Adaptation des pratiques au changement climatique

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Argamelle

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Adaptation des pratiques au changement climatique
Posté le 03/08/2022 à 08h52

Bon, je pense qu'on y est hein.

Les récoltes de début d'été ont deux semaines voir un mois d'avance, les récoltes de fin d'été crèvent sur pied.
30% de foin en moins dans ma région (manche)
Plus rien dans les prés ni les paddocks et les arbres perdent leurs feuilles.
Trois mois qu'il n'a pas plu une goutte valable.

Si on veut pouvoir nourrir les chevaux il va falloir s'adapter et vite vite.

S'ajoute à ça le fait que quand il pleut il pleut beaucoup trop = l'année dernière Belgique et Allemagne, cette année c'est le Yémen qui est sous les eaux


Quelles sont les zones qui résistent chez vous, et leur caractéristiques ? Est-ce reproductible ?

Anemone47

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Posté le 03/08/2022 à 15h23

argamelle Le fourrage le plus économique c'est celui que tu fais consommer directement , le stock sur pied çà veut dire exactement ce que çà dit : garder de l'herbe en place pour les rotations suivantes , sans mettre le sol à nu par une fauche , et sans consommer de temps ni de mécanisation coûteuse

Argamelle

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Posté le 03/08/2022 à 15h33

anemone47 Ah d'accord donc en gros ça veut juste dire ne pas faire de foin, quoi ? Mais ça ne signifie pas forcément que tu laisses pousser jusqu'à épiaison, simplement si l'herbe est au stade optimal tu ne fauches quand même pas ?

Du coup je suppose qu'il faut augmenter les rotations pour éviter le stade épiaison ?

Édité par argamelle le 03-08-2022 à 15h33



Anemone47

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Posté le 03/08/2022 à 15h45

argamelle ça se fait dans le cadre d'une rotation planifiée à l'avance , quand tu arrives au moment où la rotation ne rattrappe pas la pousse de l'herbe , tu "débrayes " certaines parcelles pour les faucher , et tu choisis ( ou pas d'ailleurs ) d'en laisser en stock sur pied pour le moment où ce sera l'inverse , quand l'herbe ne rattrape plus le temps de rotation , plutôt que de rentrer les animaux sur des parcelles "parking " avec affourragement

Argamelle

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Posté le 03/08/2022 à 15h59

anemone47 Merci pour la précision très claire !

Joual

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Posté le 03/08/2022 à 17h19

Ici aussi c'est la galère.
Pourtant je suis dans le Jura à 1000m. Niveau chaleur c'est supportable mais alors, quel sécheresse !
L'année dernière j'avais à peine 1ha pour 1 cheval et 2 ânes et j'etais large! Pourtant j'étais en plaine.

Cette année j'ai beaucoup plus de surfaces et ça ne suffit pas. Ça ne repousse pas du tout.
J'ai un pré pourri : hyper en pente, beaucoup de ligneux. Un vrai pré à chèvres. Et bien. J'ai du les mettre dedans. Et heureusement c'est des chevaux rustiques qui se suffisent de peu.

Geriko42

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Posté le 03/08/2022 à 18h49


tysolfege a écrit le 03/08/2022 à 14h35:





tysolfege alors nous, on a (en moins dense) la même herbe jaune, mais je peux te dire que la notion d'herbe verte au pied, tu l'oublies. Je viens de croiser un paysan pas très loin... ben il achète déjà pour ses 150 vaches, il n'a plus de stock, plus rien dans les prés, les blés, c'était minable ( moins de 30% des rendement des autres années) et les maïs font entre 20 et 50cm de haut pour les + beaux

Anemone47

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Posté le 03/08/2022 à 20h03

argamelle le sorgho fourrager peut se donner en pâture , au fil ou en parc journalier , plus souvent d'ailleurs utilisé comme çà que récolté en fourrage .Le souci , et qui fait que très rarement utilisé pour les chevaux , c'est qu'il y a un stade de paturage à respecter selon la hauteur de la plante , car autrement elle est toxique , hors ce stade de toxicité peu aussi être influencé par le stress hydrique , donc il faut oser quoi .

Sinon , il y a d'autres plantes fourragères estivales capable de pousser en conditions sèches , comme la chicorée , le plantain , le moha ...
Sur cette photo , les chevaux sont dans une parcelle semée en avril en Moha , avec un peu ( très peu ) de sorgho , ce qu'on voit en tige très haute et à graine c'est le sorgho , le moha reste plus petit , la parcelle est très sale de chénopodes et d'amarantes ( c'est le risque sur les cultures de printemps ), et ce qu'on voit dans le fond en fleurs bleues , c'est de la chicorée semée il y a 3-4 ans et qui repousse continuellement mais monte très vite en fleur et est donc moins consommée .c'est l'inconvénient de la chicorée : doit être gérée de manière précise , ne fait que des feuilles la 1ère année mais ensuite monte très vite en tiges coriaces .
Après la photo date d'il y a 4 semaines , depuis le sec a compromis la repousse


Édité par anemone47 le 03-08-2022 à 23h15



Geriko42

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Posté le 04/08/2022 à 05h49

anemone47 le Moha semble intéressant

Tysolfege

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Posté le 04/08/2022 à 07h36

idem...n'y connaissant strictement...rien...je viens de découvrir le moha, ça me semble même intéressant pour l'un des prés que j'ai, alors que je n'ai aucun matériel agricole -les autres étant entretenus par l'agriculteur qui me les loue

Anemone47

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Posté le 04/08/2022 à 09h16

tysolfege faut le semer avec un peu de soin : à minima un travail du sol pour préparer le lit de semence , semis à la main sur petite surface possible , puis roulage .S'il ne pleut pas pendant des semaines après le semis , ne pas s'attendre à des miracles tout de même

Choubichougirl

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Posté le 04/08/2022 à 09h37

J'habite le Jura, une région très verte toute l'année. Mais on a pas non plus été épargné.
J'ai mis mon cheval au pré à la même période pour qu'il profite de la verdure...

Photo 1 l'année passée
Photo 2 cette année

Le même pré. La différence est flagrante


Argamelle

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Posté le 04/08/2022 à 09h44

Il y a plus d'infos sur les nouvelles plantes adaptées à la sécheresse là
https://gers.chambre-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Occitanie/067_Inst-Gers/documents/Elevage/fourrages/Note_technique_derobees_estivales_06_2019.pdf


Le problème c'est que le moha
Il faut gérer une fauche,
du pâturage au fil
et du foin en même temps pour que les animaux ne mangent pas les repousses !
Du coup rien à voir avec notre gestion actuelle des parcelles.

ça se discute mais clairement, ça ne remplace pas au pied levé des herbacées de prairies naturelles traditionnelles

Et puis c'est une plante qui semble t'il n' a plus trop de valeur alimentaire lorsqu'elle a épiée. Du coup il faudra gérer au poil l'appétit des chevaux, et faire attention à la date de semis. Du coup, que mets tu avant et après anemone47 ? C'est pour ça que tu disais que tu avais des problèmes de parcelles sales ?
Des parcelles sales c'est un gros problème pour des chevaux au pâturage ?

La plupart de la doc qu'on trouve est créé pour les éleveurs bovins, et les problématiques n'ont rien à voir : par exemple, nous on a l'habitude de gérer des toutes petites surfaces en parcellaires avec pâturage, alors que certaines variétés présentées sont toxiques jeunes : mais pour un agri qui a prévu de l'ensilage, lui s'en fout de la toxicité jeune. Mais pas nous :)

Et lui s'en fout si la plante ne repousse pas après piétinement, et pas nous parce que dans ce cas, tu n'as plus rien à faire manger.

Le millet à l'air plus adapté au pâturage

Sauf si on révolutionne le spratiques : plus de paturages, fibres apportées avec des récoltes spécialisées ou tu peux mieux gérer quantité qualité et apport : genre grands paddocks en sable et foin de moha/sorgho multicoupe/millet. C'est faisable ?
De toute façon actuellement les paddocks en sable c'est les prés. Alors bon.


On manque clairement d'infos pour décider quoi faire, en particulier gérer le pâturage avec nouvelles espèces résistantes et semées, quelles plantes, quel mélange avec quel résultat et quel CMV aussi parce que les apports seront pas les mêmes !



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Tysolfege

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Posté le 04/08/2022 à 10h10


anemone47 a écrit le 04/08/2022 à 09h16:
@tysolfege faut le semer avec un peu de soin : à minima un travail du sol pour préparer le lit de semence , semis à la main sur petite surface possible , puis roulage .S'il ne pleut pas pendant des semaines après le semis , ne pas s'attendre à des miracles tout de même


ce n'est pas une si grande surface que ça...environ 1 hectare, j'amende à la main
Je peux griffer de même...même si ça prendrais un peu de temps forcément

c'est quoi le "roulage" ?
Pour la pluie après semis, j'ai déjà l'habitude d'amender avant la pluie, m'étant largement fait avoir la 1ère année où je me suis "amusée" à épendre ...sans eau derrière pendant 3 mois, donc je regarde la météo avant de me lancer maintenant

Cherchour

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Posté le 04/08/2022 à 10h19

Après la question c’est qu’est-ce que mangent les chevaux dans les régions déjà arides ?

Là où j’ai voyagé en Artentine c’était très sec et depuis longtemps, sans être un désert, mais il y a de systèmes de canaux d’irrigation qui datent des incas.

Ce n’était pas une grosse région d’élevage bovin (dans le sens où on n’est pas sur les immenses élevages qui font concurrences aux viandes européennes et américaines). Par contre il y avait un certain nombre de chevaux (aussi quelques vaches, plus de caprins/ovins), et je n’en ai pas vu un seul en mauvais état dans une région où les gens peuvent être pauvres (donc exit les cmv et autres compléments). Je ne sais pas ce qu’ils mangent comme espèces mais à priori ça leur convient.

Édité par cherchour le 04-08-2022 à 10h19



Argamelle

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Posté le 04/08/2022 à 10h20

cherchour Oui mais en argentine c'est de l'extensif non? Nous la plupart des proprios ont un ha ou deux, pas plus.
Du coup la notion de rendement de la prairie est importante
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