaine fois pour les cercles au galop. On n’en reste là, je suis bien plus fatigué que je ne l’ai été depuis assez longtemps, alors que j’ai clairement fait beaucoup moins de choses. Il faudra vraiment qu’on se mette d’accord, ou que je le mette d’accord Pour qu’il avance un peu mieux que ça.
Mais j’ai entrevu la différence de son trop entre les moments où il est à peine sur la main et les moments où il y est vraiment, et j’ai bien ressenti que, sans aller vers du piaf ou du passage, il y aura de quoi déjà se faire plaisir quand même !
Je ne sais pas encore si, la semaine prochaine, je le remonte ou si je fais un premier test avec un autre, on verra ça…
J’aurais clairement pu être déçu de cette séance, mais comme je savais à peu près vers quoi j’allais, finalement je trouve que ça va, je m’attendais presque à pire que ça !